Chapter 26 :: Cuisine

Published: 13-04-05 - Last update: 13-04-05

Comments: Parce que CH c'est aussi des saynètes un peu décalées, non? La fic peut être sombre… mais il faut des scènes comme ça, pour un peu affirmer que la vie n'est pas QUE noire. Merci pour les reviews… alors petits commentaires (j'espère qu'ils ne seront pas déplacés…) 1) Cette fic n'a jamais caché qu'elle traiterait des "états d'âmes" de Ryô (cf le chapitre 1 qui avertit)…d'où les chapitres introspectifs… Quitte à en perdre certains, il y en aura encore quelqu'uns de ces chapitres…. Avant l'ultime confrontation (et la fin).. Quand à la fin du chapitre précédent.. .la sortie précipitée…. Ben, vous croyez vraiment qu'ils vont s'affronter comme ça??? (même si énormes problèmes pour écrire un duel crédible..) Quand aux vestes, il fallait bien aller les chercher, non? Le coup d'un duel au "popotin"…lol, je n'y ait pas pensé…. Pourtant l'idée aurait été sensas… mais bon, l'histoire est déjà longue…Et, dans cette fic, je ne mène personne en bateau… Ryô sait être sérieux… les choses sont ce qu'elles sont censées être…(dasn ce cadre là). Voilà ne vous perdez pas trop en route! Bientôt les chapitres clés (hop, un peu de pub!!)

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Sans laisser le temps à sa pauvre coéquipière d'essayer de comprendre ce à quoi il faisait allusion, Ryô l'entraîna vers les cuisines, suivi par le reste du groupe.  

Tous ensemble, ils passèrent les portes battantes et entrèrent dans une cuisine surchargée de vapeur chaude. Les nombreux lave-vaisselles professionnels tournaient à plein régime.  

En ce jour de Noël, en cette heure avancée, il ne restait plus grand monde. Seuls quelques serveuses et plongeurs, malheureux exploités, finissaient leur service. En temps normal, l'intrusion de 6 personnes en si élégantes tenues auraient du interpeller le personnel présent. Mais là, éreintés par leur travail, ils n'avaient qu'une seule et unique envie : en finir le plus rapidement possible. Si des zigotos décidaient de venir faire le tour des cuisines vers 3.00 du matin, grand bien leur fasse! De toute façon, la vaisselle de cristal avait depuis belle lurette trouvée refuge dans de grands bahuts hermétiquement clos, à l’abri de quelconque dégât. Il ne restait plus que les couverts ordinaires et les restes du repas.  

Perdus parmi la chaleur étouffante, le groupe semblait légèrement désemparé…exceptés Ryô et Mick. Le premier, tenant toujours par le coude sa partenaire, la regardait narquoisement, attendant une réplique qui ne tarderait certainement pas... Le second s’était déjà avancé vers un énorme sac poubelle.  

Irritée d’être ainsi ballottée sans explication et de lire ce sourire moqueur sur les lèvres de son coéquipier, Kaori exigea quelques informations :  

« - On fait quoi ici ? Vous avez décidé de vous affronter à coups de torchons mouillées ? Ou peut-être d’épluchures de poireaux ? »  

Mick sortit son nez du sac.  

« - Bien sur que non ! Mais Ryô et moi devons être à égalité ! Impossible de se battre contre son python ! »  

« - Tout juste….Mêmes cibles, mêmes armes… Sinon cela ne prouverait rien… » La japonais avait enfin libéré sa partenaire et ouvrait maintenant le lave vaisselle devant lui.  

Tout en l'inspectant, il se permit un commentaire  

« - Enfin, ça ne prouverait rien…. Si ce n’est que je suis mieux outillé que lui…. »  

L’américain stoppa net son inspection des ordures et se retourna pour faire face au japonais.  

« - Comment ça mieux « outillé » ? »  

Ryô lança un regard on ne peut plus sérieux à Mick.  

« - Évidemment tout le monde sait que les asiatiques prennent grand soin de leur engin. »  

Avant que son interlocuteur puisse donner son avis sur la question, Kaori coupa court à cette discussion.  

« - Dites vous deux, j’espère que vous parlez d’armes et non d’autre chose…. Sinon tout ce que vous risquez, c'est de faire un duel de vitesse en fauteuil roulant. »  

Devant la menace à peine voilée de la jeune femme, les deux professionnels reprirent leur activité.  

