Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 2 chapters

Published: 20-03-19

Last update: 22-03-19

 

Comments: 2 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Il n'est pas toujours facile de se mettre d'accord sur le film du soir…

 

Disclaimer: Les personnages de "Le film de ce soir..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le film de ce soir...

 

Chapter 2 :: Remaniement du scénario

Published: 22-03-19 - Last update: 28-03-20

Comments: La suite et la fin, avec la réponse quant au choix du film…

 


Chapter: 1 2


 

Je t'ai laissée filer. Je lis et je relis ce que j'ai écris sur ce petit bout de papier, je me suis planté. Comment je peux rattraper ça ? Je vais attendre que tu cesses de t'activer, si je tente quoi que ce soit maintenant, c'est voué à l'échec. Hors de question que tu ne sois pas à mes côtés cette nuit ! Je descends m'exercer au tir, j'espère réussir à rassembler mes idées pour te les exposer quand tu accepteras de m'écouter. Mon plan B se dessine dans les cibles que j'enchaîne les unes après les autres.  

 

Je me pelotonne sur mon lit entourée d'une multitude de mouchoirs humides, ma respiration se calmant petit à petit. Je sursaute quand tu frappes timidement à la porte en m'appelant, et puis à nouveau des coups contre la cloison, à nouveau mon prénom. De plus en plus fort, je ne te ferai pas le plaisir de parler, toutefois je te hurle mentalement de ficher le camp.  

 

-Kaori...  

 

J'ai encore quelques passages secrets dont tu ignores l'existence, tu n'avais pas remarqué cette trappe dans le parquet de ta chambre. Je la voulais invisible, à ne réserver qu'en cas d'extrême urgence, c'est pourquoi je l'emprunte aujourd'hui. Tu tressailles légèrement, surprise par ma présence si près de toi, je rencontre tes prunelles étonnées et contrites furtivement.  

 

Je souffle ostensiblement ma désapprobation face à ton intrusion et je te tourne le dos. « Tu n'envahis pas mon espace, je n'envahis pas ton espace » c'est tout ce qui me vient à l'esprit mais je me musèle, je ne récolterai qu'une autre remarque. Je ne connaissais pas cette trappe d'accès à ma chambre et je ne te questionnerai pas sur celle-ci, je suis encore troublée par ta tactique tordue. Et je refuse d'entendre tes explications.  

 

-Tout est déjà prêt, tu n'as plus qu'à réchauffer., te dis-je après avoir jeté un coup d'oeil à mon réveil.  

-Tu ne viens pas ?,  

-Je n'ai pas faim... Tu peux repartir par...  

-Non... Tu es fâchée ?, poursuis-tu en anéantissant le maigre espoir de te bouter hors de mon refuge.  

-A ton avis ?!, marmonné-je à ta deuxième question dont tu connais déjà la réponse.  

 

Je m'éclaircis la voix tandis que tu te mures dans le silence, finalement je renonce à parler. Je fais les cent pas, m'immobilise puis reprends mes déplacements avant de finir par s'asseoir sur ton lit. Ensuite, je me colle à toi en posant une main légère sur ta taille, n'essuyant aucun mouvement brusque, je décide de caler mon visage dans le creux de ton cou puis te chuchote à l'oreille.  

 

-Oublie, déchire-le mon papier… non, ça tu l'as déjà fait… On peut… la fin de Titanic ou… un autre truc qui fait vachement peur… comme… je sais pas moi, euh… Ghost ?  

 

J'ai du mal à concevoir que tu puisses capituler aussi facilement, je ne sais pas quoi te répondre, j'émets un « Va-t'en » peu convaincant mais je pense que tu as, au moins, saisi que je ne veux ni t'écouter ni te parler. Au lieu de quitter les lieux et d'abandonner, tu te presses un peu plus contre moi, et nous restons immobiles et silencieux de longues minutes.  

 

Je me hasarde à bouger, le bout de mon nez chemine de ton oreille à ton épaule très lentement, je fais une halte pour déposer un baiser éthéré à la base de ta nuque. Tu ne peux réprimer le frisson que mes lèvres provoquent, tu expires bruyamment pour protester une nouvelle fois alors ma bouche entreprend le trajet retour avec la même lenteur, si ce n'est plus.  

 

Parfaitement déloyal comme manœuvre ! La charmante stratégie se rompt dans le gargouillis sonore de ton estomac mais, tu ne suis pas l'injonction de ce dernier, tu t'attardes sensuellement sur ma zone sensible. Je pince mes lèvres pour contenir mon contentement, tu reprends ton ascension. Ton souffle chaud contre le lobe de mon oreille pourrait me faire craquer, dissiper ma colère, heureusement j'ai un allié qui se manifeste à bon escient. La faim finira par avoir raison de toi.  

 

J'emprisonne en douceur tes doigts entre les miens et je resserre son étreinte pour te susurrer que Pas-ce-soir-j'ai-la-migraine n'implique pas nécessairement que tu ne dormes pas dans mes bras. Tu t''apprêtes à me rétorquer que c'est précisément ce que ça signifie quand tu es, toi aussi, trahie par ton propre corps. Tu pestes contre sa tonitruante trahison, je ne dissimule pas mon amusement, tu es encore fâchée néanmoins tout n'est pas perdu.  

