Capitolo 1 :: Seconde chance

Pubblicato: 23-06-06 - Ultimo aggiornamento: 23-06-06

Commenti: Hello tout le monde ! Voilà, hier après avoir lu la maje de Sand, j’avais le cafard, j’ai eu une soudaine envie d’écrire, pas une fic mais un one-shot. Vous vous souvenez sans doute de ce épisode de CH où Reika, déguisée en diseuse de bonne aventure, dit à Kaori qu’elle met en danger la vie de Ryô ? Eh bien, je voulais faire l’inverse avec Ryô qui rencontre une vraie diseuse de bonne aventure ! Je vous rappelle que je n’ai jamais lu Angel Heart, alors je ne fais qu’imaginer. Je dédicace ce one-shot à Moon pour son anniversaire, gros bisous ma puce! Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

Capitolo: 1

Quelque part dans les rues de Shinjuku…  

- Ah la la, aucun jupon à l’horizon, qu’est ce qui se passe ? Il n’y a que le 3ème âge de sortie aujourd’hui ?  

Ryô se lamentait sur son sort d’Etalon en manque de tendresse quand son regard se posa sur une drôle de boutique.  

- Tiens, j’avais jamais vu cette boutique avant….AVENIR…bizarre comme nom…et si j’allais y jeter un œil ? Ça se trouve, je vais être accueilli par une superbe femme moulée dans une robe sexy !  

Bave aux lèvres, il poussa la porte de la boutique. L’intérieur était décoré à la façon hippie et une boule argentée tournoyait au plafond. Au son de la clochette d’entrée, une femme sortit de l’arrière-boutique.  

Ryô se figea un instant. Devant lui se tenait une femme entre deux âges, un fichu sur la tête, des anneaux aux oreilles et des bracelets clinquants au bras.  

Elle n’était pas d’une beauté extraordinaire mais n’était pas laide non plus. Ryô ne pouvait détacher ses yeux de son regard envoûtant. Tel un aimant, il était attiré par elle. Les yeux de la voyante étaient d’un bleu clair, presque transparent. Elle commença à parler, sa voix était rocailleuse. Ryô frissonna.  

- Vous voulez connaître votre avenir jeune homme ? dit-elle  

- Heu…je…en fait….je, bégayait Ryô  

D’un sourire qui laissait entrevoir une rangée de dents jaunes et pointues, elle l’invita à s’asseoir à une table où trônait une grosse boule de cristal.  

D’un pas hésitant, Ryô s’installa, tout en se demandant ce qu’il était venu faire ici.  

« Ça m’apprendra, la curiosité est un vilain défaut ! »  

La voyante le regarda dans les yeux puis passa ses mains autour d la boule de cristal qui s’alluma instantanément.  

A partir de ce moment, son regard ce concentra uniquement sur la boule. Ryô la vit changer d’expression mais il n’osa pas la déranger. Il ne put s’empêcher de s’inquiéter.  

Au bout de dix minutes, elle leva ses yeux vers lui et soupira.  

- Je vois que vous êtes quelqu’un qui a beaucoup souffert…je vois des hommes en treillis, des bombes, des cris, la douleur, la rage….  

Ryô déglutit un peu. Au début, il pensait qu’elle n’en voulait qu’après son argent mais ces dernières paroles lui firent l’effet d’un électrochoc. Il devint plus attentif, curieux de voir ce qu’elle allait encore dire…  

- Vous avez eu des amis…certains sont morts, d’autres sont auprès de vous maintenant, avec des blessures…une femme est proche de vous…très proche…  

Ryô pensa aussitôt à Kaori, sa partenaire, sa raison de vivre…  

- Vous côtoyez la mort tous les jours…une odeur de sang vous entoure….la mort va à nouveau frapper…  

- Qu’est-ce que vous voulez dire ? dit Ryô, une soudaine angoisse dans la voix.  

- La mort…elle est là…toute proche…la femme…  

- Non…, la voix de Ryô s’étrangla.  

Elle attrapa brusquement la main de Ryô qui s’apprêtait à se lever.  

- Attendez, votre femme est en danger de mort, regardez !  

Elle tourna la boule vers lui et le força à regarder. Ryô pouvait y voir clairement Kaori secourir une petite fille qui allait traverser sans regarder. Au même moment, un poids lourd arriva à toute allure et renversa la jeune femme, sous les yeux effarés du nettoyeur. Ensuite il se voyait assis sur son lit, la tête entre les mains, pleurant la disparition de sa bien-aimée.  

- Noon !!! ce sont des mensonges….non, pas elle…, dit Ryô, pâle comme un linge.  

- Vous pouvez ne pas me croire mais c’est la stricte vérité !  

Ryô se précipita vers la sortie sans un regard en arrière. La cloche sonna encore longtemps après son départ….  

La voyante fronça les sourcils et soupira.  

« Désolée pour vous jeune homme… » Un étrange sourire illuminait son visage.  

De grosses gouttes de sueur coulèrent sur ses tempes mais Ryô courait toujours Il voulait mettre le plus de distance possible entre cette boutique de malheur et lui.  

« Qu’est-ce qui m’a pris de rentrer dans cette boutique?!!! Cette femme raconte n’importe quoi, il ne peut rien arriver à Kaori, pas tant que je serais là ! »  

Mais au fur et à mesure qu’il revenait à son appartement, des doutes l’assaillirent…  

« Et si la voyante avait raison ? »  

Il rentra comme un fou jusque chez lui et monta les escaliers quatre à quatre. Pas de Kaori à l’appart. Il ressortit et se rendit au Cat’s eye, espérant la trouver là bas.  

Pendant ce temps, Kaori les bras chargés de provisions, rentrait à l’appartement. Elle se dit qu’elle irait voir son amie Miki l’après-midi. Son goinfre de partenaire ne supporterait pas d’avoir le ventre vide pour le déjeuner et il était déjà 11 heures passées.  

