Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 34 :: Chapitre 34

Pubblicato: 10-09-20 - Ultimo aggiornamento: 10-09-20

Commenti: Bonjour, voici la suite. Alors Didine, tu avais juste un chapitre d'avance. Voici le point de vue de Miki sur cette aventure qui va changer le cours de leurs vies. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 34  

 

- Ils vont payer Falcon. Ils vont payer pour tout ce qu’ils ont fait., cria Miki pour se faire entendre de son mari.  

 

Ils étaient sur l’un des deux scarabs qui fonçaient vers la sortie de la baie de Tokyo. Miki était dans son élément sur ce bateau fin et effilé, fonçant à toute allure sur les vagues. Elle sentit une main se poser sur son épaule et tourna brièvement la tête pour observer son mari.  

 

- Ne pense pas à te venger, Miki. Si tu y vas uniquement pour cela, tu ne reviendras pas. Tu sais pourquoi on y va. Pour faire de l’ordre, que la justice soit faite et qu’on puisse reprendre nos vies après. C’est tout ce qui doit compter., lui rappela-t-il.  

 

La jeune femme serra les dents, se réfrénant de l’envoyer balader. Elle savait qu’elle devait retrouver son calme, rester maîtresse de ses émotions mais c’était dur. Elle avait peur, autant l’admettre. Cet ennemi s’était montré impitoyable. Ils avaient été attaqués comme jamais, leur café avait été détruit et ils avaient dû fuir. Jamais, ça ne leur était jamais arrivé. Même la guérilla, ils ne l’avaient pas fuie. Ils étaient partis quand la troupe avait été dissoute. Pour la première fois de toute sa vie, elle s’était mise en retrait, avait laissé ses amis derrière elle et surtout ses rêves. C’était ce qui la mettait le plus en colère : ils avaient détruit ses rêves.  

 

Ce n’était pas tant le café en lui-même qui lui importait. Elle y tenait mais elle n’était pas matérialiste. C’était la destruction de ce qu’il symbolisait qui lui avait fait le plus de mal. Ce café, c’était la concrétisation de son rêve d’une vie normale. Un travail, un petit commerce comme elle l’avait rêvé et qu’elle tenait avec son compagnon puis mari. Si rien de cela n’était arrivé, elle serait en train de peaufiner les derniers détails de l’anniversaire de Kaori. Elle lui aurait fait un gâteau avec du chocolat ou des fraises avec plein de chantilly. Ils auraient passé la soirée tous ensemble à rire, danser et plaisanter… peut-être aussi assister à un spectacle de lancers de massues… Mais rien de tout cela n’arriverait. Aujourd’hui, ils partaient se battre et le café était détruit. Ce n’était pas juste.  

 

Kaori n’avait pas mérité de vivre pendant des mois dans des conditions précaires ni de devoir se battre le jour de son anniversaire. Son seul soulagement, c’était de savoir que Ryo s’était enfin décidé à faire avancer les choses, tout du moins pour le moment… Kazue était enceinte et avait dû s’exiler avec Mick et le Professeur et devait être en ce moment en train de se ronger les sangs. Et elle… Elle réprima les larmes qui lui montèrent aux yeux. C’était aussi ce qui alimentait sa colère, la douleur.  

 

- On réessaiera, Falcon. Dis-moi qu’on réessaiera quand tout sera plus calme., lui demanda-t-elle.  

- C’est promis mais tu dois te concentrer et te souvenir des bonnes raisons qui te font mener cette bataille., lui rappela-t-il avec tendresse.  

 

Elle acquiesça et fit le vide dans sa tête. Se souvenir des bonnes raisons, oublier le reste. Elle fixa la ligne d’horizon encadrée par les côtes qui entouraient le détroit et appela une à une chaque image pour la conjurer.  

 

Le café détruit d’abord.  

