Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 02-04-19

Last update: 14-04-19

 

Comments: 24 reviews

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Romance

 

Summary: Alors que la situation dégénère entre nos deux héros, ils se retrouvent dans une situation les obligeant à se rapprocher. Quelles seront les conséquences sur leur partenariat?

 

Disclaimer: Les personnages de "Entre tes bras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Entre tes bras

 

Chapter 3 :: chapitre 3

Published: 04-04-19 - Last update: 04-04-19

Comments: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Cette fic est plus douce que les autres : j'espère qu'elle vous plaira tout autant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 3  

 

A l’heure prévue, Saeko tapa à la porte de l’appartement. N’ayant pas de réponse, elle entra et s’avança dans la pièce, découvrant Ryo endormi sur le divan, une bouteille de whisky posée sur le sol. Une bouffée de colère l’envahit.  

 

- Réveille-toi, Ryo ! Debout, dépêche-toi !, dit-elle en le secouant.  

 

Elle s’étonna que Kaori l’ait laissé ainsi endormi dans le canapé ivre mort sans représailles. Elle avait dû le voir en se levant pour aller au stage.  

 

- Saeko…, marmonna-t-il, ensommeillé.  

- Debout, je te dis. On doit être partis dans deux minutes. Alors dépêche-toi !, cria-t-elle, énervée.  

- Où est Kaori ?, demanda-t-elle, cherchant un signe de la présence de la nettoyeuse.  

- Partie., lui dit Ryo en passant pour monter prendre sa douche.  

- Au moins une qui sera à l’heure…, répondit l’inspectrice en se dirigeant vers la cuisine pour faire un café.  

 

Elle s’étonna de trouver la cuisine non rangée. Ce n’était pas le genre de Kaori. Peut-être avait-elle été trop fatiguée hier… Elle même avait dormi comme un bébé. Sa tâche accomplie, elle revint dans la salle à manger et posa la tasse sur la table. Elle remarqua alors le papier posé en évidence et, ne pouvant réfréner sa curiosité naturelle, le lut. Elle écarquilla les yeux au fil de la lecture et le mit dans sa poche. Elle comprit mieux le réveil tardif, la cuisine et la bouteille de whisky. Sans réfléchir, elle ramassa la bouteille, la rangea et chercha sa jumelle vide mais ne la trouva pas.  

 

- Que cherches-tu ?, demanda Ryo, derrière elle.  

- La bouteille vide que tu t’es descendue hier soir après son départ., répondit-elle sévèrement.  

- Je n’ai pas bu, enfin à peine une gorgée. Ca fait longtemps que ça ne me sert plus., l’informa-t-il désabusé.  

- Je t’ai fait du café. Dépêche-toi, il faut vraiment qu’on y aille.  

- Merci.  

 

Il avala son café et ils partirent. Dans la voiture, Saeko lui tendit le papier qu’elle avait subtilisé.  

 

- Tu comptes faire quoi ?, lui demanda-t-elle.  

- C’est quoi ?  

- Lis, c’est le mot que t’a laissé Kaori avant de partir. Tu ne l’avais pas vu ?  

 

Il secoua négativement la tête et lut le message. L’heure avait sonné : elle lui posait un ultimatum. Il devait se décider avant la fin du stage. A la fin, elle s’en irait, elle était à bout. Il sentit son coeur s’emballer, réalisant la portée de ces mots.  

 

- Ca veut dire quoi, d’après toi, qu’elle se tient à ma disposition ?, l’interrogea-t-il, la voix sourde.  

- Peut-être qu’elle te laisse l’occasion de lui demander de rentrer pour arranger les choses. Quoiqu’il en soit, la balle est dans ton camp. Tu comptes vraiment la laisser partir ?  

- Je ne sais pas. Je veux ce qu’il y a de mieux pour elle et peut-être que le mieux c’est de la laisser s’en aller…, soupira-t-il, indécis.  

