Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 28-05-19 - Ultimo aggiornamento: 28-05-19

Commenti: Bonjour Bonjour, j'espère que vous aimerez ce nouveau chapitre :) ~Cat~

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Chapitre 3  

Kaori se rendit directement à la clinique quand elle sortit de l'aéroport de Tokyo NRT. Elle avait eu de la chance, son vol s'était passé comme prévu, mais un voyage d'une durée d'un peu plus de 14h c'était tout de même un peu fatigant.  

Après avoir été prévenue par Falcon, le mardi, sa soeur avait réussi à lui trouver un billet pour le lendemain matin. Toutes les deux n'en revenaient pas, pourtant c'était le cas. Elle avait décollé de l'aéroport JFK, le mercredi matin à 11h45, à l'heure. Après un peu plus de 14h de voyage, et 13h de décalage horaire, elle était donc de retour dans son pays d'origine le jeudi à 15h00 heure locale.  

Sur le chemin qui la menait vers la station de taxis, Kaori prit le temps de regarder l'aéroport.  

Rien n'avait changé.  

Après tout elle n'était partie que depuis deux mois.  

Elle soupira de nostalgie, elle n'avait même pas réalisé, qu'en partant ainsi deux mois auparavant, elle allait manquer la saison des cerisiers en fleurs. Comment avait-elle pu oublier cela ? Kaori se dit que cela restera sous doute un mystère.  

Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. Néanmoins, elle ne put réprimer le sentiment d'être de retour à la maison. Il faut dire que l'atmosphère de l'aéroport NRT était assez unique en son genre. Quand l'avion avait touché le sol japonais, Kaori eut le sentiment qu'elle revenait chez elle.  

Non ! Son chez elle dorénavant, c'était New York. Elle n'était venue à Tokyo que pour définitivement enterrer le passé. C'est sur cette pensée qu'elle se dirigea d'un pas décidé vers la station de taxis.  

A la clinique, toute la famille City Hunter, excepté Falcon, fut surprise et heureuse de voir apparaître Kaori.  

- Kaori ! Miki se précipita au devant de son amie et la serra dans ses bras, Tu es là ! J'arrive pas à le croire ! Tu es de retour. L'ex-mercenaire ne put retenir quelques larmes.  

Mick souffla et sourit à Kaori.  

Saeko et Reika lui firent signe et elles aussi ne purent cacher un soupir de soulagement.  

Falcon, qui était adossé au mur les bras croisés sur la poitrine, fit un léger signe de tête à Kaori qui le lui rendit.  

Miki s'écarta enfin de son amie.  

- Je ne te demande pas comment tu es au courant. C'est bien que tu sois là. Maintenant, il va pouvoir se remettre plus vite. Les choses vont aller mieux.  

Kaori sourit faiblement à son amie. Elle n'avait pas le coeur à lui - leur dire que son retour n'était que temporaire. L'ex-nettoyeuse n'avait aucune intention de rester plus longtemps que nécessaire.  

Miki n'était pas naïve mais elle espérait qu'étant revenue, Kaori verrait certaines choses et qu'elle changerait d'avis pour rester définitivement. Que tout revienne comme avant. Enfin, mieux qu'avant même.  

Miki n'était d'ailleurs pas la seule à espérer cela. Toutes les personnes présentes, y compris Falcon, le souhaitaient.  

Kaori regarda un peu autour d'elle. Elle n'avait pas encore prononcé un mot. Elle était quelque peu mal à l'aise. Elle était partie sans vraiment leur dire au revoir et pourtant, personne ne semblait lui en faire le reproche. Pas même Reika !  

- Bonjour tout le monde, furent ses premiers mots. Je sais que-  

- Arrête, l'interrompit Reika, tu es partie, tu avais tes raisons. La petite soeur de Saeko détourna le regard.  

- Reika a raison, Mick poursuivit, Ecoute, c'est vrai que ton départ à été un peu brusque mais malheureusement, pas une surprise. Pour l'instant, laissons cela de côté. Il-Il a vraiment besoin... Tu comprends.  

Kaori hocha de la tête.  

- Mais qui vois-je ?  

Kaori se retourna vers cette voix douce et amusée.  

- Bonjour, Doc, dit Kaori dans un faible sourire.  

