Capitolo 19 :: chapitre 19

Pubblicato: 04-03-11 - Ultimo aggiornamento: 04-03-11

Commenti: Hello! Désolée de ne pas avoir majé avant, mais ce soir je me rattrape avec un nouveau chapitre, qui j'espère vous plaira. Bonne lecture! Bisous!

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Tandis qu’Hideyuki montait l’escalier menant à l’appartement, il entendit des cris et des rires qui venaient de l’étage.  

Lorsqu’il ouvrit la porte, il n’en crut pas ses yeux : Kaori et Ryô s’adonnaient à une course-poursuite à travers le salon.  

La jeune femme ne portait visiblement qu’une chemise, appartenant au nettoyeur, vu qu’elle était deux fois trop grande pour elle ; quant à celui-ci, il était vêtu d’une serviette de bain et semblait être tout juste sorti de la douche, car de minuscules gouttelettes d’eau ruisselaient le long de son corps.  

Aucun des deux ne semblait l’avoir remarqué, tellement ils étaient pris dans leur jeu.  

« Tu vas voir si je t’attrape Kaori, tu ne paies rien pour attendre…  

_ Ouh là, j’ai peur… Qu’est-ce que tu attends alors ? Attrape-moi !»  

Elle le narguait.  

Le nettoyeur pensait enfin la coincer, alors qu’elle se trouvait contre le canapé, mais la jeune femme l’esquiva en sautant par dessus la table basse.  

Il ne put qu’effleurer le tissu de la chemise.  

Makimura se trouvait bête : il était planté là, dans l’encadrement de la porte, et personne ne faisait attention à lui.  

Il ressortit et ferma la porte de façon à reprendre ses esprits et à entrer à nouveau dans le salon.  

Il inspira profondément et posa la main sur le bouton de porte, compta jusqu’à trois et l’ouvrit.  

Il fut à nouveau surpris et écarquilla les yeux car les deux protagonistes de la folle poursuite semblaient s’être volatilisés.  

Aucune trace d’eux dans le salon.  

Il fit un pas à l’intérieur, referma la porte et remarqua deux paires de pieds dépasser du canapé et entendit des murmures :  

« Tu vois… Je t’ai eu ma belle…  

_ Et alors ?  

_ T’as perdu… Donc tu fais ce que je t’ai demandé… Tu n’as plus le choix…  

_ Bien… Je te rejoins… Eh, Ryô ! Mais qu’est-ce que tu fais ?  

_ Ne me dis pas que tu n’aimes pas…  

_ Ryô… »  

Des petits éclats de rire retentirent.  

Maki n’en croyait pas ses oreilles : sa timide petite sœur jouait avec Ryô à des jeux pas très catholiques…  

Il rougit et décida de signaler sa présence, car il redoutait d’en voir plus.  

« Ryô ! Kaori ! Je peux savoir ce que vous faites ? »  

Le nettoyeur se redressa, quelque peu embarrassé.  

Sa tête dépassait du canapé :  

« Salut Maki ! Tu pourrais frapper avant d’entrer quand-même !  

_ Mais qu’est-ce que vous faites, bon dieu ? »  

Ce fut au tour de Kaori de révéler sa présence.  

Elle se releva, et les cheveux ébouriffés, dit :  

« Mais rien du tout voyons ! »  

Elle rougissait et tentait de remettre sa chemise d’aplomb, car elle gesticulait.  

Kaori, visiblement mal-à-l’aise, du moins tout autant que Maki, monta dans la chambre enfiler un pantalon, puis redescendit et se dirigea vers la cuisine pour préparer du café.  

Ryô rejoignit son partenaire et lui demanda le pourquoi de sa venue.  

« On a un boulot pas trop difficile… Le rendez-vous est fixé à 11h…  

_ Bien, j’irai me préparer après… Une chose par contre Maki…  

_ Quoi ?  

_ Ce serait bien que tu sonnes la prochaine fois avant d’entrer… »  

Ryô était mal-à-l’aise lui aussi de s’être fait surpris de la sorte par le frère de sa petite amie.  

« Ok… Pas de problème… Je m’excuse pour tout à l’heure de toute manière… »  

Maki détourna le regard, rougissant au souvenir de sa vision.  

Ryô sourit, amusé de le voir aussi gêné que lui.  

Après un rapide petit-déjeuner, Maki annonça sa décision quant à la possibilité d’un trio pour City Hunter.  

« Petite sœur, Ryô m’a parlé de ta demande… Tu veux travailler avec nous, c’est ça ?  

_ Je voudrais bien oui…  

_ J’ai beaucoup réfléchi, et je ne pense pas que ce soit une bonne idée…  

_ Mais Hide !  

_ Il n’y a pas de mais qui tienne ! Tu vas être suffisamment en danger en vivant avec Ryô au quotidien… Pas besoin de t’exposer encore plus lors de nos enquêtes… La discussion est close… »  

Kaori sentit une profonde déception monter en elle et encore plus d’incompréhension.  