- Réfléchis Ryo, si elle doit partir de Shinjuku, si elle doit s’éloigner de toi, ça lui brisera le coeur. Tu penses vraiment que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo tourna les yeux vers le paysage et s’absorba dans sa contemplation. Il repensait à tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, du moment où il avait rencontré l’adolescente inquiète pour son frère jusqu’aux derniers jours. Kaori avait grandi, mûri. De l’adolescente garçon manqué à la jeune femme au caractère bien trempé, elle n’avait eu de cesse, sans s’en rendre compte, d’embellir sa vie. Elle l’avait transformé, avait mis de la lumière dans son monde si sombre, de la légèreté aussi. Lui qui n’attendait rien de la vie s’était pris d’un nouveau sentiment : l’espoir. Espoir d’un avenir, espoir de jours heureux… Tout cela à cause d’elle. A cause ? Grâce à elle. Et lui le lui rendait très mal.  

 

- Tu penses sincèrement que je peux la rendre heureuse ?, demanda-t-il à brûle-pourpoint.  

- Elle n’attend que toi. Si tu mets autant d’énergie à faire son bonheur qu’à la rabaisser, alors oui tu la rendras heureuse. Et je suis sure que tu ne t’en porteras que mieux.  

- J’ai peur de l’exposer plus au milieu si on devient un couple. Je ne veux pas la voir mourir., admit-il, une trace d’angoisse dans la voix.  

- Pour le milieu, vous êtes déjà un couple depuis longtemps. Alors pourquoi ne pas profiter des avantages ?, lui fit-elle avec un clin d’oeil, histoire d’alléger la tension ambiante.  

- Tu dis ça pour que je détruise ta liste de dettes ?, répondit-il moqueur.  

- En fait, tu peux la détruire puisque tu avais accepté que ces quinze jours la remplacent., dit-elle en sortant très vite de la voiture, un sourire espiègle aux lèvres.  

- Saeko Nogami !, hurla-t-il, énervé, en la suivant.  

 

Ils eurent tout juste le temps de se changer avant le début du cours. Ryo, faisant le tour de la pièce, repéra Kaori à l’autre bout de la pièce en compagnie de cet américain. Il détailla ses traits et vit les traces de contrariété. Il s’en voulut. Elle releva les yeux et croisa son regard. Il lui sourit mais elle détourna les yeux, ce qui lui fit mal. Il aurait du boulot…  

 

Kaori s’était réveillée au petit matin avec un étau lui vrillant le crâne. Elle s’était endormie très tard, tournant et retournant dans son lit. Elle observa le plafond de la chambre d’amis de ses hôtes pendant un moment se demandant si ça valait la peine de se rendre au stage. Elle n’avait certainement pas envie de croiser Ryo et d’entendre ses remarques déplacées. Son estomac se noua en repensant à ce qu’il lui avait dit la veille. Prise seule, ce n’était pas la pire remarque qu’il lui ait faite, elle était juste venue se rajouter à la multitude de vexations, faisant déborder le vase. Pourtant, elle était patiente et pardonnait facilement mais là elle ne pouvait plus. Ca devait changer. Alors elle avait décidé de se servir du stage comme d’un sablier. C’était le temps qu’elle lui laissait pour faire évoluer les choses. Une fois le dernier jour passé, elle s’en irait. Pendant ce temps, la danse lui servirait d’exutoire pour supporter le tout.  

 

Elle soupira se demandant si elle n’avait pas eu tort, si elle saurait appliquer sa décision. Elle sentit les larmes affluer à ses yeux. Elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui et loin de Tokyo, parce qu’elle savait que tirer un trait sur un lui, c’était aussi tirer un trait sur la ville et surtout le quartier qui l’avait vue grandir. Ce qui rendait les choses d’autant plus difficiles. Elle se tourna sur le côté serrant le drap contre son coeur en une vaine tentative de réchauffer le froid qui l’avait envahi. Un léger bruit à la porte précéda son ouverture. Miki passa la tête dans l’entrebâillement.  

 

- Je peux ?  

- Oui., murmura Kaori, essuyant furtivement ses larmes avant de se redresser dans le lit.  

 

Miki entra dans la chambre avec un plateau chargé de victuailles.  

 

- Je ne savais pas ce qui te ferait plaisir., dit-elle en souriant.  

- Je n’ai pas très faim à vrai dire., répondit Kaori avec un sourire d’excuse.  

- Tu dois manger, ma belle. Tu as besoin de force pour la journée.  

- Je… je n’ai pas envie d’y aller.  

- Pourquoi ? Ce n’est pas bien ?, s’étonna Miki, attristé que leur cadeau ne lui plut pas.  

- Si, c’était super.  

- Bon alors tu n’as aucune raison de ne pas y aller. Ca te fera du bien, tu verras.  