Doc ferma les yeux et hocha doucement la tête de haut en bas. Il se sentit soulagé de la voir.  

Kazue apparut derrière lui, et tout comme Miki, alla serrer son amie dans les bras.  

- Je suis si contente de te voir, Kaori.  

Kaori lui répondit qu'elle aussi était contente de les revoir puis s'adressant à Doc,  

- Comment va-t-il ?  

Doc soupira, mais son expression n'était pas inquiète,  

- Physiquement, cela peut aller. Bien qu'il ne dise rien, il doit avoir avoir mal. Avec son passé, je ne peux lui administrer que très peu d'anti-douleurs. Mais cela va ; physiquement, il va bien. Maintenant, il est assez fermé. Je suis sûr que ta présence va tout changer.  

Kaori acquiesça silencieusement.  

- Si tu veux, tu peux aller le voir. Il est réveillé, l'informa Doc.  

- Vous pensez que c'est une bonne idée, je ne voudrais pas le fatiguer.  

Doc remua la tête négativement,  

- Au contraire, je pense que ce ne peut être que bénéfique à son rétablissement. Même s'il risque d'être un peu brute, disons-le idiot, mais tu as l'habitude.  

Kaori accepta et se rendit vers la chambre où se trouvait Ryô avec quelques appréhensions malgré tout.  

Elle toqua à la porte, avant de l'ouvrir.  

Sans détourner son regard de la fenêtre, Ryô grommela,  

- Je vous ai dit que je ne voulais voir personne !  

Kaori soupira,  

- Bonjour, Ryô.  

Au son de cette voix, de sa voix qu'il pouvait reconnaître en toutes circonstances, Ryô déglutit et ferma brièvement les yeux. Il tentait de calmer la tempête d'émotions qui s'emparait de lui. Il n'avait pas l'habitude, lui qui gardait la tête froide en toutes circonstances ; là, ce n'était pas vraiment le cas. Maudit soit cet anti-douleur ! Faible dose, mon oeil ! Pensa Ryô.  

Kaori entra dans la chambre tout en faisant le moindre bruit possible. Elle arriva à hauteur du lit, au niveau de l'épaule de Ryô. Ce dernier n'avait toujours pas tourné la tête et était toujours silencieux.  

Kaori attendit qu'il brise ce silence qui régnait dans cette chambre.  

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda Ryô, sa voix était à peine audible.  

Kaori déglutit légèrement. Non seulement, sa voix était faible mais Kaori ne ressentit aucune colère de sa part. Juste une sorte de lassitude.  

L'entendre ainsi inquiéta quelque peu la jeune femme. Ce n'était pas le genre de Ryô d'être ainsi, même blessé.  

- Falcon m'a prévenue de ce qui était arrivé.  

- Il n'aurait pas dû. Tu n'aurais pas dû venir non plus. Sa voix était neutre, Je vais bien. Doc a dû te le dire.  

- Oui. Plus de peur que de mal en somme, Kaori essayait de détendre l'atmosphère qui n'était pourtant pas lourde. Stérile, c'est ce qui vint à l'esprit de Kaori. Sans émotion. Ni colère, ni joie. Rien et pourtant, elle vit bien Ryô en train de serrer le drap de sa main droite. De plus, il ne l'avait toujours pas regardée.  

Elle se décida à prendre les devants. Elle fit donc le tour du lit pour se trouver en face de lui.  

Un silence assez pesant s'installa.  

Elle le fixait mais lui n'avait toujours pas croisé son regard. Il regardait par la fenêtre un point imaginaire. Il avait peur. Il craignait qu'en réalité elle ne soit que le fruit de son imagination. Qu'en croisant son regard, elle ne disparaisse comme cela s'était si souvent produit au cours de ces deux derniers mois. Même s'il était conscient qu'elle se trouvait bel et bien là.  

Ryô sentait aussi que Kaori gardait ses distances malgré tout, et cela ne l'encourageait pas.  

Il ne le montrait pas mais jamais il n'aurait cru possible ressentir de telles émotions. Peur. Colère. Joie. Bonheur. Tout était mêlé. Cependant, une émotion qui lui était revenue dominait toutes les autres.  

L'espoir.  

L'espoir en un avenir avec elle.  

Il savait qu'il avait tout gâché. Tout était de sa faute. Pourtant, jamais il n'aurait cru qu'elle partirait.  

