Chapter 2 :: Un réveil en douceur

Published: 25-03-05 - Last update: 25-03-05

Comments: désolée d'avoir tardé a majer! un grand merci a tous ceux qui m'ont encouragé dans leurs reviews au premier chapitre j'espere que la suite vous plaira autant. enfin un gros bisous a ma beta et coauteur sans qui rien ne serait possible ;-)

Chapter: 1 2

Chapitre 2  

Ils venaient d’arriver sur le palier et Kaori avait profité au maximum de la proximité de son partenaire bien que cela n’ait duré qu’un court instant. Le sentir si près d’elle et le voir aussi attentionné l’apaisait entièrement.  

Mais son cœur se serra en constatant qu’ils se trouvaient déjà sur le palier, ce qui signifiait qu’elle allait devoir quitter ses bras.  

Elle ne s’attendait pas à grand-chose de plus… elle avait fini par se résigner : chaque fois que Ryô faisait un pas vers elle comme un peu plus tôt, il finissait toujours par en faire trois autres en arrière au moment critique.  

Si seulement elle savait à quel point le nettoyeur pouvait se torturer les méninges à son sujet au même moment.  

Ce n’est que lorsque Kaori dégagea sa main de la sienne que Ryô émergea de sa réflexion. Elle se tenait juste devant lui.  

« Kaori… » dit-il dans un souffle.  

Elle leva la tête et plongea son regard dans le sien. Décidément quand il la regardait ainsi, elle se sentait transportée dans un autre monde et son cœur chavirait.  

C’est alors que Ryô s’approcha d’elle et la prit par la taille pendant que son autre main lui caressait la joue.  

Kaori ne pouvait plus respirer : est-ce que Ryô allait vraiment faire ce qu’elle s’imaginait ? Cette jeune femme était tellement adorable et cela l’amusait de la bouleverser autant… parce qu’elle ne pouvait pas le dissimuler.  

‘ Je ne veux plus me mentir à moi-même et nous faire souffrir tous les deux inutilement…’  

Ryô rapprocha son visage de celui de Kaori et la serra un peu plus contre lui. Il la regarda droit dans les yeux.  

« Bonne nuit… Sugar Boy » murmura-t-il en s’approchant encore un peu plus de la jeune femme.  

Celle-ci respirait difficilement et son souffle était saccadé. Elle ne pouvait pas y croire et ferma les yeux.  

Elle était si belle en cet instant que Ryô pensa que jamais il ne tolérerait qu’on lui enlève son ange.  

Mais alors qu’il allait l’embrasser, Ryô se ravisa et déposa un chaste baiser sur son front avec le plus de tendresse qu’il put.  

Au dernier moment, le souvenir des évènements de sa soirée avec Saeko avait jaillit dans son esprit : si son plus vieil et son plus féroce ennemi refaisait surface, s’afficher avec Kaori n’était pas d’actualité ; cela la mettrait encore plus en danger.  

Mais il ne voulait surtout pas qu’elle pense qu’il s’était moqué d’elle et se refusait à la blesser en lui envoyant une de ses vannes habituelles. L’embrasser sur le front était donc une bonne échappatoire, ou du moins la seule qu’il avait pu trouver sur le moment.  

Sa partenaire, qu’il tenait toujours tendrement dans ses bras, ouvrit les yeux, surprise et le fixa avec incompréhension.  

Kaori ne savait que penser… Ryô semblait pourtant avoir été sur le point de l’embrasser pour de bon mais il s’était esquivé une fois de plus.  

Après l’incompréhension, son regard se fit plus triste ; la déception se lisait sur son visage.  

Ryô ne se sentait pas le courage de lui résister mais pourtant, il n’était pas prêt à changer les choses pour le moment ; pas dans ces circonstances. Mais pour la rassurer, il lui adressa son plus beau sourire et lui caressa la joue, à sa grande surprise, elle lui retourna son sourire.  

Kaori ignorait ce qui avait retenu son partenaire, mais elle était certaine que son intention première avait été de l’embrasser sur les lèvres et elle ne lui en voulait pas s’il préférait prendre son temps… Peut-être qu’autre chose le perturbait, mais du moment qu’il ne la rejetait pas, cela prouvait qu’il était sincère. Après tout, elle se trouvait toujours dans ses bras. Et, pour Kaori, une telle tendresse ne saurait mentir. Elle se sentit rougir.  

« Bonne nuit à toi aussi Ryô » répondit-elle calmement.  

