Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: grifter

Beta-reader(s): MY

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 8 chapters

Published: 30-09-07

Last update: 30-07-08

 

Comments: 125 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Petite fic qui devrait comporter environ 5 à 7 chapitres et où on retrouve la petite famille Saeba mais au vert cette fois-ci et à la montagne.

 

Disclaimer: Les personnages de "Escapade dans le Kiso" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Escapade dans le Kiso

 

Chapter 3 :: Journée de repos

Published: 28-10-07 - Last update: 29-10-07

Comments: Coucou les filles :) Merci à dans l'ordre alphabétique à : Cristina, Didinebis, Kaochan23, Jny, Kithawke, Ladyflash, Mel, Moon, Nakite, Nanou, Rkever, Saoria, Saintoise, Sand, Sayaka, Shamane, Sheena et Zabelle pour leurs gentilles reviews. Un gros merci à ma My pour son temps et sa correction :) Bonne lecture et j'espère que ce chapitre vous paraitra pas trop gnian gnian...

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Dans un appartement huppé de Shinjuku, la sonnerie nasillarde du téléphone retentit plusieurs fois, réveillant son occupante qui dormait profondément enroulée dans les draps, le visage niché au milieu de ses oreillers de soie. Poussant un grognement de répit, elle roula sur elle-même et tendit la main pour agripper le téléphone.  

 

-Allo, fit la voix ensommeillée en décrochant le combiné d’une main tout en tâtonnant de l’autre à la recherche du réveil.  

 

Ce dernier indiquait 10 heures du matin mais la policière n’avait regagné son domicile qu’à l’aube après un service des plus agités et aspirait à gouter un peu de tranquillité avant son service du soir. Peine perdue, Ryô en avait décidé autrement.  

 

-Ryô ? Tu sais l’heure qu’il est ? Oui, tu m’as réveillée, confirma-t-elle en réprimant à grand peine un bâillement. C’est dimanche je te signale et les honnêtes gens font la grasse matinée…Que je quoi ? Bon…Bon, ok, donne-moi ce que tu as et je vais voir ce que je peux faire, marmonna Saeko tout en ouvrant le tiroir de sa table de nuit.  

 

Elle en tira un stylo ainsi qu’un petit calepin de poche sur lequel elle griffonna à la hâte les informations que Ryô lui communiquait avant de raccrocher et de regagner les bras de Morphée non sans avoir retrouvé un éclair de lucidité et lui avoir lancé :  

 

-Tu es adorable de raccourcir ma dette de moitié pour ce service rendu Ryô, bye !  

 

A l’autre bout du fil, Ryô esquissa un petit sourire. Saeko plaisantait encore sur ce sujet. Il était loin le temps où il aurait fait n’importe quoi pour obtenir les faveurs de la jeune femme. Le nettoyeur était dorénavant un père et un mari comblé qui ne cherchait plus à tripoter Saeko ou Miki. Kaori lui suffisait amplement et il n’avait plus d’yeux que pour elle.  

Sur ces entrefaits, Kaori flanquée de Mme Miso fit irruption dans le salon où Ryô s’était retranché pour téléphoner à son aise et s’assirent en face de lui. La vieille femme déplia un plan détaillé de la ville sur la table basse et leur indiqua les édifices historiques préservés à visiter ainsi que l’emplacement du marché vivement conseillé pour ses étals de produits typiques de la région. A l’évocation de nourriture, le regard de Ryô qui venait pourtant de sortir de table s’illumina (Ndebéta : Ventre sur pattes il est, ventre sur pattes il restera !). Il fut convenu que Mme Miso se chargerait de s’occuper de Zaza, laissant le couple profiter de leur journée comme bon leur semblait.  

 

-On ne peut pas vous laisser Zaza toute la journée voyons, déclara Kaori gênée.  

 

Mme Miso s’empressa de la rassurer d’un sourire et ajouta :  

 

-Je serais ravie de m’occuper d’elle et puis je vais faire des confitures et Zaza s’est gentiment proposée de m’aider.  

 

-Elle adore mettre la main à la pate à la maison, expliqua Ryô avec un sourire. Un vrai petit cordon bleu comme sa mère, ajouta-t-il avec un clin d’œil complice à l’attention de son épouse qui le remercia d’un sourire.  

 

-Vraiment ? Vous êtes certaine qu’elle ne va pas vous déranger ? Insista Kaori.  

