Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Ginie^^

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 09-02-03

Last update: 09-02-03

 

Comments: 28 reviews

» Write a review

 

General

 

Disclaimer: Les personnages de cette fanfiction : "Pourquoi ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What can I do in this site?

 

The goal of HFC is to enable authors to have complete control on their work. After signing up for a new member account, you can log in and add/modify your own fanfictions. In the s ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Pourquoi ?

 

Chapter 21 :: 21

Published: 09-02-03 - Last update: 09-02-03

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Kaori, la veste de Ryô sur les épaules, commençait à ressentir les morsures du vent glacé. Elle recula de quelques pas et s'adossa à un arbre, fermant les yeux. Elle aurait donné n'importe quoi pour pouvoir rejoindre son lit et s'accorder une bonne nuit de repos. Elle n'eut pas le temps de soupirer une fois de plus, une main se colla à sa bouche, et elle sentit, aussi nettement que dans son cauchemar, la lame d'un couteau sur son cou.  

 

- "Je m'étonne que tu sois la partenaire d'un homme comme Ryô Saeba."  

 

Kaori écarquilla les yeux sous l'effet de la surprise. Cette phrase la blessa profondément, plus que n'importe quel poignard. Son rêve! Non! Son frère était mort alors qui?  

 

- "Tu vas me suivre bien gentiment. Grâce à toi, j'aurais ma vengeance contre ce maudit Saeba!"  

 

Le Caméléon? Mais Ryô et Falcon lui avaient tiré dessus! Comment était-ce possible? Pendant que Kaori se posait mille et une questions, le Caméléon l'attira dans les fourrés. Prenant bien soin de ne pas se faire repérer, il l'emmena à l'intérieur de la maison.  

Quand la porte se referma, Kaori eut soudain très peur. Le souvenir de son cauchemar lui revint en mémoire, et l'empêcha de raisonner avec toute la lucidité qu'il lui aurait fallu. Ce rêve qui continuellement lui rappelait combien elle n'était pas digne d'être la partenaire de City Hunter.  

Le Caméléon ramassa sur un cadavre de soldat, une cordelette, dont il se servit pour lui lier les mains et la poussa sans ménagement. Puis avec un petit sourire, il enleva son gilet pare-balles.  

- "Allez Viens toi! Ma petite fête va pouvoir commencer. Ne fais pas cette tête! Tu ne crois tout de même pas que je ne savais pas que City Hunter était sur le coup! Bon, je ne pensais pas que Falcon et cet Angel seraient avec lui, mais grâce à toi, mes plans ne sont pas tout à fait tombés à l'eau. Au contraire, je crois que je vais bien m'amuser."  

Le ricanement de cet homme glaça le sang de Kaori.  

- "Qu'est-ce que vous voulez dire par là? Vous croyez que Ryô va se faire prendre au piège par un homme comme vous? Vous rêvez, vous ..."  

Vlan! Le Caméléon la gifla. Ses yeux reflétaient toute la cruauté dont il pouvait faire preuve, sans aucun scrupule.  

- "Maintenant, tu ne dis plus un mot, compris?"  

Il tira Kaori vers l'escalier de cette grande bâtisse et la fit descendre au sous-sol. Cette dernière, une larme de douleur au coin de l'oeil, pria intérieurement pour que Ryô ne vienne pas la chercher encore une fois. Elle ne se le pardonnerait jamais si c'était la dernière.  

 

Le Caméléon s'enfonça dans le dédale de couloirs du sous-sol. Il ouvrit une porte en souriant machiavéliquement. Son plan pour détruire City Hunter allait bientôt porter ses fruits.  

- "Tu peux commencer à prier."  

Lorsque ces yeux s'habituèrent à l'obscurité, Kaori fut surprise de voir que ce couloir n'était qu'une impasse. Une chaise, solitaire au fond de celle-ci semblait attendre la dernière heure d'un quelconque accusé... ou victime.  

Quand son agresseur la poussa violemment en avant, elle put constater que le sol était recouvert d'une étrange matière, mais uniquement au milieu de ce passage étroit. Qu'est-ce que cela pouvait signifier? Quel était le plan de cet homme? Où était Ryô? Pourquoi devait-il encore venir la sauver?  

Le Caméléon coupa court à ses réflexions, il l'attrapa par le bras et la fit s'asseoir sans ménagement sur la chaise, finissant de la ligoter après les barreaux de celle-ci.  

