Capitolo 2 :: Un reveil âmer

Pubblicato: 23-11-15 - Ultimo aggiornamento: 23-11-15

Commenti: Kaori n'a pas pu aller au bout de son étrange rêve

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- Alors comme ça tu rêves de moi n'est-ce pas ? susurra Ryô penché au dessus d'elle.  

Ryo avait été surpris en rentrant de tomber sur la belle assoupi sur le canapé.  

Il se saisit de l'occasion pour la regarder dormir à son aise. Elle avait l'air si innocente et surtout si désirable abandonnée comme ça à sa vue. C’était assez étonnant jamais elle ne faisait de sieste sur le canapé. Il en profita pour venir s'assoir tout près d'elle et pouvoir la regarder en toute quiétude.  

Il observait sa poitrine monter et descendre au rythme de sa respiration; elle semblait paisible et il adorait pouvoir la voir de si près. Mais d'un coup le visage de la belle se crispa et elle commença a grimacé et a s'agiter.  

Il pensa qu'elle cauchemardait, mais quelle ne fut pas sa surprise de l'entendre gémir son nom ... avec plaisir.  

Alors il se pencha encore plus au dessus d'elle avec un grand sourire.  

Elle ouvrit les yeux dans un léger sursaut, elle ne réalisa pas immédiatement où elle se trouvait. Elle percuta : le canapé, le salon, Ryô. Elle s'était assoupi sur le canapé. Elle s'était endormi dans le salon.  

Elle se redressa et réalisa ce que Ryô venait de dire.  

Elle piqua alors immédiatement un fard phénoménale.  

- Mais pas du tout ! dit-elle en posant ses mains sur ses joues en feu  

- Oh tu sais pas la peine de nier c'est peine perdu ! J'ai tout entendu ! Tu fais des rêves érotique et celui qui semble te donner tant de plaisir n'est autre que moi.  

Oh non ! Mais bon sang ! Qu'est-ce qu'il avait bien pu entendre de si compromettant ? se demandait Kaori. Et puis qu'est ce qui lui avait pris à elle aussi de faire une sieste subitement au beau milieu du salon ? C'est vrai que c'était pas son genre. Et qu'avait-elle dit ou fait pour qu'il fanfaronne aussi fièrement devant elle ?  

- Je sais que tu fantasme sur moi ! dit-il fièrement. Et je ne t'en veux pas ! Parce que c'est tout à fait normal. Après tout, je suis un homme très séduisant et me voir tous les jours doit très certainement titiller ton imagination ma pauvre Kaori chérie dit-il hilare.  

Elle le regarda en coin, l'air assasin.  

- Bah dis donc ! C'est pas la modestie qui t'assomme toi ! mais elle songeait déjà à fuir pour échapper à cette situation si inconfortable, ne jamais laisser à Ryô le loisir de croire qu'elle est folle de lui. Jamais. Elle se l'était juré.  

- Oh non je suis sure de moi ma petite, car je suis un playboy, et peut être que dans tes rêves les plus fous tu rêves d'avoir un étalon comme moi dans ton lit ! Je peux te comprendre après tout tu es une pauvre petite femme !  

Elle s’apprêtait à quitter le salon pour mettre fin à cette situation gênante quand les derniers mots de Ryô la percutèrent en plein coeur.  

Elle en resta interdite un court instant et se retourna vers Ryô pour lui lancer d'un ton remplit d'amertume :  

- Tient donc ! Je suis une femme à tes yeux maintenant ! Laisse moi rire ! Tu oses te moquer de moi alors que toi aussi tu dois certainement fantasmer sur moi !  

Il répondit du tac o tac :  

- Pffff laisse moi rire ! Jamais de la vie ! et tu le sais bien ! dit-il en écourtant la distance que Kaori avait mis entre eux deux.  

- Tu es bien trop fier pour l'avouer c'est tout ! dit-elle d'un ton agressif en le pointant du doigt.  

Il s'approcha alors a quelques centimètre d'elle. Comme pour l'intimider, il se pencha vers elle et il plongea son regard d'acier dans le sien :  

- Et toi ? N'es-tu pas trop FIERE toi aussi ? Alors même que je te prends en flagrant délit de délire érotique, tu oses dire que tu ne rêvais pas de moi !  

Elle réfléchit un instant si elle s'obstinait à nier elle serait encore plus ridicule alors elle répondit en soutenant son regard :  

- Je ne nie pas ! souffla-t-elle agacée. Je reconnais avoir rêvé de toi, ici même, et de façon inapproprié, mais je regrette d'avoir eu de telles pensées.  

Il fronça les sourcils, regretter , elle avait bien dit regretter ?  

Elle le défiait du regard et il n'aimait pas beaucoup ça. Il ne voulait surtout pas lui montrer que son aplomb à lui répondre sans sourcilier l'avait décontenancé. Ainsi elle n'avait pas eu honte mais elle regrettait.  

- Très bien ! répondit-il avec un sourire satisfait. Je reconnais que tu as beaucoup de cran de m'avoir répondu. Mais il y a quelque chose qui me chiffonne.  

