Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: MelleKaori

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 15-04-19

Ultimo aggiornamento: 30-04-19

 

Commenti: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Capitolo 10 :: Chapitre 10

Pubblicato: 26-04-19 - Ultimo aggiornamento: 28-04-19

Commenti: La parenthèse romantique se ferme pour un changement d'atmosphère… bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Une séance de pourparlers prometteuse m'est nécessaire pour pouvoir honorer mes engagements de la soirée avec Eriko en proie à une nouvelle déception amoureuse. Je ne suis pas celle qui versera les larmes pour une fois, elle me complimente d'ailleurs sur ma bonne mine et mon regard pétillant. Il est vrai que je n'arrive pas à dissimuler mon bonheur, j'ai encore à l'esprit les derniers mots que nous avons échangé avant que je ne sorte. «Qu'est ce qui se passera si je rentre après toi ?...Eh bien, pense plutôt à ce qui ne se passera pas... » Connaissant mon entêtement, il sait que je suis capable de mettre ma "menace" à exécution. Enfin, l'essentiel c'est qu'il le croit parce que, moi-même, je n'en suis pas convaincue, il y a toujours une part d'intimidation dans l'art délicat des négociations.  

 

Nous avons convenu d'un diner puis d'un cinéma donc je serai probablement de retour vers minuit...« Ne rentre pas trop tard Cendrillon… ». Je m'efforce d'occulter notre baiser fiévreux et le réajustement de ma tenue pour me concentrer sur mon amie. Nous ne sommes pas là pour évoquer l'évolution de ma relation avec Ryô, je dévie la conversation sur le choix de nos plats puis sur l'homme qui vient de briser son cœur d'artichaud. Nous ne faisons pas l'impasse sur la carte des desserts, il faut savoir se faire de petits plaisirs coupables de temps en temps. Eriko a cette faculté impressionnante de savoir se ressaisir assez vite, et la séance d'abdominaux pérennise la joie sur son visage, toutefois pas autant que le sourire du jeune homme avec lequel elle converse. Tandis qu'elle se dirige avec lui vers l'accès au parking, elle m'adresse un clin d'œil, me signifiant qu'ils sont sur le point d'échanger leurs numéros de téléphone.  

 

Je profite encore quelques instants de la climatisation puis je m'achemine lentement vers l'angle de la rue tout en scrutant les différents véhicules qui quittent l'espace dédié au stationnement, sa voiture ne devrait plus tarder à apparaître. Je me sens brusquement oppressée, un profond malaise raccourcit ma respiration, toutes les cellules de mon corps me hurlent d'immédiatement retourner dans le hall. Mais je pressens que cela me sera impossible, je tire aussitôt sur la boucle de ma montre. « Hitomi je croyais vous avoir perdu » Les mots accompagnent l'odeur familière et désagréable du chloroforme, ma montre hante la poignée de secondes qui précède mon inconscience.  

 

Un lancinant mal de crâne me cueille à mon réveil, décuplé par le bruit des mailles en métal qui s'entrechoquent. Je me redresse péniblement pour mieux embrasser la pièce du regard. Une ampoule nue projette une lumière agressive sur des murs en pierre, une lourde porte en acier, aucune fenêtre, deux chaises, une petite table...Mes yeux me brûlent, pendant mon endormissement forcé, j'ai été transportée, allongée sur un lit de fortune et enchaînée. La plus grande surprise réside dans cette rose écarlate qui orne le soliflore sur le petit guéridon.  

 

Je masse mes tempes douloureuses en repassant les dernières minutes précédent mon anesthésie. « Hitomi » Je protège mes oreilles de l'agression sonore qui résonne lorsque mon ravisseur me rejoint, je garde les paupières closes pour me soustraire à un afflux de lumière supplémentaire. Je perçois le vacarme de ma respiration que je tente de contrôler, je parviens à retrouver mon calme lentement, mes épaules luttent contre la chappe de douleur ainsi que le poids d'un regard braqué sur moi. Je sais, j'ai reconnu sa voix. Il réprime ses mots jusqu'à ce que j'établisse un contact visuel, je suis effectivement face à Hyûga.  

 

-Vous m'avez tellement manqué...  

-...Je ne comprends pas.  