 

-Oui, oui je vous assure, profitez de votre journée et rendez-vous ce soir aux alentours de 19 heures pour le diner, fit la vieille dame en se relevant. Vous trouverez une clé de la maison dans le vieux pot en grès dans l’entrée, ajouta-t-elle en s’éclipsant non sans avoir poliment décliné l’offre du couple de lui ramener le diner du soir.  

 

-Bien, fit Ryô d’une voix chaude à l’oreille de son amante en passant ses bras autour de sa taille et en l’attirant contre son torse. Il semblerait que tu sois toute à moi aujourd’hui, pas d’enfants ni de Mokorette pour venir nous déranger…  

 

-Tu es insatiable, le taquina-t-elle en inclinant le visage sur le coté pour effleurer ses lèvres d’un baiser papillon.  

 

-De toi…Toujours, répliqua-t-il en la libérant à regret.  

 

Kaori attrapa son sac et, glissant sa main dans la sienne, ils quittèrent l’auberge.  

 

Ils empruntèrent le petit chemin de terre qui déboucha sur la rue principale déjà animée en cette agréable matinée. Le soleil, radieux mais non agressif comme sur la capitale, baignait la vallée d’une douce lumière.  

Kaori remarqua bientôt que pas un seul câble électrique ni une seule antenne de télévision n’était apparent, aucune voiture visible non plus. Ajouté à cela l’absence de trottoir bien défini achevait de donner à l’ensemble du petit bourg la curieuse impression que le temps avait figé l’endroit. Cette portion de voie reliant Tsumago aux autres villages nichés plus loin au cœur de la vallée constituait les seuls vestiges des 60 relais postaux datant de l’Ère d’Edo. Nul doute que si des pèlerins de jadis foulaient encore ces petites ruelles enchevêtrées de chalets impeccablement conservés, ils reconnaitraient aisément l’endroit.  

Elle se remémora avoir lu dans son guide de voyage qu’une chartre de conservation en 1971 interdisait même de vendre, louer ou démolir dans le village. Pourquoi ce Myoga déplaisant s’en prenait-il alors à l’auberge de ses hôtes puisque celle-ci se trouvait située pile à la sortie du village et dans un cadre enchanteur !  

 

Flânant le long de la rue, Ryô leva la tête et s’aperçut que ca et là sur les balcons des constructions en bois des tatamis pendaient à sécher, un peu plus loin une vieille roue à aube faisait encore tourner l’eau du torrent voisin pour le plaisir des yeux et partout des petites échoppes familiales vendaient l’artisanat local. Kaori s’arrêta et s’extasia devant un vieil homme affairé à l’élaboration d’un petit module en verre et papier mâché. L’homme travaillait avec application et, se sentant observé, il releva un instant la tête de son ouvrage pour inviter le couple à pénétrer dans son atelier avec un sourire engageant. Kaori acheta un petit exemplaire pour accrocher près de la fenêtre dans la chambre de Tsunéo puis ils poursuivirent leur ballade, tombés sous le charme de la petite bourgade, et suivirent les touristes jusqu’à une petite place animée où se tenait le marché local.  

 

Une certaine effervescence régnait déjà à cette heure avancée de la matinée et les badauds se pressaient autour des nombreux étals présentant les produits locaux. Tout autour d’eux, une multitude de fruits et de légumes tels que les pousses de fougère, de plantes de montagne et autres racines comestibles sans parler des sacs de miso maison ainsi que des sachets de wasabi et des pickles d’aubergines s’étalaient à la vue des chalands. Ryô ne savait plus où donner de la tête, il voulait gouter à tout ! Un vendeur cria non loin de là que ses patates douces étaient les meilleures de la région, proposant aux badauds de venir les gouter tandis qu’à ses cotés, son épouse détaillait la chair pour la griller rapidement et la proposer aux papilles des curieux.  

Ryô joua des coudes dans la foule pour atteindre ce stand et entraina Kaori dans son sillage. Parvenus devant l’étal du vendeur, elle comprit l’entrain soudain de son mari en le voyant dévorer du regard les légumes charnus ressortant de leur bain rapide de friture. L’épouse du vendeur tendit au nettoyeur une petite barquette dont il avala le contenu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et, ravi, déclara :  

 

-Je confirme, c’est délicieux ! Tiens, fit-il en portant aux lèvres fines de sa belle qu’elle entrouvrit volontiers, un morceau brulant parsemé d’éclats de sésame noir.  

