Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: sabron

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 6 chapters

Published: 07-04-14

Last update: 23-11-15

 

Comments: 7 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Un rendez vous manqué entre nos deux héros nous amène à une nuit très spéciale !

 

Disclaimer: Les personnages de "Le rendez Vous" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le Rendez vous

 

Chapter 4 :: La raison

Published: 15-05-14 - Last update: 15-05-14

Comments: Qu'est ce qui a prit à Ryô d'inviter Kaori à sortir ce soir ?

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6


 

- Qu'en dis-tu ? Tu es prête à me suivre ? demanda Ryô  

 

 

Il avait vraiment envie de partager un moment privilégié avec Kaori en toute simplicité. Mais à la maison ce n'était pas possible. Et puis cette occasion qu'il avait envie de saisir ne semblait jamais se présenter. Enfin si, en y réfléchissant, il en avait eu des occasions, mille occasions même. Il fallait donc se lancer maintenant, ce soir.  

 

Elle était "toujours" là, il suffisait d'un pas.  

Mais à chaque fois il se dégonflait. Et son courage s'amenuisait comme une peau de chagrin. Ce soir, il ne savait pas pourquoi mais son coeur était audacieux, c'est ce qu'il ressentait, et il avait envie de s'appliquer. C'est comme ça qu'il avait proposé à Kaori cette sortie, presque sans réfléchir !  

 

Ce n'était pas une sortie mais plus une échappatoire, il fallait qu'ils quittent cette situation oppressante.  

 

Si il n'avait pas osé ...  

Il savait comment ça se passerai et surtout comment ça allait se finir. Ça lui faisait mal de penser à quel point ils pouvaient être prisonnier du quotidien.  

 

Si il n'avait rien dit ...  

Il voyait déjà la soirée se profiler, le scenario se jouer.  

Avec eux deux, dans les rôles principaux, en tête d'affiche.  

Agissant comme des automates mimant sans cesse la même scène.  

 

Il la revoyait comme tout à l'heure :  

Debout, affairée dans la cuisine à préparer un bon repas comme tous les soirs. Et qu'est ce qu'il aimait ses repas ! Il n'avait pas connu sa propre maman ou si peu . Donc les repas de Kaori était comme la cuisine d'une mère en quelque sorte. Il n'existait rien de meilleur et de plus réconfortant pour lui que de savourer l'un de ses plats. Mais jamais il ne s’autoriserait à lui faire un tel aveu.  

 

Il les imaginait,  

Dinant assis l'un en face de l'autre dans la cuisine.  

Échangeant quelques banalités pendant que lui s’empiffrerait goulûment sans demander son reste tellement se serai bon ! Puis au final, il lui balancerai qu'elle peut toujours mieux faire, s'améliorer et en prime ! Il lui laisserai faire la vaisselle.  

 

Seulement voilà,  

Depuis quelques temps, il le sent, il le sait, il se passe quelque chose ! Dans son esprit à elle.  

 

Et ce soir en cassant cet objet (même si elle ne l'a pas fait exprès !) elle lui a tendu une perche inespérée ! Là, au bas de l'immeuble en lui posant cette question, il ne sait même pas vers quoi il va, mais son coeur est vaillant, vers l'inconnu et il a envie qu'elle le suive.  

 

- Oui ! Je te suis ... Allons flâner ! dit-elle peu rassurée  

 

Elle se demandait ce que Ryô pouvait bien avoir en tête ! Elle restait sur la défensive. Les épaules tendu. Le corps stoïque. Elle se mit même à transpirer légèrement. Reflétant bien son état esprit en ces instants. Sa crainte. Son angoisse. Vers quoi ils allaient ? Pourquoi n'avait-elle pas l'esprit tranquille. Pourquoi ne parvenait-elle pas à profiter de ce que Ryô lui donnait ? Il donnait si peu de son temps. Il se consacrait si rarement à elle. Alors pourquoi partir à reculons ? Pourquoi être si tendu ? Ryô a tant l'habitude de la déstabiliser, qu'elle devrait le savoir, elle devrait être rodé. Un jour il donne, le lendemain il reprend. Elle le sait. Toute leur relation est basé sur cette constante instabilité. Alors pourquoi tenter de chercher une explication rationnelle à son attitude ? Il fallait qu'elle profite sans se poser plus de question et c'est tout. Seulement voilà, elle a un pré sentiment. Elle sait que quelque chose ne colle pas ! Çà ne va pas ! Ce n'est pas le genre de Ryô de leur offrir à tous les deux une telle opportunité sur un plateau d'argent. Une opportunité pour une intimité qui ne leur ressemble pas. Jamais il ne prend le risque de les mettre dans une situation à risque tendancieux. Chaque rapprochement entre eux était le fruit de l'adversité. Du destin. De la force majeur. Malgré tout il était trop tard pour rebrousser chemin. Alors il fallait qu'elle lâche prise et qu'elle le suive.  

