Chapter 4 :: Une nouvelle vie

Published: 07-01-06 - Last update: 07-01-06

Comments: Le dernier pour le week end, en ce moment il fait froid, un temps pour lire, non?

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Quelques jours plus tard, l’enterrement de l’inspecteur Makimura se passa dans la plus stricte intimité et simplement, comme à son image, pas d’éloges pompeuses et pas de superficiel. Le jeune inspecteur, en quelle que sorte responsable de sa mort n’osait pas regarder les enfants. Les collègues étaient désemparés pour eux, comment allaient ils vivre avec la petite pension de décès de leur père ?  

« Hideyuki » dit le chef de la police de l’époque, « veux tu qu’on place ta petite sœur dans une famille adoptive ?  

Hors de question, Kaori est ma seule famille et ma sœur, je la garderai toujours auprès de moi et s’il faut je chercherai un travail ! » Cria ce dernier.  

« Si t’as besoin, tu sais où me joindre… »  

« Merci mais on se débrouillera ».  

Le retour à la maison fut difficile. L’appartement semblait si triste et en désordre. Hideyuki ravala ses larmes, il se devait d’être fort pour sa petite sœur mais aussi pour la mémoire de leur père.  

« Kaori, maintenant, ce sera toujours toi et moi ! Je range et je fais la cuisine, ok ?  

Je peux t’aider même si je suis petite ? » La petite fille voulait autant que possible apporter un peu de réconfort à son frère car même s’il le cachait, son visage était empreint d’une grande tristesse et elle ne supportait pas de le savoir triste.  

Au moment du coucher, la petite fille ne voulait pas dormir seule et c’est avec tout l’amour dont il était capable qu’Hideyuki accepta de dormir avec sa sœur, d’ailleurs, lui non plus, ne se sentait pas l’âme de revivre seul ce chagrin qu’il avait déjà éprouvé auparavant.  

Le lendemain matin, la petite fille retourna à l’école pendant que son frère se renseignait dans le but de trouver différentes aides pour pouvoir subvenir à leurs besoins.  

Les jours passaient mais la petite fille avait perdu une partie de la grande joie qui était la sienne. Dès qu’elle voyait un homme ressemblant à son père, son cœur battait à tout va et elle espérait qu’il vienne la prendre dans ses bras et qu’il resterait avec eux pour toujours. Elle enviait tant les petites filles dont les papas ou mamans venaient les chercher à l’école, mais cette petite jalousie, parfaitement humaine, disparaissait lorsqu’elle apercevait le sourire chaleureux de son frère qui ne savait pas quoi faire pour lui faire plaisir.  

Le frère et la sœur avaient pris leurs propres habitudes de vie. Hideyuki conduisait et venait toujours rechercher Kaori, ils faisaient la cuisine ensemble, moment de détente privilégié dans leur vie. Kaori, grâce aux encouragements et au soutien de son frère, devenait une parfaite petite ménagère. Hideyuki, de son côté dès que sa sœur rejoignait les bras de morphée étudiait le plus possible afin de pouvoir offrir une vie plus aisée à sa sœur, même si pour elle l’important était d’être avec lui.  

Le chagrin de la petite fille commençait à s’estomper, toute sa vie, tout son monde était constitué autour de la personne de son frère, le dernier membre de sa famille.  

Un jour à l’école, la petite Yoko demanda à Kaori :  

« Kaori, tu n’es pas trop triste de ne pas avoir de papa et maman ?  

Bah, si j’ai un papa et une maman au ciel …  

Tu ne les vois plus aussi…  

Si ! J’ai mon album photos que Yuki m’a fait pour leur parler quand j’ai du chagrin et puis j’ai Yuki maintenant.  

Ah, c’est vrai qu’il est gentil !  

Oui, c’est le plus gentil au monde et le plus fort et il fait du bon manger ! »  

A partir de ce moment là, la petite fille ne sentit plus aussi triste car elle avait un frère, son frère pour toujours qui remplissait le rôle des deux parents parfaitement bien, il était toujours là pour elle. Il lui avait même fait cet album photos, elle sentait qu’elle ne le dérangeait jamais car il est restait toujours tendre et affectueux, comment ne pas aimer de genre de personne ?  

Ils aimaient maintenant leur vie à deux et aimaient se promener dans le parc surtout quand il faisait beau. Ils se suffisaient à eux-mêmes et le bonheur existait par la seule présence de l’un pour l’autre. Hideyuki avait su soigner les maladies infantiles de sa sœur mais la varicelle fut un moment terrible. La petite fille hurlait de colère de ne pas pouvoir se gratter allant même jusqu’à menacer son frère de sa mini massue. Cet incident se termina dans le rire, car Hideyuki n’agissait jamais avec colère quand il s’agissait de sa sœur. Pour lui, elle était toute sa vie et elle souffrait déjà assez comme cela. La vie repris tout doucement son cours.  

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