-Tu as raison ! Acquiesça sa femme en passant commande d’une barquette à son tour.  

 

Un peu plus tard, alors qu’ils longeaient une ruelle pittoresque, l’odorat de Ryô fut attiré par un fumet de poisson grillé. Il ralentit et bifurqua dans l’allée adjacente en interpellant la jeune femme qui était en train d’admirer des éventails faits main en vitrine d’une petite échoppe en retrait.  

Elle le vit disparaitre pour le voir revenir, l’instant d’après, un sourire ravi sur le visage et se léchant déjà les babines. Inutile de demander ce qui avait ainsi attiré son attention. Vu qu’il ne draguait plus tout ce qui portait une robe et une jupe, restait la seconde solution : la nourriture ! Mais où diable trouvait-il donc la place de tout ingurgiter de la sorte ? Durant le marché, il avait copieusement gouté à toute une multitude de produits tandis qu’elle s’était contentée de déambuler au hasard, simplement heureuse de passer ce temps libre avec lui, de pouvoir glisser ses doigts dans les siens comme un couple normal profitant des joies et des plaisirs simples de l’existence comme n’importe qui.  

 

-Laisse-moi deviner, commença-t-elle en le voyant arriver à sa hauteur. Tu as déniché l’endroit de notre déjeuner n’est-ce pas ?  

-Exactement ! Mais…Comment le sais-tu ? Reprit-il soudain perplexe.  

-Facile, je te connais par cœur Ryô. Allons voir ca. Après, on pourra revenir dans cette boutique ? S’enquit-elle en lui désignant la petite échoppe. Ils ont des petites merveilles que j’aimerais bien voir de plus près.  

-Pas de problème, tout ce que tu veux, lui répondit-il en la conduisant vers le petit restaurant surplombant la rivière d’où s’échappait une appétissante odeur de poisson grillé.  

-Tout ce que je veux ? Renchérit son épouse avec un regard qui en disait long sur ses intentions en pénétrant dans la salle principale, Ryo sur ses talons.  

 

Une serveuse vint à leur rencontre comme le couple ôtait ses chaussures et enfilait les chaussons mis à leur disposition pour les conduire à leur table.  

Ryô sourit et prit place en face de Kaori, laissant la serveuse leur présenter le menu. Amusé, il la taquina :  

 

-Tout ce que tu veux, tant que tu penses à la même chose que moi… Lâcha-t-il avec en jetant un coup d’œil aux plats proposés.  

-Ca dépend. A quoi penses-tu ? Fit-elle mi-figue mi-raisin avec un regard incendiaire qui embrassa littéralement le nettoyeur.  

-Que je prendrais volontiers du dessert si tu figures au menu… Et à la serveuse qui revenait prendre leur commande, il déclara : Je vais prendre le menu numéro 3 s’il vous plait et pour toi Kaori ? L’interrogea-t-il sans lever les yeux vers elle pour ne pas y lire le trouble que sa réponse précédente venait de causer.  

Kaori se reprit vite en maudissant Ryô de savoir si bien sauter du coq à l’âne. C’était devenu une habitude chez lui que de la titiller de la sorte et de poursuivre sa conversation comme si de rien n’était. Rendant son menu à la jeune femme qui attendait patiemment, elle opta pour pour le choix numéro 2. La serveuse s’inclina poliment et s’éclipsa. Décidant de jouer un peu avec lui, Kaori poursuivit sur sa lancée :  

 

-Mais mon cher, tu as déjà repris du dessert ce matin au réveil et par deux fois.  

-Mais ca ne compte pas ca ! Gémit-il comme un enfant à qui on refusait de passer son caprice.  

-Je plaisantais.  

-Ouf ! Fit-il comme si la fin du monde avait évitée de peu.  

 

Kaori partit d’un grand éclat de rire et orienta la discussion sur les enfants. Le repas fut un vrai régal et au moment où la serveuse apportait la carte des douceurs, le regard de Kaori s’assombrit soudain en constatant le regard langoureux et caressant qu’adressait une touriste sylphide et aux cheveux blonds vénitiens à Ryô. Ayant perçu le trouble chez sa moitié, Ryô tourna la tête et balaya la salle du regard, croisant celui de cette femme attablée derrière lui, ne cachant pas sa convoitise envers ce mâle plus que séduisant.  