 

Avançant côte à côte,  

Elle, accroché à son bras, avec si peu d'assurance,  

ils commencèrent à s'enfoncer à pied dans l'effervescence de la ville.  

 

" Leur " ville !  

 

Ils marchèrent longuement. Passant par tous les quartiers qu'ils aimaient, les parcs, les dédales de rue, des coins les plus animés au coin les plus calmes.  

Ryô réservant les coins les plus romantiques pour la fin de soirée.  

L'ambiance des différents quartiers les grisaient. Ils s'étaient laisser entrainer par l'excitation de la nuit au fur et à mesure de leur ballade. Ils se laissaient aller au fil de la soirée à cette délicieuse promenade nocturne.  

A force, ils avaient réussit à se détendre. Ils étaient bien, là, ensemble, à déambuler sans but, sans pression. Oui ! sans pression, car il n'y a pas de caractère particulier à cette soirée.  

Pas d'enjeu après tout, rien n'a été calculé. Ils s’évadaient un court instant de l'appartement, c'est tout !  

 

La faim commençant à se manifester bruyamment dans le ventre de Kaori, attendri Ryô.  

Ils s'arrêtèrent alors pour manger dans un petit restaurant calme. Il ne payait pas de mine. Sa devanture faisait presque pitié. Mais il avait la réputation de servir d'excellente nouilles Udon au boeuf.  

 

Ils poussèrent la porte et reçurent un accueil très chaleureux. C'est un petit couple qui tenait le restaurant. La femme était affairé en cuisine. D'où une merveilleuse odeur se dégageait. L'homme les reçu avec beaucoup de gentillesse.  

Il les invita à s'installer à une petite table pour deux au fond du restaurant.  

Finalement, ils demandèrent à être en vitrine pour qu'ils puissent continuer à voir le fourmillement des passants, l'agitation de la rue. Ils s'installèrent l'un en face de l'autre et Ryô commanda pour eux la spécialité de la maison.  

 

On pouvait les voir tous les deux, à travers la vitrine de ce petit restaurant miteux, assit là à se sourire mutuellement tout simplement.  

 

On posa les plats de Udons fumantes devant eux ! Hum ça sentait si bon ^ ^ !  

 

Ryô aida même Kaori à manger, car sa main blessée lui faisait un peu mal. Il lui donna la première bouchée, avec malice et complicité. En soufflant dessus pour qu'elle ne se brûle pas. Ce qui eut le don de la faire rougir.  

 

Ryô était tout à elle. Et ne semblait s’intéresser qu'à elle. Ils commencèrent à discuter de choses très banal à propos du quartier, puis, au fil de la conversation, ils se remémorèrent pleins de choses. Des instants tristes, des missions dangereuses et des anecdotes drôles aussi !  

 

On ne pouvait entendre ce qu'ils se disaient mais en les observant au travers de cette vitrine :  

 

On aurait vraiment dit deux vieux amis qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps !  

Ils rirent beaucoup !  

 

Après avoir fini de manger en sortant du restaurant, ils avaient un grand fou rire qui ne semblait pas vouloir prendre fin à cause d'une anecdote sur Umi que Kaori ignorait.  

 

Ils poursuivirent leur ballade nocturne tout en riant jusqu'à l'entrée d'un parc vide à cette heure de la nuit, non loin du Port.  

 

Ryô détendu, les mains enfoncés profondément dans les poches lança à Kaori :  

 

- Alors ? ... Satisfaite ?  

