Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Blackangel

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 3 capitoli

Pubblicato: 19-03-10

Ultimo aggiornamento: 20-04-10

 

Commenti: 28 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Un nouvel arrivant dans le milieu en veut à Ryo. Ce n'est ni la premiére fois ni la derniére mais cet adversaire est le plus redoutable de tous car il obligera notre duo et surtout Ryo à se battre contre son plus grand ennemi: lui-même

 

Disclaimer: Les personnages d' Afflictis lentae sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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Can I have my fanfiction proof-read?

 

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   Fanfiction :: Afflictis lentae

 

Capitolo 3 :: Réflexions.

Pubblicato: 20-04-10 - Ultimo aggiornamento: 20-04-10

Commenti: Bonjour à tous et à toutes^^ Oui oui c'est bien un nouveau chapitre,vous ne rêvez pas^^ ( désolée pour l'attente mais je n'ai pas pu faire autrement lol^). Tout d'abord je remercie de tout mon coeur celles qui m'ont laissé des reviews elles m'ont fait chaud au coeur et je peux vous dire que vos encouragements m'ont énormément touchés^^. Je tiens aussi à remercier tous ceux qui lisent. Autre chose, désolée mais vous n'aurez pas encore les réponses à vos questions: ces premiers chapitres sont là pour placer la situation, la menace et surtout l'ambiance de la fic^^ ( hé oui malheureusement je tiens à mon suspense ^^). Pour finir je tiens vraiment à remercier du plus profond de mon coeur ma bêta: cris. Merci ne sera jamais assez suffisant pour te remercier de tout le boulot que tu as fait et tes commentaires ont été vraiment importants pour moi. Alors encore une fois merci même si c'est peu. Bon je vais arrêter mon blabla et vous laisser découvrir ce chap. Quand au chap suivant... la date de livraison est encore inconnue lol^^. Je vais donc clore ce commentaire en vous souhaitant une bonne lecture et je vais vous dire que j'attends avec impatience vos commentairess ( même si vous êtes pas obligés lol^^). A bientôt et bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3


 

 

Elle était rentrée un peu plus tôt à l’appartement pour le trouver vide. Désespérément vide. Ryo n’était pas à l’appartement et elle ne savait pas où le trouver. Où plutôt elle savait qu’il ne voulait pas être trouvé. Alors elle s’était occupée du ménage et d’autres petites choses comme ça en attendant son retour. Tout était préférable plutôt que ce sentiment de peur qui l’habitait. Cette peur toujours présente quand elle pensait à lui, quand elle se demandait où il se trouvait, s’il était en danger ou encore s’il était blessé. Ces abominables pensées qui ne la quittaient jamais car elle savait qu’il risquait sa vie à chaque fois qu’il sortait. Il était le numéro 1, l’homme à abattre. Elle avait beau s’occuper les mains rien ne paraissait pouvoir distraire son esprit. Esprit qui s’imaginait des scénarios tous plus horribles les uns que les autres.  

 

Le temps passait et il n’était toujours pas entré. Les secondes défilaient et son absence n’en devenait que plus pesante pour elle. Elle aurait du le suivre, après tout il était en danger. Et si... l’autre en avait profité... et si il gisait dans une ruelle, se vidant de son sang tandis qu’elle était là, se rongeant les sangs...Non ! Impossible. Elle ne voulait pas y croire, elle ne pouvait même pas l’envisager.  

 

S’arrêtant d’épousseter elle jeta un coup d’œil à sa montre. Trois heures... cela faisait trois longues heures qu’elle était rentrée et elle n’avait aucune nouvelle. Même pas un coup de téléphone. Pourtant cet idiot devait bien se douter qu’elle s’inquiéterait, après cette note. Mais non, il ne faisait rien pour la rassurer, pour lui dire qu’il allait bien. Se redressant elle se dirigea vers la fenêtre dans l’espoir vain d’apercevoir sa silhouette mais seul le vide de la rue l’accueillit. Idiote qu’elle était ! Comme si elle allait pouvoir le voir apparaître !  

