Chapter 2 :: chapitre 2

Published: 13-11-05 - Last update: 13-11-05

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Cinq ans avaient passé depuis que la petite Kaori était arrivée dans le camp. Ryo avait bien pris soin d’elle et c’était, désormais, une adorable petite fille en pleine santé et respirant la joie de vivre malgré l’univers guerrier dans lequel elle vivait depuis sa naissance.  

Pour pouvoir survivre à cette guérilla, la petite avait du vite apprendre l’art du combat, des armes et elle avait aussi appris, encore plus rapidement, à survivre. Ryo avait été son seul professeur pendant son apprentissage. En effet, seul lui, son père et Lorenzo étaient au courant de son existence. Ryo, craignant pour la vie de l’enfant et pour la sienne, avait bien tenu sa promesse de cacher Kaori aux autres hommes du camp.  

Maintenant, Kaori savait se battre parfaitement et était devenue aussi bonne que Ryo en aussi peu de temps. Elle avait seulement cinq ans mais pouvait mettre facilement hors d’état de nuire un homme qui faisait le triple de son poids et qui était bien plus âgé qu’elle. Une fois, pour prouver sa valeur aux yeux de Kaïbara, chef de meutes et aussi père de Ryo, elle avait demandé qu’un duel, secret bien évidemment, soit organisé entre cet homme et elle. Seul Ryo et Lorenzo avait pu assister à ce combat. Celui-ci avait duré une bonne heure et le gagnant avait été la petite fille, au grand étonnement de tous. Mais, Kaori avait surpris son monde avec l’arme de sa dernière attaque, qui la mena à la victoire. En effet, la petite avait utilisé un maillet comme arme de défense. De cette victoire, Shin avait décidé de ne plus caché la présence de cet enfant à sa troupe. Elle faisait parti intégrante de la famille guérilleros désormais et les hommes l’avaient chaleureusement accueilli au sein de leur communauté.  

A partir de ce moment, elle avait combattu aux cotés de tous et plus précisément de son protecteur, Ryo. Etant des enfants, ils pouvaient aisément se faufiler partout, ce qui faisait gagner certaines missions à Kaïbara sans la perte d’un seul homme. Ces missions étaient souvent appelées mission suicide du fait de la dangerosité de certaines. Mais, contre toute attente, la Mort ne voulait pas de ses petits et les missions étaient toutes des succès. Sauf une.  

C’était un matin comme les autres qui commençait. Ryo et Kaori se réveillèrent au son de la voix de la nounou de la petite fille, Lorenzo. Il était essoufflé et demanda aux deux enfants de se rendre chez Kaïbara.  

Les deux jeunes se levèrent et se préparèrent aussitôt. Aussi vite qu’ils purent, ils arrivèrent à l’entrée de la tente du chef. Il les fit entrer et commença à parler.  

- Ryo, tu dois aller en reconnaissance aujourd’hui. Nous avons repéré un camp ennemi. tu sais ce que tu as à faire dans ces conditions. Pendant ce temps, Kaori, tu resteras avec nous pour préparer la bataille qui s’annonceras peut-être. Fin. Ryo, tu pars dans une demi-heure, bonne chance.  

Il arrêta de parler et sortit de sa tente. Les deux enfants n’osaient bouger. Pour la première fois en cinq ans, ils allaient être séparés. Le plus dur était pour la petite fille qui ne voulaient pas se séparer de son protecteur. Ils ne savaient comment réagir donc ils restèrent là, sans bouger. Puis, Ryo sortit de la tente et alla chercher ses quelques affaires.  

Armé d’un couteau et de son arme, il partit sans un regard vers le camp, comme il le faisait tout le temps. Ryo devait avoir, tout au plus, dix ans mais il savait très bien ce qui l’attendait à chaque mission de ce genre tout comme Kaori. Il pensa à elle et se dit qu’il serait vraiment triste s’il devait ne plus revoir son sourire et sa bonne humeur. Il secoua la tête et se remit en route plus rapidement qu’avant.  

