Chapter 23 :: Terrifiantes révélations…

Published: 16-06-06 - Last update: 16-06-06

Comments: Bonjour à tous !!! Voilà un nouveau chap, j'espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps ^__^ Je pense surtout à Saintoise dont les encouragements me font toujours très plaisir !!! Merci à ma Chibi qui suit aussi de très près cette histoire et qui m'encourage à écrire !!! Nous sommes dans une phase un peu sombre de l'histoire, mais promis les choses finiront par s'arranger... Merci à toutes les personnes qui se prennent le temps de me lire et qui me laissent un petit mot, ça fait beaucoup de bien !! Alors surtout continuez à me donner vos impressions. A très vite pour la suite Bonne lecture et Bizzzz à tous !!!

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Assise sur une chaise dans une pièce plongée à moitié dans l’obscurité, Kaori émergea doucement de son sommeil forcé. Totalement déboussolée, il lui fallut quelques minutes pour réaliser où elle se trouvait. L’air sentait le renfermé et l’humidité, comme si cet endroit était inhabité depuis des années. A voir l’état des murs qui se défraîchissaient, cela était à supposer. Quelle heure pouvait-il bien être à ce moment ?... Kaori aurait été bien incapable de le dire. Elle se mit alors doucement à frissonner… Reprenant peu à peu ses esprits, elle se souvint alors de ces deux hommes qu’elle avait pris au départ pour des médecins, de la résistance qu’elle avait émise pour ne pas se laisser kidnapper et puis ensuite de ce trou noir... Elle porta alors sa main à sa tête qui tambourinait quelque peu. Ce fut avec stupéfaction qu’elle réalisa qu’elle n’avait pas les mains ligotées. Elle trouva cette façon bien curieuse… Mais bien vite, elle réalisa la bêtise de son étonnement. En effet que risquaient ceux qui l’avaient enlevé étant donné qu’elle ne pouvait pas marcher ?…  

Poussant un soupir de déception, elle inspecta plus attentivement la pièce dans laquelle elle se trouvait. Essayant tant bien que mal de distinguer les formes dans cette pénombre. Dans un coin de celle-ci à l’autre bout, il y avait un amas de pneus usés. La porte se trouvait juste en face d’elle à quelques mètres. L’appel de celle-ci gonfla le cœur de la jeune femme, mais comment faire pour échapper à cet enfer ?... Elle ne savait même pas pourquoi et par qui elle avait été enlevée…  

-« Hide… Je t’en supplie viens vite…, murmura-t-elle comme pour se rassurer. Puis, dans un autre murmure, elle appela, Ryo… »  

A peine avait elle prononcé le nom du nettoyeur, qu’elle était persuadée qu’il la retrouverait très vite. Au fond de son cœur, il ne pouvait en être autrement… Pourtant, elle ne voulait pas restait passive. Il fallait à tout prix qu’elle tente quelque chose pour pouvoir s’enfuir. Et dire que normalement elle aurait dû être dans sa chambre d’hôpital à attendre tranquillement que les évènements se déroulent. A attendre tranquillement qu’un nouvel avenir s’ouvre devant elle… Qu’en serait-il à présent de son opération ?... Elle ne pouvait accepter le fait que sa chance venait de lui filer entre les doigts… Elle ne pouvait accepter que tout cela fût réduit à néant à cause de son enlèvement. Non… Elle avait trop attendu, trop espéré une opportunité comme celle-ci pour la laisser filer de cette manière…  

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Ryo arpentait les rues de la ville le regard plus sombre que jamais. Il savait à présent que le temps lui était compté puisque Kaori était tombée dans cette organisation de malheur. Son inquiétude grandissait au fur et à mesure que le soleil déclinait dans le ciel. Il s’en voulait de n’avoir pas prêté plus attention à cette voiture, et surtout de n’avoir pas travaillé plus sérieusement sur l’affaire de Shinoka. A présent sa petite sœur n’était plus de ce monde et Kaori risquait grandement de subir le même sort s’ils n’arrivaient pas à temps…  

Il arriva au Cat’s et poussa la porte avec une telle énergie, qu’il n’en fallut pas plus au couple tenancier pour savoir que quelque chose venait de se passer.  

-« Ryo !! Que se passe-t-il ?... », demanda étonnée Miki, lorsqu’il s’accouda au bar.  