 

Soupirant et tentant d’enfouir sa nervosité elle se dirigea vers sa chambre. Quitte à attendre autant aller plier le linge, cela lui occuperait les mains à défaut de son esprit. Mais arrivée devant la pile d’habits elle ne le put. Elle abandonna donc l’idée et se dirigea vers le salon, allumant au passage la télé. Se distraire l’aiderait peut-être à ne plus penser.  

Malheureusement pour elle même les programmes insipides n’arrivèrent à calmer son inquiétude. Etait-ce une impression où l’aiguille des minutes prenait une joie malsaine à ralentir ? Pourquoi avait-elle l’impression que le temps s’allongeait, qu’il ne voulait guère poursuivre son cours ?  

 

Soupirant à nouveau elle se blottit dans le canapé fixant sans la voir la présentatrice de l’émission. Elle ne savait même pas où il était. Contrairement à ses autres sorties où elle savait pouvoir le trouver dans les cabarets, cette fois-ci il pouvait tout aussi être là-bas qu’en plein centre-ville, où encore à la gare, voir même allongé dans une ruelle. Elle n’aurait jamais cru pouvoir dire ça un jour mais elle aurait souhaité qu’il fut à cet instant dans les bras d’une bunnie dans un de ces cabarets qu’il affectionnait tant plutôt que dans quelque endroit dont elle ne savait rien. L’anxiété qui la rongeait laissa place à une colère froide. Elle était sa partenaire, bon sang ! Il aurait au moins pu l’appeler, lui dire de ne pas s’inquiéter mais non Môssieur préférait la laisser se consumer d’anxiété plutôt que de la rassurer. Il aimait peut-être cela qui sait ? Qu’elle s’inquiète ? Qu’elle imagine les pires scénarios possibles ? Elle allait le tuer... oh oui elle le tuerait dés qu’il passerait le seuil de cette porte.  

 

Avait-on idée de partir comme ça en ne prévenant personne alors qu’on était en danger ! Il avait beau être le numéro 1 cela n’empêcherait pas un fâcheux incident mais non, monsieur le nettoyeur numéro 1 n’avait peur de rien ni de personne. Il lui laissait ce rôle. Il lui laissait ce sentiment de peur qui tord les entrailles.  

 

Elle se leva une dernière fois se dirigeant vers la fenêtre. Caressant la vitre comme si cela avait été le visage de son partenaire elle laissa échapper ce murmure de ces lèvres. De son cœur.  

« Ryo... où es-tu ? »  

 

Ne tenant pas compte de sa peur le temps ,lui, poursuivait sa route, ne daignant pas accélérer sa course afin d’apaiser ses tourments. Tentant de museler ses craintes elle se dirigea vers la cuisine.Autant préparer le dîner, il aurait sûrement faim en rentrant.  

 

Quelques heures plus tard la trouvèrent blottie sur le canapé à nouveau. Le dîner était prêt depuis longtemps. Il était même froid maintenant mais de l’absent aucune trace. Renonçant à trouver la paix elle se mit à fixer l’aiguille espérant par la seule force de son regard l’obliger à accélérer.  

 

Elle allait se lever encore un fois, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait effectué ce geste, pour se diriger vers la fenêtre quand le bruit de la porte d’entrée qui claquait l’interrompit.  

 

Il était rentré...enfin. Cette affirmation agit comme un baume sur son cœur. Il était rentré, sain et sauf. Plus rien d’autre n’avait d’importance. Rien d’autre n’avait d’importance à part cet homme qui venait de poser sa veste sur le canapé, et qui la fixait. Des milliers de questions fourmillaient dans sa tête, elle aurait voulu les poser. Mais sa gorge restait sèche, les mots se bloquaient ne voulant pas sortir. Les prononcer reviendrait à admettre une réalité. Réalité qu’elle avait peur de découvrir.  