Elle avait fait de gros efforts pour retrouver une respiration normale.  

C’est à regrets que le nettoyeur la lâcha et qu’il tourna tranquillement les talons pour regagner sa chambre. Au moins, elle ne paraissait pas trop lui en vouloir ; mais elle avait été déçue, il l’avait vu dans ses yeux.  

Peut-être avait-elle compris son hésitation, du moins en partie.  

Cependant, si Ryô hésitait, son geste avait malgré tout totalement réveillé Kaori ; elle comprenait que Lui hésite, mais pourquoi ne faisait-elle pas quelque chose à son tour ? après tout, qui a dit que c’était toujours aux hommes de faire le premier pas, surtout quand ils sont torturés comme Ryô ? Sans plus réfléchir, elle prit sa décision.  

« Ryô ! »  

Il se retourna pour recevoir Kaori dans ses bras ; mais que faisait-elle ? Elle faussait tous ses calculs en venant se coller à lui. Kaori de son côté n’en revenait pas d’avoir fait preuve d’autant d‘initiative. Mais Dieu qu’il était bon de se réfugier dans les bras de Ryô. Une étreinte qui en disait long sur les sentiments des deux partenaires. Ryô referma ses bras autour de la taille de Kaori et enfouit sa tête dans son cou. Il n’était pas nécessaire de parler, car ce qu’ils partageaient allait bien au-delà.  

« Fais de beaux rêves… à demain ! » ajouta-t-elle le rose aux joues et les yeux emplis de timidité et de tendresse avant de prendre la fuite dans sa chambre laissant un Ryô stupéfait dans le couloir.  

« Un ange passe… » murmura-t-il songeur.  

Un sourire béat restait figé sur son visage et c’est en se remémorant la scène au ralenti qu’il partit se coucher :  

‘ Grâce à toi, il est certain que je vais faire de beaux rêves ’.  

De son côté, Kaori ne croyait pas à ce qu’elle avait osé faire mais se sentait soulagée. Une partie d’elle se sentait comme un soldat au combat. Oui… oui, elle avait gagné une bataille, elle en était sûre. Elle avait réussi à surmonter sa timidité et avait fait un grand pas en avant dans sa relation avec Ryô.  

‘ Au moins, il n’a pas eu l’air de trouver ça désagréable… on verra bien dans les jours à venir s’il se décide ! Je gagnerai cette guerre »  

Et elle s’endormit aussitôt.  

Les rayons du soleil vinrent tirer Kaori de son sommeil. Elle avait merveilleusement bien dormi. Elle s’était sentie tellement en paix avec elle-même après avoir partagé un si doux moment avec Ryô.  

Elle avait osé faire le premier pas, à lui de lui montrer qu’elle ne s’était pas trompée sur lui et qu’il éprouvait réellement ce qu’il avait dit un jour au général Kreutz alors que ce dernier l’avait enlevée.  

Elle était d’excellente humeur et se leva aussitôt. Elle prit une douche rapide et s’habilla. Ce matin, elle n’avait pas envie de réveiller Ryô en fanfare. Elle attendrait d’avoir préparé le petit déjeuner.  

Elle le prépara pour deux mais elle savait fort bien que lorsque Ryô se déciderait à émerger, ce serait froid. Elle mangea donc seule et fit un peu de ménage dans l’appartement en chantonnant.  

Quand elle eut fini tout ça, il était déjà 11h ; il était plus que temps pour elle de se rendre à la gare voir s’ils avaient un client et elle envisageait de passer voir Miki au Cat’s Eye en suivant.  

Elle monta chercher son sac et s’apprêtait à réveiller son partenaire mais voulut lui épargner le réveil violent habituel. Elle frappa à la porte et, voyant qu’elle ne recevait pas de réponse, se décida à entrer.  

Le spectacle la fit sourire : Ryô dormait paisiblement mais il avait apparemment eu une nuit agitée puisque toutes ses couvertures étaient par terre à l’exception du drap et il serrait fortement son coussin contre sa poitrine.  

Il était si attendrissant comme ça. !  

Mais elle était bien décidée à le faire se lever. Elle s’approcha et s’assit sur le bord du lit.  

Bien que Ryô soit déjà éveillé depuis qu’elle avait frappé à la porte, il n’en montra rien. Sa présence le troublait trop, d’autant plus que le matin, il ne pouvait pas empêcher son Mokkori de se rappeler à son bon souvenir. Il pourrait se laisser emporter et ce n’était pas le moment.  

