Capitolo 4 :: retour au bercail...

Pubblicato: 12-01-12 - Ultimo aggiornamento: 12-01-12

Commenti: Coucou !!! Merci à City et Pat d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à Sky pour ses corrections ! Et bonne lecture à tous !

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Kaori regarda une nouvelle fois dans le bungalow et constata qu’ils n’avaient rien oublié. Elle jeta avec tristesse un coup d’œil à ce lieu qui avait abrité leurs amours ces derniers jours.  

Elle était sûre que ces moments resteraient gravés à jamais dans sa mémoire car elle savait que ce n’était pas demain que son partenaire s’octroierait de nouvelles vacances.  

Après leur dispute, ils avaient passé leur temps ensemble, faisant l’amour dans tous les endroits possibles. Cette petite baignade au clair de lune avait été comme un déclencheur, faisant oublier à Kaori sa pudibonderie.  

- Kaori ! cria la voix de Ryo au loin. Le bateau arrive !  

La jeune femme jeta un dernier regard circulaire dans la pièce avant de refermer la porte. Elle alla rejoindre son homme qui se trouvait sur la jetée avec leurs bagages.  

L’air mélancolique de la jeune femme ne lui échappa pas. Il la comprenait. Lui aussi avait apprécié leur petit séjour et il savait qu’ils étaient encore plus proches qu’à leur arrivée. Après leur dispute, ils avaient parlé longuement et le nettoyeur savait que désormais il ne lui cacherait plus rien. Il avait pris également de nouvelles résolutions mais il attendrait encore un peu avant d’en faire part à Kaori.  

Il remarqua que sa partenaire jetait de fréquents coups d’œil en direction du bungalow alors il lui dit :  

- Je vais demander à notre cliente si elle pourrait nous louer son bungalow l’année prochaine ! Ces vacances m’ont fait un bien fou ! Je n’aurai jamais cru apprécier autant le calme d’une île déserte, mais maintenant que j’y ai goûté, je sais que je ne pourrais plus m’en passer.  

Le bateau arriva à quai et Ryo attacha la corde qu’un marin lui lança à la bite d’amarrage. Puis il fit passer à ce même homme leurs valises.  

Un autre marin tendit la main à Kaori pour qu’elle monte à bord du navire. La jeune femme l’accepta et grimpa pendant que Ryo était en train de continuer à charger les valises.  

Il jeta un regard noir à l’homme quand ce dernier osa poser sa main sur la taille de sa partenaire. Le marin courageux mais pas téméraire, lâcha immédiatement Kaori, il ne voulait pas prendre le risque de passer par-dessus bord.  

Quand le ponton fut vide, Ryo décrocha les amarres et sauta sur le pont du navire. Il posa sa main sur la taille de sa partenaire et regarda un moment l’île s’éloigner. Puis délaissant un moment sa compagne, il se dirigea vers la cabine de pilotage où se trouvait le capitaine.  

A travers la vitre, elle vit Ryo parler longuement à l’homme. Celui-ci finit par acquiescer et Ryo redescendit un large sourire sur les lèvres.  

Mais il ne se dirigea pas vers Kaori pour autant. Avec étonnement, la jeune femme vit son partenaire se diriger vers leurs valises et se mettre à fouiller dans ses affaires.  

A quoi pensait-il en laissant voir aux marins ses dessous les plus affriolants. Rouge de honte, elle voyait sa lingerie, glisser entre les mains de son compagnon. Elle se retenait de ne pas envoyer une massue sur lui et les voyeurs. Ce qui la retenait, c’était que l’embarcation risquait de couler. Alors elle rongeait son frein, sachant qu’elle pourrait laisser exploser sa colère quand ils seraient arrivés au port.  

Mais bizarrement, au grand étonnement de Kaori, Ryo ne prêtait aucune attention à ces morceaux de dentelle. Grommelant, il fouillait sans faire attention aux personnes qui l’entouraient.  

- Mais qu’est-ce que tu cherches ? demanda la jeune femme de plus en plus énervée.  

- Ça ! répondit triomphalement le nettoyeur en extirpant de la valise une plaquette de médicament.  

Kaori ne savait pas si elle devait être gênée ou si on contraire elle devait rire en voyant ce que Ryo brandissait. Tout en refermant sa valise, cachant sa lingerie aux marins, qui dépités s’éloignèrent, elle dit :  

- Je suis désolée mais tu t’es trompé ! Dis-moi ce dont tu as besoin parce que ma pilule ne te servira à rien !  

- Non, c’est exactement ce que je cherchais ! affirma le brun.  

- Et tu comptes faire quoi avec ? demanda la nettoyeuse qui n’y comprenait plus rien.  

- Ça ! répondit Ryo en jetant la plaquette par-dessus bord.  

- Mais tu es fou ! s’exclama Kaori en se penchant sur la rambarde.  

Elle vit avec dépit la plaquette flotter un instant avant de couler dans la profondeur de l’océan.  

- Pourquoi tu as fais une chose pareille ? cria la jeune femme.  

- Tu n’en as plus besoin ! Ça ne servait à rien d’alourdir le bateau avec !  

Kaori se demandait ce qui arrivait à Ryo. Etait-il devenu fou ? Depuis quand une simple tablette pouvait-elle alourdir un bateau ? Puis le début de la phrase revint à son esprit : « Tu n’en a plus besoin » ; mais pourquoi avait-il dit une chose pareille ? Voulait-il signifier par ce geste que tout était fini entre eux ? Dans ce cas, pourquoi lui avait-il dit plus tôt qu’il souhaitait revenir avec elle sur l’île ? A bout de nerf la jeune femme dit :  

- Qu’est-ce que tu veux Ryo ? Me rendre folle ?  