- Ah oui ? Et quoi donc ! répondit-elle sèchement car tout ceci commençait sérieusement à l’agacé  

- Et bien c'est le fait que tu regrettes ! dit-il faussement chagriné. Il se plaça derrière le dos de Kaori et l'effleura de son corps à la manière d'un fantôme. Il chuchota à son oreille non sans arracher à Kaori un frisson : Si tu passais la nuit avec moi, il te serait impossible de regretter quoi que ce soit dit-il charmeur.  

Puis cassant la soudaine proximité qu'il avait créée il repassa face à elle et ajouta d'un ton sarcastique : C'est pourquoi je m'interroge sur l'objet de tes fantasmes ? A mon avis, tes fantasmes ne sont pas à la hauteur de mes performances dans la réalité. Tu dois t'imaginer des choses qui sont bien en deçà de ce dont je suis capable. Mais là encore c'est bien normal, c'est surement ton manque d'expérience.  

Ah ! alors là, il la piquait au vif et c’était vraiment bas de sa part. Elle serra fort le point pour retenir sa main, car sinon Ryô se prendrait surement une gigantesque gifle. Comme d'habitude il allait trop loin, trop fort.  

Il fallait toujours qu'il l'humilie. Elle ne voulait pas s'abaisser, elle ne voulait pas être l'idiote qui se laisse malmener comme de coutume. Il fallait qu'elle le mouche, qu'elle lui donne une bonne leçon.  

Lui regretta immédiatement ses paroles a l'instant même où il eût finit de les prononcer. Quel idiot ! encore une fois.  

- Effectivement, tu as totalement raison ! Je n'ai aucune expérience. Je n'ai rien à offrir à un homme. Rien ! Mise à part mon amour sincère et il est certain que pour un homme comme toi cela n'est pas suffisant. Je ne prétend pas être capable de te combler. Je n'ai pas la prétention, ni l'audace, de penser que je puisse être à ta hauteur. C'est pourquoi je regrette d'avoir pensé à toi. Heureusement, il y a un autre homme sur lequel je fantasme et pour lequel je n'aurais jamais aucun regret, parce que lui m'a dit qu'il m'aimait sincèrement, telle que je suis, sans aucune condition. Dommage, qu'il ne soit plus libre dit-elle l'air triste.  

Elle commença à se détourner de Ryô pour quitter la pièce.  

Mick ! Elle parlait bien de Mick là ! Le sang de Ryô ne fit qu'un tour. Ses yeux s’injectèrent de sang. Ses mains devinrent moites. Ses poings se serrèrent. Ses narines se dilatèrent pour inspirer plus d'air. Son rythme cardiaque s'accéléra. Elle venait de lui planter une lame empoisonnée en plein coeur. Elle l'avait terrassé.  

Le sujet de Mick était pour lui un sujet assez sensible mais l'arrivée de Kazue dans sa vie avait apaisé toute ses craintes.  

Mais là, Kaori venait clairement d'avouer que si Kazue n'était plus, elle aurait saisit sa chance avec plaisir.  

Pire, qu'adviendrait-il si Kaori allait voir Mick pour lui avouer de telles sentiments ? Il serait sans doute capable de quitter Kazue pour vivre ne serais-ce qu'un jour avec son premier amour.  

Il eut une vision cauchemardesque : Kaori et Mick ensemble.  

Et la vision d'horreur se propagea comme une trainée de poudre dans l'esprit torturé de Ryô : Mick qui jouirait de tous les privilèges de petit ami de Kaori. Il pourrait l'embrasser autant qu'il le voudrait. Il pourrait partager son lit, ses nuits, sa vie, toute entière. Et surtout il aurait l'honneur d'être son amant.  

Et il doit l'avouer cette idée, aù delà de toute, lui était insupportable. Car oui ! Elle avait raison sur un point : lui aussi s’était imaginé dans le rôle de son amant. Il s'était imaginé mille fois la façon dont il lui prendrai sa virginité.  

Non ! Non ! Non ! Décidément ce qu'elle venait de lui dire était la pire des choses qui soient.  

Sortant de sa stupeur, il la chercha des yeux. Mais déjà la belle avait filé, c'en était plus que ce qu'elle pouvait supporter, qu'il bafoue son intimité de la sorte était intolérable.  

Elle était parti trouver refuge dans sa chambre.  

Ryô se doutait du lieu de son refuge s'y précipita sans ménagement, il grimpa avec détermination les escaliers, pressa le pas dans le couloir jusqu'à se trouver sur le seuil de sa porte. Il saisit la poignet de la porte et entra avec fracas.  

Kaori sursauta.  

Plongé dans le noir, elle était assise sur son lit, le visage tournée vers la fenêtre.  

Il se posta face à elle. Et se mit a bégayer :  

- C'est ... c'est impossible ! Dis moi que tu ne pensais pas ce que tu ...  

Il ne finit pas sa phrase.  

Il venait de constater malgré la pénombre que sa belle pleurait à chaude larme et tentait vainement de les essuyer rageusement.  

- Je pense qu'on s'est suffisamment parlé aujourd'hui. Va  

t'en ! Sort de ma chambre ! lui murmura-t-elle la voix cassée  

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