-« C’est Kaori… Elle a été enlevée à l’instant dans sa chambre d’hôpital !! »  

-« Comment ?!!!, s’exclama la jeune femme. Mais pourquoi ?... Comment ?... »  

-« Il semblerait qu’une organisation enlève de jeunes femmes physiquement diminuées pour ensuite les soumettre à la prostitution…, expliqua rapidement Ryo. Falcon j’ai besoin que tu contactes tous tes indics dès maintenant. Il faut que je sache au plus vite où est retenue Kaori. Voici toutes les informations que je possède », finit-il en tendant un bout de papier à Miki.  

-« Très bien j’y vais de ce pas, acquiesça le géant. Miki peux-tu fermer le café ? »  

-« Mhm !! Je t’accompagne !! A deux nous irons plus vite !! », déclara-t-elle tout en affichant « fermé » à la porte vitrée du café.  

-« Très bien, continua Ryo, je contacte Mick ».  

Une fois l’américain à son tour sur le coup, Ryo commença la tournée de ses indics. La nuit avait maintenant fait place au jour et un petit vent s’était levé. Il marchait d’un bon pas dans les ruelles de son quartier, fixant l’horizon de son regard de chasseur. Ses pensées n’allaient que vers une seule et même personne… Kaori… Elle n’avait pas le droit de subir cela, jamais… Elle avait déjà assez souffert dans sa vie pour connaître de telles horreurs… Plus Ryo contactait ses indics, et moins il avançait dans cette affaire. L’exaspération commençait à le gagner petit à petit, à croire que le ciel était contre lui. Il fallait qu’il trouve Le Sage au plus vite, lui seul était susceptible d’avoir quelques informations.  

Traversant les rues les unes après les autres, il trouva enfin le vieil homme assis dans l’ombre, à l’abri de tous regards. Celui-ci s’afférait à la contemplation des étoiles, semblant totalement perdu dans cette voûte céleste. Immédiatement Ryo s’approcha de lui.  

-« Je savais que tu viendrais ce soir… », fit-il sans poser son regard sur le nettoyeur.  

-« Si tu me dis cela c’est que tu dois avoir quelques infos pour moi… »  

-« C’est exact… Pauvre gamine, je l’avais pourtant dit à ton partenaire de faire vite… La voilà morte à présent… Enfin ce n’est pas d’elle que tu es venu me voir je me trompe ?... »  

-« La sœur de Makimura a été enlevé... J’ai besoin de la retrouver au plus vite !!! »  

-« Il semblerait que le repère de ces crapules soit au Nord de la ville dans un quartier totalement excentré. C’est là que les filles sont retenues prisonnières. Je ne peux t’en dire plus hélas, ma vieille carcasse me fait parfois défaut pour courir les indices de la ville… »  

-« Allons tu es aussi jeune qu’un nouveau né, et puis tu es l’âme de cette ville…, déclara Ryo un léger sourire aux lèvres. Merci pour les infos… », termina-t-il en commençant à s’éloigner.  

-« Ryo, encore une chose… Fais vite… La drogue qu’ils utilisent pour les rendre dociles est la poussière d’ange… »  

Cette révélation foudroya le cœur du nettoyeur et ses vieux démons refirent instantanémment surface... Il avait la sensation de ressentir à nouveau les blessures physiques et psychologiques que cette drogue infligeait à sa victime. Le souffle court, il se retint quelques secondes au mur pour reprendre ses esprits. Il avait la sensation qu’un gouffre sans fin venait de s’ouvrir sous ses pieds… Pourquoi Makimura ne lui avait rien dit ?... C’était impossible qu’il ne soit pas au courant de cela… Une peur indéfinissable s’empara alors de lui. Ses flashs, ses images de souvenirs qu’il avait enfouis au plus profond de sa mémoire refirent doucement surface… Des douleurs plus fortes que la mort lui broyaient les entrailles. Non surtout pas ça !!! Il ne fallait pas que cela arrive, pas à cet ange si pur, si innocent…  

Sans plus attendre, il se mit à courir comme un diable sans plus s’adresser au vieil homme, qui venait de comprendre les tourments de son ami.  

-« Que la nuit te soit favorable City Hunter… », murmura-t-il en levant son regard vers la lune.  

