Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 28 capitoli

Pubblicato: 05-12-19

Ultimo aggiornamento: 03-01-20

 

Commenti: 58 reviews

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DrameAction

 

Riassunto: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Capitolo 6 :: chapitre 6

Pubblicato: 11-12-19 - Ultimo aggiornamento: 11-12-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Ryo se montre égal à lui-même, Mick joue un drôle de jeu, Kaori est paumée. Où cela va-t-il nous conduire? Bonne lecture et merci pour vos commentaire^^

 


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Chapitre 6  

 

- Même si ce sera peut-être la dernière que nous aurons !  

 

La phrase tourna en boucle dans la tête de Ryo pendant un long moment après qu’elle fut hors de vue. Elle allait partir. Il avait réussi à la pousser à bout et elle allait partir… Leur dernière conversation pour se dire quoi ? Va-t-en, fais ta vie ? Reste avec moi ? Non… même encore maintenant au bord du précipice, il n’arrivait pas à franchir le pas. Pourtant, il aimait Kaori comme il n’avait jamais aimé aucune autre femme. Elle avait transformé sa vie, lui apportant de la gaieté, de la chaleur et de la légèreté, et c’était justement au nom de tout cela qu’il refusait de la laisser rentrer encore plus dans son monde… même s’il était conscient de la faire souffrir en le faisant.  

 

Après l’avoir vu disparaître au coin de la rue et s’être extirpé de la massue, il était rentré et avait été vidé quelques chargeurs dans la salle de tir mais il étouffait entre les quatre murs et le bruit des balles, même atténué par les deux cartouches dans les oreilles. Ce qu’il faisait lui rappelait trop ce qu’il était, un homme qui n’était pas fait pour elle. Un homme normal irait marcher, maugréer, taper de la balle, il n’irait pas tirer des balles… Alors il avait tout rangé et était monté sur le toit fumer une cigarette puis une deuxième.  

 

Il regarda les voitures passer sans réellement les voir, jeta un œil vers l’appartement de ses amis puis vers la rue d’où elle devrait arriver. Il ne savait pas s’il voulait la voir revenir vite ou non. Il appréhendait la conversation qu’ils devaient terminer et quelque chose lui disait que rien n’y ferait : il n’y échapperait pas. Kaori ne le laisserait pas se défiler… et elle aurait raison. Leur relation s’était trop détériorée pour pouvoir continuer ainsi. Ils se mettaient en danger mutuellement. Ils devaient rectifier le tir ou arrêter les frais avant qu’il ne fut trop tard.  

 

Ryo poussa un long soupir et redescendit à l’appartement, s’arrêtant devant la chambre de sa partenaire. Il poussa la porte et pénétra, se faisant l’effet d’un voleur. Pour une fois, il ne voulait pas fouiller sa lingerie mais juste réfléchir en bonne compagnie. Il s’assit sur le bord de son lit et attrapa le cadre-photo. Il sourit en voyant le sourire exalté de sa partenaire et l’air navré de Maki que démentait le petit sourire en coin dont il avait le secret, signe de la profonde tendresse qu’il éprouvait pour sa jeune soeur.  

 

- C’est moi qui aurait dû partir, pas toi. Elle a besoin de toi, de quelqu’un sur qui s’appuyer, pas d’un type incapable de voir plus loin que sa propre personne., murmura-t-il.  

- Je ne la mérite pas, Maki. Je l’aime comme un fou mais je ne la mérite pas.  

 

Il reposa le cadre sur la chevet et redescendit, fermant soigneusement la porte. Il regarda la pendule du salon et vit qu’une heure seulement s’était écoulée. Pourtant, il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle était partie. Il se décida alors à sortir et aller voir ses indics pour voir si d’autres informations étaient remontées pendant la nuit. Il avait l’intuition que tout se passerait très vite et qu’il devrait rester sur la brèche. Ses pas le menèrent dans Shinjuku et il retrouva Kenny, un de ses plus anciens et plus fidèles informateurs.  