- Il sera là, Miki., murmura-t-elle, une boule dans la gorge.  

- Qui il ?, s’interrogea Miki, ne comprenant pas.  

- Ryo. Ryo sera là avec Saeko.  

 

L’ex-mercenaire réalisa enfin ce qui retenait son amie. Kaori avait refusé de leur dire ce qu’il s’était passé la veille mais ils savaient que ça avait un lien avec Ryo. Alors forcément, après une blessure aussi fraîche, elle n’avait pas envie de le revoir, c’était normal. Miki s’énerva : ce stage lui faisait tellement plaisir et il allait lui gâcher cela aussi ! Non, hors de question.  

 

- Lève-toi !, s’énerva Miki, plus contre Ryo que contre son amie.  

- Miki ?  

- Lève-toi ! Tu vas aller à ce stage et te faire plaisir. Oublie Ryo Saeba et ses maudites réflexions. Raye-le de ton esprit pendant ces quelques heures. Ce stage c’était ton rêve, Kaori. Il a déjà gâché tellement de choses, ne le laisse pas te gâcher ça aussi. Tu vas montrer la femme forte que tu es. Tu vas le bluffer et lui faire payer la monnaie de sa pièce. Il va regretter. Tu files prendre ta douche et on file chez Eriko.  

- Pourquoi chez Eriko ?, lui demanda Kaori étonnée.  

- Pas de question. Debout soldat, à la douche !, lui ordonna-t-elle.  

 

Ce fut ainsi que Kaori arriva une heure plus tard au cours, enfila ses chaussures et se rendit dans la salle de cours, gardant son gilet sur elle. Elle appréhendait le moment où le cours débuterait et qu’elle devrait l’enlever. Eriko, sous le coup de la colère, avait fait fort et elle n’avait osé s’opposer à ses amies tant elles étaient remontées. Mais elle ne se sentait définitivement pas à l’aise. Jim s’approcha d’elle dès qu’il la vit, tout sourire. Il prit délicatement sa main et lui fit un baise-main, ce qui la fit rougir.  

 

- Bonjour, Kaori. Votre beauté éblouit ma journée., lui dit-il charmeur, ce qui la fit rougir un peu plus.  

- Bonjour, Jim.  

- On dirait que vous n’êtes pas habituée à recevoir des compliments. Pourtant une jeune femme aussi ravissante que vous devrait en être abreuvée., remarqua-t-il, s’amusant de la voir rougir à nouveau.  

- L’homme qui partage votre vie a de la chance., affirma-t-il légèrement jaloux.  

- Je n’ai personne dans ma vie à part un colocataire. Mais nous avons chacun notre vie., dit-elle sentant son coeur se serrer.  

 

Jim sourit, ravi de cette révélation. Il avait sa chance et il en était heureux car la demoiselle lui avait tapé dans l’oeil.  

 

- Alors c’est moi qui ai de la chance. Vous avez accepté d’être ma partenaire pendant ce stage., dit-il séducteur.  

- Oui, en effet., répondit Kaori, légèrement embarrassée.  

- Je vous jure que je ne ferai rien de déplacé. Laissez-moi juste savourer le plaisir de tenir une jolie jeune femme entre mes bras et de rêver que cela dure plus longtemps que ce stage.  

 

Kaori devint rouge tomate : en voilà un qui ne mâchait pas ses mots et n’avait pas peur de se dévoiler. Ca changeait… Elle sentit la présence de Ryo et son regard posé sur elle. Elle tourna la tête par réflexe et croisa son regard. Elle vit son sourire mais ne put y répondre tant elle se sentait encore en colère. Elle préféra détourner les yeux et se concentrer sur le professeur qui était arrivé. Elle se tourna pour enlever son gilet et le poser sur une des chaises le long du mur. Elle entendit le léger bruit d’une inspiration retenue et se retourna lentement pour voir Jim la détailler de haut en bas. Elle n’appréciait pas vraiment d’être ainsi déshabillée du regard. Ca la gênait. Elle le fustigea du regard et il baissa les yeux honteux.  

 

- Navré, mais vous avez un corps superbe., murmura-t-il d’une voix rauque.  

