Capitolo 10 :: Sacrifice

Pubblicato: 25-07-04 - Ultimo aggiornamento: 25-07-04

Commenti: Merci a toutes et tous de m'avoir suivit pour l'instant je met en stand by ma fic et le fait de venir ici sur ce merveilleux site ainsi que sur le webochat et msn. Je finirai ma fic mais pas de suite pour divers raisons personnelles. Merci Sophie pour m'avoir supporté tu es la meilleur béta reader a mes yeux. Bonne lecture

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Fatalement, Ryô était tombé amoureux de Mary. Mick s’était peu à peu éclipsé comprenant que celle-ci n’aimait que Ryo.  

Et puis, un funeste jour, Mary fût enlevée et seul son père fut mis au courant. Pour la libérer, les ravisseurs l'obligeaient à tuer Ryo Seaba qui était devenu le meilleur dans son métier et cela dérangeait. Fou de douleur, il avait affronté son coéquipier en duel, lui expliquant que c’était pour sauver sa seule raison de vivre.  

Ryô avait compris immédiatement l'allusion à l’évocation de "ma seule raison de vivre" et avait pâli en pensant à Mary. Il aurait voulu savoir ce qui s’était passé exactement mais l’homme qui lui faisait face lui fit comprendre qu’il était surveillé. Ils n’avaient pas le choix, ils devaient s’affronter. Ryo refusa catégoriquement le combat. Il ne pouvait, ne voulait pas tuer l’homme qui l’avait ramené à la vie, qui lui avait fait découvrir toutes les émotions qu’il était en capacité de ressentir aujourd’hui.  

Non, hors de question pour lui de se battre contre cet homme!  

Seulement, parfois, la vie ne vous laisse pas le choix des décisions.  

Ryo le comprit quand il entendit une voix qui provenait du gilet de son ami.  

-Seaba, si tu refuses le combat, je tue Mary immédiatement. Il y a un terrain à 10 km en dehors de la ville, je vous y attends à minuit pile. Je me délecte du spectacle à l’avance.  

Son ami partit aussitôt. Il ne voulait pas voir la main que lui tendait Ryo, il savait déjà qu’ils n’avaient pas le choix, ils devraient s'affronter. Il laissait à Ryô le temps nécessaire pour le réaliser et donc partait en attendant l’heure fatidique où ils se retrouveraient pour se battre.  

Ryo, de son côté, avait cherché Mick. Sans résultat jusqu'à ce qu'il se rappelle que celui-ci avait pris une semaine de congés. En effet, leur dernière affaire ne l’avait pas épargné et il avait eu besoin de s'éloigner quelques temps. Abandonné à lui-même Ryô chercha comment résoudre cette affaire sans combattre son ami. Il fît le tour de ses indics afin de déterminer où Mary pourrait être séquestrée mais ses recherches furent vaines et l’heure du combat était arrivée.  

Il se rendit au rendez-vous : un endroit abandonné, un ancien studio de cinéma en plein air. La pleine lune éclairait l’endroit sordide quand il vit son ami.  

- Je refuse de me battre contre toi, je ne pourrais jamais te faire ça hurla-t-il, tout en jetant son arme.  

- Si tu ne le fait pas, je vais t’abattre et tu le sais. C’est Mary l’enjeu! Je ne peux pas l’abandonner. Ryo, je t’en prie, prends ton arme et AFFRONTE MOI !  

- JAMAIS tu m’entends! JAMAIS! Tue moi, ainsi Mary sera vivante et tu prendras soin d’elle, mais je ne pourrais pas te tuer.  

- IMBECILE et tu crois que Mary ne m’en voudra pas d’avoir tuer l’homme qu’elle aime? Allons Ryo, je pensais que tu étais un homme, pas un lâche! Dans notre milieu, ces choses là arrivent, n’est ce pas? Et puis j’ai confiance dans ta précision, je sais que tu me feras pas souffrir comme je ne te ferais pas souffrir. ALLEZ RYO COURAGE!  

Ryo avait compris le message. Bien sur, il pouvait affronter son ami et il suffirait simplement de le blesser et lui, de son côté, ferait la même chose. Malgré la situation dramatique, il aurait dû y penser, lui qui croyait être un grand professionnel, venait de recevoir une leçon. Seulement, alors qu’un nuage masquait la clarté de la lune, un homme fit son apparition tenant en joue Mary. Celle-ci était bâillonnée et ligotée de bas en haut, elle ne pouvait pas bouger sans tomber.  

- Ahhhhhhhhhh! Que le spectacle commence! Au fait messieurs, ne me prenez pas pour un imbécile. Je veux que l’un de vous deux meurt ce soir sinon je la tue immédiatement. Il avait sorti un couteau et le dirigeait droit sur le cœur de Mary.  

- Maryyyyyyyyyyyyyyyy ne t’inquiète pas! D’accord ma chérie? Sache seulement qu’aucun père au monde ne peut être plus fier de son enfant que moi. Je t’aime Mary. Quoiqu’il arrive, je t’en prie, ne pleure pas. Au contraire, vit pour nous. Quitte ce milieu! Tu peux devenir ce que tu veux. Te rappelles-tu les contes que je te lisais? A chaque fois que tu pleurais à la fin, je te disais qu’avec la pensée tu pouvais reconstruire le monde et par la même occasion le conte. Alors Mary fait le. Reconstruis toi.  