En effet, simplement vêtu d’un polo bleu marine moulant à merveille ses muscles saillants et d’un pantalon en toile beige qui le rendait irrésistible, Ryô tranchait une fois de plus parmi les clients.  

Si à une certaine époque il aurait été plus que flatté de cet intérêt, aujourd’hui il s’en fichait royalement.  

 

-Tu sais bien que je ne regarde plus que toi, rassura-t-il Kaori en lui adressant un sourire séducteur alors qu’il prenait sa main dans la sienne et faisait miroiter son alliance à la lumière.  

-….Je sais, finit-elle par dire en admirant l’anneau alors qu’il portait à ses lèvres la paume de sa main pour l’embrasser délicatement. Remarque je la comprends, tu es trop sexy !  

-Trop « sexy » ? Releva-t-il amusé. Marrant que tu emplois ce terme, tu es très sexy toi- même très chère. Là il y a trop de monde autour de nous sinon crois-moi que je me ferais une joie de te prouver que je suis le plus verni des hommes de t’avoir ! Lui susurra-t-il du bout des lèvres dans un souffle.  

 

Kaori rougit malgré elle sous la chaleur de son regard et piqua un fard monumental lorsqu’il combla la distance les séparant pour venir l’embrasser. La touriste détourna le regard, visiblement dépitée de voir le couple si uni. Le retour de la serveuse calma la bouffée de chaleur qui s’était emparée de son épouse, proie oh combien consentante du nettoyeur.  

Elle disposa devant eux un assortiment de mets tous plus appétissants les uns que les autres et les laissèrent tout à leur dégustation. Kaori s’attendait à ce que Ryô relâche sa main mais il n’en fut rien : Au contraire, il semblait vouloir la conserver tendrement emprisonnée dans la sienne et, de sa main libre, attaqua avec ferveur son dessert tandis que sa partenaire d’antan goutait à sa salade de fruits, picorant du bout de la fourchette dans son crumble aux haricots rouges. La fin du repas se passa dans la bonne humeur et ils quittèrent le restaurant repus.  

 

Kaori avait l’intention d’entrainer Ryô vers la boutique qu’elle avait repérée un peu plus tôt dans la matinée mais Ryô la retint par le bras et l’attira à lui. Prise de court par son action, elle se laissa faire et leva un sourcil interrogateur vers lui. Il lui répondit avant de fondre sur ses lèvres gourmandes :  

 

-Juste une petite mise au point, histoire qu’il ne subsiste aucun doute en toi.  

 

Et il scella ce pacte d’un baiser torride et passionné dans lequel il fit passer tout ce qu’il ressentait pour elle. Chavirée, elle agrippa un bout de son polo et approfondit le baiser. Il passa le barrage de ses dents et sa langue vint à la rencontre de la sienne, la titillant et jouant avec elle, entamant un délicieux ballet qu’ils ne brisèrent que lorsqu’ils entendirent une voix masculine reconnaissable entre toutes s’élever derrière eux.  

Se séparant à regret, ils se retournèrent et tombèrent nez à nez avec l’indélicat personnage qui avait fait irruption chez les Miso le matin même : Le promoteur immobilier Myoga !  

 

-Eh bien, eh bien, que me vaut le déplaisir de votre rencontre ? Lâcha ce dernier en matant ouvertement Kaori dont Ryô avait glissé la main dans son dos et effleurait sensuellement sa colonne vertébrale comme une plume.  

 

 

Pendant ce temps, dans la forêt touffue au-dessus du village, Aoki et Tsunéo cheminaient d’un bon pas en direction du ruisseau préféré du vieil homme. Aoki était incollable : il savait tout sur les champignons croisés au fur et mesure de la ballade, les pépiements d’oiseaux qui retentissaient ca et là, expliquant à l’enfant curieux le nom des arbres que ce dernier lui montrait du doigt.  

 

-Tu sais beaucoup de choses ! S’étonna le petit garçon en s’arrêtant soudain devant d’étranges empreintes. Et ca, qu’est-ce que c’est ?  

-Voyons voir, dit-il en s’accroupissant devant les dites marques fraichement laissés au sol. Ca, ce sont des traces de blaireau. Tu sais ce que c’est qu’un blaireau, n’est-ce pas ?  

-C’est un peu comme Mokorette ? Ca creuse des trous ?  

-Non mon garçon, répondit le vieil homme amusé. Pas tout à fait. C’est blanc et noir, plutôt trapu. Mais oui, ce mammifère aime creuser sa tanière.  