-C'est comme ça que ça doit être. Vous et moi. Vous avec moi. Je vais bien veiller sur vous, je vous le promets…, m'annonce-t-il.  

-...  

-Hitomi ?  

-Je ne me sens pas...Je...Pourrais-je avoir un verre d'eau, s'il vous plaît ?, demandé-je d'une voix tremblante.  

-Oui, bien sûr...bien sûr.,  

 

«Veiller sur moi ? » Je m'essouffle sous les résonnances de ses paroles, il faut pourtant que je réussisse à m'asseoir, seule, sans son aide. Le tumulte du filet d'eau versée s'additionne au grincement des ressorts pour m'arracher un gémissement de souffrance. Il s'agenouille devant moi avec des yeux interrogateurs. Je murmure un remerciement et avale le liquide frais à petites gorgées, j'applique ensuite un peu de fraîcheur sur mes tempes, je n'entends plus que le cliquetis métallique. Veiller sur moi ? en m'enlevant, en m'attachant...  

 

-Est-ce vraiment nécessaire ? dis-je en désignant mon entrave.  

-...Oui. C'est temporaire.  

-Hyûga... ?  

-Plus personne ne se mettra entre nous maintenant. Je sais qu'il vous faudra un peu de temps pour comprendre. Mais vous, vous comprendrez...Vous n'êtes pas comme elle., affirme mon ravisseur.  

-Elle ?  

 

Je n'aurais pas dû énoncer ma question à haute voix, d'autant plus que j'en devine la réponse. Il plonge dans la spirale de ses souvenirs, l'angoisse s'infiltre dans mes veines en constatant que son visage se transforme. Sa bouche déformée articule rageusement le prénom que je redoutais « Minako », il n'y a pas uniquement les flammes de la colère dans ses iris, j'affronte aussi un brasier de folie.  

 

-...Elle voulait m'abandonner.  

-Hyûga je...Je suis là...  

-Mais vous voulez partir. Comme les autres !  

 

« captive...assassinée » Je viens d'entrevoir le funeste destin qui me tend les bras, pas une, pas uniquement la précédente assistante de Yoshimoto, mais plusieurs femmes avant elle. Les pulsations dans ma poitrine s'emballent et m'étourdissent.  

 

-Je ne vois pas pourquoi je partirai. Vous avez déjà tellement pris soin de moi.  

-...Père, il l'a engagé, tout ça c'est de sa faute, il l'a engagé pour vous protéger de moi...Cela ne devait pas se passer comme ça !  

 

Sa voix s'emporte et me fait tressauter si fort que le verre glisse de mes doigts pour exploser en mille éclats dans un fracas qui vrille mes tympans et déclenche une réaction violente à mon encontre. Il empoigne mon cou d'une main puissante tout en me plaquant brutalement contre les pierres. La migraine est éclipsée par l'onde de terreur qui me secoue. Ses lèvres se sont retroussées en un rictus mauvais, ma respiration devient courte et sifflante tant ses yeux sont consumés de fureur. S'il resserre sa poigne...Je suffoque, le prochain mot qui sortira de ma bouche signera mon arrêt de mort ou un répit de vie. Je murmure son prénom en ancrant mon regard dans sa démence.  

 

-C'était à moi de vous sauver...Cet homme...Il ne devait pas...Pourquoi, pourquoi vous a-t -il appelée Kaori ?  

-Quoi ? Comment ?  

-Je l'ai entendu...Il... Il vous appelée Kaori...  

-Je ne m'en étais même pas rendue compte. Je n'y ai pas prêté attention, cela s'est passé si vite, je n'ai vu que vous après ça…, peiné-je à prononcer.  

 

Il est si surpris qu'il me délivre aussitôt et s'éloigne un peu de moi. Quand bien même je voudrais reculer, je ne le pourrais pas, je suis bloquée contre la paroi. Il a orchestré ma chute sur la chaussée pour pouvoir me sauver, et c'est Mick qui l'a fait.  

 

-...Vous avez veillé sur moi toute la nuit., affirmé-je.  

-Vous...vous le saviez ?  

-Ça m'a rassurée de vous savoir près de moi...Merci...  

-Il ne vous mérite pas., dit-il avec hargne.  