« Où étais-tu ? » « Que faisais-tu ? » « Qu’est-ce que tout cela signifie ? » « Qu’est-ce que cette histoire ? »  

Autant de questions qui voulaient franchir la barrière de ces lèvres mais qui ne le pouvaient. Le silence était toujours présent dans la pièce. Les deux partenaires se fixaient sans prononcer une seule parole, chacun attendant que l’autre fasse le premier pas.  

 

Pas un geste. Pas un bruit. Juste deux êtres qui communiquent par leur regard. Peur, désarroi... et surtout derrière tout cela une question, qui revenait, qui était omniprésente... Pourquoi ?  

Kaori n’était pas dupe, l’attitude de Saeko et celle de Ryo lui avait mis la puce à l’oreille. Ils savaient quelque chose. Quelque chose qu’elle ignorait. Ryo connaissait la victime ou du moins savait de qui il s’agissait. Elle désirait comprendre, elle souhaitait qu’il la mette dans la confidence, qu’il ne la rejette pas. Mais comment le lui faire comprendre ?  

 

Elle fut interrompue dans sa réflexion par un geste. Ryo... Il venait de lui tourner le dos et s’apprêtait à sortir de la pièce. Il fuyait. Fuyait la discussion, la situation. Non ! Elle ne pouvait pas le laisser faire. Il ne devait pas fuir, ils étaient partenaires... Ils étaient censés se faire confiance. Voulant le rattraper elle ouvrit la bouche laissant la question fuser de ses lèvres.  

 

- Où vas-tu ?  

 

Ryo stoppa sa marche et s’immobilisa doucement, ne prenant pas la peine de se tourner pour lui répondre.  

 

- Où veux-tu que j’aille ? Dans ma chambre.  

 

- Mais... et le dîner ?  

 

- Je n’ai pas faim.  

 

Sur ce il sortit de la pièce laissant Kaori abasourdie. Que lui prenait-il donc ? Elle se leva rapidement bien décidée à le faire parler quand elle entendit la porte de la salle de bain claquer. Il était parti prendre une douche... Que cela ne tienne, elle lui en parlerait dés qu’il sortirait. Il n’allait pas y échapper. La colère la submergea encore une fois. Pourquoi ?! Pourquoi agissait-il ainsi ? Elle l’avait attendu des heures, ayant pour seule compagne son inquiétude et la seule chose qu’il trouvait à faire était lui dire qu’il n’avait pas faim ?! Qu’il allait dans sa chambre ?!  

 

Elle en avait assez. Assez qu’il ne lui fasse pas confiance. Assez qu’il n’est aucune considération pour elle. Elle était sa partenaire. Sa partenaire !! Il devait lui parler, se confier à elle. Cette affaire était inquiétante elle le savait mais ils se devaient d’y faire face. Ensemble.  

 

 

Laissant l’eau chaude couler sur son corps Ryo ferma les yeux. Si seulement l’eau pouvait aussi le débarrasser de son passé, de cette souffrance... Si elle pouvait alléger son fardeau, détendre son esprit comme elle le faisait avec son corps. Si seulement elle pouvait lui procurer l’oubli.  

 

Son passé ressurgissait tout le temps. Sans arrêt. Ne lui laissant aucun répit. Pourquoi ? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Son rire fusa moqueur. Qu’avait-il fait ? Il le savait parfaitement. Cela le hantait sans arrêt. Finalement il n’avait que ce qu’il méritait. Cette souffrance, cette douleur, il l’avait infligé à des centaines de personne, ce n’était que justice qu’elle lui revienne en pleine face.  

 

Il ne trouverait certainement jamais la paix. Il y avait pourtant cru un instant, il l’avait tant souhaité. Mais tout cela n’avait été qu’un leurre, qu’une faible illusion. Un espoir à jamais perdu. La paix... sentiment qui lui était prohibé. Qui lui était refusé. A jamais.  

 

A chaque fois qu’il avait l’impression qu’il était comme tout le monde, qu’il pouvait lui aussi prétendre au bonheur, son passé resurgissait... se mettant sur sa route. Lui rappelant avec une cruelle délectation ses actions.  