 

- Tu as du nouveau pour moi ?, lui demanda-t-il discrètement.  

- Il y a du recrutement en cours dans les bas-fonds. Il paraît que ça bouge pas mal dans les quartiers industriels en friche du nord.  

- Vraiment ? Du genre ?  

- Le nouveau recherche des dealers qui veulent s’associer et des tueurs. Fais gaffe, Ryo.  

- Je fais toujours attention, Kenny. Merci pour les infos., fit le nettoyeur, se tournant pour poursuivre son chemin.  

- Ton pote a refait surface. Tu dois être content…, lança l’indic.  

 

Ryo se retourna brusquement et revint vers lui.  

 

- Tu as vu Mick ?  

- Pas toi ? Pourtant, il a rencontré Kaori. Il l’a même emmenée parce qu’elle a fait un malaise à la gare. Il te l’a ramenée, non ?, lui apprit-il.  

- On a dû se croiser., mentit Ryo, gardant un calme apparent.  

- Je te laisse.  

 

Au pas de course, il gagna la gare, à deux pas de là, pour voir s’il y avait des indices quelconques ou un message mais ne trouva rien. Il regagna l’appartement, toujours vide de toute présence, puis alla vérifier l’appartement de Mick, vide également. Regagnant sa voiture, il traça jusqu’au Cat’s et entra en trombe dans la salle.  

 

- Kaori est ici ?, demanda-t-il sans préambule.  

 

Miki et Umi le regardèrent surpris.  

 

- Elle est rentrée hier soir ?, l’interrogea la barmaid.  

- Ce matin et elle est partie à la gare après. Est-ce qu’elle est ici ?, répéta-t-il, rongeant son frein.  

- Non. On t’aurait prévenu sinon., répondit-elle, inquiète.  

 

Sans demander, Ryo prit le téléphone et appela la clinique mais Kazue lui confirma que Kaori n’était pas là non plus. Sans plus d’explication, il ressortit et se dirigea côté passager dans la mini, sortant le dispositif de repérage. Il tripota différents boutons, chercha, réessaya puis finit par tout ranger en claquant du poing sur le tableau de bord de rage et d’impuissance. L’air sombre, il retourna dans le café et prit place au comptoir.  

 

- Tu vas enfin nous expliquer ce qu’il se passe !, s’énerva Miki.  

- Mick a enlevé Kaori., répondit-il d’une voix blanche.  

- Les émetteurs…  

- Il a dû bloquer leur signal. Je n’arrive pas à la localiser.  

 

Il posa la tête entre ses mains, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Tout semblait lui échapper.  

 

- Mick tient à Kaori. Alors pourquoi ?, fit Miki, incrédule.  

 

Baissant la garde, Ryo leva un regard empli d’incompréhension vers elle. Il ne savait pas quoi lui répondre.  

 

Laissant échapper un léger gémissement, Kaori ouvrit les yeux et observa les lieux. Elle était allongée sur un lit dans ce qui ressemblait à une chambre d’hôtel un peu défraîchie. Elle se remémora les derniers évènements et tourna la tête, sentant sa présence. Mick était assis dans un fauteuil non loin, les jambes croisées, un regard serein posé sur elle.  

 

- Bonjour, ma belle., l’accueillit-il.  

- Reste allongée pour le moment., lui demanda-t-il, la voyant prête à se relever.  

- Je sais que tu dois avoir beaucoup de questions à me poser mais ça attendra. Pour le moment, tu vas suivre mes consignes à la lettre et en vitesse. On est d’accord ?, lui ordonna-t-il, d’un ton qui n’admettrait aucun refus.  

- Tu vas te déshabiller sous la couverture. Entièrement. Vêtements, sous-vêtements, bijoux, tout.  

- Mick ?, fit-elle d’une toute petite voix.  

- Tu laisses tout sous la couverture bien au fond et tu pourras enfiler les vêtements que j’ai préparés pour toi sur cette chaise., lui expliqua-t-il, désignant une chaise à deux mètres du lit.  