-Tanière ? Reprit son interlocuteur en levant un sourcil dubitatif, ignorant totalement la signification de ce terme.  

-Sa maison si tu préfères.  

-Et c’est méchant ? S’inquiéta le garçon en localisant l’entrée d’un énorme trou s’enfonçant dans la terre non loin de là en dessous d’une grosse souche.  

 

Il se pencha au-dessus de l’entrée soudainement pas trop rassuré de ce qui pourrait en sortir.  

 

-Si tu ne les embêtes pas, non ils sont inoffensif et fuient plutôt la compagnie de l’homme.  

-Tu sais Mokorette elle creuse des gros trous quand on va promener. Hier, on marchait et elle s’est enfuie la coquine !  

-Ah bon ? Elle m’a l’air pourtant très sage.  

-Ca dépend… quand c’est maman qui la promène, elle tout gentille mais avec papa elle lui fait des farces.  

-Des farces ?  

-Oui, hier elle est rentrée dans une maison près de chez nous et elle a creusé un grand trou sous les rosiers de Mme Mistuba juste quand on arrivait en courant avec papa. Mme Mistuba était très fâchée après ! Elle a grondé Mokorette mais Mokorette elle n’écoutait pas. Dès que papa est arrivé, elle est partie en courant entre ses jambes avant qu’il l’attrape et papa s’est fait gronder par la dame. Mokorette aime bien faire courir papa tu sais !  

-Je vois…Répliqua avec un sourire le vieillard. Shitake était pareil lorsqu’il était plus jeune mais il s’est assagi avec le temps et puis, avec l’arrivée de Museau, il a compris qu’il avait affaire à plus gros et plus têtu que lui !  

-Museau ? Qui c’est ?  

-Tu le verras tout à l’heure en rentrant si tu veux. Je l’ai recueilli alors que les chasseurs avaient abattu sa mère mais depuis il a beaucoup grandi et se porte comme un charme.  

-Museau, c’est un nom bizarre !  

-C’est aussi un drôle d’animal ! Répliqua Aoki en lui adressant un clin d’œil complice.  

 

Entendant un grattement semblant provenir du trou, l’enfant revint vite aux ses cotés du vieux monsieur qui lui prit gentiment la main. Après un bref coup d’œil en arrière, ils reprirent leur route pour atteindre le ruisseau peu après. Tsunéo s’installa sur une grosse pierre plate et, laissant le soin à Aoki de déballer le contenu de sa besace, l’enfant entreprit de sortir Mr Lapin de son petit sac à dos et le posa en équilibre dans l’herbe haute à ses pieds. Puis, il offrit au vieux monsieur une petite gourde de thé vert glacé et deux gobelets en plastique que l’épouse de ce dernier avait préparé à leur intention ainsi qu’un substantiel casse-croute au cas peu probable où ils ne pécheraient rien du tout, ce qui, au vu des dos argentés luisants de temps à autre à la surface de l’eau, paraissait plus que peu probable. Aoki le remercia vivement et remplit les gobelets. L’ascension leur avait pris 40 bonnes minutes et il fut surpris de voir que le petit garçon marchait très bien pour son jeune âge.  

 

-Tu es très sportif dis-moi ! Le complimenta Aoki en prenant place à ses cotés.  

-Je marche toujours pour aller à l’école et je ne suis jamais fatigué ! Oh ! Fit-il en voyant un poisson sauter hors de l’eau, essayant de saisir une libellule au vol mais l’animal manqua sa proie et retomba avec un gros plouf dans l’onde claire sous les yeux ébahis de l’enfant.  

-Avant d’attraper quoi que ce soit, il faut trouver de quoi appâter le poisson. Tu as déjà attrapé des vers sous les cailloux ?  

-Des vers ? Reprit le petit garçon les yeux grand ouverts. Non ! Jamais ! Pourquoi ?  

-C’est la nourriture des poissons ici. Ne t’en fais pas, ce n’est pas difficile du tout : observe bien ce que je fais.  

 

Se relevant, le vieillard souleva deux grosses pierres entourées de mousses et brandit deux vers gluants à l’enfant qui les prit du bout du doigt, un peu écœuré tout de même par l’aspect peu ragoutant de ces derniers.  

 

-Beurk ! S’écria-t-il. Ils mangent vraiment ca ?  