 

Elle était sure que ses amies auraient apprécié le compliment. Elle, elle ne savait trop quoi en penser. Elle n’était pas à l’aise dans ce corps, elle se sentait gauche, étriquée, si peu féminine. Elle n’avait pas la séduction de Saeko, la beauté de Miki ou le style d’Eriko. Que pouvait dès lors lui trouver un homme ? A bien l’analyser, dès qu’on lui faisait un compliment sur son corps, ce sentiment de malaise s’apparentait plus à un sentiment de danger. Les hommes savaient très bien s’y prendre pour attirer les femmes dans leur lit, en tirer le plaisir des sens puis les laisser tomber. Elle ne concevait pas l’acte sexuel comme un pur plaisir des sens mais comme quelque chose de plus profond, une véritable communion entre deux êtres qui s’aimaient. Alors oui, les compliments sur sa plastique la perturbaient sauf s’ils venaient d’une personne qui la connaissait bien…  

 

Jim se reprit et lui tendit la main pour suivre le cours. Elle la prit puisqu’elle avait accepté d’être sa partenaire et pria pour qu’il ne fit rien de déplacé. Le professeur leur montra une première fois la danse avec son assistante puis ils enchaînèrent. Le son des percussions et des cuivres emplit la pièce au rythme entraînant de la musique. D’abord fortement concentrée sur les pas, Kaori se laissa emporter par la mélodie. Jim était un partenaire relativement doué. La sensation de ses mains sur sa hanche la perturba un moment puis elle finit par s’y habituer. Il les entraînait sur le rythme avec beaucoup de plaisir et d’aisance.  

 

Le professeur passait dans les rangs et prenait parfois le relais des élèves avec son assistante pour les guider. A une nouvelle reprise de la chorégraphie, il tendit la main à Kaori pendant que son assistante dansait avec Jim. Dès les premiers pas, la jeune femme sentit la différence. Il maîtrisait la technique à la perfection et la guidait sans en donner l’impression réussissant à lui faire faire exactement les pas qu’il voulait. Il y avait quelque chose de félin en lui qui hypnotisait la jeune femme, qui lui faisait penser à l’homme qu’elle aimait, qui l’amenait à le suivre sans se poser de questions. A la fin de la chanson, elle se retrouva allongée dans ses bras, tête en bas, le souffle court.  

 

- Merci, Mademoiselle. Votre technique est excellente. Ne vous reste qu’à apprivoiser ce corps dans lequel vous n’êtes pas à l’aise., lui murmura-t-il à l’oreille, la laissant interrogative.  

 

Comment ? Comment en l’espace d’une danse pouvait-il s’être rendu compte de cela ? Cela se ressentait-il à ce point ? Jim s’approcha à nouveau d’elle et l’entraîna dans la nouvelle danse.  

 

- Vous étiez éblouissante., lui souffla-t-il, admiratif.  

- Et je ne suis pas le seul à le penser. L’homme là-bas ne vous a pas lâché du regard. J’en serai presque jaloux., plaisanta-t-il, en désignant du doigt Ryo.  

 

En effet, celui-ci la regardait fixement de ses prunelles sombres et elle tressaillit. Elle ne pouvait y croire. Cette lueur dans ses yeux, ce ne pouvait être…  

 

Saeko, dans les bras de Ryo, soupira.  

 

- Dis-moi si je te dérange. Tu n’es pas du tout concentré. Ryo ? Ryo tu m’écoutes ?, s’agaça-t-elle.  

- Oui., dit-il, rompant le contact visuel et revenant à la réalité.  

- Pourquoi tu ne vas pas la voir ? Ce serait peut-être plus simple.  

- Parce qu’elle est avec ton américain., s’énerva-t-il, voyant l’homme poser à nouveau ses mains sur sa Kaori.  

- Ce n’est pas mon américain !, protesta-t-elle, mais il n’y prêta pas attention.  

 

Qu’elle était belle dans cette robe… Belle n’était même pas le mot adapté, éblouissante, sexy en diable étaient plus adaptés. De devant, c’était une simple robe avec un décolleté arrondi qui soulignait l’arrondi de sa poitrine et une longueur de jupe un peu trop courte à son goût mais raisonnable qui mettait en valeur ses longues jambes. Mais de derrière, c’était un appel au péché. La robe était décolletée jusqu’en bas des reins, laissant apparaître la peau délicate de son dos, soulignant sa chute de reins plus qu’avantageusement. Qu’il avait envie de glisser la main le long de son dos, de tracer d’un doigt la ligne de sa colonne vertébrale, de sentir la naissance de sa poitrine à la lisière de sa robe. A part deux liens qui n’appelaient qu’à être défaits, aucun tissu ne venait cacher son dos, ce qui signifiait qu’elle ne portait pas de soutien gorge. Il déglutit à la pensée qu’un seul morceau de tissu cachait les trésors de sa partenaire.  