 

Kaori le regarda stupéfaite. Elle ne pouvait imaginer que son ami lui demandait de se dévêtir ni la raison pour laquelle elle devrait le faire. Que se passait-il ?  

 

- La couverture bloque le signal des émetteurs que tu portes., lui expliqua-t-il, voyant son regard.  

- Pourquoi Mick ?, l’interrogea-t-elle.  

- Exécution, Kaori ! Je n’ai pas de temps à perdre., fit-il en élevant le ton.  

- Et n’imagine même pas sortir une massue., la prévint-il, lui montrant la crosse de son pistolet.  

 

Elle cligna des yeux, sortant de sa léthargie. Elle retira donc ses vêtements mais fut incapable de sortir de son abri.  

 

- Tu ne veux pas me passer les vêtements, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle.  

- Non. Je veux être sûr que tu n’as plus rien sur toi. Ne t’inquiète pas, je ne te sauterai pas dessus…, la rassura-t-il.  

- Pas encore…, murmura-t-il.  

 

Elle lui adressa un regard nerveux et sortit de la couverture, nue. Elle cacha sa poitrine et son intimité du mieux qu’elle put avec ses bras et ses mains mais Mick se leva, la détaillant du regard, et repoussa ses modestes barrages pour dégager la vue.  

 

- Ne fais pas ça., bredouilla-t-elle, humiliée.  

- Tu es encore plus belle que je ne l’imaginais, ma chérie., lui avoua-t-il, caressant tendrement l’ovale de son visage.  

- Habille-toi.  

 

Il se retourna et alla à la fenêtre, lui tournant le dos. Kaori enfila la tenue préparée, se sentant relativement mal à l’aise dans la robe très ajustée qu’il lui avait choisie.  

 

- Tu m’expliques ce que je fais ici maintenant, Mick., lui demanda-t-elle assez sèchement.  

 

Il se retourna et elle vit l’éclair de plaisir dans ses yeux.  

 

- Elle te va à ravir comme je le pensais. Tu es très séduisante, ma chérie.  

- Arrête avec tes ma chérie et ma douce et ma Kaori !, s’énerva-t-elle.  

- Qu’est-ce que je fais ici ?, répéta-t-elle.  

- Tout dépend de toi., répondit-il.  

 

Elle l’observa nerveusement. Elle ne savait pas quoi penser de son attitude. Ses paroles contrastaient avec ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. C’était comme s’il jouait un rôle mais, en même temps, son regard, d’habitude plus amical, semblait tout autre… Elle était perdue.  

 

- J’ai vu ce qui s’est passé hier et ce matin, Kaori. Tu dois admettre qu’avec lui, c’est fini., commença-t-il.  

- Non…, objecta-t-elle, la gorge serrée.  

- C’est un idiot qui ne sait pas t’aimer comme il devrait. Mais tout cela peut se finir maintenant, Kaori. Je t’aime et je suis là pour toi. C’est à toi de choisir quel sera ton chemin. Deviens ma partenaire personnelle et professionnelle., lui proposa-t-il.  

- Tu es mon ami… Tu as Kazue., lui répondit-elle.  

- Kazue n’est pas la femme de ma vie. Je me suis bien amusé avec elle mais c’est toi que j’attendais et le moment est venu. Je ne veux plus de ton amitié, Kaori. Je te veux toi toute entière., lui dit-il, plongeant son regard dans le sien.  

- Et si je refuse ?  

 

Il arbora un air froid et s’approcha d’elle jusqu’à être à deux centimètres de son visage. Malgré son anxiété, elle ne flancha pas et soutint son regard.  

 

- Tu vis avec moi ou tu meurs avec lui., répondit-il, sans ciller.  

- Tu ne ferais jamais cela., murmura-t-elle.  

- En es-tu si sûre ? C’est mon travail après tout.  

- Alors pourquoi ne l’as-tu pas fait avant ?, le défia-t-elle.  