 

En sortant du café il avait marché sans but. Il souhaitait juste prendre du recul par rapport à cela. Aujourd’hui un innocent était mort par sa faute. Innocent car le seul crime qu’il avait commis s’était d’être le fils de cet homme. Homme que Ryo connaissait. Il avait combattu avec lui...  

Tout ne serait donc que réminiscences du passé ? Que cruel souvenir ?  

 

Il s’était retrouvé sur le port à contempler l’immensité de la mer. Il n’était qu’insignifiant face à celle-ci alors pourquoi ses actions avaient le pouvoir de changer des vies ? D’en détruire ?  

 

Seul le silence lui avait répondu... D’ailleurs que pouvait-on répliquer à une chose pareille ? Rien...On ne pouvait que ressentir un dégoût profond pour ses actions, son passé... pour lui tout simplement.  

 

Il n’était rien. Rien avant qu’elle ne débarque. Elle lui avait tout donné. Sa date de naissance, son amour, son humanité. Kaori... Un soupir vint échouer sur ses lèvres. Elle devait s’inquiéter, il en était sûr. Il l’imaginait sans mal dans l’appartement à tourner, se levant, jetant des coups d’œil fréquents à l’horloge, se dirigeant vers la fenêtre. Il ne le méritait pas. Il ne méritait pas qu’elle s’inquiète ainsi. Il la faisait tant souffrir, il le savait, il le voyait mais il ne pouvait faire autrement. Cette menace qui planait désormais sur sa tête le prouvait encore une fois. Avec lui elle était en danger. Elle le serait toujours.  

 

Elle n’aurait jamais aucun répit étant la partenaire du nettoyeur n°1 du Japon. Ses poings se serrèrent convulsivement, montrant la colère qui l’habitait. Il haïssait le fait qu’elle soit en danger par sa faute. Il haïssait ces monstres qui s’en prenaient à elle dans le vain espoir de l’atteindre. Mais plus encore il se haïssait lui. Lui car il était souvent la cause de cette tristesse qui envahissait son regard. Lui qui la faisait douter par ses gestes, par ses paroles. Il en avait encore une preuve aujourd’hui. N’était-elle pas seule à l’appartement se rongeant les sangs pour lui ? Qui pourrait faire cela à un ange comme elle si ce n’est... un être inhumain comme il l’était ? Il n’avait même pas passé un coup de fil pour la rassurer. Mais qu’aurait-il dit ?  

 

« Ecoutes Kaori, je vais bien. Où je me trouve ? Euh... Au port. Quand je rentre ? Je n’en ai aucune idée. Ce que je fais ? Rien. Où je vais ? Je ne sais pas. »  

 

Désespérant. Alors non, il n’avait pas appelé. A quoi bon ?!  

 

Soupirant il jeta un coup d’œil à sa montre. Le temps prenait plaisir à le narguer, à ralentir son cours comme pour mieux faire durer ses souffrances, ses tourments... son indécision.  

 

Plongé dans ses pensées, dans ses remords il s’était éloigné du port avant de s’enfoncer dans l’ombre des ruelles délabrées du quartier. L’ombre... elle le caractérisait si bien. Il n’était qu’ombre. Que noirceur, que néant. Il n’existait même pas, il n’avait pas de date de naissance, du moins pas avant que sa partenaire ne se décide à lui en donner une, aucune existence sociale. Il ne pouvait rien offrir. Absolument rien.  

 

Le néant... une partie de lui. Si jamais il venait à mourir qui le saurait à part ceux qui le connaissaient ? Il n’aurait même pas droit à un certificat de décès et pour cause... il n’existait pas. Sa vie était parmi les ombres et les ombres la composaient. Rien de plus, rien de moins. Juste l’ombre.  

