Chapter 20 :: Rencontre à nouveau

Published: 02-11-09 - Last update: 02-11-09

Comments: Salut tout le monde, je me suis absenté pour un long moment mais j'ai enfin réussi à majé la suite de cette histoire. Maintenant rangez vos massue et régalez-vous. J'essaierais de majer régulièrement. C'est promis pour cette fois. Un Grand merci pour chacun de vous qui a laissé une review pour moi et attendait la suite. Un méga bisou pour ma bêta Grifter qui m'a beaucoup aidé dans ce chapitre. @+

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Il marchait aussi lentement qu’il pouvait, tous ses sens en alerte. Le couloir lui sembla de plus en plus sombre au fur et à mesure de sa progression. Ou était-il ? Ou il se dirigeait ? Voilà bien des bonnes questions qu’il devait se poser mais son inconscience l’en empêcha et il continua sa démarche vers quelque chose qu’il pouvait ressentir de tous son âme. Quelques secondes plus tard, il perçut une aura diffuse et au même moment, sentit une porte devant lui.  

Il l’ouvrit et instinctivement posa sa main sur son holster pour se saisir de son arme mais réalisa avec effroi que son arme avait disparu. Tout un coup, la lumière inonda la pièce dans laquelle il se trouvait il reconnut la personne qui le tenait en joue avec son Magnum.  

-C’est ça que tu cherches ? Demanda son adversaire en esquissant un sourire angélique.  

-Kaori… Laissa échapper le nettoyeur dans un murmure.  

Mais la jeune femme ne lui laissa pas le temps de réagir et fit feu.  

Ryo se redressa en sursaut et en sueur dans son lit.  

-C’était un rêve…Seulement un rêve, répéta essoufflé le nettoyeur.  

Toujours en sueur, il s’assit sur le rebord du lit et passa ses mains fébriles dans ses cheveux, le regard perdu.  

Il avait bien besoin de s’éclaircir les idées et quel meilleur moyen d’oublier cet horrible cauchemar que de se jeter sous une bonne douche glaciale ?  

Comme il sortait de la douche, la sonnerie du téléphone retentit. Il n’avait aucune envie de répondre mais l’acharnement de l’interlocuteur finit par faire raison de lui.  

Il beugla plus qu’il ne répondit :  

-Oui ? Doc ? Tu sais qu’il est minuit ? Quoi ? J’arrive tout de suite !  

Il enfila ses vêtements et partit en courant vers la clinique. Il y arriva quelques minutes à peine plus tard et y retrouva le Doc sur le pas de la porte qui l’attendait, visiblement très agité.  

-Comment va-t-elle ? Interrogea Ryo la respiration sifflante.  

-Elle se trouve en soins intensifs.  

-Que s’est-il passé ?  

-Quelqu’un a réussi à s’introduire dans la chambre du Docteur Sakura et l’a empoisonné.  

-C’est grave ?  

-J’ai fait de mon mieux. Tout dépend d’elle maintenant.  

Ce Toshi fait tout pour se débarrasser de sa femme en voulant avoir les mains propres et Ryo priait de toute son âme que Kaori ne soit pas derrière tout ça.  

Il fut tiré de ses pensées par une main posé sur son épaule et réalisa qu’il s’agissait de Saeko.  

-Bonsoir Ryo, dit-elle d’une voix réconfortante.  

-Bonsoir, tu es déjà au courant ?  

-Oui.  

Ryo resta silencieux mais au fond d’elle-même, Saeko savait la raison de ce mutisme de la part de Ryo. Elle se résigna à le laisser tranquille et s’immobilisa lorsqu’il lui demanda, le dos tourné et le regard plongé au-dehors :  

- Quelle est la raison de ta visite ?  

-Ca fait un long moment que je tente d’obtenir des informations sur cette organisation, Ryo.  

-Tu parles de l’Aigle Noir ?  

-J’ai appris de source inconnue que Sakura en faisait partie.  

-Une source inconnue ? Réitéra Ryo sans la regarder.  

-Exact. Cet indic dépose une enveloppe chaque matin sur le pas de ma porte et il disparait sans laisser de traces.  

-Et tu n’as pas la moindre idée quant à son identité ?  