 

- Oui ! dit-elle en riant. J'ai bien mangé et bien ri aussi ! C'était une belle soirée, c'est vrai ! dit-elle les yeux brillants. En plus l'air est doux et frais, comme j'aime ! Et tu as raison ! J'ai bien fait de mettre une tenue confortable. Je n'ai même pas mal aux pieds alors qu'on est à l'autre bout de la ville au moins ! ajouta-t-elle très heureuse.  

 

 

Dans sa petite euphorie elle se pencha  

 

et embrassa Ryô  

 

... sur la joue !  

 

Il rougit légèrement et son coeur s'emballa subitement, il n'avait pas prévu ça ! En tous cas pas de sa part.  

 

- Merci Ryô ! ça m'a donné du baume au coeur ! dit-elle en tortillant ses mains un peu honteuse de s'être laissé aller à cet élan de tendresse. Cette ville est si belle et si excitante la nuit ! poursuivit-elle l'air très touchée. Mais je pense qu'on peut rentrer maintenant ! dit-elle un peu intimidée.  

 

Ryô se sentit un peu mal à l'aise, surprit par ce baiser ! Le doux contact de ses lèvres chaudes sur sa joue l'avait bouleversé au plus profond de son être. Elle venait (sans le vouloir !) de précipiter les choses.  

 

- Baahh Tahahaha! Moi aussi Kaori, ça m'a donné du baume au coeur ! dit-il avec un rire gêné  

 

Il toussa pour se redonner un peu de contenance et se re-concentra un peu :  

 

- Mais ... qui a dit que la soirée était fini ?  

 

- Personne ! Mais ... tu as eu tous ce que tu voulais Non ? répondit-elle perplexe, ne voyant pas ce qu'il y avait à ajouter.  

 

Elle commença à énumérer joyeusement ce qu'ils venaient de faire tout en avançant seule sur le chemin du retour, en comptant sur ses doigts :  

 

- On s'est promené, on a dîner ensemble, "tous les deux" ! C'est pas ce que tu voulais ? dit-elle surprise et avec une légère pointe d'inquiétude  

 

Il rit, la rattrapa sur son avance et lui saisit le bras, la stoppant ainsi dans son élan ce qui la troubla.  

 

Il dit chaudement :  

 

- J'ai eu et j'aurais toujours ce que je veux de toi ! Ce soir, j'ai eu "la" Kaori de tous les jours à mon bras, Ma partenaire, Mon amie, J'ai eu ... Ce que je voulais, Oui ! Et même plus encore !  

 

Il s'approcha de Kaori, près, trop près au point que leurs lèvres allaient dangereusement se frôler, au point que Kaori sentait son souffle, son parfum enivrant, si près, tout près :  

 

- Et ... Je ... Je veux te remercier pour ça Kaori !  

 

et il l'embrassa  

 

... sur le front !  

 

Kaori piqua un fard ! Son coeur palpitait, cognait lourdement dans sa poitrine.  

 

D'une voix peu assurée il ajouta :  

 

- Il reste ... un endroit ... où je voudrais aller avec toi ce soir !  

 

Kaori rougit violemment en s'imaginant déjà le tableau :  

 

un L. O. V. E Hôtel sordide ^ ^ !  

 

Où à peine arrivée :  

 

Ryô se transformerait en pervers ! La langue pendante ! Assoiffé de MOokkOori à Gogo et il se jetterai sur elle sans vergogne !!!  

Il se transformerai en loup d'un coup cherchant à la peloter par tous les moyens possible et imaginable !  

 

Alors elle se mit à crier :  

 

- NAAN ! Je ne veux paaaas ! Pas comme ça !  

 

Un corbeau croassant passa derrière la tête de Ryô.  

 

- Pas comme quoi ? se demanda-t-il perdu  

 

Kaori réalisa que Ryô ne pensait pas du tout à ça. Il ne voyait pas de quoi elle parlait.  

 

Elle fut gênée et dit en lâchant un rire forcé :  

 

- Tahahaha Nan, Nan rien !!!!  

 

Ryô lui prit subitement la main et l'entraina à sa suite.  

 

Leurs pas les menèrent jusqu'au Port qui se trouvait non loin du parc.  

 

Réalisant qu'ils étaient arrivée au bord de l'eau, sous les étoiles, et entendant le doux clapotis des vagues, Kaori ressentit un certain malaise ...  