 

Elle ressentit la peur qui était apparue ce jour-là en entendant Kaori s’inquiéter de cet homme qui venait de poser un sac devant la porte avant de s’enfuir. Ouvrir la trappe, les faire entrer puis avancer dans le noir avec Livia, dont le souffle court soulignait l’angoisse, Kaori dont elle sentait la tension mais aussi toute la maîtrise qu’elle avait acquise et sa propre peur, une peur qui était née quelques semaines plus tôt en même temps que l’indicible joie de… elle réprima ses larmes. Elle n’avait même pas eu le temps d’en parler à sa meilleure amie.  

 

L’exil ensuite.  

 

Elle avait été perdue, comme coupée de ses racines, de ce qui l’aidait à se sentir bien et entière. Lorsqu’elle était partie d’Amérique du Sud, elle n’avait même pas autant souffert. Elle se tournait vers une nouvelle vie plus heureuse, moins dangereuse, plus sereine. Elle tournait la page de la mort de ses parents et de la guérilla, de sa violence, de tout ce sang versé. Elle avait erré un moment puis était arrivée au Japon et avait retrouvé Falcon, son grand amour… mais il n’était pas venu seul. Comme en bagages accompagnés, elle avait rencontré Ryo, coureur de jupons invétéré, le plus grand imbécile de tous les temps mais un homme à qui elle confierait sa vie, les yeux fermés, même si elle était très critique à son égard mais, ça, c’était uniquement par loyauté envers celle qui était devenue sa meilleure amie. Elle souffrait pour Kaori. Elle aurait aimé la voir heureuse et que l’homme qu’elle aimait et qui l’aimait, ce qui était le plus rageant d’ailleurs, lui rende enfin la monnaie de sa pièce, qu’il l’accepte dans sa vie et cesse de la faire souffrir.  

 

Ils étaient devenus sa famille tous les trois puis s’étaient ajoutés par la force des choses, par les liens invisibles qui se tissaient entre eux d’autres personnes comme Saeko et sa sœur, le Professeur puis Mick et Kazue. Ils formaient tous une famille à leur manière et, lorsqu’ils avaient été séparés, ça avait été dur, très dur. Pourtant, elle savait que ce n’était que parade, qu’ils n’avaient effectué qu’un retrait tactique mais elle n’avait pas su s’en détacher et ce qui était arrivé n’avait pas aidé.  

 

La douleur.  

 

Elle n’avait jamais imaginé pouvoir souffrir autant. Elle pensait que la souffrance liée à la perte de ses parents ou encore de Falcon quand elle avait compris qu’il ne la rejoindrait pas à l’aéroport serait la plus grand douleur qu’elle subirait mais rien ne l’avait préparé à celle qui la prit quelques jours après leur fuite, ce matin-là lorsqu’elle s’était réveillée et que, sans comprendre pourquoi, elle s’était retrouvée avec un sous-vêtement plein de sang. Elle ne savait même pas où elle avait trouvé le sang-froid de ne pas hurler et de simplement aller chercher son mari. Malgré la discrétion dont ils devaient faire preuve, il l’avait emmenée à l’hôpital et le médecin n’avait pu que leur annoncer que la grossesse s’était interrompue d’elle-même à sept semaines. C’était courant et elle allait bien physiquement, les avait-il rassurés avant de les laisser partir. Depuis ce jour-là, la colère ne l’avait plus quittée.  

 

Elle avait su reprendre le dessus et sauver les apparences quand ils s’étaient vus confier la famille du banquier de la EETG. Ca avait été un premier pas. Le deuxième, ça avait été de voir le feu d’artifice à la télévision.  

 

- Toujours aussi prétentieux…, avait grondé Umibozu.  

- C’est Ryo, que veux-tu ?, avait-elle soupiré.  

- On va pouvoir rentrer, Nounours. On va aller les dégommer et remettre ces enflures à leur place., avait-elle ensuite déclaré, surprenant leurs convives.  

 

Quatre jours plus tard, ils étaient de retour à Tokyo. La joie de retrouver leurs amis avait un peu calmé sa colère et, surtout, elle refusait de leur laisser voir ses sentiments profonds et de leur dire ce qui était arrivé. Le temps des aveux viendraient après… ou peut-être jamais… Elle avait fait refluer les sentiments négatifs et laissé le reste prendre le pas.  