-Malheureusement non. J’ai cru avant que c’était le Docteur Sakura mais même après son entrée à l’hôpital, le même manège se répète.  

Pour la première fois depuis un long moment, Ryo releva la tête croisa enfin le regard de l’inspectrice. Il lui sourit.  

-J’ai besoin de me reposer. Tiens-moi en courant si tu a du nouveau.  

Saeko lui rendit le sourire et répondit :  

-Compte sur moi.  

La laissant se poser des questions sur ce changement soudain d’humeur, il prit la direction de la maison.  

Quand il monta les escaliers une sensation de déjà vu l’envahit. Ce couloir noir tracé devant lui. Cette aura qu’il connaissait par cœur. Il n’avait aucune envie d’allumer la lumière et parvenu devant la porte du salon, le nettoyeur hésita un long moment avant de poser sa main sur le poignet.  

Il inspira profondément puis l’ouvrit d’un seul coup et laissa son regard balayer la pièce. L’objet de sa recherche (l’accueillit comme il le redoutait, son arme pointée droit sur lui.  

- Bonsoir Ryo, ça fait un long moment que je t’attendais. Tu faisais ta tournée des bars) ?  

Il tacha d’afficher une mine décontractée et glissa ses mains dans ses poches.  

- Bonsoir Kaori, j’étais certain que tu viendrais, lui dit-il. Mais voyons, nous sommes en famille alors baisse donc cette arme. Tu vas finir par blesser quelqu’un.  

Kaori n’afficha aucune émotion sur le visage quand elle répondit :  

- Tu te trompes sur une chose Ryo, nous ne sommes pas de la même famille.  

- Pourquoi es-tu venue Kaori ? Tu veux me descendre ?  

- Je voulais te rendre quelque chose qui t’appartient, lâcha-t-elle simplement en baissant son arme.  

Arrivée à sa hauteur et d’un geste délicat, elle rangea l’arme dans son étui, Ryo suivant le moindre de ses gestes.  

(Le cœur de la jeune femme se mit à battre malgré elle à vive allure sous le regard chaud dont la couvait son compagnon. C’est alors que Ryo lui attrapa le poignet et murmura doucement :  

-C’est gentil de me rapporter mon arme partenaire.  

Kaori ne put s’empêcher de rougir et s’empressa de faire volte-face.  

- Je ne suis plus ta partenaire.  

- Tu dis que tu n’es pas ma famille, ni ma partenaire comment veux-tu que je te considère alors ?  

Le ton calme que Ryo employait la mettait de plus en plus mal à l’aise mais elle se devait d’être forte. Devant la fenêtre, elle s’arrêta et lui lança sèchement :  

- Ton ennemi bien sur.  

Le tonnerre scella cette phrase d’un bruit sourd qui se répercuta dans toute la pièce. La lumière s’éteignit brusquement et l’éclat du tonnerre au loin illumina en partie le salon.  

C’était la première fois que Ryo voyait un tel regard éteint chez sa partenaire. Il avait peur qu’il soit trop tard pour tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être), trop tard pour se faire pardonner, trop tard pour lui avouer qu’il regrettait ce qu’il avait fait. Il voulait croire qu’il y avait encore de l’espoir, une chance infime de revenir en arrière).  

Maintenant qu’elle se sentait sûre d’elle, Kaori ne voulait en aucun cas paraitre de nouveau faible devant Ryo. L’obscurité ambiante l’aidait dissimuler) ses tourments. Hélas pour elle, l’électricité revint comme le nettoyeur avançait vers elle. Pour éviter tout contact visuel avec lui, elle l’esquiva et s’assit sur le canapé.  

- Tu veux boire quelque chose ? Offrit-il en voulant la mettre plus à l’aise.  

La jeune femme posa son sac délicatement sur le fauteuil et se dirigea directement vers le bar.  

- Laisse-moi faire.  

Elle se versa un verre de champagne et un whisky pour Ryo puis posa son verre devant lui sur la table et reprit sa place dans le canapé.  

- Merci.  

Kaori ne répondit pas et un silence pesant s’installa. Ryo se contenta d’observer la jeune femme tout en vidant lentement son verre.  

- Tu pourrais peut-être me dire la raison de cette petite visite ?  