 

-Je crois que nous avons un accord., me taquines-tu.  

-Pas nous, nos estomacs. Je suis d'accord pour une trêve., concédé-je aux rebelles.  

-Kaori, il faut qu'on…  

-Non. Une trêve, Ryô et je te conseille fortement d'éviter le sujet., déclaré-je agaçée.  

 

Je ramasse mes mouchoirs pour les lancer dans la poubelle, je pensais que tu en profiterais pour avancer dans le couloir pourtant tu es toujours là. Je crois que tu tiens surtout à t'assurer que je ne referme pas à double tour derrière toi et que je ne condamne pas l'accès à ma chambre. Très bien, je te dépasse puis m'attelle au réchauffage du dîner en restant muette comme une carpe. Je ne te parle qu'en cas d'absolue nécessité, afin d'éviter de croiser tes prunelles sombres arrimées à mon visage. Je dois pouvoir les compter sur les doigts d'une main les fois où tu m'as aidée à faire la vaisselle, celle-ci incluse. Faite et rangée.  

 

-Elle va durer jusqu'à quand la trève ?, demandes-tu posément.  

-Je ne sais pas.  

-Tu ne m'as pas répondu… Titanic ou on… se trouve un truc débile à la télé ? ou… tu veux…  

-Tu n'as qu'à zapper…, ainsi t'exprimé-je ne pas vouloir me retrancher dans ma chambre dès maintenant.  

 

Zapper. Ok, cela signifie rester ici, instaurer une distance raisonnable et maintenir le fragile équilibre de la trêve en ne revenant pas sur « ça ». Nous nous installons donc côte à côte sur le canapé du salon, un peu mal à l'aise. Je crois que je ne sais plus regarder la télévision sans te serrer contre moi et apparemment cela te trouble aussi. Les chaînes se succèdent les unes après les autres projetant des émissions saturées de couleurs criardes et de sons stridents. Rien d'intéressant.  

 

Elle est vraiment pitoyable cette émission quand on écoute les présentateurs échanger leurs blagues vaseuses et misogynes. Je suis sur le point de me lever quand tu poses un bras sur le dossier du canapé, proclamant ainsi ton invitation à me caler contre toi. Après moults tergiversations, je choisis de me soumettre à ta requête pour rejoindre ma place habituelle mais presqu'aussitôt ton titre de film me revient en mémoire et je me raidis.  

 

-J'ai pas triché., souffles-tu tandis que tes doigts sur mon épaule se font alors possessifs pour me retenir.  

-Bon, ben voilà elle est finie., déclaré-je dépitée.  

-Non ! Reste j'ai pas… J'ai pas parlé de… celui dont on ne doit pas prononcer le nom.  

 

Je ne te laisserai pas m'échapper cette fois. J'aurais dû être plus direct mais te l'écrire ainsi était trop effrayant pour moi, je croyais que tu comprendrais mais la pensée féminine est nébuleuse pour moi, tu devrais le savoir depuis le temps et m'accorder le bénéfice du doute. Il est évident que tu as tout interprété de travers, je reconnais que je n'ai pas toujours été gentleman avec toi, bien au contraire…  

 

Je déteste quand tu fais ça, quand tu reprends le contrôle d'une situation qui t'échappe et tu y arrives à chaque fois… La vie c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber, et moi je suis tombée sur toi. Depuis le temps que je vis avec toi, depuis le temps que je subis le massacre de mon cœur je devrais être blasée. Ça fait mal. M**** Hyde ! A quoi tu pensais en me confiant à lui ?!  

 

-Laisse-moi t'expliquer., poursuis-tu en cherchant à croiser mon regard.  

-Je vois pas trop ce que tu pourrais…  

-Kaori ! La trêve est finie, c'est toi qui l'a dit, alors j'ai le droit d'en parler maintenant., objectes-tu.  

-Non.  

-Et je veux aussi comprendre pourquoi tu es fâchée alors que…  

 

Tu as contenu ta colère, en revanche tu perds de nouveau le contrôle de tes larmes. Tu te débats, tu essayes de me repousser, de te défaire de mes bras que je referme autour de toi. Non, vraiment les femmes c'est complexe à comprendre, et toi bien plus encore !  

 

Je ne te conviens pas et tu es surpris que j'en pleure, tu aurais pu faire un effort pour me blesser le moins possible. Mon cœur s'emballe, il faut que je m'évade de cette prison mais tu es bien trop puissant pour que je puisse t'empêcher de m'immobiliser.  

 

-Ryô… Ne fais pas ça., te supplié-je.  

-S'il te plait, écoute-moi...  

-Pourquoi tu me proposes ça ? Je ne te suffis pas ?, te questionné-je larmoyante.  

-Mais si ! Bien sûr que si !  

-... Je veux pas te partager., glapis-je faiblement.  