 

- Bas les pattes, sale pervers. Je pensais que t’aurais du plomb dans le crâne depuis le temps., avait-elle dit en repoussant Ryo alors qu’elle entrait dans la pièce après Falcon qui avait déjà eu droit à l’accueil personnalisé du nettoyeur.  

- Pas une égratignure., s’était-il vanté.  

 

Elle n’avait pas vu Kaori tout de suite et l’inquiétude était revenue. Ryo était un adepte des plans risqués et Kaori se laissait parfois entraîner dedans quand elle ne s’y jetait pas d’elle-même la tête la première… Elle s’était alors tournée vers son ami, furieuse, les poings sur les hanches, prête à en découdre.  

 

- Où est Kaori ? Ne me dis pas que tu l’as encore embarquée dans un plan foireux où elle se fait enlever !  

- Je suis là, Miki., avait balbutié Kaori de derrière la porte.  

 

L’ex-mercenaire s’était sentie bouleversée par le regard ému et fatigué de sa meilleure amie. Elle avait l’impression d’enfin remettre un pied dans la réalité. Elle avait enfin le sentiment que les choses pouvaient revenir à la normale, s’arranger. Elle savait pourtant que Falcon était là et il la soutenait énormément mais Kaori… elle insufflait l’espoir et c’était ce dont elle avait eu besoin, se sentant soudain comme un peu moins oppressée. Elle n’avait pas attendu une seconde de plus avant de l’étreindre à lui couper le souffle.  

 

- Bon sang, ça fait du bien de te voir.  

- Moi aussi, Miki., avait répondu Kaori, se mettant à pleurer.  

- Tu vas bien ?, lui avait-elle demandé inquiète, l’écartant pour l’examiner attentivement.  

- Tu as perdu du poids… Si ça continue, il ne restera plus rien de toi., avait-elle constaté.  

 

Elle n’aimait pas cela. Kaori était bien trop éprouvée à son goût. Elle avait senti sa maigreur en la tenant contre elle et c’était juste un semblant de retenue qui l’avait empêchée de soulever son tee-shirt pour vérifier à quel point elle avait raison. Kaori s’était écartée d’elle et lui avait souri en essuyant ses larmes  

 

- Je vais bien, Miki. Ca a été précaire mais ça va. Ryo a été génial.  

- Ryo ? Ce Ryo ?, lui avait-elle demandé, pointant du doigt leur ami, étonnée.  

- Oui, ce Ryo., lui avait affirmé Kaori.  

 

Elle ne l’avait pas cru même si elle s’était souvenue après qu’il ne lui avait pas sauté dessus quand elle était rentrée. Il l’avait approchée et, tout de suite, elle en avait déduit qu’il allait jouer les pervers. L’arrivée de Kazue avait occulté tout cela, Kazue et son ventre rond, Kazue et son bébé en pleine forme. Elle avait été stupéfaite et n’avait pas su finir sa phrase, la jalousie prenant le pas. Elle n’avait pas su aller vers son amie de son propre chef, elle y avait été quand elle l’avait appelée et le soulagement de les retrouver avait tout de même pris le dessus sur le sentiment néfaste.  

 

Saeko était enfin arrivée, les prenant à bras un à un, bien loin de sa réserve habituelle, et la conversation s’était orientée vers la tâche à accomplir. Ryo avait pris la tête des opérations naturellement, distribuant les rôles. Elle avait eu peur de ne pas trouver sa place mais, finalement, sa connaissance des bateaux l’avait désignée pour trouver la trace de la Mante Verte. Ca aurait pu être un coup d’épée dans l’eau mais ça n’avait pas été le cas. Elle y avait passé deux jours complets, à étudier les listes des embarcations sur lesquelles figuraient les immatriculations et type de bateaux. La plupart était des embarcations de plaisance, des embarcations qui ne seyaient pas à des malfrats qui avaient besoin de pouvoir s’enfuir vite. Elle en avait donc ciblé une dizaine et en notant les heures de départ et d’arrivée, elle avait compris que seuls deux les intéressaient et qu’ils ne servaient qu’à faire la navette vers un autre bâtiment probablement en haute mer. Ils passaient trop peu de temps amarrés, donc ils ne partaient pas en mer chercher de la marchandise.  

