Chapter 2 :: Confrontation, décision et aveu

Published: 20-05-07 - Last update: 20-05-07

Comments: Voilà la suite ! Je pense que la fic va aller lentement, parce que je veux y mettre beaucoup de choses, alors n'attendez pas le défi pour tout de suite ! Autre chose, je me mets tout de suite à l'écriture du chapitre trois, mais comme je ne serai pas chez moi avant jeudi soir (internat oblige), je ne sais pas quand je pourrai majer la suite ! Enjoy !

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Kaori marchait d'un bon pas à travers Shinjuku. Elle parvint rapidement à sa destination et demanda en souriant à l'accueil :  

- Bonjour, je voudrais voir l'inspectrice Saeko Nogami.  

Un homme assez âgé leva les yeux vers elle.  

- De la part de qui, je vous prie ?  

- Kaori Makimura.  

- Makimura ? Comme Hideyuki Makimura ?  

Surprise que cet homme prononçât le nom de son frère, la jeune femme répondit :  

- Oui... c'était mon frère aîné.  

- Hideyuki Makimura était un excellent policier, et un homme admirable. Il m'a sauvé la vie, vous savez. Comme celle de beaucoup d'autres personnes. Même s'il avait déjà quitté la police quand c'est arrivé, son ass... sa mort nous a tous beaucoup choqués et attristés. Quoi qu'il en soit, je suis honoré de faire votre connaissance.  

Kaori s'inclina, les larmes aux yeux, et murmura : « Merci ». Elle ne s'attendait pas à ce qu'on fît mention de son frère et cela l'avait prise au dépourvu. Elle revint à l'objet de sa venue :  

- Puis-je voir l'inspectrice Nogami ?  

- Oui, bien sûr. Troisième bureau à droite.  

- Merci, répondit encore Kaori.  

La jeune femme arriva devant la porte de Saeko et frappa. Elle entendit : « Entrez » et obtempéra.  

L'inspectrice, penchée sur un dossier, leva les yeux et ne cacha pas son étonnement en reconnaissant Kaori.  

- Bonjour, attaqua la moitié de City Hunter en refermant la porte.  

- Bonjour, Kaori, répondit l'inspectrice.  

- Qu'as-tu promis à Ryo en échange de son aide ?  

« Aie » pensa Saeko.  

- Euh... tu sais, le tarif habituel, répondit-elle, pas très à l'aise.  

Elle n'avait jamais goûté aux massues et ne tenait pas à commencer aujourd'hui.  

- Je vois... fit Kaori, glaciale. Des « coups » ajoutés à la liste des dettes que tu n'as aucune intention de payer ?  

Saeko se sentait de plus en plus mal à l'aise à chaque seconde qui passait. Elle n'avait jamais vu Kaori dans cet état. Que se passait-il ? Elle hocha la tête.  

- Ce n'est pas suffisant. Je veux de l'argent. Nous sommes encore à découvert et nous n'avons plus eu de client depuis des semaines. Et de toute manière, tu es notre cliente... la plus assidue ! (NDA : J'ai adapté une réplique d'un film très connu pour la dernière phrase, essayez-donc de deviner de quel film il s'agit !)  

Saeko objecta :  

- Et tu crois que je vais le trouver où, cet argent ?  

La jeune femme vit rouge. Sans réfléchir, elle passa en mode « nettoyeuse » et attrapa l'inspectrice par le cou, l'étranglant presque.  

- Tu fais passer ça en frais de mission, tu le demandes à ton père, tu fais ce que tu veux mais je veux cet argent !  

La policière fut surprise par la force de Kaori et par sa détermination. Où était passée sa douceur habituelle ? Résignée à présenter des frais de mission exhorbitants, elle demanda :  

- Combien te faut-il ?  

- Deux cent quinze mille yens, ça ira. (NDA : à peu près deux mille euros).  

- Tant que ça ! s'écria la policière.  

- Que veux-tu, il faut bien vivre, répondit froidement la jeune femme en lâchant son interlocutrice.  

- Tu les auras, soupira Saeko en se massant le cou.  

Soudain, la lumière se fit dans son esprit :  

- Tu es devenue nettoyeuse !  

Kaori se mordit la lèvre inférieure. L'épisode avec l'agent d'accueil l'avait déstabilisée et elle n'avait pas calculé ses actes.  

- Ryo ne doit pas l'apprendre.  

- Mais...  

- Ne le lui dis pas !  

- Il ne le sait pas ? s'étonna l'ancienne petite amie d'Hideyuki.  

- Non, il refuse que je fasse ce métier. Je me suis entraînée avec Mick.  

Saeko hocha la tête. Elle comprenait les choix de Kaori.  

- D'accord. Je ne le lui dirai pas.  

- Merci.  

- De rien. Tu auras l'argent après-demain, ça ira ?  