Elle avait fait de son mieux pour être à la hauteur…  

Et cela n’avait servi à rien…  

Elle se leva, furieuse, et se rendit à la salle de bain.  

Ryô était profondément désolé pour elle, mais il ne s’opposerait pas à la décision de Maki : il respectait son choix, et puis, Kaori aurait toujours le temps de s’entraîner et de progresser.  

Un jour, peut-être, Maki se rendrait compte de la chance qu’ils auraient si elle bossait avec eux…  

Le nettoyeur se leva à son tour et dit à Maki qu’il le rejoindrait au lieu du rendez-vous.  

« Tu ne viens pas avec moi ?  

_ Non, j’ai gagné ma course et je vais chercher ma récompense… »  

Un immense sourire sur le visage, il se dirigea à son tour vers la salle de bain pour une douche en tête-à-tête.  

Maki rougit de plus belle en devinant parfaitement le type de récompense dont il s’agissait et sortit au plus vite.  

Et oui, sa petite sœur était vraiment devenue une femme maintenant !  

***  

Les semaines se suivaient mais ne se ressemblaient pas.  

Toutes sortes d’affaires occupaient constamment City Hunter.  

On aurait pu croire que la menace qui pesait toujours sur eux semblait être sortie de leurs esprits mais il n’en était rien, bien au contraire !  

Cela faisait plusieurs mois maintenant que Kodama n’avait plus rien tenté contre eux, mais ils n’étaient pas dupes pour autant : ils savaient qu’il n’avait pas abandonné son idée de vengeance et qu’il frapperait à nouveau…  

Mais où et quand ?  

Kaori continuait à travailler à la boutique avec Eriko et partageait aussi son temps libre entre Miki et l’entraînement avec Ryô, mais toujours à l’insu de son frère.  

Un après-midi, Makimura se rendit chez le nettoyeur pour parler de leur affaire en cours.  

Il alla directement à l’étage et fut étonné de ne trouver personne dans le salon. Il visita l’étage, la cuisine, mais rien…  

Où avaient-ils bien pu passer tous les deux ?  

En plein milieu de l’après-midi ?  

Il s’apprêtait à repartir lorsqu’il entendit un bruit sourd provenant du sous-sol.  

Oui, bien sûr !  

Il était bête de ne pas y avoir pensé plus tôt : Ryô devait certainement s’entraîner au tir…  

Mais ce n’était pas lui qui s’entraînait : lorsqu’il ouvrit la lourde porte métallique, une jeune femme lui faisait face, armée, en tenue de sport…  

Et cette femme n’était autre que Kaori !  

Mais qu’est-ce qu’elle fichait là ?  

Maki ne remarqua que quelques minutes après la présence de Ryô, qui observait attentivement la jeune femme.  

Il aperçut son associé , bouche-bée, sur le pas de la porte :  

« Salut Maki… »  

Kaori se retourna et pâlit.  

Comment allait-il réagir en la voyant s’entraîner ?  

Makimura reprit ses esprits et tenta de conserver un semblant de calme.  

« Je peux savoir ce qui se passe ici ?  

_ Tu le vois bien frangin… Je m’entraîne…  

_ Ryô… C’est pas vrai ? Tu n’as pas fait ça ?  

_ Il le fallait Maki… Pour sa propre sécurité…  

_ Mais je t’avais dit de ne pas la mêler à tout ça !  

_ C’est déjà beaucoup trop tard Hide… J’y suis mêlée depuis que tu nous as avoué - à Saeko et à moi - ton véritable métier…  

_ Et ça dure depuis combien de temps ce petit jeu de l’entraînement ?  

_ Depuis mon premier retour d’Europe… Tu sais, quand je suis revenue pour trois jours… »  

Kaori baissa les yeux, un peu honteuse d’avoir menti à son frère depuis tout ce temps, mais s’il l’avait su, il s’y serait opposé…  

« Non, mais je rêve ! Tu t’es entraînée derrière mon dos, depuis tout ce temps, et avec la complicité de mon partenaire en plus ! Je savais bien que vous me cachiez quelque chose tous les deux !  

_ Makimura, calme-toi, tu veux ! Elle vit avec moi… Il est de mon devoir de la protéger mais aussi de lui apprendre à se défendre…  

_ Se défendre ?  

_ Oui… Kaori ne tuera personne… J’y veillerai… »  

Ryô attendait la réaction de son ami.  

Maki comprenait où son associé voulait en venir : il lui apprenait à faire mal mais pas à tuer, et tel qu’il le connaissait, il allait probablement s’arranger pour qu’elle n’ait pas de réelle occasion de se servir d’une arme.  

« Très bien… Je compte sur toi Ryô… »  

L’ex-flic fit demi-tour, tout en gardant quand même un air boudeur et, tout en se dirigeant vers la sortie, dit :  

« Ryô, je t’attends dans le salon… J’ai des infos sur notre affaire… »  

Ryô demanda à sa compagne d’arrêter l’entraînement et de les rejoindre.  