-Bien sur ! Ils en raffolent ! Tu verras : lorsqu’ils gigoteront au bout de la ligne, ils vont se précipiter dessus ! Tiens, passe-moi le petit bocal, on va les mettre dedans, lui enjoignit Aoki en désignant du doigt le réceptacle qui dépassait de sa besace.  

 

Tsunéo s’exécuta avec joie tout en regardant d’un œil goguenard les bestioles grouiller au fond du pot vaseux. Une fois qu’ils en eurent suffisamment, ils reprirent leur place au bord de l’eau et, aidant Tsunéo à brandir la canne à pèche, Aoki lui enseigna comment amorcer son hameçon et surtout de bien prendre garde à ne pas accrocher sa ligne aux branchages environnants en la lançant. Tsunéo observa attentif le vieil homme lui monter la manœuvre. Il lui tardait d’essayer à son tour. Des poissons, il ne connaissait que ceux derrière les vitres de l’aquarium où ses parents l’avaient emmené il y a plusieurs mois et il observait toujours d’un œil distrait sa mère choisir les siens sur l’étalage du poissonnier du quartier, plus occupé à savourer la sucette à la fraise que l’épouse du commerçant avait pour habitude de lui offrir à chacun de ses passages.  

En effet, les conseils du vieil homme portèrent leurs fruits : à peine avait-il laissé un peu dériver sa ligne au grès du courant qu’une première prise mordit à l’hameçon. Excité comme une puce, l’enfant s’écria ravi :  

 

-Aoki ! Ca y est ! J’en ai un !  

-Bravo Tsunéo ! Ne le laisse pas filer surtout, remonte ta ligne doucement, tout doucement.  

Tsunéo suivit les instructions et ramena sa prise à la surface.  

-Un Aji ! S’écria Aoki en tendant l’épuisette au petit garçon qui le fit tomber dedans. Ca fera une excellente friture.  

 

Le reste de la matinée sembla s’écouler à une vitesse folle pour Tsunéo ravi de cette nouvelle expérience et c’est munis de leurs prises qu’ils redescendirent dans la vallée.  

 

*************************************************************************** A l’auberge des Miso, Zaza était occupée à confectionner des confitures, écoutant très attentivement les explications de son professeur de cuisine.  

-Oui, parfait, mélange bien le sucre sans cesser de tourner. Non Mokorette ! Poursuivit Mme Miso en avisant tout à coup la petite chienne les deux pattes dressées sur le tabouret, Shitake se mettant à l’imiter.  

-Mokorette ce n’est pas pour toi, ne touche pas les fruits ! L’avertit sa petite maitresse en lui faisant les gros yeux.  

Cela eut pour effet de faire plier l’animal qui, dépitée, se retrancha finalement dans le salon, poussant du bout du museau la porte battante et Shitake lui emboitant placidement le pas.  

Donnant un tour de spatule en bois supplémentaire dans la grande marmite, elle questionna :  

 

-Ca va comme ca ?  

-Très bien, tu te débrouilles parfaitement en cuisine !  

-Merci, rougit la fillette.  

-Tu pourras lécher tout le fond si tu veux, ajouta en souriant l’ancien professeur.  

-Chouette !  

-La moitié des pots sont pour toi, tu m’as grandement aidé.  

-J’aime bien cuisiner avec maman, surtout les desserts mais j’avais jamais fait de la confiture.  

-Tu vois, tu auras appris quelque chose de nouveau aujourd’hui et…  

 

Elle fut interrompue par un aboiement véhément puis un autre plus étouffé provenant de la grange et sut immédiatement que Mokorette venait de faire la connaissance de Museau. Otant son tablier, elle s’apprêtait à sortir dehors lorsque la chienne déboula dans la cuisine, la queue entre les pattes et vint se réfugier derrière sa maitresse.  

 

-Aie aie aie, je parie qu’elle a rencontré Museau. Ne t’en fais pas va, fit-elle en caressant sous le cou la petite chienne. Il impressionne mais il n’est pas méchant.  

-Museau ?  

-En général il reste dans son coin mais à en juger par le son que Mokorette a encore sur la truffe, elle a du essayer de chaparder son repas…  

-Tu as encore essayé de voler de la nourriture hein coquine ? Tu vois que ce qui arrive après ? La gronda gentiment Zaza en suivant Mme Miso vers la grange, curieuse de voir l’animal qui avait déclenché la cavalcade de la chienne.  

 

A suivre…  

 

 


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