- Parfait. Au revoir.  

- Au revoir, Kaori.  

Le petit déjeuner avalé, Ryo se doucha et changea son bandage. La veille au soir, quand il était rentré, c'était Kaori qui le lui avait fait. Il n'était pas blessé au point que la douleur inhibe ses sensations et les mains de sa partenaire sur son corps avaient failli le rendre fou. Il monta sur le toit pour réfléchir à sa relation avec elle. Nier ses sentiments ne la protégeait pas de ses ennemis qui s'en prenaient à elle pour l'atteindre. À chaque fois, il perdait le contrôle de lui-même et il avait envie de tuer tous ceux qui s'étaient approchés d'elle.  

Cela faisaient plusieurs années maintenant qu'il faisait semblant d'ignorer les sentiments de Kaori et qu'il la critiquait à tout bout de champ. À quoi cela les menait-il ? Sa douce partenaire était de plus en plus malheureuse et lui avait de plus en plus de mal à se contrôler. Elle devait faire du sport parce que sa silhouette s'était affinée, il l'avait bien vu malgré les vêtements qu'elle mettait, et cela la rendait encore plus belle. Il la voulait. Il soupira. Depuis qu'il s'était rendu compte qu'il était amoureux d'elle, il se prenait à rêver d'une autre vie, dans un monde où il pourrait offrir à Kaori ce qu'elle désirait le plus au monde : une famille. Avec lui dans le rôle du mari, évidemment.  

Ryo redescendit, résolut. Cette fois, il savait ce qu'il faillait qu'il fasse. Il allait faire la cour à la femme qu'il aimait. Il n'avait pas réussi à la protéger de son milieu, mais il ferait en sorte de la rendre heureuse tout en protégeant son innocence. Il ne voulait pas qu'elle ait du sang sur les mains !  

Kaori rentra une heure plus tard et trouva son partenaire en train de faire le ménage. Elle en laissa tomber son sac et resta au milieu du salon, la bouche ouverte. Ryo se tourna vers elle, un chiffon à la main.  

- Ne reste pas comme ça, tu vas avaler une mouche, plaisanta-t-il. Tu pensais vraiment que je ne savais pas faire les poussières ?  

Contrairement aux autres fois où il se moquait d'elle, le ton de sa voix était doux, tendre, voire complice, et Kaori en conçut immédiatement des soupçons. Elle serra les dents, prépara une massue et demanda :  

- Qu'est-ce que tu as fait ?  

- Pardon ? demanda le nettoyeur, sincèrement étonné. J'ai passé l'aspirateur, ça ne se voit pas ?  

- Je ne parlais pas de ça ! cria Kaori en abattant sa massue sur lui. Qu'as-tu fais pour te sentir obligé de te faire pardonner en faisant le ménage et en te montrant gentil avec moi ? Et d'abord, on fait les poussières avant de passer l'aspirateur !  

- Pardon, fit Ryo en sortant du cratère. Je ne suis tout de même pas diplômé en ménage ! Et je n'ai rien fait de particulier. Je voulais simplement t'aider. Je me suis rendu compte que tu faisais tout ici et que je ne te remerciais jamais. Alors, pour une fois, c'est moi qui fais le ménage et toi qui te repose.  

Réalisant son erreur, Kaori rougit de honte. Elle avait frappé Ryo sans raison, alors qu'il était blessé en plus ! Elle s'approcha de lui et, posant la main sur son bras, leva les yeux vers lui :  

- Je suis sincèrement désolée. Ces derniers temps, j'ai du mal à me maîtriser...  

Elle s'attendait à une remarque ironique, mais il ne dit rien. Il la regardait intensément, comme si elle était la seule femme au monde. Il passa les bras dans son dos et l'attira contre lui. Kaori frissonna. Une irrésistible envie de sentir les lèvres de Ryo sur les siennes l'envahit et elle murmura :  

- Embrasse-moi.  

Si bas qu'elle pensa qu'il ne pouvait pas l'avoir entendue. Les bras de Ryo l'entourèrent pourtant et elle renversa la tête, fermant les yeux.  

Le baiser fut incroyablement doux, aussi merveilleux qu'elle pouvait attendre d'un premier baiser qu'il le soit. Elle se laissa aller contre le torse de Ryo qui la soutenait fermement. Quand il se séparèrent, à bout de souffle, elle sentit le souffle chaud de son partenaire près de son oreille.  

- Je t'aime, chuchota-t-il, déclenchant une série de frissons dans son corps. Tu es la plus belle femme que j'aie jamais vue et aussi la plus généreuse. Je ne suis qu'un imbécile de ne pas te l'avoir dit plus tôt.  

*****  

Une 'tite review pour me dire ce que vous en pensez ? Ça pourrait accélérer l'écriture du troisième chapitre... 

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