- Avant, tu l’aimais de manière absolue. Aujourd’hui, j’ai une chance. Dis-moi que c’est faux, Kaori. Dis-moi que, dans ton coeur, tu l’aimes toujours de manière inconditionnelle, que tu n’envisages pas de tout arrêter.  

- Je l’aime., balbutia-t-elle, baissant le regard.  

 

Elle l’aimait toujours malgré les difficultés. C’était une chose dont elle était sûre même si c’était complètement irrationnel avec la façon dont il la traitait. Mick vit une larme rouler le long de sa joue et posa la main sur son visage pour le relever.  

 

- Mais tu ne peux plus continuer ainsi, n’est-ce pas ?  

 

Elle secoua négativement la tête. Il la prit doucement dans ses bras et elle tenta de se dégager. Elle ne voulait plus être équivoque avec lui. Elle n’attendait que son amitié. Il resserra son étreinte sur elle, empêchant tout mouvement de sa part.  

 

- Reste. Je ne veux rien d’autre de toi pour le moment. Je suis là pour toi, Kaori., lui dit-il.  

- Je ne peux pas te laisser faire et gâcher tout ce qui a été construit depuis des mois., répondit-elle, tentant à nouveau de s’écarter en vain.  

- Tu as surtout besoin de réfléchir., déclara-t-il d’un ton posé.  

 

Il la lâcha mais prit sa main, la forçant à le suivre. Ils sortirent alors de la chambre et il l’emmena à travers les couloirs, montant deux étages avant de toquer à la porte d’un bureau. Il pénétra sans attendre et ils firent face à un homme d’une cinquantaine d’années qui leva sur eux un regard qui fit frissonner la jeune femme. Un moment, ils restèrent tous trois immobiles et silencieux puis l’homme se leva et les approcha.  

 

- Jack, je te présente Kaori. Kaori, c’est Jack., les présenta Mick.  

- C’est la partenaire de Saeba ?, lui demanda celui que Kaori présuma être Jack Nichols.  

- Oui.  

- Tu as réussi à la rallier à ton point de vue ?, poursuivit l’homme.  

 

Mick jeta un regard perçant à son amie puis se tourna de nouveau vers son homologue.  

 

- Non mais ce n’est qu’une question de temps.  

- Elle sait ce qu’elle risque ?  

- Elle sait que c’est votre camp ou la mort., rétorqua Kaori, relevant la tête de défi.  

 

Elle n’aimait pas cet homme. Il ne lui inspirait que dégoût. Tout était froid en lui. Elle ne comprenait pas comment Mick pouvait s’entendre avec un homme comme lui, comment il pouvait leur avoir tourné le dos.  

 

- Je n’ai pas pour habitude de trahir les miens., ajouta-t-elle, lançant un regard vers son ami.  

- Ce n’est pas une question d’habitude. C’est une question d’adaptation, Kaori., répondit Nichols.  

- Il faut savoir où sont ses intérêts. Vous avez le choix entre mourir dans l’ombre d’un homme qui ne vous aime pas ou vivre dans la lumière d’un homme qui vous adore…  

- Jack… gronda Mick.  

- Vu l’énergie que tu as mis à me convaincre que la dénommée Kazue n’était qu’une amusette et qu’elle était la femme de ta vie, je ne fais qu’établir un fait, Mick…, répliqua l’homme, désignant la nettoyeuse.  

- Je peux d’ailleurs très bien comprendre ce que tu trouves à cette jeune femme qui ne semble pas manquer de piquant., ajouta-t-il, caressant le visage de Kaori.  

 

Celle-ci repoussa sèchement la main, lui lançant un regard empli de mépris. Nichols se mit à rire, amusé, puis lui saisit le menton brusquement, le serrant à lui faire mal.  

 

- Apprends à rester à ta place, ma jolie. Il se pourrait que toi et moi fassions plus ample connaissance si je dois te mater., lui dit-il d’une voix dure.  