La jeune femme se mura dans son silence.  

-Kaori… Regarde-moi demanda-t-il en lui prenant la main, prenant place à ses côtés.  

- Lâche-moi ! Déclara-t-elle en se raidissant.  

- Non. Je veux que tu me regardes droit dans les yeux et que tu me dises que tu ne ressens plus rien pour moi.  

Kaori baissa la tête et tourna lentement son visage tourmenté vers lui et avant qu’elle n’ait eut le temps de réagir, le nettoyeur captura ses lèvres pour un baiser incendiaire. Kaori fut déstabilisée un instant mais se reprit vite et d’un geste brusque, le repoussa. Puis, elle se releva prestement et s’enfuit en courant. Mais Ryo ne l’entendit pas de cette oreille et la rattrapa comme elle atteignait la porte. Il l’immobilisa aussitôt en douceur mais fermement, la tenant plaquée contre son dos.  

- Même si tu voulais le dire que tu ne m’aimes plus je ne te laisserais pas fuir.  

- Lâche-moi ! Vociféra-t-elle en se débattant comme une furie.  

- J’adore te sentir ainsi contre moi, murmura Ryo au creux de son oreille. Je sais l’effet que je te fais. Je sens ton cœur qui s’affole alors que tu trembles ainsi dans mes bras de peur de céder à cette envie qui te gagne.  

- S’il te plait…Lâche-moi, supplia-t-elle.  

Ryo la força à lui faire face. La jeune femme se laissa faire, les larmes aux yeux.  

- C’est fini pour nous Ryo, murmura-t-elle dans un souffle alors que Ryo effaçait du pouce une larme.  

- Embrasse-moi.  

- Non, cria-t-elle en le repoussant. C’est fini Ryo, c’est fini ! Tu entends ?  

Là, il la plaqua contre le mur et l’embrassa avec fougue. Kaori tenta bien de résister mais finit par nouer ses bras derrière sa nuque et l’attira à elle, lui répondant avec la même passion.  

Ryo traça un chemin brulant de baisers le long de la nuque de sa belle, lui tirant un gémissement appréciatif. Mais soudain, mue par une force irrésistible, la Kaori froide reprit le dessus. Elle avait envie qu’il continue mais au fond d’elle quelque chose l’ordonna qu’elle devait l’empêcher.  

- Arrête.  

Ryo ignora ses propos et la serra contre lui tout en l’embrassant à la naissance des seins.  

- Je t’ai dit Non !  

Elle banda ses muscles et réussit enfin à mettre fin à cette étreinte. Ryo la libéra à regret et recula de trois pas.  

D’un coup sec, elle arracha son médaillon qu’il lui avait offert le jour de son anniversaire et le jeta à ses pieds puis se rua à l’extérieur et lâcha cette phrase avant de disparaitre  

- Oublie que j’existe Ryo, c’est mieux pour nous deux.  

Ryo ramassa le médaillon, le regard voilé et l’ouvrit. Le nettoyeur repensa à ce que la jeune femme avait déclaré avant de quitter la pièce. Tout cela ressemblait bigrement à un appel au secours de la part de sa partenaire et il allait se faire fort de creuser l’affaire.  

Revenue chez elle, Kaori entra dans sa chambre en trombe et sans allumer la lumière, se laissa tomber lourdement sur le lit en pleurs. La porte de sa chambre grinça et s’ouvrit sur Toshi.  

-Tu es finalement revenue.  

-Oui, répondit-elle en se relevant mais fuyant son regard.  

-Tu pleures ?  

-Ce n’est rien, mentit-elle.  

-Tu n’as pas pu le tuer, c’est bien ca ?  

-…Oui.  

- Repose-toi, murmura-t-il en prenant la direction de la sortie mais il s’arrêta brusquement et en se retournant il lui ordonna :  

-Je t’octroie une semaine mais pas un jour de plus Kaori, le temps de cette opération mais passé ce délai, tu sais ce qu’il te restera à faire.  

-Je sais.  

Et sur ce, il ferma la porte, la laissant seule face à une décision qu’elle se savait maintenant incapable d’appliquer mais avait-elle seulement le choix ?  

-oui, il devrait le faire.  

A suivre…  

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