Chapter 2 :: Suite et fin : on recommence.

Published: 01-01-08 - Last update: 01-01-08

Comments: Oui, je sais, cette histoire a du et doit vous paraitre assez "bizarre" mais c'est ce qui en fait son charme, non ?? :D Bonne année 2008, je sens qe tout pleins de belles fics vont apparaitre cette année ! héhéhé !! Bonne lecture

Chapter: 1 2

Il faisait nuit, et je ne courais pas assez vite à son goût. Il s’arrêta donc brusquement pour me prendre dans ses bras, et m’entraîner vers un lieu qui m’était totalement inconnu.  

Il courrait, je rigolais. Cela me semblait si familier, pourtant nous ne nous connaissions que depuis quelques heures…  

Il s’arrêta et me déposa finalement au sol. En face de nous il y avait une boutique, à travers je pouvais voir quelques personnes accoudées au bar.  

Il me fit entrer en me poussant légèrement. J’étais étonnée, tout ces gens qui me dévisageaient.  

Il me les présenta un par un. D’abord Miki et Falcon le géant, un couple que je trouvais particulièrement bien assorti malgré la stature de l’époux… Saeko la belle inspectrice et sa sœur Reika, Mick le blondinet et Kazue sa fiancée. Je leur dis bonjour un à un, puis je me retournais vers Ryo :  

- Ils sont tous très gentils Ryo, je les aime déjà…je sens que vous formez une très grande famille… mais pourquoi m’avoir emmenée ici si tard le soir ?  

Il me regarda, un grand sourire, comme toujours, affiché sur le visage.  

Il leva son bras, pointant ainsi du doigt tout les membres présents autour du bar.  

- Kaori … voici ta nouvelle famille !  

J’ouvris de grands yeux étonnés, que venait-il de dire ? Qu’ils étaient tous ma famille ? Mais…mais…  

- Ryo …  

Ça y est, les larmes perlaient sur mon visage. J’étais si heureuse, moi qui avais été plus que seule depuis la mort de mon frère, me retrouvais encombrée d’une vraie famille.   

- Ryo !!!  

Je lui sautais au coup, sans oublier en passant de tremper sa chemise de mes larmes. Il ne pouvait pas savoir à quel point cela me faisait plaisir ! Mais pourquoi faisait-il tout cela ? Encore une fois nous nous connaissions à peine, je voulais savoir, comprendre…  

De mes mains j’accrochais sa chemise, et relevais la tête pour pouvoir ainsi lire dans ses yeux.  

- Ryo … Pourquoi tu fais tout ça pour moi ?  

Il me leva le menton, pour pouvoir ainsi mieux voir mes yeux à mon tour. Et c’est là qu’il me répondit :  

- Parce que ton histoire a touché mon âme…et je veux faire tout mon possible pour réparer ce cœur brisé que je vois en toi.  

Je le regardais …je crois bien que c’est comme ça, le premier jour de notre rencontre…que je suis tombée amoureuse de lui …  

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *  

Le temps passe, et on ne sent rend pas compte.  

Au fil des jours, des semaines et des mois, je n’étais plus cette femme de ménage dans l’appartement, mais une personne que Ryo considérait comme bien plus.  

Au Cat’s Eye, j’ai su finalement plus tard comment s’appelait le bar où Ryo m’avait emmenée cette fameuse nuit, je m’étais trouvée une place dans cette famille. Moi qui avais été seule… Je ne survivais plus, je vivais…  

En Miki, j’avais trouvée une femme adorable, qui est devenue ma meilleure amie.  

Falcon était comme un père pour moi. Si j’avais besoin de lui parler, il ne disait rien, il m’écoutait… Mick lui était mon nouveau frère, dragueur soit-il, mais j’avais toujours ma massue sur moi, un objet qui est devenue vraiment très utile.  

Les autres aussi étaient très importants pour moi, même Reika, qui m’en voulait au fond pour quelque chose, mais je n’ai jamais vraiment su quoi.  

Un jour, j’avais décidé de devenir une partie de City Hunter. Au début, Ryo avait refusé :  

- QUOI ?! Mais d’où te sors cette idée plus qu’impensable ??!!  

- Eh bien … je me suis dit que tu ne pourrais pas travailler seul indéfiniment, il te fallait au moins une petite aide… alors j’ai pensé que je pourrais aller au tableau à ta place, et choisir les clients et lieux du rendez-vous ! »  

Il croisait les bras, et sans même réfléchir :  

- Hors de question.  

- Mais pourquoi ça ? Tu sais je t’ai assez vu faire, et puis comme ça les cours de mon frère ne serviront pas à rien !  

- Les cours de ton frère ?  

- Oui … mon frère était policier, et il m’a apprit suffisamment de chose pour que je puisse me défendre… tu sais, je m’ennuie dans cette maison seule, quand j’ai fini le ménage et que je vais au Cat’s, que tu n’y es jamais…  

Il me regarda, désolé, puis s’approcha de moi :  

- Tu sais que ton travail initial c’était de faire le ménage !  

