Chapter 16 :: Coeurs solitaires...

Published: 17-09-08 - Last update: 17-09-08

Comments: Bonjour à tous. Me voici avec un nouveau chapitre de cette fic. Je tenais à remercier ma beta Kaori-Maki pour sa correction ultra rapide. Merci aussi aux revieweuses sur le chapitre précédent : ma Bougnate, Didyne, Rkever,Grifter, Saoria, Cristina et Saintoise. Certaines se demandent encore le lien avec le titre. Patience! Tout vient à point à qui sait attendre...Je voudrais ajouter un autre merci à toutes celles qui m'ont souhaité mon anniversaire. Bon je vous laisse lire. Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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Hôtel de police de Shinjuku…  

- Vous cherchez quelqu’un monsieur ? demanda la secrétaire.  

- Oui, vous !  

- Quoi ? Mais…  

- Si vous êtes libre ce soir, on pourrait se faire un tendre tête-à-tête, qu’est-ce que vous en pensez ? murmura Ryô en lui prenant les mains.  

Soudain, une main vint lui pincer les fesses.  

- Aieuuh !!!  

- Qu’est-ce que tu fais ici Ryô ?  

- Tu es une vraie brute inspecteur de mon cœur, tu pourrais prendre soin de ton Ryô chéri quand même ! fit-il en s’agrippant à sa jambe.  

- C’est bon mademoiselle, je vais m’occuper de lui, fit Saeko à l’attention de la secrétaire tout en essayant de se dégager de l’emprise de Ryô.  

- Bien inspecteur…  

Finalement, elle se dirigea vers son bureau avec Ryô collé à sa jambe. Une fois arrivée, elle donna un coup de pied dans la porte pour l’ouvrir et éjecta Ryô qui s’écrasa lamentablement sur la moquette.  

- Combien de fois faudra t-il que je te dise de ne pas venir ici ?! Tu pourrais tomber sur mon père ou un officier supérieur qui risqueraient de poser des questions embarrassantes…  

- Je ne me fais pas de soucis ma belle, tu seras là pour me couvrir, non ?  

- Mais bien sûr ! ironisa t-elle. Bon, dis-moi ce qui t’amène ici ? Je suis déjà une affaire qui me prend pas mal de temps. On vient de retrouver un cadavre dans la baie…tiens regarde les photos…  

- Oui, un certain Youri Denissovitch…eh bien, il a été sacrément amoché, sa figure ressemble plus à de la bouillie qu’autre chose !  

- Tu es au courant ? Mais comment…  

- J’ai mes sources, cet homme était le bras droit de Murakame…  

- Ah…donc Murakame pourrait être mêlé de près ou de loin à ce meurtre ?  

- De très près même, regarde les doigts coupés, c’est la méthode des Yakusas…au fait, pourquoi ne m’as-tu pas prévenu de l’évasion de Murakame ?  

- Désolée Ryô, mais j’ai été très occupée ces derniers temps. J’ai lancé des hommes à sa recherche mais il demeure introuvable…et puis cette affaire remonte à loin…  

- Oui mais Murakame est particulièrement rancunier, j’ai appris qu’il cherchait à se venger de moi…  

- Oh…que comptes-tu faire ?  

- J’ai un témoin essentiel, si on arrive à coincer Murakame, il risquerait de finir sa vie en prison !  

- Ah bon ? Mais pourquoi ne me l’as-tu pas amenée ?  

- Parce qu’elle est plus en sécurité avec moi !  

- Tu ne me fais plus confiance ?  

- Ce n’est pas ça…mais je préfère ne pas t’impliquer là dedans…  

- De toute façon, j’ai l’affaire de ce Youri sur les bras et Murakame est concerné donc si tu sais quelque chose, il faut que tu me le dises !  

- Je ne sais encore rien, juste qu’il m’en veut à mort ! J’ai visité sa dernière planque mais elle était complètement vide, il faut que je fasse parler Jessica, il y a peut-être un indice qui nous échappe…  

- Cette Jessica, c’est ta cliente ?  

- Oui et c’est aussi la petite amie de Murakame enfin c’était…  

- Tu es sûr que tu ne veux pas me la confier ?  

- Certain…elle m’a demandé de la protéger et je le ferais jusqu’au bout…  

- Comme tu voudras…et que pense Kaori de cette affaire ?  

- Kaori n’est pas au courant…elle…elle est partie aux Etats-Unis…  

- Ah bon ? Que s’est-il passé ?  

- Rien, elle est partie voir sa sœur…  

- Aussi précipitamment et en te laissant seule avec une cliente ? Tu n’as pas peur qu’elle te fasse une crise de jalousie en rentrant ?  

- Si elle rentre…murmura le nettoyeur.  