- Ca suffit! Oh quel touchant adieu, alors Mary lequel veux-tu voir vivant? Hein? L’homme que tu aimes ou ton cher papa? Hahahahah?  

En entendant le rire démoniaque dénotant toute la folie de son ravisseur, Mary avait compris que son père allait se sacrifier sinon jamais il n’aurait reparlé de son enfance. Mary essaya une dernière fois de se libérer mais un coup magistral dans son ventre lui fit comprendre que c' était peine perdue. Elle regarda son père une ultime fois, les yeux humides mais un dernier sourire aux lèvres puis elle sombra dans l’inconscience suite à la violence du coup de poing.  

Ryo aurait voulu tuer de suite cet ordure quand il avait vu le coup que Mary avait reçu. Cet homme était dingue et Ryô le connaissait. C’était un parrain qu'il avait acculé à la ruine en démantelant tous ses trafics sans pouvoir, malheureusement, mettre la main sur le chef. Il aurait du s’en douter bien que l’affaire remonta à six mois maintenant. Ce fourbe voulait lui faire payer tout ce qu'il avait tout perdu. Ryo avait compris que s'il n’avait pas un mort, Mary mourrait sur le champs, il n’aurait pas le temps de tirer sur ce fou, le couteau était toujours sur la poitrine de l’inconsciente.  

- ALLEZ BATTEZ VOUS SINON JE LA TUE DE SUITE.  

Ryo ramassa son arme et regarda son ami, tous les deux eurent un regard où aucune émotion ne pouvait se lire. Néanmoins, Ryo avait décidé de mourir, il ne pouvait pas tuer l'homme à qui il devait tout. C'était impossible.  

- ALLEZ RYO ON Y VA A TROIS OK et adieu l’ami, murmura-t-il. Prends soin d’elle. ALORS UN  

- DEUX! Non, je peux pas te tuer, impossible, pensa Ryo  

- TROISSSSSSSSSSSSS  

Les deux hommes avaient en même temps pointé leur arme sur l'autre mais aucun coup de feu ne partit.  

- VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ? OK ! ALORS TRES BIEN! JE VAIS LA TUER!  

- NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!  

Le père de Mary avait remis en joue Ryo. Son regard le supplia explicitement de faire pareil. L’un comme l’autre savait qu’il n’y avait plus de recul possible, alors tous les deux se remirent à compter sauf que, cette fois-ci, la mort résonna dans la nuit noire et calme.  

Mary reprit conscience au moment du coup de feu et, bien que son esprit, mit quelques secondes à réaliser où elle était, sa mémoire fonctionna rapidement. Elle hurla quand elle vit le corps de son père s’effondrer, donna un coup magistral à son agresseur et s'échappa de son emprise..  

Rempli de haine, Ryô assista à la scène, et tira directement une balle dans la gorge du ravisseur. Il avait fait exprès de ne pas le tuer sur le coup. La balle ricocha sur la gorge afin que l’homme se vide lentement de son sang. Aucun garrot ne pouvait être fait à ce niveau sinon c'était l'étouffement assuré. Il voulait que ce salaud agonise longtemps. Ryo avait couru pour libérer Mary de ses liens et regardait l’homme à ses pieds qui le suppliait du regard de l’achever. Il crachait du sang et sentait petit a petit la vie quitter son corps. Mais Ryo ne lui accorda aucun regard. Il observait Mary tenir le corps de son père dans ses bras, le sang maculant ses vêtements, le sang de son père. Elle pleurait mais il était déjà trop tard. La balle s'était logée directement dans le cœur. Une mort rapide, sans souffrance inutile. En se retournant pour regarder l'homme qui avait posé la main sur son épaule, elle vit, pour la première fois, Ryô pleurer… Il lui demanda pardon, tout en lui présentant son python :  

- Mary venge le. Tue moi s'il te plaît.  

- Non jamais je ne pourrais faire ça. Il avait fait son choix. Tu n'es pas responsable. De plus, tu as tué son véritable assassin. Mais s'il te plaît laisse moi seule… J’ai besoin de temps pour récupérer et pour pardonner.  

Ryo ramassa l’arme de son ami… Il était chargé à blanc. Il avait donc décidé de mourir ce soir là. Ryo pleura… Il pleura cette vie, ce métier, tout en sachant qu’il n’arrêterait pas.  

Apprenant la nouvelle, Mick était revenu précipitamment. Mary et lui avaient pardonné à Ryo. Ils savaient qu'il n'était pas responsable de la mort de son coéquipier. Seul lui ne se pardonnait pas.  

Le jour de l’enterrement, il pleuvait, jour morne à l'image du cœur de Ryô, dont les larmes s’étaient taries par fierté et par haine envers les malfrats. Sur la tombe, il jura de continuer le travail de nettoyeur avec Mick mais sans Mary. Il avait regardé l’enterrement à distance, presque caché, mais Mick et Mary avaient senti sa présence. Quand le peu de personnes présentes, essentiellement quelques indics et des clients étaient partis, Ryo s'était s’approché de la tombe et avait déposé l’arme de son coéquipier en murmurant : "Tu devras faire le ménage là où tu seras. Cela pourra t’être utile, je pense". Une dernière larme avait glissé sur la joue de Ryo.  

Il sentit alors la main de Mick et celle de Mary sur chacune de ses épaules.  

- On rentre à la maison Ryo. Mary le poussa gentiment vers la sortie de la dernière demeure de son meilleur ami.  

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