- Oui…  

Il sourit :  

- Bon, très bien. Mais tu vas devoir me prouver que tu sais te battre.  

D’un sourire malicieux, je lui demandais :  

- Comment ? Comme ça ?  

Je lui fis un croche pied inattendu qu’il le fit tomber à la renverse. Je n’aurais jamais pensé réussir à mettre un jour le grand Ryo Saeba à terre, au premier coup ! Quand les autres le sauront…  

Je le voyais se relever, avant de me tenir l’épaule.  

- Oui, comme ça… mais aussi avec les armes.  

J’ouvris de grands yeux. Jamais de ma vie je n’avais touché une arme. Une des seules choses que mon frère n’a pas voulu m’apprendre, me servir des armes.  

Il m’emmena au sous-sol, là où il avait rangé toutes ses armes, ainsi que sa salle d’entraînement.  

Je le suivais, moins en moins sûre dans mes pas, comme si j’avais peur de quelque chose.  

Il me dit de choisir l’arme que je voulais, pour pouvoir m’entraîner. Je les regardais une par une, cherchant d’un coup d’œil celle qui me conviendrait le mieux.  

C’est là que je la vis. Accrochée derrière la vitre, elle m’appelait. C’est elle que je voulais, c’était la même…oui la même que celle de mon frère.  

- Celle là.  

Il était venu voir de quelle arme il s’agissait, quand il vit celle que je pointais du doigt.  

- Si tu veux… mais elle est un peu lourde pour toi.  

- Je veux celle-là !  

- Ok ! Ok !  

Il me tendit l’arme après y avoir rentré trois balles. Il me tendit un casque pour que le bruit ne vienne pas à mes oreilles, et je me plaçais dans une des rangées. En face de moi, une feuille de carton à la forme d’un homme. La tête et le buste.  

Je me plaçais bien en face, les bras levés prêts à tirer, les jambes écartées…et je fermais les yeux.  

C’est là que je le vis. Il était en face de moi, et me souriais. Puis il s’est déplacé et s’est mis derrière moi pour m’aider. Alors qu’il me tenait les mains, j’appuyais sur la gâchette. Lentement je rouvris les yeux, il avait disparu. Dans le carton en face on pouvait bien distinguer un trou, en plein milieu.  

Ryo paraissait étonné que je vise aussi bien. Il sifflait en disant « joli ! » puis me demanda :  

- Yo ! Kaori ! C’est la première fois que tu tires ?  

C’est à cette réflexion que je tournais mon visage ravagé de larmes vers lui. Il me demanda ce qu’il m’arrivait, et je lui sautais au cou.  

- Il… il était là !  

- Dis-moi… qui était là ?  

- Mon frère…  

Je pleurais dans ses bras… il me soutenait et c’était le principal pour moi…  

* * * * * * * * * *  

Finalement, grâce à mon frère, Ryo avait accepté ma demande. J’étais devenue l’assistante de City Hunter. En un sens, cela m’amusait beaucoup. J’étais beaucoup plus souvent avec Ryo, et je pouvais encore mieux m’intégrer dans cette famille, puisqu’ils étaient tous nettoyeurs, détectives privés ou ancien mercenaire. Sauf Kazue, infirmière, mais étant moi aussi une ancienne étudiante en médecine, ça m’arrangeait. Je lui demandais de temps en temps de me remettre au vernis, de m’apprendre un peu plus, on ne sait jamais.  

J’étais bien…  

Quand Ryo me donnait des cours, et qu’il devait être en contact physique avec moi, je sentais son souffle sur ma nuque, ses mains sur mes hanches… je me sentais rougir comme jamais. Il avait le don de me mettre dans l’embarras !  

C’est là que tout se compliqua.  

Une mission, bien plus difficile que les autres, nous avait mis en danger.  

J’ai failli le perdre… il voulait me protéger, je ne suis vraiment qu’un poids pour lui.  

Nous étions chez le doc, un ami dont j’avais fait connaissance plus tard. Le « médecin particulier » de Ryo. Grâce à lui j’ai pu apprendre pleins de choses sur Ryo. Comme, par exemple, que c’était un vrai pervers avant mon arrivée ! Et aussi qu’il était plus distant avec « sa famille » avant que je ne pénètre dans sa vie. Il m’a demandé un jour, comment j’avais fait pour changer le grand Ryo Saeba. Je lui ai dis que je n’en savais strictement rien, et lui m’a répondu qu’il savait, que c’était mon cœur d’ange qui l’avait changé. J’étais très émue, c’était bien la première fois qu’on me comparait à un ange.  

Ryo était à la clinique, après avoir voulu me sauver. J’étais près de lui jour et nuit, ne pouvant détacher ma main de la sienne, qu’il avait l’air de serrer comme une bouée de secours. Je l’entendais, de temps en temps, prononcer Kaori dans son sommeil. À chaque fois, la même question : Comment se faisait-il qu’il pensait à moi, et rien qu’à moi dans son coma ? Car oui, il était dans le coma…  

Enfin, un beau jour, il se réveilla. Je m’étais endormie avec toujours ma main dans la sienne, quand je l’entendis m’appeler. J’étais paniquée à son réveil, j’ai immédiatement appelé le Doc pour qu’il vienne l’ausculter.  