- Non ! Je veux juste un enfant de toi !  

Interdite, Kaori resta un moment sans parler. Elle avait du mal entendre. Ryo n’avait pas pu dire une chose pareille !  

Devant le mutisme de sa partenaire, il répéta :  

- Je veux un enfant de toi Kaori !  

- Mais on ne peut pas… dit la jeune femme qui avait retrouvé la parole. Notre métier…  

- Quand on veut on peut ! Tu sais je n’ai pas pris cette décision à la légère. J’ai longuement réfléchi ces derniers jours et j’en suis venu à la conclusion que notre enfant sera tellement entouré qu’il ne risquera rien… Je veux vraiment cet enfant avec toi Kaori… Enfin si toi aussi tu veux un enfant de moi…  

- Tu sais bien que c’est ce dont j’ai toujours rêvé ! Avoir un enfant de toi !  

Pleurant à chaudes larmes, la jeune femme se jeta dans les bras de son amant. Ryo l’enlaça, faisant courir ses larges mains sur son dos.  

- J’ai hâte qu’on soit à la maison pour le mettre en route. Murmura le nettoyeur à son oreille.  

La façon dont les mains de son partenaire migrait jusqu’à son postérieur combinée à une partie de son anatomie qui semblait s’éveiller, firent rapidement comprendre à Kaori que si elle ne s’éloignait pas de lui, ils n’attendraient pas d’être chez eux pour mettre en route leur descendance.  

Elle s’éloigna de lui et alla se poster à l’arrière du bateau. Elle remarqua immédiatement que l’île avait disparu au loin.  

Soudain, alors qu’ils étaient en plein milieu de l’océan, le bateau stoppa. Surprise, la jeune femme se retourna et vit le capitaine discuter tranquillement avec Ryo, comme si rien ne s’était passé.  

Puis son partenaire se dirigea vers elle, un sourire radieux sur les lèvres et lui dit :  

- Viens ! J’ai une autre surprise pour toi.  

Il lui prit la main et ils s’avancèrent en direction du capitaine qui lui aussi souriait. Sauf les deux marins, qui ne semblaient pas être enchantés à cet instant. Arrivés devant le commandant du navire, Ryo fit un mouvement de tête, la voix chaude et grave du capitaine résonna dans le silence de l’étendue d’eau.  

- Nous sommes ici sur ce bateau pour unir cet homme et cette femme… Monsieur Saeba, voulez-vous prendre pour épouse…  

- Mais à quoi il joue ? murmura Kaori à l’oreille de son coéquipier.  

- Mademoiselle ! En tant que capitaine de ce navire, je suis qualifié pour vous marier comme me l’a demandé votre ami. Et mes deux hommes vont vous servir de témoins.  

N’osant croire ce que venait de dire l’homme, la jeune femme se tourna en direction de son partenaire et lui dit :  

- Mais de quoi il parle Ryo ?  

- C’est simple pourtant ma chérie. Ce monsieur a bien voulu prendre un peu de retard sur son planning pour nous marier. C’était cela ma deuxième surprise. A partir de ce jour, tu seras non seulement la mère de mes enfants, mais également ma femme.  

Les larmes se mirent à courir sur les joues de la jeune femme. Elle se rendit compte à cet instant à quel point Ryo avait changé.  

- Bon c’est pas tout ça ! Mais j’ai un planning à respecter ! Je veux bien prendre quelques minutes de retard mais pas plus ! Alors si vous le voulez bien, nous allons reprendre la cérémonie.  

Ryo prit quand même le temps d’essuyer les yeux larmoyants de Kaori avant de se tourner vers l’homme pour lui dire :  

- Donnez-moi juste une minute !  

- Pas une de plus ! dit le marin.  

Le nettoyeur se tourna à nouveau en direction de sa partenaire et lui dit de manière un peu timide :  

- Kaori. Tu veux bien devenir ma femme ?  

La demoiselle qui avait reprit ses esprits lui répondit :  

- A ton avis ?  

Le regard radieux de Kaori ne laissait aucun doute à Ryo sur le fait qu’elle acceptait sa demande. Ne lâchant pas la main de sa moitié, il ne quitta pas le regard de Kaori et fit un signe au capitaine pour qu’il reprenne son discours.  

- Monsieur Saeba, voulez-vous prendre Mademoiselle Makimura pour légitime épouse, l’aimer et la chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare.  

- Je le veux !  

- Et vous…  

Mais les deux partenaires n’écoutaient que d’une oreille distraite les mots de l’homme. Les yeux dans les yeux, ils se promirent mille choses, sans dire un mot.  

- Mademoiselle ? Mademoiselle ?  

Kaori qui n’avait pas entendu un traître mot du marin répéta les mêmes mots que Ryo :  

- Je le veux.  

- Par les pouvoirs qui me sont conférés je vous déclare mari et femme. Vous pouvez…  

Mais il n’eut nul besoin de leur dire ce qu’ils pouvaient faire car ils étaient déjà en train de s’embrasser.  

Peu de temps après l’échange du baiser, le capitaine remit le navire en route et c’est tendrement enlacés que les jeunes mariés regardèrent la ville se dresser au loin.  

Ils savaient que cette parenthèse enchantée dans leur vie de tous les jours allait bientôt finir et qu’ils allaient bientôt retrouver leur quotidien.  

Mais en même temps, tout ce qui s’était passé ces derniers jours allait radicalement changer leurs vies. Ils ne savaient pas comment ils allaient gérer une vie de famille, mais ils aviseraient quand ce jour viendrait, sûrs que comme à chaque fois ils s’en sortiraient.  

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