« Ryô, allez lève toi ! il est déjà tard... »  

Ryô se contenta d’un grognement pour toute réponse, et fit la moue. Il se retourna légèrement, laissant entrevoir sa plastique parfaite. Kaori n’avait que très rarement l’occasion de s’y attarder. Elle appréciait cette contemplation et malgré les piques qu’elle lui lançait de temps à autre, elle devait bien admettre que son partenaire avait un physique impeccable.  

Son corps était tout simplement parfait. Des sillons dessinaient le contour de ses abdominaux, fermes et fuselés ; des lignes couraient le long de son torse mat pour finir sur les pectoraux. Pas un seul défaut ne venait entacher cette musculature d'athlète. Pour une fois, Ryô avait pris soin de mettre un caleçon. Kaori se sentit bouleversée. De légers picotements firent leur apparition au creux de ses reins.  

Elle n'avait qu'une envie : promener sa main sur cette peau lisse, ressentir la chaleur de ce corps tant aimé, le serrer dans ses bras comme la veille.  

Mais, hier soir, ce n’avait été qu’un petit aperçu de ce que Ryô recélait comme trésors de tendresse et d’amour. Kaori s'imaginait explorer tous les secrets cachés derrière le masque de son partenaire. Ryô, se sentant observé, se retourna légèrement. A deux doigts de poser sa main sur son partenaire, Kaori fut surprise d'apercevoir à présent son dos. Certaines cicatrices encore présentes prouvaient que ce dernier avait eu une vie plus que mouvementée. Mais le spectacle n'en était que plus beau : malgré toutes ces marques, le dos de Ryô gardait une harmonie dans ses courbes.  

Légèrement incliné sur le coté, Kaori pouvait admirer ses épaules vigoureuses et carrées. Qu'il serait bon de s'y réfugier... Ses deux omoplates légèrement saillantes lui donnaient cet aspect rassurant et faisaient émerger de lui un merveilleux sentiment de sécurité.  

Et pour compléter ce tableau, son bassin ne dénotait aucune trace de graisse. Kaori se sentit d'un coup submergée de désir. Sa main s'approchait dangereusement de la hanche de Ryô.  

Son désir de le toucher atteignait son paroxysme. Suivant un tracé imaginaire, elle fit glisser ses doigts le long de son flanc, puis repartit du bras, le long de son buste pour arriver aux limites imposées par le bout de tissu.  

D'une légère rotation, sa main pivota pour se retrouver sur son torse ; que sa peau était douce…  

De l'index, elle suivait le contour de ses muscles, partant des abdominaux pour remonter ensuite vers son torse. Elle s'imaginait à présent posant sa tête sur ce dos protecteur. Ryô ronchonna et tira Kaori de sa douce rêverie, qui avait fini en torture. Tournant au rouge vif, elle se releva, non sans douceur : il était temps pour elle de revenir à la réalité !  

« Allez, gros paresseux je sais très bien que tu es réveillé ! tu ne me feras pas croire que le numéro un du Japon dort encore alors que je fais du bruit dans l’appartement depuis 3 heures ! » lui glissa-t-elle à l’oreille.  

Elle était sûre que si elle se rapprochait de lui ça le ferait réagir. Effectivement, comme pour lui donner raison, le nettoyeur ouvrit un œil.  

« Ouais, ça va t’as gagné… je vais me lever ! comment veux tu que je dorme tranquille avec tout le boucan que tu fais le matin ?! » bougonna-t-il.  

« Pas la peine de ronchonner ! il est 11h passées ; ton petit déjeuner t’attend en bas tu n’auras qu’à le faire réchauffer. Je passe à la gare et on se rejoint au Cat’s d’accord ?  

Elle avait un sourire si doux… Il était si agréable de se faire réveiller ainsi, même si les massues lui donnaient plus d’énergie.  

‘ Un ange tombé du ciel est venu me réveiller, en douceur pour une fois ; mais qu’ai-je fait pour mériter un tel cadeau ? ’  

« Ok partenaire, à tout à l’heure ! » lança-t-il avec un clin d’œil.  

Kaori ne put résister à l’envie de l’embrasser sur la joue avant de quitter sa chambre en vitesse.  

‘Arff… Kaori si tu continues comme ça tu vas me rendre fou ! ’  

Dès qu’il entendit la porte de l’appartement claquer, il alla à la salle de bain prendre une douche froide pour se remettre les idées en place ; il en avait bien besoin pour calmer ses ardeurs !  

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