Quand j’ai voulu aller le chercher de peur qu’il ne m’ait pas entendu, j’ai senti la main de Ryo me retenir. Elle me disait « Reste avec moi »…  

Je suis restée.  

Quelques semaines plus tard, il était rétablit. Je ne sais pas ce qu’il l’a changé, mais il s’est montré plus attentionné avec moi, plus gentil. Ça me remplissait de joie de savoir que je comptais à présent pour lui.  

Et puis un beau jour, il m’a dit. Il m’a enfin dit ses mots que j’attendais depuis maintenant quatre ans. Il m’a dit qu’il m’aimait. Il m’a dit « Je t’aime Kaori…je veux vivre le reste de ma vie avec toi, et pour toi. »  

Et nous nous sommes embrassés, puis aimés…  

Je me suis endormie en sécurité dans ses bras, j’étais encore plus heureuse qu’auparavant.  

Et le cauchemar…  

Je me suis réveillée, non dans la chambre de Ryo, mais dans la salle de cinéma, où mon conte de fée avait commencé. Je ne comprenais plus rien. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant une semaine, je ne sortais plus….  

* * * * * * * * * * * * *  

Voilà, vous savez tout ce qui s’est passé, quatre ans dans une vie et une heure dans l’autre. Si quelqu’un devait le savoir, je pense qu’il ne me croirait jamais. C’est pour cela que j’ai décidé de me confier à ce papier pour ensuite le brûler.  

L’histoire de Kaori Makimura, une jeune femme qui a eu la chance de vivre un vrai conte de fée…  

* * * * * * * * * * * * *  

Je déposais mon stylo sur le bureau, et me levais de mon siège avant de me laisser tomber sur mon lit. Au fond, je me demande si ce n’était pas un rêve…peut-être que ce n’est que mon imagination qui a inventé toute cette histoire. Peut-être …  

Je partis donc dans des rêves à la fois triste et heureux. Mais surtout…  

Cette voix…  

« Alors ? Que vas-tu faire maintenant ? Ton vœu s’est réalisé, tu voulais guérir cette âme en peine… Mais toi ? Que deviens-tu ? … Réfléchis bien, la réponse peut se trouver à tes côtés ou bien tout simplement à l’autre bout du Monde. Réfléchis… »  

Je me suis réveillée avec cette voix et ses paroles toujours en tête, et j’ai compris.  

Je vis à New York. Et ma vie avec Ryo s’est déroulée au Japon. Peut-être que …  

Dans la même journée j’avais quitté mon université, fait mes papiers et préparé mes bagages. Au téléphone j’avais réservé un vol de nuit direction le Japon. Personne à dire au revoir, à part mon frère…  

Je suis allée le voir, et lui ai dit que c’était peut-être bien la dernière fois que je viendrais le voir. Je lui ai demandé de me pardonner de le laisser seul ici quelques temps, mais que je ferais mon nécessaire pour le transporter au Japon, là où nous sommes nés.  

« Ma vie est là-bas… »  

Le soir, je montais dans mon avion. Je me suis endormie à peine dix minutes plus tard, imaginant ce qui pourrait arriver.  

J’arrivais enfin à destination, tout me semblait familier. Tout était exactement à la même place…  

Je pris un taxi direction la gare de Shinjuku. Il me déposa en face de l’entrée. Je lui demandais de m’attendre deux minutes, ce qu’il accepta volontiers. Je lui avais quand même proposé un Bonus !  

Le tableau à messages était là. De ma main droite je le touchais, voulant savoir si mes impressions étaient les mêmes que celles que j’avais vécu auparavant. La réponse fut oui.  

Je le lis, et ne fut pas étonnée de trouver le fameux mot que j’aurais du lire : « XYZ recherche une femme de ménage. Contactez au XX XX XX ou se rendre directement au XX …….. »  

Je repartis en courant, heureuse, vers le chauffeur de taxi, et lui demandait de m’emmener d’urgence au grand immeuble de briques rouges au Centre de Shinjuku. Il prit peur quand je lui demandais cette adresse et je lui dis qu’il n’avait pas de soucis à se faire.  

Quelques minutes plus tard, j’étais là.  

Je montais les escaliers, entrais dans le salon, montais d’autres escaliers et arrivais à la porte de métal qui menait au toit.  

Tout était similaire, j’avais l’impression de revivre quelque chose que j’avais déjà vécu. Alors, voulant jouer la scène, je fis exactement les mêmes gestes qu’auparavant.  

J’entrais, je vis la ville, Ryo au loin… Je fermais les yeux, il n’était plus là. Mais moi je savais où il était, il était derrière moi. Je jouais le jeu d’être surprise :  

- C’est moi que vous cherchez ?  

Intérieurement je souris. Oui, c’est toi que je cherche Ryo. Même si je dois tout recommencer…  

FIN  

Chapter: 1 2