Il quitta la salle à son tour et fut rejoint quelques minutes plus tard par Kaori, qui avait rangé la salle de tir.  

***  

Dans une somptueuse demeure des Bahamas  

Une longue file de voitures noires entra dans une immense propriété située près de la plage.  

Depuis le portail, il y avait au moins 1km à parcourir pour atteindre la maison.  

Celle-ci dominait un grand parc de plusieurs hectares et était de style colonial.  

Les véhicules arrivèrent à destination et se garèrent autour d’un terre-plein rempli de fleurs multicolores.  

Les invités descendirent et furent conduits à l’intérieur par un majordome.  

Ils traversèrent un immense couloir et plusieurs pièces avant de se retrouver dans la salle de réunion, plongée dans une semi-obscurité.  

Une longue table en bois exotique trônait au milieu de la pièce : chacun y prit place et fut rejoint par le maître de cérémonie, qui s’installa à l’un des bouts de table.  

On ne distinguait que sa silhouette, son visage étant caché dans l’ombre pour maintenir son identité secrète.  

« Bonjour Messieurs ! Je vous ai fait venir ici pour notre petite réunion semestrielle. Nous allons faire le point sur nos activités et nos revenus dans chacune de nos filiales, si je puis m’exprimer ainsi… Commencez ! »  

Alors chacun fit part des résultats des derniers mois, dans la ville où il était implanté.  

Les ventes de drogue avaient progressé en Amérique du Sud, en Europe, en Afrique et dans quelques pays d’Asie.  

Elles stagnaient aux USA.  

Le maître de cérémonie, surnommé le « Mayor » posa la question redoutée par tous :  

« Bien… Mais nous en venons enfin à notre principal problème… Comment se fait-il que nous n’ayons pas réussi à nous implanter convenablement au Japon ? »  

L’homme chargé du marché Nippon prit son courage à deux mains et tenta une explication.  

Il se leva :  

« Mayor ! Pardonnez-nous, mais nous sommes confrontés à un homme qui détruit toutes nos chances d’implantation… Il y a quelques mois, il a démantelé tout notre réseau avec notre principal acheteur, Mr Kinagawa… Puis il a volé la cargaison que nous avions fait parvenir au groupe Fujita et à leur associé, Mr Sasaki… Dès qu’une affaire est en marche, il le sait et met tout en œuvre pour stopper les transactions…  

_ Qui est cet homme ?  

_ Notre groupe d’enquêteurs l’a suivi ces derniers mois, mais il n’a pas appris grand-chose. Nous ne connaissons que son surnom… « City Hunter »…  

_ City Hunter… Veillez à vite découvrir des informations sur lui, car il va falloir que nous le stoppions au plus vite…  

_ Bien Mayor… »  

La réunion se termina quelques heures plus tard et le Mayor appela l’un de ses meilleurs hommes :  

« Général !  

_ Oui, Mayor ?  

_ Si nous continuons à rencontrer des problèmes avec cet homme, tu t’en occuperas le moment venu…  

_ Bien Mayor…  

_ Nous verrons comment cela évolue, mais nous ne nous laisserons pas faire par ce rat d’égout… Il rejoindra l’Union ou alors il périra… »  

Les deux hommes se rendirent au buffet pour terminer de discuter business avec leurs subalternes.  

***  

Pendant ce temps, au Japon, un certain Kodama se préparait à une nouvelle attaque contre son ennemi.  

Ses hommes avaient eu du nouveau concernant City Hunter. Depuis plusieurs mois, une femme vivait avec lui apparemment.  

C’était sans doute sa petite amie.  

Quand il l’avait su, Kodama avait jubilé : il avait déjà attaqué une fois son associé, le dénommé Makimura…  

Maintenant, il allait pouvoir s’en prendre à Saeba lui-même, grâce à la fille…  

Oh mais cette fois-ci, il s’y prendrait de façon plus subtile…  

Son bras droit, Takagi entra dans le bureau.  

« Mr Kodama…  

_ Oui ?  

_ La personne que vous avez contacté est ici…  

_ Bien, fais-la entrer… »  

Takagi introduisit l’invité et laissa son patron parler affaire.  

« Merci d’être venu…  

_ Vous connaissez mes conditions ?  

_ Oui…Un virement de trois millions de dollars a été effectué ce matin…  

_ Je vérifierai…  

_ Vous savez ce que vous devez faire ?  

_ Oui… Par contre, vous voulez la manière forte ou la manière lente ?  

_ La lente… Plus il souffrira, mieux ce sera…  

_ Très bien…  

_ Voici les infos que j’ai recueilli sur City Hunter…  

_ Merci… Je vous contacterai quand le travail sera terminé…  

_ Vous me tiendrez au courant quand même ?  

_ Si vous voulez… »  

L’homme se leva et sortit sans ajouter un mot.  

Un sourire machiavélique se dessina sur le visage de Kodama.  

Il la tenait enfin sa vengeance !  

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