 

Je suppose que ce « il » désigne Ryô, comme dans « Père...il l'a engagé pour vous protéger de moi » Père ? Alors Hyûga est le fils de Toshio Yoshimoto ? Les échanges ne le laissaient absolument pas transparaître. Rien d'officiel n'accrédite un lien familial entre ces deux hommes, rien sinon Saeko l'aurait su et nous en aurait informés. Le corps de Minako a été retrouvé peu avant mon accident. Je suis devenue l'objet de son obsession parce qu'elle n'était plus là ou est-ce qu'elle a disparu parce que je suis devenue sa cible? Je dois résister à la frayeur qui tend à me submerger, il faut que je reste en vie le plus longtemps possible, Ryô me retrouvera.  

 

Une nouvelle bouffée d'angoisse brouille ma vue quand je réalise que ma veste a disparu, et ma possible localisation GPS avec. Ne pas supplier, ne pas entamer de conversation sans l'avoir anticipée. Je devine, plus que je ne le vois, que les muscles de sa mâchoire se contractent sous un nouvel afflux de colère. Le ramener à l'instant présent, à moi. Il m'a accordé un peu d'eau, s'il veut faire preuve de prévenance à mon égard, peut-être obtiendrai-je un cachet contre la céphalée provoquée par le chloroforme.  

 

-Auriez-vous de quoi soulager ma migraine ?  

 

Pendant qu'il s'absente, je détaille une nouvelle fois le contenu de ma cellule, sommairement meublée. Deux chaises, cela ne se limitera pas à une simple détention, il compte sur des interactions. Des tuyaux longent le plafond et disparaissent derrière un rideau vers lequel il s'est dirigé pour me servir un verre d'eau. Carafe ou robinet ? Je n'ai pas encore assez de forces pour me mettre debout, cela attendra.  

 

Il est déjà de retour, son absence aura duré 4 minutes et 27 secondes, sauf erreur de ma part. Il me tend un petit comprimé blanc, je n'ai pas d'autre choix que l'avaler. Pendant qu'il balaye le plus gros des brisures acérées qui jonchent le sol, je tente sans succès de lire l'heure sur sa montre, la mienne a disparu. Est-elle tombée sur le trottoir ou me l'a-t-il enlevée ? Je ne sais pas combien de temps j'ai été inconsciente, Eriko est-elle saine et sauve ? Ryô est-il déjà à ma recherche ? Ce manque d'informations est désespérant.  

 

-Je vais vous laisser vous reposer maintenant., déclare Hyûga.  

-Vous ne restez pas avec moi ?  

-Je reviendrai pour le dîner...  

 

De nouveau seule, mais dans l'obscurité à présent, toujours entravée. La chaîne pèse sur mon poignet, je décide de m'étendre sur ma couche pour limiter les effets de la gravité. Effectivement, il faut que je me repose pour aborder la suite des évènements, je suis prisonnière d'un dangereux déséquilibré et, si je ne mesure pas assez mes propos, la prochaine fois il pourrait vraiment m'étrangler. Cinéma, il a évoqué le diner à venir, je peux espérer que cela fait moins de 24h. J'abandonne mes ébauches de raisonnement, j'ai trop mal à la tête et si peu d'indices que je n'aboutirai à aucun résultat probant.  

 

Dans un premier temps, il me faut dormir pour chasser la douleur de ma boîte crânienne et rassembler mes forces, ensuite je pourrais retrouver une petite liberté de mouvement et être en capacité de me défendre, tel est le plan que j'élabore avant de faire le vide dans mon esprit pour un repos salvateur. Privée de la lumière du jour, je ne sais combien de temps a pu s'écouler avant que j'ouvre de nouveau les yeux. Pendant que j'étais assoupie, il a déplié une couverture sur mon corps pour que je ne prenne pas froid. Il m'observe, assis sur cette chaise qu'il a approché de ma couche.  

 

-Vous vous sentez mieux ?  

-Oui...murmuré-je.  