Sans perdre une seconde de plus, Ryo contacta Makimura et lui indiqua qu’il fallait au plus vite se rendre au Nord de la ville et fouiller tous les quartiers… Il fit de même en contactant Falcon et Mick. Plus ils seraient nombreux sur les traces de Kaori, plus leur chance de la retrouver avant qu’il ne lui arrive quelque chose augmentait, du moins c’était ce qu’il voulait se persuader… Son instinct de nettoyeur n’était de loin pas tranquille. Il se jurait de faire payer à ses types toute la souffrance qu’ils avaient osé infliger à ses jeunes filles, mais aussi à toutes ses familles en deuil… Montant dans sa mini, il roula aussi vite qu’il put à travers la ville…  

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Plus les minutes passaient, et plus l’angoisse de Kaori grandissait. Les ombres qui se dégageaient de cet endroit devenaient de plus en plus effrayantes. Même si elle savait que Ryo et son frère étaient les meilleurs dans le milieu, comment réussiraient-ils à la retrouver dans un lieu comme celui-ci, et surtout ne sachant pas qui était l’instigateur de ce rapt… Sentant les larmes lui piquer les yeux, elle se refusait néanmoins à se laisser aller au découragement et au désespoir… Il fallait qu’elle se montre forte.  

Regardant avec plus d’insistance cette porte qui se trouvait en face d’elle, elle se sentait irrémédiablement attirée par celle-ci. Une idée germa alors dans son esprit. Il fallait qu’elle tente le tout pour le tout.  

Si seulement elle pouvait utiliser ses jambes… Mais ce n’était pas le moment de se lamenter sur son sort. Prenant une profonde inspiration, elle se laissa alors glisser au bas de la chaise sur laquelle elle était assise. Une fois sur le sol humide et froid, elle se retourna sur le ventre. Elle était à présent étendue de tout son long. Redressant la tête, elle fixa encore une fois cette porte. Le regard plus déterminé que jamais, elle commença alors à ramper vers celle-ci. Le sol rugueux blessait de plus en plus les avant bras de la jeune femme qui se traînait comme elle le pouvait.  

Elle n’avait qu’une idée en tête à cet instant, sortir au plus vite de cet enfer… Et peu lui importait la douleur… Au fur et à mesure de son avancée vers la porte, la peau de ses bras ne devenait que sang. Ses jambes aussi commençaient à saigner bien que le tissu du pantalon faisait office de protection. Alors qu’elle touchait presque au but, elle entendit de l’autre côté de cette porte des pas se rapprocher et une voix parler. Immédiatement elle chercha un endroit où se cacher. Ce fut alors que son regard se stoppa sur l’amas de pneus. Avec l’énergie de la rage et du désespoir, elle se traîna le plus vite possible vers sa cachette de fortune. Essayant de calmer son souffle saccadé par l’effort, elle attendit l’esprit en alerte.  

Lorsque la porte s’ouvrit, celle-ci fit un tel boucan qu’elle ne put s’empêcher de sursauter. La peur et les efforts qu’elle avait fournis la mettaient à fleur de peau. Son cœur battait tellement fort qu’elle avait la sensation qu’il finirait par sortir de sa poitrine. Serrant ses mains contre son buste, elle essayait de réfréner les tremblements qui lui secouaient tout le corps.  

Elle entendit alors des pas résonnaient sur le sol. Subitement, ceux-ci cessèrent, et un silence de mort inonda la pièce entière.  

-« Merde !!! Elle s’est barrée !! », hurla un homme.  

Toujours cachée derrière son amas de pneus, Kaori attendait. Plusieurs secondes plus tard, elle entendit à nouveau des pas courir et pénétrer dans la pièce.  

-« T’es bête ou quoi elle peut pas s’être barrée vu qu’elle est paralysée !! »  

-« Je sais mais… »  

-« Fouille les environs et retrouve là au lieu de te plaindre !!! Elle doit encore être ici, je lui avais pourtant dis de l’attacher, mais comme toujours il faillait faire comme lui le souhaitait !! », râla le deuxième homme tout en s’approchant de la cachette de Kaori.  

Lorsqu’il arriva à ce tas de pneu, il y fit le tour et y découvrit la jeune femme. Un sourire sadique se dessina alors sur ses lèvres pendant que dans son regard brûlait d’une drôle de lueur…  

-« Alors ma belle on tente de s’enfuir ?..., Ce n’est pas très gentil ça… C’est bon elle est là !! », hurla-t-il enfin pour avertir son acolyte de sa trouvaille.  