- "Lâchez-moi! Qu'est-ce que vous espérez à la fin? Vous croyez que Ryô va se faire avoir avec un piège aussi grotesque? Qu'est-ce...."  

- "Ta gueule! Economises ta salive, tu en auras besoin pour lui dire adieu à ton cher partenaire. Je ne te dirai rien, tu auras tout le loisir de le voir mourir sous tes yeux!"  

Et le Caméléon tourna les talons, noyant Kaori dans un fleuve de ricanement. Il reprit son chemin en sens inverse, et se perdit dans l'obscurité laissant la jeune femme stupéfaite.  

 

Mourir? Sous ses yeux? Elle paniqua et quelques larmes roulèrent sur ses joues. Sa vie ne méritait pas la sienne.  

Elle se débattit quelques temps mais ses liens l'entravaient. Elle rassembla ce qui lui restait comme énergie et, comme tout professionnel, elle récupéra la petite lame de rasoir cachée dans sa ceinture. En 7 ans, elle avait appris bien des choses, et celle-ci était la base de son métier.  

Occupée à cisailler ses liens, elle fut éblouie par une forte lumière. Tournant la tête vers le couloir, elle ne vit personne, mais elle aperçut une lueur diffuse, accompagnée d'un grésillement, sur la partie du sol qu'elle avait remarqué plus tôt.  

Inondé par cette lumière provocante, le couloir devenait, paradoxalement encore plus menaçant. La faible lumière qu'elle avait remarquée avait disparue, noyée par les néons.  

Elle ne perdit pas de temps, et continua de couper la corde. Quand elle sauta de joie en l'air, prouvant qu'elle avait réussi, une voix venant de nulle part, la fit sursauter.  

- "Tu penses que cela va changer quelques chose à la suite des événements?"  

Kaori perdit son sourire. Personne n'était en vue, et cette voix était voilée. Un micro? Elle scruta avec attention les murs et découvrit une caméra.  

- "Tu ne gagneras pas!"  

- "Et bien, on ne va pas tarder à le savoir."  

Et la voix se tut, laissant Kaori à sa terreur.  

 

Falcon perdait patience, il voulait rentrer chez lui.  

- "Ryô! Dépêches! Laisses Saeko tranquille!"  

Ryô, les épaules voûtées, dépité, et surtout s'attendant à recevoir les foudres de Kaori pour avoir embêté Saeko, traîna des pieds vers la jeep.  

- "Je voulais juste un bisou."  

- "Et Kaori? Où est-elle? C'est pas vrai ça! Si c'est pas l'un, c'est l'autre!"  

Ryô se redressa. Il n'avait pas revu Kaori depuis qu'il l'avait aperçue adossée à un arbre. Elle ne serait jamais partie sans prévenir. Le coeur de Ryô s'affola, il ressentit une menace, pressentait le danger. Il fit volte-face et courut vers la maison. Falcon ne se posa pas plus de questions et attrapant pour la deuxième fois de la journée son revolver, il suivit Ryô.  

Dès que celui-ci ouvrit avec fracas la porte d'entrée, une voix retentit.  

- "Ryô Saeba et ce très cher Falcon. Vous pensiez donc être aussi forts que ça pour se débarrasser de moi? Désolée d'être celui qui brise le mythe. Ah ah ah ah ah ah ..."  

- "Caméléon!"  

- "Et oui, mes agneaux! Vous auriez vu vos têtes quand vous pensiez m'avoir abattu! Je me suis bien amusé. Mais, ce n'est pas fini! Oh non! Je vous ai réservé le meilleur pour la fin."  

Falcon grogna, il sortit de la maison et hurla à Miki :  

- "MIKIIIII! Prends la voiture et attends nous plus loin."  

Miki, Sayuri et Setsuko frissonnèrent. Le ton de la voix de Falcon était terrifiant, et empêchait toute explication. Miki regarda une dernière fois la maison et démarra pour se garer quelques kilomètres plus loin. Elle connaissait suffisamment son mari pour ne pas le désobéir en de telles circonstances. Leurs vies étaient menacées. Elle pria pour son mari, lui ordonnant de revenir en entier.  

 

Lorsque Falcon se posta à côté de Ryô, la voix reprit son discours.  

- "Oui, pourquoi pas, je m'occuperai d'eux après, pour l'instant, je vous accorde toute mon attention. Je ne raterai pas vos morts en direct pour rien au monde."  