 

Oui ? Je n'en suis pas vraiment sûre. La douleur a disparu, mais pas mon attache ni ma peur, celle-ci monte d'un cran lorsqu'il ouvre la bouche. « Vous êtes si belle » Mon cerveau engourdi rallume toutes ses alarmes, je sais qu'il faut que je prenne la parole, l'appréhension me fait baisser les yeux. Dans l'imbroglio de pensées confuses, j'opte pour celles que j'estime les plus neutres et je les exprime d'une voix que j'espérais moins chevrotante.  

 

-Vous êtes revenu.  

-Je vous l'avais promis.  

-Oui... Alors c'est déjà l'heure du repas ?  

-J'ai pris la liberté de...j'espère que vous aimerez., il semble perdre un peu d'assurance.  

 

Un plateau repas trône sur la petite table, il me tend une main pour m'aider à me lever. Celle-ci est humide et froide, je ne peux réprimer le frisson qui parcourt mon échine. Ai-je aussi blêmi ? Je suis tiraillée entre les signaux de mon estomac et la nausée que cet homme provoque en moi. Il recommence à me scruter, le voile d'insanité est toujours là, masquant difficilement la convoitise.  

 

Je ne peux pas encore lui demander de me détacher mais je peux manifester la gêne occasionnée alors je prends place lentement en manœuvrant la chaîne pour amoindrir le poids sur mon poignet. Il m'aide en s'excusant du désagrément puis s'installe face à moi. Je picore, être ainsi dévisagée me coupe le peu d'appétit que j'avais, et me plonge dans le doute. Il m'a chloroformée pour me kidnapper, alors l'éventualité d'une drogue dans mes aliments n'est pas si inconcevable que ça...Mon immobilité suscite son inquiétude.  

 

-Vous n'aimez pas, pourtant...  

-...Non, ce n'est pas ça...c'est...juste que...vous ne mangez pas avec moi ? bafouillé-je.  

-Je n'osais espérer que vous me le proposiez.  

 

Une seconde paire de baguettes apparaît de je ne sais où et il se met à piocher dans le plat, le sourire aux lèvres. Je m'efforce de positiver : d'une part mon interrogation quant à l'éventuel ajout d'une substance psychotrope vient de trouver réponse, d'autre part il se réjouit de partager cet instant avec moi. Je m'astreins à manger, je le fais très lentement, tellement il m'est difficile de surmonter mon aversion et je bredouille un vague désaccord avec ma balance en guise d'explications. « Vous êtes absolument parfaite »ne fait qu'exacerber mon malaise. Je continue mes efforts pour puis me hasarde à solliciter une tasse de thé.  

 

Il hésite à répondre favorablement à ma requête, je suppose qu'il pèse le pour et le contre. Me satisfaire ou courir le risque de prendre le liquide brûlant en plein visage sont les seuls arguments que j'arrive à ordonner dans le chaos de mon esprit. Je n'avais aucune arrière pensée, je cherchais un moyen simple de me réchauffer. Quand il me le refuse, j'évoque un vêtement plus adéquat pour la nuit sans prendre le temps de la réflexion, je récolte un refus évidemment, cela nécessiterait de défaire l'attache qui me lie à la pierre. Il me faut un allié dans ma lutte contre le froid, je me rabats sur une autre couverture et j'ose réclamer une petite source lumineuse. Lampe de chevet, bougies, lampe torche, peu m'importe du moment que je ne suis plus tributaire de la lumière blafarde de l'ampoule accrochée au plafond. Je suis incommodée par son agressivité et j'aspire à un simulacre d'indépendance.  

 

J'ai hâte qu'il sorte de cette pièce, j'ai besoin de réfléchir à ma situation, et je ne pourrai le faire que lorsque je serai seule. Il n'y a rien ici qui puisse me permettre de quantifier le temps qui passe, ni fenêtre ni horloge, je dois me définir un repère, je choisis donc ce dîner comme le zéro de ma ligne temporelle. Je n'éteins pas pour ne pas être, en plus, livrée à l'obscurité qui assombrirait davantage mes pensées. « Ne rentre pas trop tard Cendrillon… » Je me recroqueville pour m'ensevelir sous les couvertures, j'ai besoin de chaleur et je veux me soustraire à la vigilance d'une caméra de sécurité que je n'ai pas encore localisée. C'est une évidence, je suis observée tout comme je l'ai été pendant ma mission, j'aurais largement préféré avoir tort. 

 


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