 

Lorsqu’elle avait enfin compris cela, au matin du troisième jour, elle s’était sentie pousser des ailes. Ils tenaient la Mante Verte. Elle avait expliqué à tous ceux qui étaient là ce qu’elle avait compris. S’en était suivie quelques réparties entre Mick et Umibozu et, si ça lui avait arraché un sourire, ça ne lui avait pas ôté l’impatience de devoir annoncer la nouvelle au chef de groupe.  

 

- Il faut que je prévienne Ryo., avait-elle soudain annoncé.  

- Ils sont rentrés tard cette nuit. Laisse-les encore…  

 

Elle avait bien entendu Kazue parler mais elle n’avait pas écouté, trop prise par son envie d’en découdre avec ceux qui lui avaient volé sa vie. Elle avait couvert les quelques mètres qui séparaient le bureau de la chambre des nettoyeurs et ouvert la porte sans même frapper. Elle n’était pas préparée à voir la vision qui s’offrait à elle, Kaori et Ryo dormant ensemble paisiblement, pas seulement dans le même lit mais dans les bras l’un de l’autre. Le nettoyeur tenait sa partenaire par la hanche alors que Kaori avait la tête posée sur son épaule, une main en travers de son ventre. C’était intime mais c’était aussi une surprise et elle ne put retenir le cri qui alla avec, réveillant le couple en sursaut et rameutant les troupes aussi sûrement qu’un clairon.  

 

- Dehors !, avait grondé Ryo, joignant le geste à la parole en les voyant tous là.  

 

Elle frissonna du regard noir qu’il lui lança et recula de deux pas, amorçant le mouvement général de recul. Revenus dans le bureau, le silence régna un moment, laissant chacun seul avec ses pensées. Kaori et Ryo, la pensée tourbillonnait dans son esprit et elle avait vu tout ce qu’elle avait manqué jusque là, compris ce qu’elle aurait dû comprendre.  

 

- J’y crois pas… Ils couchent ensemble., avait-elle lâché.  

- Eh bien… Il était temps, non ?, avait répliqué Mick, apparemment aussi étonné qu’elle.  

- Non mais… Ryo et Kaori, Mick ? T’y crois ou c’est juste qu’il est désespéré ?, lui avait-elle demandé, craignant pour son amie.  

- Miki, tu te rends compte de ce que tu dis ? Ryo a ses travers mais je suis sûre qu’il ne se jetterait pas sur Kaori par dépit., était intervenue Kazue, les sourcils froncés.  

- Et puis je te ferai tout de même remarquer qu’aucune massue n’a été sortie depuis qu’on est arrivés. C’est un signe, non ?, avait-elle conclu avec un petit sourire.  

- Oui, c’est vrai… mais quand même, ils auraient pu nous en parler, non ?, avait soupiré la barmaid.  

 

C’était dur de s’imaginer que sa meilleure amie ne lui avait pas parlé de l’évolution de leur relation alors que, pendant des années, elle avait été là pour la soutenir quand il jouait au yo-yo avec ses sentiments.  

 

- Et nous aurions dû parler de quoi ?, avait demandé Ryo.  

 

Elle se tourna vers leur couple d’amis qui se tenait à la porte. Le nettoyeur était visiblement contrarié et Kaori semblait soucieuse ou peut-être n’était-ce que de la fatigue, se dit-elle, se rappelant qu’elle venait de les priver d’un sommeil mérité. La jeune femme baissa les yeux, coupable, puis les releva, cherchant à se justifier.  

 

- C’est juste… En fait, nous serions juste contents pour vous. Si vous êtes ensemble, ça nous ferait plaisir., avait-elle avancé.  