*.*.*.*+*.*.*.*  

Il faisait nuit désormais et toujours pas de nouvelles de Ryo. Toute la troupe commençait à s’inquiéter mais aussi à s’exciter sachant une bataille approcher à grand pas.  

De son côté, la petite fille s’inquiétait vraiment pour son protecteur. C’était le seul ami qu’elle avait dans ce camp et lui seul avait su l’accepter ici.  

Cela faisait maintenant plus de dix heures que Ryo était parti. Kaori en avait assez d’attendre et se dirigea vers la tente de Kaïbara afin de lui faire entendre raison. Elle n’avait que cinq ans mais son caractère était aussi trempé qu’un lion. Elle entra dans la tente telle une furie et commença son discours de protestation.  

D’abord interloqué par les propos de la gamine, il se ressaisit bien vite et ordonna à un bataillon de venir avec lui afin de libérer son fils, sûrement au prise avec l’ennemi. Les hommes prêts, il demanda à Doc, le médecin du camp, de bien s’occuper de Kaori et de la surveiller afin qu’elle ne file pas en douce afin de jouer les héroïnes pour sauver son compagnon de toujours.  

Kaori avait protesté contre cette injustice mais c’était vite calmée devant les différentes activités de Doc. En effet, celui-ci préparait déjà tout le matériel nécessaires aux soins au cas où le petit, ou même les hommes du bataillon, seraient blessés en revenant. Elle l’avait aidé à tout bien mettre en ordre et avait appris quelques rudiments de médecine pendant les trois heures d’absence du groupe.  

Soudain, un bruit sourd se fit entendre au lointain. On vit revenir à toutes enjambées les hommes de la troupe partie. Kaori sortit de la tente de Doc à cette annonce mais sa joie ne fut que de courte durée. Il manquait deux personnes dans le bataillon. Deux personnes et pas des moindres. Ryo et Kaïbara. Son ami et son père n’étaient pas parmi les autres.  

Les hommes étaient partis se faire soigner. La petite fille avait été se réfugier à la porte d’entrée du camp. Elle entendit un cri et se mit en position de combat. Elle vit deux ombres avancer. Elle était toujours sur ses gardes. Elle relâcha la pression quand elle reconnut les deux hommes. C’était Ryo et son père. Elle se précipita à leur coté. Elle remarqua alors la blessure du chef. Il avait la jambe arrachée et celle-ci, retenue par quelques tendons encore résistants, traînée par terre. Il devait souffrir plus que de raisons. Elle aida son protecteur à mener son père chez Doc. Une fois dans la tente, il le laissèrent au bon soin du médecin.  

Kaori, ayant pris la trousse d’urgence confectionnée le soir même avec Doc, s’occupa de Ryo tout en écoutant le maigre récit de celui-ci.  

- Tu sais, Sugarboy, ça fait du bien d’être rentré à la maison. Pour la première fois, on m’a fait prisonnier et je suis resté dans une cage. Mais Père est venu me secourir bien vite au péril de sa jambe, qui a sautée en même temps qu’une saleté de mine. Mais maintenant, je suis là avec toi et c’est tout ce qui compte. Merci Sugarboy, dit-il en lui faisant un baiser sur le front comme il avait l’habitude de le faire depuis qu’il l’avait trouvée, bébé, dans cet avion.  

- De rien, Babyface. Mais comment sais-tu que j’ai été voir ton père pour qu’il aille te sauver ? ? ?  

- Tu viens de me le dire… rit-il sous l’air médusé de sa jeune compagne.  

Une fois soigné, ils allèrent dans leur tente où ils se lavèrent, se changèrent et se couchèrent pour une nouvelle nuit dans la jungle. Ils s’endormirent comme d’habitude entre explosions, tir de mitraillettes et cris.  

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