Capitolo 3 :: Le Noël du présent...

Pubblicato: 21-12-19 - Ultimo aggiornamento: 21-12-19

Commenti: Bonjour à tous ! Voici la suite. Oui effectivement il y a plusieurs petits chapitres. À vrai dire après celui-ci il y en aura un petit dernier. En attendant je vous souhaite une bonne lecture et merci pour vos commentaires, bizzzz à tous !

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- Avoue tu veux me faire payer pour ta sœur ! S’écria Ryo se remettant péniblement de ce nouveau voyage agité.  

- Mhm, je plaide coupable, ce n’est pas l’envie qui me manque parfois, sourit faussement innocent son partenaire d’un soir.  

- Alors c’est pour quoi cette fois ? Demanda Ryo, espérant en finir rapidement.  

- Et bien nous voici dans la réalité telle qu’elle est avec vos bêtises, répondit Makimura.  

- Merci je la connais déjà… Tu ne m’apprends rien de ce côté-là.  

- Si tu le dis… répondit évasivement Hideyuki. Mais regarde quand même on ne sait jamais…  

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Lorsque Kaori s’était réveillée ce matin, Ryo ne s’était même pas pris la peine de rentrer de la nuit. Elle se demandait ce qu’il avait pu faire lorsqu’il était parti Maria avec lui.  

Secouant la tête comme si elle voulait éloigner des images trop effrayante pour elle, elle tenta de se préparer un petit-déjeuner. Toute la nuit ou presque elle avait attendu le retour de Ryo. Elle regrettait tellement ses paroles, qu’elle n’avait eu qu’une envie l’attendre pour lui demander pardon.  

Mais lorsqu’à trois heures du matin elle s’était finalement endormie, elle comprit que la situation était arrivée à un point de non retour.  

Portant sa main à son coeur, les larmes lui coulèrent sur les joues, manifestation physique de la douleur insoutenable qui lui vrillait les entrailles.  

Vidant sa tasse de café dans l’évier sans en avoir bu une goutte, elle remonta les escaliers s’arrêtant devant la porte de la chambre de Ryo, les mains posées sur le bois de la porte.  

- Pourquoi ? Pleura-t-elle. N’as-tu donc pas compris que tu me faisais souffrir en étant si proche d’elle. N’as-tu donc jamais réalisé que j’aurais tout donné pour être une de ces femmes après qui tu cours ?  

Laissant libre court à son chagrin, elle s’effondra sur le sol, le front posé contre le bois de la porte de Ryo.  

Lorsqu’elle reprit ses esprits, elle fila dans la salle de bain et s’aspergea le visage d’eau pour effacer la trace de son chagrin. Enfilant son manteau, elle prit son sac à main et sortit de cet appartement dans lequel elle avait l’impression d'étouffer.  

Le froid de l’hiver la fit frissonner mais eut le mérite d’apaiser un peu le tumulte de ses sentiments. Lorsqu’elle arriva devant le marchand de sapin, elle déambula entre les arbres s’enivrant de l’odeur de sapin fraîchement coupé. Jamais elle ne s’était sentie aussi vide pour un Noël. Même à la mort d’Hideyuki, Ryo avait réussi à en faire un moment magique. Mais à présent, lui seul venait d’en faire un véritable enfer. Luttant contre un nouveau flot de larmes qui menaçait, Kaori tenta de se concentrer sur les sapins. Et finit par trouver celui qui conviendrait le mieux pour chez eux.  

- Est-ce seulement encore chez moi… murmura-t-elle son cœur se serrant douloureusement.  

-Alors ! La fit sursauter le marchand, avez-vous trouver votre bonheur ?  

-Celui-ci, répondit-elle se forçant à sourire.  

Une fois le sapin emballé, elle le porta jusque chez elle, remerciant l'intensité de l’effort physique de lui permettre d’oublier Ryo le temps de quelques mètres.  

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- Que veux-tu que je te dise ? Répondit Ryo légèrement agacé, mais se sentant étrangement coupable au fond de lui. Crois-tu que je sois si insensible à la tristesse de Kaori ?  

- Non, je sais bien que tu ne l'es pas, je te connais suffisamment pour le savoir. Je veux juste te montrer ce que entraîne votre attitude.  

- Je n’ai pas provoqué cette situation ! S’énerva-t-il.  