 

Ils n’avaient ni nié ni affirmé. Ils n’avaient rien lâché en fait. Ryo les avait recadrés sur leur objectif du moment.  

 

- Alors Miki, tu avais quelque chose à nous dire ?, lui avait-il ensuite demandé, approchant avec Kaori du tableau.  

 

Elle avait pris une profonde inspiration pour calmer ses nerfs et s’était lancée.  

 

- En fait, grâce aux documents que vous avez ramenés, j’ai trouvé deux bateaux suspects et je pense… non, en fait, je suis sûre qu’ils sont liés. Ce sont des bateaux de type Scarab, effilés, rapides, puissants, idéaux pour faire des trajets rapides. Je pense qu’ils servent de relais entre la terre et un bateau situé en plus haute mer, comme des taxis., leur avait-elle appris.  

- Ils pourraient aller chercher de la marchandise en mer et la ramener., avait supposé Ryo.  

- Non, ce n’est pas le cas. Les temps d’amarrage au port de plaisance sont courts. Je pense que c’est la raison pour laquelle ils ne se sont pas embêtés à trouver un point de débarquement clandestin. Ils n’ont rien à cacher quand ils accostent ici., leur avait-elle expliqué.  

- Donc si on arrive à les suivre, on pourra trouver le bateau qu’ils rejoignent en pleine mer., avait conclu Mick.  

- Oui et je mettrais ma main au feu qu’il s’agit du QG de la Mante Verte., avait affirmé Umibozu.  

- Tu dois être bien sûr de toi pour risquer un deuxième handicap, Tête de Poulpe., avait plaisanté Ryo.  

- C’est la différence entre l’expertise et la bêtise., avait répliqué Umibozu, ronchon.  

 

Ils avaient tous souri à cet échange des plus amical et Miki avait fini son exposé. Ryo l’avait félicitée pour cette trouvaille et s’était tourné vers le Professeur. La balle était dans son camp désormais. Tous avaient alors vaqué à leurs occupations et, Ryo disparu, Kaori derrière l’écran déjà concentrée à ce qu’elle faisait, elle n’avait pas eu l’occasion de revenir sur le sujet de leur relation. Il ne lui était resté que l’observation et le fait de devoir être patiente et discrète, aucune de ces deux qualités n’étant son fort. Alors elle n’avait pas tenu, d’autant qu’elle avait besoin de choses positives pour oublier sa colère et faire taire sa douleur, de choses qui lui permettaient d’espérer pour après. Si Ryo et Kaori avançaient dès maintenant dans leur relation, si au moins ils en parlaient, c’était que tout irait bien. Alors oui, elle avait besoin de savoir si c’était juste un léger flirt, un moment de réconfort partagé ou si ça allait plus loin.  

 

- Tu crois qu’ils sont ensemble pour de bon ?, avait-elle demandé à Falcon le lendemain soir alors qu’ils étaient seuls dans leur pièce.  

- Je ne sais pas, Miki. Tout ce que je vois, c’est que les choses évoluent., lui avait-il répondu d’un ton neutre.  

- Mais Ryo t’en a parlé ou non ?, avait-elle insisté.  

- Non. Dors maintenant., lui avait-il intimé.  

 

Elle avait compris qu’il ne dirait rien de plus. Vexée, elle lui avait tourné le dos et avait ruminé un bon moment, ne comprenant pas pourquoi personne ne s’y intéressait. Alors le lendemain matin, elle s’était levée résolue à avoir le fin mot de l’histoire. Kaori lui parlerait. Elle cesserait de louvoyer pour avoir des réponses. Elle l’avait alors cherchée partout pendant un moment et se dirigeait vers l’extérieur pour trouver son amie quand elle avait croisé Kazue qui avait passé un bras sous le sien avec un grand sourire.  

 

- Viens., lui avait-elle dit.  

- Mais je voulais prendre l’air deux minutes., lui avait-elle opposé, regardant vers la porte des fois que Kaori y passerait.  