 

- Ryo, t’es quand même pas en train de faire mokkori en plein cours !, s’insurgea à voix basse Saeko, gênée.  

- Désolé, pas prémédité.  

- T’es pas sortable… Je me demande bien qui est la cause de… vu que tu ne me regardes pas.  

- Jalouse ?, la taquina-t-il, tentant de dévier le cours de ses pensées et calmer son fidèle ami.  

 

Elle lui écrasa le pied et il retint un cri de douleur. L’effet positif fut la retombée de ses ardeurs.  

 

- Tu as de la concurrence en tous cas. Il n’est pas insensible à son charme. L’effet Kaori a encore frappé…, l’informa Saeko, s’attirant les foudres de son partenaire de danse.  

- Eh ne tue pas le messager. Tout ce que je te dis, c’est que si tu ne fais rien, non seulement elle partira de Shinjuku mais elle pourrait très bien atterrir aux Etats-Unis. Alors bouge-toi si tu veux la garder et non pas la voir mettre au monde des petits bonhommes aux yeux marrons.  

- Au moins elle pourrait être mère…, soupira Ryo, torturé.  

- Avec toi aussi elle pourrait. Ryo, vous n’êtes pas seuls. Il n’y a pas que toi qui veilles sur elle. Il y a deux hommes qui veillent sur elle comme un père et un frère. Ne les oublie pas.  

 

Il ne répondit pas et jeta un œil vers sa partenaire. Il aurait voulu être celui qui dansait avec elle aujourd’hui et les autres jours, pendant ce stage et après. La salsa, le tango, le slow, le rock et… se dit-il en souriant à sa pensée coquine. Oui, il voulait la sentir contre lui, son corps se mouvoir sensuellement, ses mains effleurant son corps, la voir s’éloigner puis revenir se blottir dans ses bras. Il voulait la tenir de jour comme de nuit, être celui qui la ferait sourire et pleurer mais de bonheur uniquement.  

 

- Ryo, la vie est trop courte pour refuser de la vivre. N’aie pas de regret comme j’en ai. Si tu l’aimes réellement, laisse-la venir à toi et apaiser tes craintes. Tu sais qu’elle a ce pouvoir-là. Cesse de vouloir protéger la jeune fille qui a souffert parce qu’elle a grandi. Et aujourd’hui tu n’es plus son protecteur mais celui qui la fait souffrir.  

- Je ne sais pas où j’ai merdé, Saeko., se confia-t-il.  

- A trop vouloir la protéger, tu t’es égaré. Mais il n’est pas trop tard. Elle te laisse une chance. Utilise-la à bon escient.  

- Depuis quand tu joues le courrier du coeur ?, lui demanda-t-il, touché.  

- Depuis que l’homme que j’aimais est mort., répondit-elle, un voile de tristesse dans les yeux.  

 

Ryo la serra brièvement contre lui, l’embrassant sur la tempe. Le cours se poursuivit pour le reste de la journée. Il observa sa partenaire se relaxer et profiter du plaisir que lui procurait la danse. Il ne savait dire si elle appréciait la compagnie de l’américain même s’il espérait secrètement que ce n’était pas le cas.  

 

Lorsque le cours se termina le soir, Ryo pressa Saeko de rentrer. Il avait des choses à faire. Elle le déposa chez lui sur le pas de la porte. Il s’empressa d’aller prendre une douche et de se changer avant de ressortir. Arrivé au Cat’s, il vit la voiture de Kaori garée dans l’allée sur le côte. Il entra en croisant les doigts pour qu’elle ne fut pas là et remercia qui de droit pour avoir été exaucé. Lorsqu’elle le vit entrer calmement, Miki fronça les sourcils puis, les mains sur les hanches, s’énerva.  

 

- Que fais-tu ici ? Tu n’en as pas marre de lui pourrir la vie ?, l’attaqua-t-elle.  

- Bonjour Miki. Peux-tu me rendre un service et donner ceci à Kaori, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il tout sourire, lui tendant un bouquet d’œillets blancs achetés en route.  