Il avait alors fait ce qu’il accomplissait toujours lorsqu’il y avait un nouveau tueur dans le milieu. La tournée des indics. De ses indics, qui ne lui avaient rien appris. On ne savait rien, on ne le connaissait pas. Le tueur n’avait rien revendiqué. Personne ne savait de qui il s’agissait. D’ailleurs ses indics avaient été surpris d’apprendre qu’il y avait eu un meurtre et qu’il était visé.  

 

Tout ceci était étrange. Vraiment étrange mais dire qu’il ne s’en doutait pas serait mentir. Il avait le sentiment que toute cette histoire serait différente des autres. Qu’elle allait être beaucoup plus ardue, bien plus... dangereuse. C’était un sombre pressentiment et ses sombres pressentiments ne le trahissaient jamais. Jamais.  

 

Soupirant il coupa l’eau et sortir enroulant une serviette autour de sa taille. Il devait trouver le moyen de retrouver cet assassin avant qu’il ne frappe de nouveau. Car il refrapperait, il en était sûr. Ce meurtre, ce lien... il y avait un message caché dans tout ceci, message qui lui était destiné mais il n’avait pas assez d’indices pour le comprendre. Du moins pas encore assez d’indices.  

 

Il sortit de la salle de bain se dirigeant vers sa chambre. Ses gestes étaient mécaniques : se sécher, s’habiller, tout n’était qu’une série de gestes ne pouvant trahir son esprit qui recherchait, fouillait essayant de trouver des liens, de comprendre...  

 

Des pas dans le couloir le tirèrent de ses pensées... Kaori. Il était certain qu’elle n’allait pas le laisser s’enfermer, qu’elle allait vouloir comprendre mais quoi ? Il ne le savait pas lui-même.  

Elle frappa doucement à sa porte et sans attendre l’ouvrit, le trouvant allongé. Il ne prit pas la peine de tourner la tête vers elle, il savait pourquoi elle était venue. L’aura de celle-ci envahit la pièce. Parlant pour elle. Dévoilant ses sentiments. Colère. Peur. Incertitude. Souffrance.  

 

- Où étais-tu ?  

 

La voix avait claqué. Sèche. Dure.  

 

- Je n’ai pas de compte à te rendre à ce que je sache. Il n’avait pu s’en empêcher. Etre dur, froid... Il ne savait faire que cela.  

 

- Bien sur que si.  

 

Il tourna la tête la fixant.  

 

- Et puis-je savoir en quel honneur ?  

 

- Je suis ta partenaire ! La moindre des choses aurait été de me dire où tu te trouvais. Voir même de téléphoner. Cria-t-elle laissant sa colère se déverser.  

 

- Je n’en ai pas vu l’utilité.  

 

 

 

- Pas... vu... pas vu l’u- utilité ? bafouilla-t-elle. Pas vu l’utilité ?! répéta-t-elle. PAS VU L’UTILITE ?! hurla-t-elle. L’idée ne t’a pas traversée que je m’inquiétais peut-être ? Que j’imaginais les pires scénarios ?  

 

Devant son silence elle poursuivit.  

 

- Mais non, pourquoi donc le grand Ryo Saeba penserait-il une telle chose ? Je ne suis qu’une pauvre petit idiote qui angoisse pour rien. Il n’est donc pas utile d’appeler pour rassurer cette pauvre idiote qui s’inquiète. Laissons-là s’inquiéter, s’angoisser, de toute façon qui s’en soucie. Personne ! Asséna-t-elle d’un ton railleur.  

 

- Cesse de raconter des sornettes. Je n’ai jamais dit une telle chose.  

 

- Tu ne l’as peut-être pas dit mais tu l’as insinué.  

 

- Vas-tu cesser à la fin ?! Je n’ai pas envie d’en parler.  

 

- Pas envie d’en parler ?! Mais je me moque que tu n’es pas envie d’en parler Ryo. Je ne t’ai pas demandé de me dire si tu avais ou non envie d’en parler, je t’ai demandé de m’en parler.  

 

- Et parce que tu me l’as demandé je devrais m’exécuter ?! siffla-t-il. Je n’ai rien à te dire Kaori. Absolument rien alors je te prierais de bien vouloir sortir de ma chambre.  