Ryô restait immobile, aucune émotion ne transparaissait, mais le tremblement nerveux de ses mains indiquait clairement qu'il essayait tant bien que mal de se contrôler. Umibozu lui répondit doucement mais néanmoins d'une voix chargée de menaces :  

- "Tu es mort."  

- "Je ne savais pas que tu étais capable de faire de l'humour Falcon. Mais cela ne changera rien au fait que vous allez mourir. J'ai tout organisé. Rien que pour vous. Je vais vous expliquer mon scénario, et j'en suis très fier. Je savais que vous étiez sur cette affaire, j'ai aussi mes informateurs. Parler de telles choses dans un café, tout le monde pourrait vous surprendre. Tsssss! Et vous vous proclamez pro! Les valeurs se perdent de nos jours. Enfin....où en étais-je? Ah oui! Je disais donc que je savais que vous seriez là, à être encore dans mes pattes alors que je devais travailler. Vu que j'en ai marre de vous retrouvez sur mon chemin, j'ai décidé de profiter de l'occasion pour me débarrasser de vous une bonne fois pour toutes. La journaliste n'était qu'un appât, bien entendu. Je n'avais pas prévu que ta partenaire, Saeba, serait de la fête. Mais, ça arrange mes petites affaires, vois-tu."  

- "Où l'as-tu emmenée?"  

- "Nulle part, elle est encore dans les profondeurs de cette maison, mais son destin va dépendre de toi. Ahlala, un coup de génie que j'ai eu! Vous avez encore mis le nez dans mes affaires! Vous allez le payer!! ..... Voilà que je m'énerve. Dès qu'il s'agit de vous, c'est plus fort que moi, je ne peux pas vous voir autrement que morts. Mais je suis bon joueur, je vous laisse un indice : la bombe explosera dans 20 minutes. Ha ha ha ha!!!"  

La transmission coupa.  

- "Cela ne te concerne pas Falcon, va rejoindre Miki."  

Falcon dévisagea un Ryô déterminé. Celui-ci pivota et le regarda à travers les lunettes noires d'Umibozu.  

- "Dégages!!!!", hurla-t-il.  

Mais, son ami et rival depuis toujours ne broncha pas.  

- "Non!"  

Ryô tomba à la renverse, un corbeau sur l'épaule.  

- "Comment ça : non?"  

Falcon découvrit ses dents en ce qu'on pourrait qualifier de large sourire.  

- "Hé hé, tu as besoin de moi. Et ne discutes pas! Je ...euh...j'apprécie beaucoup Kaori-San, je ne me pardonnerais jamais de vous avoir laissé tomber."  

Le colosse rougit instamment  

- "Et Miki?"  

- "Elle ne me le pardonnerait jamais non plus."  

Ryô soupira et sourit, énigmatique.  

- "Tu es têtu quand tu t'y mets. Bon, puisque tu y tiens, vas donc voir si tu ne trouves pas la bombe, je vais sortir Kaori de là. Mais, je te préviens, si tu es encore là dans 10 minutes, je te tuerai moi-même!"  

Et sur ce, Ryô s'élança et suivant les indices laissés par son ennemi, il décida de commencer par le niveau inférieur. "Les profondeurs de cette maison", des escaliers menant au sous-sol aménagé par le propriétaire de cette demeure, Ryô ne perdit pas de temps et descendit 4 à 4 les marches.  

Son magnum à la main, il parcourut le labyrinthe de ces nombreuses pièces.  

"Réserve d'armes, dortoirs, salle d'entraînement, apparemment ce sous-sol regorge de surprise. KAORI?!!?"  

Ryô cria le nom de sa partenaire, espérant qu'elle puisse lui répondre.  

Celle-ci à genoux, essayait de repérer cette étrange matière dont était recouverte une partie du sol. Elle leva la tête à son nom et son coeur s'emballa.  

"Ryô!!!!!!!"  

Lorsqu'elle voulut se relever, elle aperçut enfin ce qu'elle cherchait. Approchant son visage, elle entendit alors, un léger grésillement, et abasourdie, elle comprit.  

Ryô, courut aussi rapidement que ses jambes pouvait lui permettre. Au détour d'un couloir, il la vit et il redoubla d'efforts pour la rejoindre.  

Kaori leva les yeux et hurla  

- "Nooooonnnnn! Ryô, n'approches pas! Arrêtes-toi! Arrêtes!"  