 

Le Port.  

 

Ce lieu la mettait très mal à l'aise.  

 

Le vent souffla,  

l'ambiance devint mystique  

 

Ryô lui lâcha la main pour s’avancer jusqu'à une rambarde. Il s'y accouda comme si, rien d'autre ne comptait que l'horizon dans la nuit noire. Son regard se durcit et se perdit au loin.  

 

Kaori interdite, paniqua. Elle ne pouvait plus respirer, elle étouffait. L'ambiance devient lourde, inquiétante. Pourquoi ce changement d'attitude chez Ryô ? Pourquoi est-il devenu taciturne d'un coup ? Si nous sommes au port est-ce que c'est pour ... ?  

 

Kaori percuta ! Son souffle tourna court  

 

" Alors c'était pour ça ?  

Depuis que je me suis blessée à la main tout à l'heure !  

Tu avais déjà compris n'est-ce pas ?  

Depuis le début, c'est ici, que tu voulais m'emmener ?  

C'était ton objectif c'est ça ? Répond moi Ryô ! Dis quelque chose Par pitié faites que ce ne soit pas ce à quoi je pense ! " pensa-t-elle en serrant les poings.  

 

- Si c'est pour reculer de nouveau Ryô .... cette fois je n'y survivrai pas ! murmura-t-elle de rage contre lui. Sentant ses larmes monter. Sa colère s'immiscer en elle.  

 

Elle redevint silencieuse.  

 

Ryô se retourna pour lui faire face et fit quelque pas en sa direction.  

Il le fallait, il le lui devait. C'est ce qu'il se disait.  

 

Le temps se suspendu ...  

 

Il attrapa Kaori par le poignet puis la serra très fort dans ses bras.  

 

- Oui ! Kaori  

Ce soir là ... J'ai été lâche !  

Tu étais si belle, si désirable ...  

J'ai eu peur ...  

Je ne sais pas pourquoi ...  

Je ne t'ai pas embrassé, Je ne sais pas pourquoi ...  

Je ne t'ai pas dit que je savais ... !  

 

 

***  

 

 

Le vent souffla de nouveau.  

 

Ryô et Kaori étaient toujours lovés dans les bras l'un de l'autre.  

 

Kaori était tétanisée à l'annonce de cette révélation et de ce début de confession. Pourquoi lui dire tous ça ce soir, maintenant et ici surtout ?  

 

- Oui ! Je savais que c'était toi et ...  

J'ai fait semblant, et demain ....  

Je sais pourquoi tu es si triste en pensant à demain...  

C'est l'anniversaire de ce jour où...  

J'ai tenté de recréer cette soirée magique et suspendu dans le temps,  

Je le voulait vraiment, ici même,  

Et je sais aussi que tu te doutais de mon intention et ...  

Tu m'as vu.... T'abandonner et céder à mes peurs,  

Je sais que je t'ai blessée en faisant machine arrière...  

On est revenu à ce jour où ...  

Je voulais te demander en mariage !  

 

Ryô posa un genoux à terre.  

 

Kaori le suivit du regard, incrédule. Incapable de répondre quoi que ce soit. Le souffle coupé. Elle n'arrivait plus à réfléchir à rien. Ni à mettre de l'ordre dans ses idées qui se bousculaient dans sa tête. L'une de ses mains se mit à trembler. Elle tenta de se contrôler. En vain. Elle sentait la situation se retourner totalement. Plus aucune analyse. Plus aucun contrôle. Elle revoyait Ryô s'agenouiller sans cesse au ralenti dans son esprit. Ce geste. Cette posture. Ryô qui s'agenouillait devant elle ! Elle entendit presque le son émit par la rencontre entre le genoux de Ryô et le sol. Un son lourd. Qui la fit presque sursauter. C'est impossible. C'était irréelle.  

 

- Pardonne moi ! dit Ryô la tête baissée, le regard profond, le visage crispé, exprimant une certaine douleur.  

 

A ce moment là, il ne pouvait plus faire marche arrière. Il était acculé, vaincu.  

 

Il posa ses deux mains à terre et se prosterna comme pour lui demander le pardon ultime au Japon.  

 

- Pardonne moi de ne pas t'avoir demandé en mariage et d'avoir manqué à ma parole !  

 

 


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