- Quoi ?  

- Non rien…  

- Oh toi ça n’a pas l’air d’aller…tu t’es disputé avec elle ? Tu veux en parler ?  

- Non…merci…si tu as quoi que ce soit de nouveau à propos de Murakame, n’oublie pas de me tenir au courant…  

- Compte sur moi !  

- A plus tard ma belle…  

Dehors, le ciel était dégagé, mais le cœur de Ryô était lourd et triste, il remonta le col de sa veste à cause du vent frais et se dirigea vers le Cats’ Eye. Murakame se terrait quelque part, personne ne l’avait vu, pas même ses indics. Ryô avait hâte d’en finir avec cette affaire, comme ça il aurait tout le temps de trouver un moyen de ramener son ange…  

Chelsea, Ouest de Manhattan…  

Sayuri eut beaucoup de mal à calmer sa sœur. Ses larmes ne tarissaient pas, le chagrin était fort malgré la distance. La journaliste devait maintenant se ranger à l’avis de Kaori. Pourtant, son instinct de journaliste lui disait de ne pas se fier aux apparences. Il faudrait qu’elle puisse parler à Ryô sans que Kaori ne le sache.  

Cette dernière, épuisée par les pleurs, s’endormit sur les genoux de sa sœur. L’estomac noué, elle avait refusé de manger quoi que ce soit. Sayuri caressa les cheveux de Kaori ; elle aurait tant aimé grandir auprès d’elle, la protéger, la soutenir, mais le destin en avait voulu autrement. Elle souleva délicatement la tête de la belle endormie pour glisser un coussin en dessous et la laissa dormir sur le canapé.  

Elle s’étira et fit craquer ses cervicales. Elle avait beaucoup de travail mais sa sœur la préoccupait. Malheureusement, son patron refusait de lui accorder quelques jours de congé, voilà ce que c’était que de se rendre indispensable ! Elle soupira et se remit au travail tout en gardant un œil sur Kaori…  

La jeune femme se réveilla tard dans l’après-midi.  

- Alors ma belle, comment te sens-tu ?  

- Comme si j’avais une enclume dans la tête !  

- Ne bouge pas, je vais te chercher de l’aspirine…  

Quelques minutes plus tard, Kaori se sentit beaucoup mieux.  

- Tu veux manger quelque chose ma chérie ?  

- Non merci Sayuri, j’aimerais plutôt prendre l’air…  

- Tu veux sortir maintenant ?  

- Oui…  

- Il va faire nuit dans une heure, mais bon il ne fait trop froid, laisse-moi quelques minutes, le temps de finir mon article et je t’accompagne…  

- Heu Sayuri, j’aimerais être un peu seule, si ça ne te dérange pas…  

- Mais où veux-tu aller ?  

- Dans ce grand parc qu’on aperçoit du salon…  

- Ah, Central Park…il va falloir prendre le bus…  

- Je dois le prendre où ?  

- Au bout de la rue, à droite. Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’accompagne ?  

- Oui…  

- Bon, fais attention, il y a certains coins du parc qui ne sont pas très fréquentables et reste là où il y a du monde…tiens, je te confie mon portable, si il ya le moindre problème, tu m’appelles, d’accord ?  

- D’accord…  

Kaori revêtit un jean et des baskets et se mit en route. Dans le bus, elle regarda le paysage défiler. Du quartier paisible où sa sœur résidait, elle passa aux rues plus animées, l’immense bâtisse que représentait le Madison Square Garden, la taille démesurée de l’Empire State Building, le Rockefeller Center, autant de lieux qu’elle se promit de visiter.  

Le bus arriva à destination lentement, suite aux nombreux embouteillages dans les deux sens de l’avenue.  

De près, le parc parut encore plus grand aux yeux de la jeune Japonaise.  

« Sayuri m’a dit que c’était le plus grand espace vert de la ville mais je n’aurais jamais imaginé une si grande superficie ! » pensa t-elle.  

Malgré l’heure avancée de cette fin d’après-midi, les gens étaient nombreux. Un couple de coureurs la dépassa pour s’enfoncer dans le parc. En marchant un peu, elle aperçut quelques petits lacs et des aménagements sportifs. Quelques courageux s’amusaient à taper dans une balle, des touristes prenaient des photos.  

« C’est magnifique murmura t-elle. Ça doit être encore plus jolie en été »  

Elle pouvait apercevoir les gratte-ciels qui émergeaient au dessus des grands arbres.  

Petit à petit, la nuit commençait à tomber ; Kaori décida d’écourter sa promenade. D’ailleurs le froid devenait mordant et plus elle avançait et plus les promeneurs se faisaient rares. Au moment où elle s’apprêtait à rebrousser chemin, elle entendit un cri…  

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