 

Kaori sentit un grand froid l’envahir. Sa vie devenait un enfer. Tout partait de travers… Elle lisait dans le regard de cet homme toute la violence dont il était capable et priait pour que Ryo la retrouva et vite. Ils entendirent tous deux le déclic d’un chien et tournèrent la tête vers Mick qui avait sorti son arme et l’avait dirigée vers son ancien partenaire.  

 

- Si tu la touches, je te tue., le prévint-il froidement, dardant un regard bleu métallique sur lui.  

 

Les deux hommes s’affrontèrent du regard un instant puis Mick se mit à rire quand Jack lâcha Kaori.  

 

- Je t’ai eu, mon vieux. Tu verrais ta tête., plaisanta-t-il.  

- La prochaine fois, je t’en colle une, Mick. Quant à vous, il vous reste vingt-quatre heures pour décider si vous voulez vivre ou mourir., fit Nichols, un regard noir posé sur la jeune femme.  

- J’ai à faire. Reviens me voir dans deux heures, Mick., lui ordonna-t-il.  

 

Sans un mot, ce dernier entraîna Kaori hors de la pièce et la ramena dans la chambre. Sur le chemin, ils croisèrent plusieurs hommes qui saluèrent l’américain et détaillèrent d’un œil intéressé la nettoyeuse qui ne se sentait pas du tout rassurée. La porte de la chambre refermée, elle se retourna vers son ami et le gifla violemment.  

 

- Comment oses-tu dire que tu t’es bien amusé avec Kazue ?, hurla-t-elle.  

- Comment peux-tu la traiter de manière aussi ignoble ? Elle t’aime à la folie, elle a tout donné pour toi !  

 

Mick posa un regard dur sur elle et s’approcha.  

 

- J’ai abandonné le combat pour ton coeur parce qu’il semblait prêt à s’engager. Ca fait des mois maintenant. J’ai eu le temps d’aller en enfer et d’en revenir et rien n’a changé. J’ai passé le temps avec elle mais, maintenant, je ne veux plus prétendre. Je t’aime, Kaori. Je t’ai toujours aimée et, même si je dois te mettre en danger en t’attachant à moi, je ne ferai pas la même erreur que lui. Je préfère vivre et t’aimer peu longtemps que te tenir éloignée de moi en nous rendant tous deux malheureux jusqu’à nos vieux jours. Tu comprends ?, lui dit-il.  

 

Il posa une main sur sa joue et posa un regard qu’elle connaissait bien sur elle. C’était le regard qu’il avait quand ils parlaient de Ryo. Essayait-il de lui passer un message ? Est-ce que ce message le concernait lui ou Ryo ? Que devait-elle comprendre ? Elle sentit une larme rouler sur sa joue et il l’essuya du pouce.  

 

- Tu es fatiguée, ma douce. Ce n’est pas étonnant vue la nuit blanche que tu as passée., remarqua-t-il.  

- Pourquoi tu m’as suivie, Mick ?, lui demanda-t-elle.  

- Te protéger. Je prends soin de toi, ma belle.  

- Mais la fusillade au café, c’était vous aussi, non ?, le contra-t-elle.  

- Ah ça oui. Le métier est parfois contraignant, tu le sais bien…, soupira-t-il.  

- Tu aurais pu tuer ta femme…, constata-t-elle, amère, en pensant à Kazue et leur bébé.  

- Pourquoi t’es-tu exposée autant aussi ? Tu devrais penser un peu plus à toi., lui reprocha-t-il.  

 

Kaori repoussa doucement sa main et s’écarta de lui, croisant les bras autour d’elle. Elle avait froid. Elle ne savait plus quoi penser. Tout cela était trop frais : sa dispute avec Ryo, ses retrouvailles avec Mick, son enlèvement car elle ne pouvait nier qu’il l’avait enlevée. Elle avait besoin de recul pour faire le point. Elle sentit un tissu être posé sur ses épaules : Mick l’avait recouverte d’un gilet.  

 

- Tu devrais vraiment te reposer, ma Kaori., lui conseilla-t-il doucement, les mains toujours posées sur elle.  

- Laisse-moi rentrer…, murmura-t-elle.  

