Chapter 5 :: Deuxième journée - 2ème partie

Published: 29-05-04 - Last update: 29-05-04

Comments: Une pensée émue à tous ceux et celles qui en révision pour leur brevet, bac, DEUG, maitrise... Courage, les gars !

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Au sortir de la dernière interview de la journée, le soleil était déjà couché et le petit groupe entouré de leurs gardes, rentra à l'hôtel. Au milieu du dîner, un serveur demanda Iori :  

-Il y a un appel pour vous. Le téléphone à l'accueil.  

Iori les quitta un instant, immédiatement suivie par Ryô ("Iori-chan, ne me quittez pas!")  

Kaori et Kazuhiko se retrouvèrent seuls à table.  

-Vous ressemblez beaucoup à Iori. Votre caractère.  

-Pas seulement ça.  

-Que voulez-vous dire ?  

-Je veux dire notre situation est la même.  

Sous l'oeil interrogateur de Kazuhiko, Kaori ne savait plus continuer sans trahir le secret révélé au petit déjeuner.  

-Eh bien...  

-Ça va, je crois que j'ai compris. Si Iori a bien une qualité, c'est celle de reconnaître les gens de confiance. Je ne sais pas ce qu'elle vous a raconté et je ne veux pas le savoir mais ce traité de paix, je le fait pour qu'elle ait enfin une vie normale et qu'elle arrête de vivre constamment dans la peur.  

Le dîner était terminé pour la majorité des clients.  

-Mais Iori n'a pas du tout l'intention de vous quitter. Pourquoi croyez-vous qu'elle soit restée toutes ces années malgré la guerre ? Elle vous aime, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.  

Elle s'arrêta soudain, prenant conscience du fait qu'elle ne parlait plus de Iori à Kazuhiko mais d'elle-même à Ryô. Elle n'avait jamais imaginé que la ressemblance allaient jusqu'à ce point. Tout était si comparable et déroutant.  

-C'est pour son bien même si ça ne me fait pas plaisir.  

Ses yeux reflétaient le dilemme qui avait animé Ryô toutes ces années : la laisser partir mener une vie normale en sécurité ou la garder près de lui et près du danger. Miki avait raison : il fallait qu'elle bouge avant qu'il ne soit pas trop tard.  

-Vous ne pensez pas que c'est à Iori de décider de ce qui est bien pour elle ?  

-Mais je sais ce qui n'est pas bien pour elle : c'est de rester avec moi.  

Ryô aurait pu dire ça.  

-Iori-chan, laissez-moi vous accompagner.  

Ryô aurait pu dire ça aussi. En fait, il venait de le dire à Iori qui traversait la grande salle du restaurant qui se vidait, un pervers notoire collé à ses basques et à qui personne ne prêtait attention.  

-On me demande demain matin à la première heure à la préfecture de police. Derniers détails à régler. J'y ferais un saut.  

-Il est hors de question que tu y ailles sans protection. Ryô va t'accompagner.  

Celui-ci sauta évidemment sur l'occasion.  

-C'est une très sage décision.  

Pour couper à toute discussion, elle dit :  

-Dans cette affaire, c'est toi le plus important. C'est toi qui vas signer ce traité, pas moi. Je veux bien accepter un garde de l'hôtel mais Ryô et Kaori restent avec toi sinon j'irai toute seule.  

-Tu sais très bien de quoi ils sont capables. Je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose à un moment aussi important.  

-Justement, personne n'est au courant. Et si ça reste secret, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Je pars à l'aube, je fais juste l'aller et retour et je rentre avant que quiconque n'est pu s'apercevoir de mon absence.  

-Mais...  

-Il n'y a pas de mais qui tienne. J'irai avec un garde de l'hôtel et Ryô et Kaori resteront là. Un point, c'est tout.  

Le dîner se termina dans un silence tendu et plein d'inquiétude. Avant de regagner leurs chambres respectives, Iori prit ses dispositions pour son rendez-vous du lendemain matin, rendez-vous qu'elle espérait court.  

De son côté, Ryô reprit ses affaires pour rejoindre la chambre qu'on lui avait attribuée. Il pourrait enfin goûter à une nuit tranquille.  

-Tu m'as boxé toute la nuit. Même quand tu dors, tu es violente.  

Il ne pouvait évidemment pas lui dire la vérité, tout ce qu'il avait enduré au cours de ces quelques heures dans le même lit qu'elle. Elle avait fait un rêve et d'après ses gémissements et ses gigotements, il avait deviné sans peine quel genre de rêve. Ce fut une torture : une femme superbe à quelques centimètres de lui qui manifestement s'offrait en rêve, ce corps qui subissait les assauts d'un homme et lui, l'Étalon de Shinjuku, ne pouvait rien, tétanisé par cette scène et par le fait que c'était sa partenaire. Il avait vite effectué un repli stratégique mais l'image de Kaori aux prises à un plaisir qu'il ne pouvait pas lui procurer, le hanta et l'excita plus qu'aucune femme ne l'avait fait. Il n'avait pas beaucoup dormi la nuit dernière et fut soulagé de pas rester encore à côté d'elle. Il n'aurait pas pu répondre de lui.  

Kaori ne savait plus où elle se trouvait. Tout était noir autour d'elle, elle flottait sur un duvet de plume d'oie et des draps de soie. Elle ne portait qu'une fine nuisette et une petite culotte en dentelle noire. Pourtant elle ne ressentait pas la moindre peur. Au contraire, elle semblait attendre quelque chose. Ou quelqu'un...  

Soudain, surgie de nulle part, une main lui caressa l'épaule. La bretelle de sa nuisette glissa, elle se retrouva bientôt enlacée.  

-Ryô...  

Elle ne le voyait pas mais elle savait que c'était lui. Elle connaissait ses caresses, il savait comment lui faire plaisir, comment l'amener doucement doucement à cette attente de lui qu'elle avait déjà et qu'il faisait durer longtemps. Elle devinait la manière dont elle devait agir avec lui, pour lui rendre la réciproque. Chacun de ses gestes devenait familier, naturel. Ils explorèrent mutuellement leur corps, reculant le moment de la possession jusqu'aux derniers moments quand Kaori, le ventre en feu, se retenant de crier, lui murmura :  

-Viens... maintenant...  

Il ne fit pas prier. Elle retrouva bientôt cette sensation si familière et pourtant à chaque fois nouvelle, changeante. Il lui semblait qu'elle était faite pour lui et lui pour elle. Ils allèrent si parfaitement ensemble. Si parfaitement.  

Lorsque l'orgasme jaillit dans son corps, elle hurla son nom, "Ryô!", et reçut aussitôt un grand coup. 

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