 

- Rien à me dire ? Tiens donc... quelle coïncidence ! Et moi qui pensais que nous allions tranquillement nous asseoir autour d’une tassé de thé et en discuter tranquillement. Que suis-je bête ? s’écria-t-elle en se frappant le front.  

 

Il la fixa avec étonnement. Où était donc passé la furie qui l’aurait assommé avec une massue et lui aurait hurlé de parler ? Il n’aimait pas cette facette d’elle, cette femme sarcastique, qui lui débitait des railleries. Elle le déstabilisait. Que cherchait-elle ?  

 

Elle releva la tête et plongea son regard dans le sien le faisant tressaillir. Elle était en colère, très en colère. Mais contrairement à son caractère habituellement explosif il s’agissait ici d’une colère froide, redoutable. Plus inquiétante. Ainsi donc elle avait conscience du fait que cette histoire était inhabituelle...  

 

- Tu as des choses à me dire et nous le savons tous les deux. Alors parle. Je ne te demande qu’une chose c’est de me dire ce que toute cette histoire signifie. Qui est derrière tout cela ? Pourquoi ? Que recherche-t-il ?  

 

Il garda le silence. Ces questions... elle avait progressé. Elle avait posé les bonnes questions. Celles que tout professionnel devait se poser. Encore une preuve de son implication dans son monde. Elle progressait chaque jour, entrant un peu plus dans la noirceur de son monde. Son monde. Pas le sien. Elle ne devait pas y entrer. Elle n’y avait pas sa place.  

 

- Pourquoi ne réponds-tu pas ? Tu ne veux pas donc tu te mures dans ce silence glacé. Mais tu n’as pas le choix Ryo ! Je suis ta partenaire. Nous sommes tous les deux impliqués.  

 

Cette phrase agit comme un électrochoc pour lui. « Tous les deux impliqués ». Non ! C’était faux ! Elle n’était pas impliquée elle. Il ne le permettrait jamais. Elle ne devait pas être impliquée. Cela le poussa à réagir enfin, à répondre...  

 

- Non...  

 

- Quoi non ?! Tu contestes. Mais bien sûr que si, nous sommes City Hunter. Toi et moi. Tu dois m’en parler !! affirma-t-elle avec force.  

 

- Non, je suis le seul impliqué dans cette affaire.  

 

- Bien sûr que non ! cria-t-elle. City Hunter c’est toi et moi : nous deux ! Tu dois...  

 

Il la coupa.  

 

- Certes mais ce n’est pas City Hunter qui est impliqué.  

 

- Que... que veux-tu dire ? Mais si... enfin...balbutia-t-elle.  

 

- Non ! Celui qui est impliqué c’est l’Ange de la Mort... pas City Hunter. Tu l’as lu comme moi.  

 

Elle ne put rien répliquer. Que dire ? Que c’était faux ? Non, car il avait raison on n’attaquait pas City Hunter cette fois, on l’attaquait lui... du moins une ancienne partie de lui. Mais cela ne changeait rien à la situation... c’était lui. Et elle avait le droit de savoir ! Elle ouvrit la bouche quand elle le vit se lever et se jeter sur elle la forçant à se coucher. Juste avant que des balles ne traversent la fenêtre, la brisant. Une pluie de balles leur tombait dessus ne leur permettant aucun mouvement. Kaori étouffait sous le poids de Ryo mais pour rien au monde elle n’aurait osé bouger.  

 

Finalement les balles cessèrent leur permettant de découvrir l’état de la chambre. Les murs étaient criblés d’impact de balles, la porte de l’armoire... détruite. Mais Kaori ne vit rien de tout cela. Seule la préoccupait cette tâche là... sur le tee-shirt de Ryo. Du sang. Il était blessé, il saignait... son épaule.  

 

Relevant la tête elle croisa le regard de Ryo et comprit. Ils étaient en danger. Non...  

Il était en danger.  

 

 

 


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