Emporté par son élan, il eut du mal à réagir tout de suite, mais le regard désespéré de sa douce partenaire le stoppa net. Une douzaine de mètres les séparait.  

- "Kaori! Viens, la maison va sauter! Depêches-toi!"  

Kaori assimila la nouvelle et comprit. Le choc la déstabilisa et elle ne put se mettre debout. Quand elle releva la tête, elle esquissa un pâle sourire. Si elle devait mourir, autant ne pas montrer sa peur.  

- "Vas t'en Ryô."  

- "Qu'est-ce que tu racontes comme connerie?"  

Ryô avança sa jambe mais le cri de Kaori l'empêcha d'aller plus loin.  

- "Non Ryô!!!! N'approches pas. Le sol est électrifié, tu ne peux pas avancer, et moi, je ... je ne peux pas partir. Vas-t-en Ryô!"  

Il scruta la zone que lui montrait Kaori et remarqua le piège.  

- "Ryô! Il n'y pas d'autres solutions. Laisses-moi et vas-t-en!"  

- "Il n'en est pas question!"  

Kaori affronta son regard et aussi déterminée que lui, elle lui lança d'une voix oppressée:  

- "Toi seul peut arrêter ce malade! Je ... je n'ai peut-être jamais été digne d'être ta partenaire, mais depuis le début je connais les risques de ce métier. Je ne veux pas que tu meures! Vas-t-en!!"  

Kaori s'effondra, furieuse de pleurer alors qu'elle se devait d'être forte dans cette situation. Quelques secondes passèrent, mais furent pour Kaori un moment interminable et douloureux.  

- "Non, je ne t'abandonnerai pas. J'ai fait une promesse, rappelles-toi."  

Kaori releva la tête, essayant de respirer profondément pour se calmer, elle regarda son coéquipier, prêt à se sacrifier pour elle. Il n'avait pas le droit de faire ça.  

- "Tu ne dois rien à mon frère.", s'écria-t-elle désespérée.  

Ryô recula sous le choc. Ses yeux se remplirent de tristesse teintée d'un soupçon de tendresse. Même s'il était conscient que Kaori connaissait les dangers de ce métier, il lui était insupportable de penser qu'il pourrait lui arriver quoi que ce soit. Malgré cela, il n'avait pas la force de la laisser partir. Oui, il avait fait une promesse à Hideyuki, de prendre soin d'elle, mais il se l'était promis à lui même avant tout. Un sourire mystérieux éclaira son visage:  

- "Makimura n'a rien à voir là dedans. Je t'ai fait la promesse, et toi aussi, qu'on passerait tous nos anniversaires ensemble. Et, j'ai toujours tenu mes promesses Kaori, tu devrais le savoir."  

A ces mots, le coeur de Kaori manqua un battement, mais elle n'eut pas le loisir de savourer ce moment privilégié. La voix du Caméléon résonna une dernière fois.  

- "Mais c'est que vous allez me faire pleurer vous deux. Profitez-en bien, il ne reste que 5 minutes. Ah ah ah ah!!!!"  

Ryô examina le couloir avec attention. Rien, aucune prise sur les murs ne lui aurait permis de traverser. Il regarda Kaori et lui sourit. Il ne restait plus qu'une seule solution. Il recula de quelques mètres et prit son élan. Kaori comprit et pria de toutes ses forces. La distance a parcourir était énorme pour un non initié. Ryô avait beaucoup de réserve mais pourrait-il y arriver?  

 

Ryô sauta aussi loin qu'il le put. Une seule parcelle de sa peau sur le sol électrifié et sa vie prendrait fin, mais son seul objectif était de rejoindre sa partenaire et il atterrit au-delà de la limite fatidique. Kaori le suivit du regard, trop terrorisée pour oser respirer. Quand elle vit Ryô tomber en avant et faire une roulade pour se remettre d'aplomb, elle le regarda stupéfaite.  

Il se remit debout et tendit sa main à celle-ci. Elle se réfugia dans ses bras, trop heureuse de le retrouver. Elle leva la tête et plongea son regard dans ces yeux d'acier.  

- "Alors les tourtereaux, on savoure les derniers instants? Ah ahahaha ..."  

Pan! Ryô tira une balle dans la caméra qui explosa en mille morceaux.  

Vidée de ses forces, Kaori se laissait aller complètement dans les bras puissants de Ryô. Elle ressentit une étincelle de désir s'allumer. Elle frissonna. Ses derniers instants avec lui ...  