- Donne-lui toi-même., dit-elle doucement, ébahie.  

- Ca lui ferait tellement plaisir.  

- Non, Miki. C’est mieux que…  

- Ryo ?, entendit-il derrière lui.  

 

Il se retourna et fit face à Kaori, adorable dans une robe rose pale.  

 

- Que fais-tu ici ?, demanda-t-elle suspicieuse.  

- Je… j’ai… je passais dans le coin., répondit-il bêtement.  

 

Miki se frappa le front d’une main. Pourquoi ne lui disait-il pas tout simplement les choses ?  

 

- Idiot., lâcha-t-elle.  

 

Il soupira ostensiblement à son attention puis se tourna à nouveau vers la rouquine.  

 

- Kaori, je… je suis… désolé. Tiens, ce… c’est pour toi., dit-il en lui tendant le bouquet de fleurs.  

 

Elle le regarda éberluée avant de combler la distance entre eux deux et de prendre les fleurs qu’elle serra contre son coeur, émue.  

 

- Des oeillets blancs, Ryo., murmura-t-elle en le regardant, les yeux brillants de bonheur.  

- Oui, des oeillets blancs., répéta-t-il, gêné.  

 

Il en aurait presque rougi. Son regard l’avait remué. Il sentait une chaleur agréable se répandre dans son être. Il était tellement plus habitué au froid qui l’envahissait quand il la repoussait que cette sensation nouvelle était limite trop intense.  

 

Ils se regardèrent un moment en silence, perdus dans leurs émotions et le regard de l’autre. Puis Kaori s’approcha de lui et baissa les yeux :  

 

- Tu me prendrais dans tes bras, rien que quelques secondes ?, s’enquit-elle timidement.  

 

C’était plus qu’il n’aurait osé espérer. Il l’attira vers lui et referma ses bras autour d’elle, plongeant le nez dans ses cheveux. C’était agréable de pouvoir la tenir ainsi, sentir sa chaleur contre lui, les battements de son coeur. Ca le rassurait.  

 

- Tu m’as fait mal Ryo. Ca va me prendre un peu de temps pour oublier., murmura-t-elle.  

- Je me doute. Kaori, tu me fais confiance ?, lui demanda-t-il, légèrement anxieux.  

- Oui, tu le sais bien., répondit-elle d’une voix chaude et rassurante.  

- Alors laisse-moi mener la danse quelques jours avant de revenir chez nous, tu veux bien ?  

 

Elle ne comprenait pas bien ce qu’il voulait signifier par là. Est-ce qu’il voulait profiter de sa liberté et se taper tout ce qui bougeait ? A cette pensée, une vague de colère la submergea et elle s’écarta, massue en main.  

 

- Stop, massue-perwoman !, dit-il en riant.  

- Je n’ai pas l’intention de voler de lit en lit. Fais-moi confiance, c’est tout ce que je te demande.  

 

Elle le dévisagea et rangea son outil de destruction.  

 

- D’accord. Mais Ryo, ne joue plus avec mon coeur. Je ne le supporterai plus., le prévint-elle, très sérieusement.  

- C’est promis, mon ange. Laisse-moi le temps d’apprivoiser mes démons à ma manière., lui répondit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Il s’éloigna d’elle et sortit du café en lui adressant un clin d’oeil. Une minute après, alors qu’elle n’avait pas encore bougé, rêveuse, il revint en courant.  

 

- J’allais oublier cela., dit-il en lui tendant un petite fleur rouge.  

- Une immortelle…, murmura-t-elle, une larme coulant sur sa joue.  

- Et je pense ce que je te donne., lui affirma-t-il à voix basse avant de repartir.  

 

Il pensait ce qu’il lui donnait : il l’aimait et il l’aimait pour toujours ? Elle se tourna vers Miki, les larmes ravageant son joli visage. Miki contourna le bar et la prit dans ses bras.  

 

- Je vais le tuer. Non mieux, je vais dire à nounours de le faire. Ma pauvre chérie…  

- Il m’aime, Miki. Il m’aime., dit-elle en pleurant de plus belle.  

 

Elle était tellement heureuse qu’elle n’arrivait plus à se contrôler.  

 

- Décidément on ne s’ennuie jamais avec lui., soupira l’ex-mercenaire. 

 


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