- Je ne peux pas et je ne veux pas. Tu as le marché entre tes mains, Kaori. Meurs avec lui ou vis avec moi., lui répéta-t-il.  

- Comment peux-tu me demander de te livrer l’homme que j’aime ? Parce que je suppose que c’est ce que vous attendez de moi : que je l’amène ici…  

- Oui. Tu le feras que tu le veuilles ou non. Sa fin est signée. La seule chose que tu peux changer, c’est la fin de ton histoire., lui dit-il, approchant son visage contre le sien.  

 

Kaori s’écarta de lui et lui fit face, les poings serrés de colère.  

 

- Ryo a bien des défauts mais il ne jouerait pas ma vie pour t’attraper, ni celle de Kazue. Comment peux-tu déclarer que tu m’aimes et me demander de faire quelque chose qui me tuera au propre comme au figuré ? Ce n’est pas de l’amour ça, Mick ! C’est de l’égoïsme., lui asséna-t-elle.  

- Prends-le comme tu veux. Je t’aime, Kaori, et je te veux près de moi mais, si je ne peux pas t’avoir, alors tu mourras., rétorqua-t-il, le regard dur.  

 

Sous le choc, elle recula d’un pas. Elle était de plus en plus perdue. Mick s’aperçut de son désarroi et se reprit. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux et s’approcha de nouveau d’elle.  

 

- Ecoute, tu es trop nerveuse. Repose-toi un peu. Je ferme la porte à clef, ainsi tu ne risqueras rien…  

- A la maison non plus, je ne risque rien…, pipa-t-elle, lui lançant un regard noir.  

- Considère ce lieu comme ta nouvelle maison. Considère-moi comme ta nouvelle maison, Kaori., répondit-il, patiemment.  

- Tu ne m’offres pas un foyer, Mick, mais une prison.  

 

Contre toute attente, il sourit, amusé.  

 

- Pour commencer… Il ne tient qu’à toi de changer la donne, ma belle. Tu pourrais obtenir beaucoup en sacrifiant peu : l’amour, le plaisir, un mari, des enfants…, lui fit-il miroiter.  

- Si sacrifier l’amour de sa vie volontairement représente si peu pour toi, je ne veux pas de tout cela. Je pensais que tu me connaissais mieux que cela., répondit-elle en relevant le menton de défi.  

- Ton entêtement, ta fierté, ton sens de l’honneur… Ce sont toutes ces petites choses qui me font craquer chez toi., lui avoua-t-il.  

- Ca et ton corps de déesse., ajouta-t-il d’un ton chaud.  

 

Malgré sa colère, elle ne put s’empêcher de rougir. Satisfait de l’avoir quelque peu ébranlée, il l’attrapa par le poignet et l’attira à lui fermement.  

 

- Je trouverai le moyen de te faire changer d’avis., lui dit-il tendrement.  

- Repose-toi un peu, ma douce. Réfléchis bien à ce que je t’ai dit.  

 

Il la regarda intensément puis déposa un baiser sur son front avant de la pousser vers le lit. Il la laissa s’allonger et ramena la couverture sur elle. Furieuse, elle se tourna sur le côté, niant sa présence. Il ne se mit pas en colère et sourit tendrement. C’était la Kaori qu’il connaissait et aimait. Il laissa un doigt descendre le long de sa joue puis sortit de la chambre.  

 

Kaori entendit la porte se refermer et poussa un long soupir tremblant. Elle avait les nerfs à fleur de peau et ne rêvait que d’une chose : retrouver Ryo et sa présence rassurante. Elle ne put s’empêcher de se demander s’il la chercherait après la discussion qu’ils avaient eue. Pensait-il qu’elle s’était enfuie pour ne pas l’affronter ? S’inquiétait-il pour elle ? Savait-il seulement qu’elle avait été enlevée ? Elle réprima les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle repensa à tout ce qu’ils avaient vécu ensemble et une seule conclusion s’imposa à elle : il la chercherait. 

 


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