D'une main, il la tenait fermement contre lui, elle ne partirait pas, plus maintenant. L'autre alla s'égarer dans ses cheveux. Kaori, appuya ses deux mains sur le torse de son bien-aimé. Rêvait-elle? Elle l'interrogea du regard.  

Pour toute réponse, il prit son visage entre ses mains et se pencha vers elle.  

Il l'embrassa d'abord à pleine bouche. C'était si délicieux de sentir sa peau sous ses doigts. Son parfum l'enivrait. Il voulait sentir la pression de ses lèvres. Quand elle commença à se décontracter, il la retint sans peine contre lui, la serrant amoureusement, épousant ses formes si parfaites. Il se laissa aller à cette plénitude si attendue.  

 

Kaori fut totalement déstabilisée. Dans les bras de Ryô, ce baiser si empreint de désir puis d'amour, cette étreinte tant souhaitée depuis si longtemps, les gestes tendres de cet homme qui lui étaient si étrangers et inattendus, lui fit perdre la tête. S'abandonnant complètement, elle répondit à son invitation.  

 

Sa Kaori, si timide et si naïve, déploya des trésors de sensualité dont il voulait être le seul à en découvrir toutes les ressources.  

Quand il sentit qu'elle se lâchait pleinement, son désir, trop longtemps étouffé s'alluma. Une chaleur se mit à sourdre au plus profond de son être, et commença à se diffuser dans tout son corps, se répandant rapidement, laissant une empreinte de douleur avide. Kaori se sentit fondre, sa tête tournait et elle ne désirait plus qu'une seule chose: cet homme.  

Lorsqu'elle sentit ses mains se presser et caresser son dos, elle hoqueta de surprise et de plaisir que Ryô savoura pleinement.  

Sa main glissa le long de ses reins, puis emporté par une vague de désir, ses doigts glissèrent sur sa peau et traça un sillon enflammé, goûtant chaque parcelle avec parcimonie. Elle laissa échapper un léger soupir de plaisir, paralysée par cette délicieuse sensation. Ryô, dans un élan de passion non dissimulé, la sentit se raidir, la respiration coupée quand son pouce atteignit la couture du soutien-gorge à travers la légère étoffe de sa robe. Et lorsqu'au delà de la dentelle, il effleura le tissu tendu par sa poitrine, un soupir rauque s'échappa de sa bouche, et il s'abandonna à son plaisir.  

Kaori ouvrit les yeux de surprise. Surprise par l'audace de Ryô, par son désir. Ses manières tendres mais précises la touchaient et l'excitaient en même temps.  

Pourquoi fallait-il que cela se passe maintenant? Savourer ces instants dans un moment si critique, leur timidité et les barrières qu'ils avaient élaborées entre eux plièrent sous le poids de leur désir. Pourquoi?  

 

BOUUUUMMMMMM!  

Le mur explosa sous l'impact de la roquette. A travers l'épais nuage de fumée, une silhouette apparut.  

- "C'est pas le moment de traîner et .."  

Falcon se rendit compte que Kaori et Ryô se trouvaient dans les bras l'un de l'autre, et il se tourna, horriblement gêné.  

Ryô fut le premier à réagir. Il attrapa Kaori par la main, et s'élança par la brèche. Les trois personnages coururent à perdre haleine à travers le chemin tracé par Umibozu. Ils atteignirent le jardin au bout de quelques minutes. Quand les quelques secondes qui restaient s'essoufflèrent, la maison fut balayée par une énorme explosion, qui les fit projeter au loin.  

Falcon et Ryô soupirèrent en constatant qu'ils n'étaient pas blessés.  

Les nombreux débris dus à l'explosion retombaient de partout, jonchant le sol de bris de verres et de morceaux de métal. Ryô mis son bras au dessus de la tête de Kaori pour la protéger, et quand le silence s'empara d'eux, ils purent se relever.  

 

- "Je vais le massacrer!"  

Falcon ramassait déjà son Smith et Wesson et le chargea. Ryô garda le silence et se contenta de sortir son magnum de son holster.  

Kaori, déjà bien secouée par tous ces événements, regarda Ryô avec de grands yeux. Vivants? Ils étaient vivants? Ryô? ....  

- "Kaori, restes bien derrière nous. Le Caméléon est encore là, fais attention."  

Son visage passa de l'hébètement à la détermination, si le Caméléon traînait dans les environs, la seule chose à faire était de l'arrêter une bonne fois pour toutes.  