Au moment de traverser, elle vit une petite fille sur le trottoir d’en face, jouer avec un ballon. Son regard s’attarda sur l’enfant. Elle devait avoir à peu près 6 ans, les cheveux noirs très fins, de la même couleur que ceux de Ryô. Elle s’amusa à penser que c’était leur fille à tous les deux.  

« Mais qu’est ce que je raconte moi ! Un enfant de Ryô, c’est impossible…pourtant…de toute façon, il n’y a rien entre nous, j’ai l’impression que le baiser sur le bateau n’est qu’un lointain souvenir … »  

Soudain, la balle s’échappa des mains de la petite fille et roula sur la chaussée. Elle lui couru après et la ramassa, échappant ainsi à la vigilance de ses parents. C’est à cet instant précis qu’un poids lourd déboula à toute vitesse. La fillette, paralysée de peur ne fit aucun geste pour rejoindre le trottoir, malgré les cris de supplication de ses parents.  

N’écoutant que son courage, la partenaire de CH jeta ses sacs de course et plongea pour rattraper la petite. Ryô venait d’arriver sur le trottoir d’en face, alerté par les cris des parents. Ce qu’il vit le glaça d’effroi. La scène de la boutique se déroulait devant ses yeux.  

« Non….Kaori… »  

Son sang ne fit qu’un tour. En une fraction de seconde, il sortit son magnum et tira sur les roues du poids lourd qui alla s’écraser sur le bâtiment de l’ANPE. Il n’avait pas le temps de réfléchir, la vie de son ange et d’un enfant dépendaient de sa rapidité. Heureusement pour lui, on était dimanche et il n’y avait personne sur les lieux.  

Kaori, qui avait pris la petite dans ses bras la remit à ses parents, encore choqués par l’incident et par la vue de l’arme de Ryô. Le conducteur du poids lourd s’extirpa tant bien que mal de son habitacle en grognant. Il n’avait pas vu Ryô tirer et se demandait ce qui s’était passé. En même temps il était soulagé de ne pas avoir écrasé la fillette. Il pensa à un miracle et loua le ciel. Le peu de badauds présents sur les lieux aussi.  

Kaori tentait de rassurer les parents qui bégayèrent un remerciement à Ryô et Kaori, avant de quitter les lieux. La minute de peur passée, la jeune femme se jeta dans les bras de son partenaire qui la serra très fort contre lui. Une partie de lui était en colère contre elle pour avoir risqué sa vie mais l’autre la félicitait pour son courage. Quoiqu’il en soit, il venait de sauver la vie de son ange et il soupira de soulagement.  

Des sirènes se firent entendre au loin. Ryô et Kaori récupèrent les courses et rentrèrent chez eux, ils avaient eu leur lot d’émotions en cette matinée de dimanche.  

Ryô ne lâchait pas Kaori, d’une main il tenait les courses et de l’autre il entourait les épaules de la jeune femme. Aucun mot ne fut échangé jusqu’à l’appartement…  

Une fois qu’ils furent chez eux, Ryô se tourna vers Kaori et lui dit dans un murmure :  

- Kaori…j’ai eu si peur…  

A nouveau il la prit dans ses bras et enfouit son visage dans son cou.  

Kaori était quelque peu surprise de la réaction de Ryô ; certes il avait eu peur et elle aussi mais là c’était étonnant. Lui qui avait connu des situations bien pires….  

- Ryô, c’est fini, dit-elle en caressant son dos.  

Il se redressa et posa un baiser plein de douceur sur le front de la jeune femme qui rougit immédiatement.  

- Kaori, ne recommences plus une chose pareille…  

- Comment voulais-tu que je reste là sans rien faire ? Tu me connais, non ?  

- Oh oui, tu mets ta cape de Superman à chaque coup ! dit-il dans un demi sourire.  

- Ryô, je suis ta partenaire, je me dois d’être digne de toi…  

- Tu l’es déjà Kaori, tu n’as pas besoin de ça pour me le prouver…  

Il s’écarta d’elle et se mit à la fenêtre.  

- Je dois t’avouer que moi aussi j’ai eu peur mais le danger fait partie de notre vie, non ?  

- Mais c’est à moi de te protéger Kaori…  

- La fameuse promesse faite à mon frère…  

- En partie…  

- En partie ?  

Elle s’approcha de lui et posa une main sur son épaule.  

- Qu’est ce que tu veux dire Ryô ?  

- Rhaa…tu me facilites pas les choses, dit-il en passant une main dans ses cheveux.  

- Je ne comprends pas…  

- Ok, il y a la promesse à Maki mais il n’y a pas que ça…  

- Ah bon ?  

Il se retourna vers elle et elle vit une étrange lueur dans ses yeux.  

- Kaori, ça fait plus de 8 ans que nous vivons ensemble que nous sommes partenaires, que tu m’apportes beaucoup…  

- Ça je le sais…  

- Attends, laisse-moi parler, aujourd’hui, j’ai vu défiler ma vie en une fraction de seconde…ma vie sans toi…  

- Ryô…  

- Tu n’as pas le droit de partir avant moi, j’ai besoin de toi…je …je t’aime Kaori…  

Le cœur de Kaori déborda d’amour pour cet homme qui se comportait comme un enfant pour déclarer se sentiments. Mais c’est comme ça qu’elle l’aimait. Elle posa sa tête contre son torse et versa des larmes de bonheur.  

- Moi aussi Ryô, je t’aime…  

Un long baiser scella cette déclaration. Ryô s’était promis de ne plus reculer et il comptait bien tenir cette promesse.  

Alors, merci qui ? Merci madame la voyante !!!!  

Capitolo: 1