Lorsqu’il tenta de la prendre dans ses bras pour la ramener sur sa chaise, Kaori se mit à cogner de ses poings avec toute la force qu’il lui restait encore. Celui-ci la reposa ensuite sur sa chaise et pour calmer les élans de rage de sa prisonnière la frappa au visage. Une marque rouge se dessina alors sur sa joue en même temps qu’un mince filet de sang coula de sa lèvre meurtrie…  

-« Une vraie furie cette fille… Je suis certain que les clients ne vont pas s’embêter avec toi… », rit l’homme en prenant le menton de Kaori entre ses doigts.  

-« Que… que voulez-vous faire de moi ?... », demanda-t-elle alors intriguée par les paroles de son agresseur.  

-« Mais que de bonnes choses rassure-toi ma jolie. Tu vas bientôt connaître le septième ciel… », déclara-t-il tout en prenant l’initiative de lui attacher les mains dans son dos pour éviter une nouvelle tentative d’évasion.  

Lorsqu’il lui attacha ses mains dans son dos, elle ne put s’empêcher de pousser un cri de douleur tellement ses avant-bras la faisaient souffrir. De plus, ses mains commençaient à trembler tellement l’effort physique qu’elle avait accompli était intense.  

-« Voilà ce que c’est lorsque l’on décide de ne pas rester sagement sur sa chaise… », rétorqua l’homme en terminant le dernier nœud.  

-« Je ne comprends pas pourquoi vous faites cela… », murmura-t-elle.  

-« Mais pour l’argent ma belle… Et puis une marchandise d’aussi bonne qualité que toi est plutôt rare… Mais ne t’en fais pas, bientôt tu seras sur un petit nuage, tu ne te rendras compte de rien… »  

-« Vous comptez me droguer ? », demanda-t-elle soudainement terrorisée à cette idée.  

-« Voilà un vilain mot dans une bouche si sensuelle… Alors ce n’est rien d’autre qu’une petite douceur pour toi… Tu verras après tu ne pourras plus t’en passer ».  

-« Vous n’êtes qu’un fou !! Et puis lâchez-moi !!! », hurla-t-elle subitement.  

-« Te lâcher certainement pas… Il fallait y réfléchir à deux fois avant de vouloir jouer les héroïnes… »  

Sans crier gare, Kaori se mit à hurler de toutes ses forces appelant au secours espérant que quelqu’un entendrait ses cris.  

-« Mais tu vas te taire oui !!! », hurla à son tour l’homme tout en lui redonnant une gifle.  

-« Hola hola que se passe-t-il ici ? », questionna la voix d’un autre homme qui se tenait dans l’embrasure de la porte.  

Kaori n’arriva pas à distinguer avec précision les contours de son visage, mais sa voix lui était étrangement familière. Pourtant il lui était impossible de mettre un nom dessus.  

-« Elle hurle comme une furie », répondit son agresseur.  

-« Allons mademoiselle Makimura, je vous ai connu plus timide que cela… », s’exclama l’homme qui à présent approchait doucement de sa victime.  

-« Comment ?..., fit Kaori sans comprendre. Comment connaissez-vous mon nom ?... »  

-« Mais je vous connais très bien au contraire… »  

Ce fut alors qu’elle vit le visage de cet homme… Elle n’en crut pas ses yeux, et l’étonnement fit très vite place à la colère.  

-« C’est vous !!... Mais pourquoi ?... Je croyais que… »  

-« Et oui la vie est bien cruelle n’est-ce pas et les désillusions sont nombreuses… Mais ce n’est pas à vous que j’apprends quelque chose… »  

-« Que fait-on, elle n’arrête pas de hurler comme une folle et de plus elle a déjà tenté de s’enfuir une fois… », reprit alors l’autre homme.  

-« C’est bon Hiro je m’en occupe. Va me chercher ma mallette, elle va faire le grand voyage plus tôt que prévu… »  

-« Parfait !! », s’exclama-t-il avec un sourire sadique avant de courir sortir chercher le nécessaire sous le regard affolé de Kaori qui comprit que son véritable cauchemar ne faisait que commencer…  

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