Falcon se dirigea, résolu, vers l'emplacement de l'hélicoptère.  

- "Cette crapule est effectivement encore ici. Il n'a pas eu le temps de partir, il doit se cacher dans les bois ou une cabane quelconque cachée dans les fourrés et je pense que son seul moyen de s'enfuir c'est l'hélico. Il était suffisamment loin pour ne pas avoir été trop touché par la bombe. Allons-y!"  

 

Les trois rescapés coururent et redoublèrent leurs efforts quand ils entendirent les sifflements des pales. Se rapprochant de l'appareil, Ryô visa et tira une balle dans la direction. Le manche cassa net et le Caméléon qui s'apprêtait à monter dans l'hélicoptère se retrouva démuni. Il tourna vivement la tête, un rictus de désappointement lui tordant les lèvres.  

- "Vous? Mais? Comment avez-vous fait? Mais.....?"  

Falcon profita de la surprise du caméléon pour s'élancer vers lui et lui décocher une droite percutante.  

Celui-ci dégaina son arme mais Umibozu fut le plus rapide et le caméléon s'effondra une dernière fois.  

- "Ah ah ah! Tu vois Ryô, celui là, c'est moi qui l'ai eut!"  

- "Tsssss! Si je ne l'avais pas empêché de partir, tes muscles n'auraient servi à rien!"  

- "Je l'aurais eu quand même. Je n'ai pas besoin de tes tours de passe-passe pour me débrouiller."  

- "Tu dis ça parce que tu es jaloux, tu n'y aurais même pas pensé à le faire!"  

- "QUOI? Répètes un peu!"  

Kaori se retrouva une fois de plus entre Ryô et Falcon qui se disputait leurs compétences. Bien que fatiguée, elle rit de bon coeur à la vue de cette scène si familière et si rassurante. Lorsque les deux compères se rendirent compte du fou rire de Kaori, ils prirent un air étonné, mais après cette dure journée, ils se rallièrent à elle et ensemble ils se retournèrent et s'engagèrent sur le chemin de la sortie.  

 

Alertée par l'explosion, Miki démarra la voiture et sans se poser de questions, elle se dirigea droit vers la maison. Sayuri et Setsuko frissonnèrent en voyant que celle-ci était réduite en tas de cendres, baignée dans un nuage de fumée.  

Affolés, ils sortirent de la voiture et hurlèrent le nom des disparus. Quand trois silhouettes apparurent, ils soupirèrent de soulagement. Miki s'élança au devant et sauta au cou d'un Falcon bien embarrassé par cette profusion d'amour. Malgré cela, il l'entoura de ses bras, et la serra contre lui.  

Sayuri embrassa sa soeur et ne put, sur le moment, qu'adresser un regard chargé d'émotions à Ryô, témoignage de sa profonde gratitude.  

 

***  

 

Ryô s'assit à côté de Falcon qui lança la voiture en direction du manoir Haru. Sur le chemin, il eut le malheur de perdre une occasion de se taire et reçut un coup de massue, qui déstabilisa la jeep sur cinq bon mètres. Déjà tous entassés, s'accrochant désespérément pour ne pas tomber, ils supplièrent Ryô et Kaori d'arrêter de se disputer. Arrivés au manoir, Falcon et Miki continuèrent leur route. Les quatre autres récupérèrent leur Austin et s'en allèrent aussi.  

 

Quand Ryô se gara sur son parking, Kaori, épuisée, s'était endormie sur son siège. Il la prit dans ses bras, et ils montèrent à l'appartement.  

- "Sayuri, Setsuko, prenez la chambre de Kaori, vous avez besoin de repos."  

- "Et Kaori?"  

- "Je prendrais le canapé, et je l'installerai dans ma chambre. Sayuri, j'ai besoin de toi."  

Trop las pour discuter, ils acceptèrent de bon coeur.  

 

Ryô ouvrit la porte de sa chambre et la déposa délicatement sur son lit. Il dégagea quelques mèches encore humides des joues de sa partenaire et la regarda avec toute la tendresse dont il était capable. Elle avait fait d'incroyables progrès et ce soir était la preuve qu'elle se débrouillait très bien.  

Sa volonté était au supplice. Il se dépêcha de sortir de la pièce demandant à Sayuri d'enlever les vêtements de Kaori pour qu'elle ne prenne pas froid.  

Adossé à la porte, il soupira. Tout se terminait bien.  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de