« - Umi, viens donc servir de porteur… »  

« - Humpf, je ne suis pas ton boy, Ryô ! »  

« - Et c’était simplement pour que Miki et toi ne vous sentiez pas trop exclu de nos petits jeux d’adultes…. Quoique avec Miki, on pourrait imaginer d’autres jeux….. »  

Le ton rêveur et concupiscent disparut devant l’expression furieuse de Falcon et la sensation d’une Kaori en train d’extraire une massue de son sac. Il recentra immédiatement la conversation sur le thème principal.  

« Allez viens m’aider mon nounours adoré….ne fait pas ta mauvaise tête….sinon je ramène Kaori dans ton café après une de mes séances spéciale drague…. Imagine l’état du Cat’s Eyes.... »  

Devant une telle menace, Falcon s’avança et attrapa le plastique que lui tendait Ryô. Il l’avait rempli de couteaux propres. Mick avait les bras chargés d’autres sacs, contenant, eux, des bouteilles et des cannettes vides.  

Faisant un rapide tour d’horizon, il lança à Ryô :  

« - On a tout ! On peut y aller ! ». Il passa son butin à Falcon, attrapa la main de Kazue et se dirigea, joyeux, vers la porte de service, mais fut arrêté par la voix de Ryô :  

« - Presque ! Il manque quelque chose ! »  

Tous se retournèrent et observèrent Ryô qui continua en s’approchant de Kaori :  

« - Tu n’as rien oublié Kaori ? »  

Cette dernière fut, encore une fois, prise au dépourvu…  

« - Heu… Oublié quoi ? Non, j’ai mon sac, ma veste… » Elle se tâta pour voir si elle était prête. « Pour votre duel ? Je crois que vous avez tout non ? » Elle se demandait bien à quoi Ryô faisait allusion. Certes, maintenant elle voyait ce qu’ils feraient de tout cet attirail, mais ignorait franchement ce qui pouvait leur manquer.  

« - Mes excuuuuuuuuuuuuuses ????!!!!!!!!! »  

Une pauvre libellule passa entre les deux membres de City Hunter avec une petite pancarte : toutes les occasions sont bonnes pour se montrer dans cette fic, sinon on ne sortira jamais du placard !  

« - Des excuses... Mais pourquoi ???? »  

« - Tu m’a accusé de regarder la serveuse alors que je ne faisais qu’observer si les cuisines étaient vides et la vaisselle en route !!!! J’exige immédiatement de plates excuses pour cette attaque parfaitement injustifiée contre mon intégrité et mon self control ! »  

Prise au dépourvu, Kaori commença à bafouiller de pauvres justifications. Comme s'il était vraiment capital qu’elle s’excuse tout de suite !  

« Et bien… Hum… je suis désolée….. véritablement confuse… d’avoir cru que tu….reluquais sans vergogne…. » mais tout d’un coup « Attends voir ! Si tu ne matais pas cette jeune femme, à quoi faisais-tu allusion avec tes « faites que ça tombe, faites que ça tombe… »  

Evidemment, Ryô ne pouvait pas avouer qu’il espérait que les plats transportés par la serveuse dégringolent et qu’elle soit obligée de se baisser pour tout ramasser… Ainsi, vu la petitesse de la jupe, il aurait peut-être eu la chance d’apercevoir les dessous, sans aucun doute affriolants de sa proie potentielle. (bien sûr Ryô, les femmes sont toujours en portes jarretelles quand elles travaillent !)  

Il décida donc de clore la conversation avant que celle-ci ne s’envenime :  

« - Excuses acceptées… Bon, sionyallaitmaintenant ! » En quelques pas rapides, il avait franchit la porte de derrière, laissant tous les autres pantois devant ce défilement.  

Kaori le suivit précipitamment histoire de mettre les choses au point. Elle commençait déjà à sortir une petite massue. Cette fois-ci, il ne l’éviterait pas. Mais, quand elle se retrouva à l’air libre, toute sa colère disparut tout comme la température de son corps… On mourrait de froid. Littéralement.  

En fait, seule la transition entre une cuisine surchargée en vapeur chaude et une ruelle recouverte de neige donnait cette impression de froid intense.  

Un à un, ils sortirent tous et découvrirent une de ces petites allées comme il y en a derrière presque tous les restaurants. Exiguë, sombre, éclairée seulement de 4 lampadaires dont deux hors services, des cartons entassés à la va vite et des bennes à ordures de chaque coté des hauts murs de couleurs grisâtres.  

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