Trop sûr de lui. Un orgueil trop grand, mal placé. Un orgueil de mâle. Un orgueil qui lui disait qu'il était le meilleur.  

Quelle ironie ! Lui qui faisait attention, qui disait qu'il ne fallait jamais sous-estimer son adversaire aussi faible soit-il, même s'il savait qu'il était le meilleur ; là, son orgueil et sa peur l'avaient perdu.  

Inconsciemment, son regard se dirigea peu à peu sur cette femme qui l'avait brisé. Comment pouvait-elle avoir une telle emprise sur lui ? Surtout, comment et pourquoi avait-il laissé cela se produire ?  

Un regard sur elle, et toutes les réponses à ses questions, il trouvait.  

Kaori.  

Ce simple prénom et cette femme suffisaient à tout expliquer. Sa fraîcheur de vivre, son rire, son innocence, sa bravoure et la liste n'était pas et ne serait jamais exhaustive la concernant. Elle était tout.  

Durant ces deux mois écoulés, il avait accepté qu'elle lui était vitale.  

L'acceptation.  

En réalité, il avait accepté depuis longtemps mais ne l'avait pas admis.  

Son départ fut le moment où son monde s'écroula et où il prit conscience de ce qu'il savait.  

Leurs regards étaient maintenant rivés l'un sur l'autre.  

- Tu n'aurais pas dû venir, lui répéta-t-il les dents serrées. Ryô n'était pas du genre à abdiquer aussi facilement. Il n'allait pas lui rendre la tâche facile.  

- Si tu veux, je peux repartir ! Lui rétorqua Kaori sans sourciller.  

Cela laissa Ryô sans voix. Elle ne l'avait pas habitué à cela. Encore son orgueil qui lui avait fait croire qu'elle n'attendait qu'une excuse pour revenir.  

- Excusez-moi, la voix de Mick se fit entendre à la porte. Kaori, je voulais juste te prévenir que Kazue et moi allions rentrer donc si tu veux, nous pouvons te déposer.  

- Oui, bien sûr. Enfin, si Ryô-  

- Mais oui, il est d'accord. Après tout, c'est aussi ton appartement.  

Mick ne laissa ni Ryô ni Kaori dire quoi que ce soit et poussa Kaori hors de la chambre pour qu'elle aille rejoindre Kazue. Il ferma la porte puis se retournant vers son jumeau japonais,  

- Mais t'es débile ou quoi ?  

Ryô croisa les bras sur la poitrine.  

- J'ai entendu votre conversation mon pote, enfin si on peut appeler cela une conversation ! T'as de la chance d'être blessé, sinon je t'en collerais bien une !  

- Je n'ai pas de compte à te rendre, Mick.  

- Ah oui ! Tu rigoles ou quoi. N'oublie pas, j'étais là ces deux derniers mois. Ainsi que tout le reste de la bande. Alors crois-moi quand je te dis que nous sommes d'accord. T'arrête tes âneries et tu fais ce qu'il faut avec Kaori ! Nous nous sommes tous concertés, et t'as intérêt à faire ce qu'il faut ou sinon !  

- Ou sinon, quoi ? Le défia Ryô.  

- Ou sinon, Mick le pointa du doigt, J'en sais rien, mais on trouvera ! Sur ce, Kazue et moi ramenons Kaori chez vous.  

Ryô vit Mick faire demi-tour, sortir de la chambre et fermer doucement la porte pour ne pas déranger les autres patients.  

Un sourire apparut sur les lèvres du nettoyeur blessé. Il secoua la tête à ce qui venait de se produire et à l'attitude de son ami. Attitude que l'on pouvait qualifier d'enfantine toute de même. Ryô essaya de se souvenir de la dernière fois où les deux compères avaient eu un tel échange. Son regard s'assombrit.  

Le départ de Kaori.  

Son départ avait eu de nombreux impacts sur leur vie à tous. Son départ avait tout changé non seulement pour Ryô mais aussi pour leurs amis. Même s'ils avaient leur propre vie, quelque chose avait changé. Quelque chose ou plutôt quelqu'un leur manquait.  

Mick avait raison et Ryô le savait.  

Kaori était revenue et il ferait tout pour qu'elle reste à jamais là où elle devait être.  

A Suivre...  

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