-Moi non plus je ne veux pas te partager., me renvoies-tu en contredisant ton affreux titre de film.  

 

Ma main délaisse ton épaule tandis que tu tentes de lister toutes les interprétations possibles de mes paroles. Tu soupires en sentant mes doigts soulever ton tee-shirt puis ils se posent sur ta peau. Tu les attrapes pour contrecarrer leur offensive sur ton ventre.  

 

Je croyais que je devais simplement t'écouter, cela ne te donne pas le droit de recommencer tes manœuvres de conquête de ma peau. Tu cherches à précipiter ma défaite mais je ne te céderai pas aussi facilement que ça !  

 

-Mais je veux plus, je veux plus de toi… Je veux… Je veux les nuits, tes nuits et tes réveils aussi… sans massues… avec mes mok…  

 

Tu rives tes yeux dans les miens et tes doigts sur mes lèvres pour m'empêcher de continuer, il s'agit pourtant de la meilleure partie de mon anatomie qui se dresse fièrement pour toi. Bon, toi tu refuses de parler de sexe et moi je suis incapable de prononcer ce petit mot, de deux petites syllabes…  

 

-Je veux… la vie avec toi., conclues-tu dans un murmure.  

 

Ta paume chaude épouse sagement la courbure de mon corps pendant que l'espièglerie s'estompe au profit d'un voile d'inquiétude. Comment ça la vie avec moi ? Cela fait des années que nous vivons comme un couple bien que cela ne fasse que quelques mois que nous en soyons un dans tous les sens du terme, mais pas officiellement.  

 

-Idiot, tu n'es qu'un… idiot., réussis-je à articuler.  

 

Tes yeux s'embrument mais au point d'empêcher tes lèvres de trouver les miennes, je viens à leur rencontre pour m'en assurer. Tu me traites de nouveau d'idiot, entre deux baisers tendres. Alors comme ça, tu veux « dormir » toutes les nuits avec moi ?  

 

Sotte?! Tu me taquines sur mon choix de mot, alors je te réplique qu'on finit toujours par s'endormir l'un contre l'autre. Imperceptiblement, tes doigts virevoltent pour commencer leurs tracés imaginaires tandis que nos yeux dialoguent pour dissiper nos doutes et nos appréhensions.  

 

Alors ?  

-Tu ne sais… vraiment pas… dire les choses simplement.  

-Je croyais pourtant que c'était clair… mais, pourquoi t'étais fâchée ?,  

-Hum, ben euh, un tel titre de film, venant de toi…  

-J'vois pas ce que… , raisonnes-tu à haute voix.  

-Je... J'ai cru que…, bafouillé-je sans pouvoir endiguer la coloration de mes joues.  

-Oh. Oh! OH?! Sérieusement ? T'as… NON ?!, t'exclames-tu en souriant.  

-Il faut croire que tu as une mauvaise influence sur moi !, je me refuse à formuler le cheminement de mes pensées.  

-Pas assez forte sinon tu m'aurais dit oui immédiatement et, comment elle s'appelle ?  

-Et pourquoi pas comment IL s'appelle ?  

-Hum, tu veux vraiment jouer à ça avec moi ?, me taquines-tu.  

-Non, bien sûr que non !  

 

Tu captures mon souffle pour couper court à toute répartie que tu ne saurais contrer, tu me laisses reprendre mes parcours sur ton ventre. Je vois tes lèvres s'étirer en réponse aux cercles concentriques qui caressent ta peau, je sonde ton sourire lorsque je termine de tracer ma cible autour de ton nombril.  

 

Oui, je hoche doucement la tête en souriant avant de chuchoter mon oui contre tes lèvres avides puis je pousse une exclamation de surprise quand tu t'attaques à mon jean. « Elle est bien trop loin ta chambre »justifie le bien-fondé de ton assaut précipité contre le denim indigo. Et tu me proposes, en plus d'une officialisation, une éventualité qui ne m'avait jamais effleurée.  

 

La chronologie de notre rituel de visionnage est parfaitement respectée, nous arrivons enfin au terme de la phase de diversion, tu ne regardes absolument plus l'écran et je compte bien me consacrer à l'ultime étape : profiter de toi. Assidûment. Exhaustivement. Exit la petite chambre, place à l'exploration des autres pièces de notre logement… Je te débarrasse du superflu tandis que la voix nasillarde la présentatrice se substitue aux annonces publicitaires.  

 

Tu jettes ton tee-shirt avant d'épauler mes doigts fébriles peinant à triompher de la boucle de ta ceinture. J'entends le début de l'annonce « Le film de ce soir est…  » la suite résonne en moi, me faisant sourire de plus belle, « Pourquoi pas 3 ?» Je suis l'actrice principale, tu y tiens l'unique rôle masculin et l'intrigue est particulièrement facile à comprendre. Je présume que tu me proposeras une version longue, une version courte, une suite, un reboot, une version réservé à un public averti...mais, quel que soit le nombre de moutures différentes, la trame de notre scénario ne variera pas d'un iota à savoir notre duo s'efforçant de démontrer que 1 + 1 = 3.  

 


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