- Peut-être, mais tu y contribues ! S’énerva à son tour Hideyuki, s’agaçant de tourner ainsi en rond. Et puis je te signale que tu n’es guère mieux que Kaori mon vieux, regarde par toi-même…  

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Claquant la porte de chez lui après les paroles mordantes de Kaori, Ryo marchait d’un bond pas dans les rues de Shinjuku.  

- Ryo ! Attendez ! S’égosilla en courant après lui Maria.  

- Que me voulez-vous encore ?! S’écria Ryo perdant patience. Ne vous ai-je pas déjà dit que je n’étais pas intéressé ?  

- Pourtant d’après votre réputation vous n’êtes d’ordinaire pas si insensible au charme féminin, minauda Maria l'attrapant par le bras.  

- Comme vous venez de le souligner, il ne s’agit que d’une réputation. Cela ne veut pas dire que telle est la réalité.  

- À cause d’elle n’est-ce pas ? Fit Maria amère de se faire rejeter. Mais n’avez-vous pas entendu, elle ne veut plus de vous !  

- Et je ne veux pas de vous ! Reprit Ryo la regardant droit dans les yeux.  

- Allons, je suis certaine de pouvoir vous faire relâcher la pression… continua-t-elle posant ses mains sur le torse du nettoyeur.  

Les mâchoires serrées Ryo se livrait à un combat intérieur. Puis sans crier gare, il empoigna la jeune femme et l’emporta vers un Love Hotel du quartier.  

Le sourire aux lèvres, Maria courait à ses côtés anticipant mentalement l’instant de plaisir à venir.  

Debout au milieu de la chambre, Ryo et Maria s’embrasaient non pas amoureusement, mais sauvagement, presque brutalement. N’y prenant aucun plaisir évident, Ryo tentait encore et encore d’éloigner de ses oreilles les paroles de Kaori qui résonnaient en boucle.  

Souhaitant retirer la veste de Ryo, ce geste de Maria eut pour effet de faire reprendre ses esprits au nettoyeur qui mit fin à leur baiser, tout aussi brutalement qu’il avait commencé.  

- Ryo, murmura Maria le regard brillant de plaisir.  

- Allez-vous en… fit Ryo froidement.  

- Mais…  

- Mon travail vous concernant est terminé. Vous êtes libre et non plus en danger. Nos chemins s'arrêtent ici. Sortez maintenant.  

- Très bien, déclara Maria remettant de l’ordre dans sa tenue et attrapant son sac à main. De toute façon vous aviez raison, votre réputation dans ce domaine du moins est surfaite. Vous n'êtes qu’un trouillard, incapable d’accepter d’aimer la femme avec qui vous vivez !  

Et sans plus un regard pour le nettoyeur, elle quitta la chambre.  

Seul, dans cet endroit impersonnel, Ryo passa sa main dans ses cheveux, les paroles de Maria l’ayant touché pile en plein cœur. Oui… il était bel et bien un trouillard de premier ordre…  

Sortant à son tour de l'hôtel, il entreprit de faire la tournées des bars histoire de se changer enfin les idées ou plus exactement de ne plus penser à rien…  

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- Et voilà comment je t’ai retrouvé cette nuit. Ivre mort comme jamais.  

- Et ? Tu comptes être ma conscience et me dire que me soûler ne résoudra pas notre différent ?  

- Tu m’ôtes les mots de la bouche pour une fois, tenta Hideyuki de détendre l’atmosphère.  

- Tu as raison, nous sommes au final tous les deux aussi malheureux, mais je te l’ai déjà dit, reprit Ryo. C’est trop tard… Pour Kaori je l’ai trompée, alors que je ne sais simplement pas lui dire ce que je ressens. Elle souhaite être une de ces femmes, mais elle n’a simplement pas compris qu’en vérité je ne sais pas comment m’y prendre avec celle pour qui mon cœur bat. Et maintenant nous y voilà… Je ne la retiendrai pas cette fois.  

- Es-tu certain de ton choix ? Demanda Hideyuki peiné.  

- C’est ainsi que cela aurait dû se passer dès le départ. Nous avons simplement mis six ans à nous en rendre compte…  

- Si tel est ton choix, murmura Hideyuki, alors laisse-moi juste une dernière fois te montrer ce que cela donnera…  

Et les voilà partis vers un Noël du futur encore bien mystérieux…  

À suivre... 

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