- Ca attendra., lui avait opposé Kazue.  

- Pourquoi ? Il se passe quelque chose ?, s’était-elle inquiétée, regardant toujours derrière elle.  

- Il se passe que j’ai envie de prendre un café avec mon amie. Tu ne vas pas contrarier une femme enceinte, n’est-ce pas ?, avait répliqué la future maman.  

 

Miki avait failli lui répondre qu’elle n’en avait pas envie et que ça lui faisait mal de la voir ainsi mais elle ne l’avait pas fait. Ca aurait été sa colère qui aurait parlé et elle aurait menti parce que malgré la jalousie qu’elle n’arrivait pas à contrôler tout le temps, elle était vraiment heureuse pour son amie.  

 

- Non, bien sûr que non, ça me fait même très plaisir. Avec Kaori, ça aurait été encore mieux… comme avant au café., avait-elle murmuré.  

- Pour le moment, ce ne sera que nous deux et… on reprendra des cafés au Cat’s, Miki. Tu verras, quand tout cela sera fini, vous reconstruirez le café et il sera de nouveau plein comme avant., avait tenté de la rassurer Kazue d’un ton enjoué.  

- Plein comme avant ? Tu es sûre qu’on était dans le même café ?, avait plaisanté l’ex-mercenaire, luttant contre la tristesse.  

- Tu sais ce que dirait Kaori : tant qu’il y a de la vie…, avait entamé Kazue.  

- Il y a de l’espoir., avait conclu avec elle Miki.  

 

Elles étaient rentrées dans le bureau et s’étaient servies un café, commençant à discuter de tout et de rien. Peu après, Kaori les avait rejointes, seule.  

 

- Alors, tu vas enfin cracher le morceau, petite cachottière., l’avait-elle d’abord taquinée.  

- De quoi tu veux parler, Miki ?, avait demandé innocemment Kaori.  

- Tu sais très bien de quoi je veux parler, Kaori, de Ryo et toi. Vous passez tout votre temps ensemble., avait-elle argué.  

- On bosse ensemble, Miki. C’est donc normal qu’on passe du temps ensemble., avait rétorqué Kaori, regardant le tableau des recherches.  

- Même la nuit ?  

- Miki, on a dormi dans un immeuble en construction, exposés au vent et au froid pendant des semaines. On s’est réchauffés comme on a pu et dormir proches l’un de l’autre fait partie des meilleurs moyens., s’était agacée la rouquine.  

- Vous n’étiez pas proches, Kaori, mais dans les bras l’un de l’autre., lui avait opposé Miki.  

- Pour moi, c’est la même chose et j’ai d’autres chats à fouetter que des questions de définition., avait-elle répliqué d’un ton cinglant.  

- Vous avez couché ensemble ?, avait osé demander la barmaid.  

- Ca ne te regarde pas, Miki., avait-elle répondu d’un ton froid avant de tourner les talons et de rejoindre le Professeur.  

 

Miki s’était retournée, vexée, et aussi pour échapper à Ryo qui venait de rentrer dans la pièce. S’il savait, il lui passerait un savon à tous les coups.  

 

- Lâche-la, Miki., l’avait réprimandé Kazue.  

- Pourquoi elle ne veut rien dire ?, lui avait-elle répondu, ne comprenant pas ce besoin de secret.  

- Parce qu’il n’y a peut-être rien à en dire pour le moment., avait répliqué Kazue.  

- Sérieusement ? Tu veux me faire croire qu’il ne s’est rien passé entre elle et Ryo alors qu’ils dorment ensemble ? Je répète, Kazue, elle et RYO., avait-elle insisté.  

- Justement parce que c’est elle et RYO comme tu dis, il peut ne s’être rien passé. Quoi qu’on en dise, il la respecte., lui avait opposé la doctoresse.  

 

Miki avait ricané cyniquement en levant un sourcil. Elle ne pouvait pas croire en connaissant le passé de Ryo qu’il ne s’était rien passé alors qu’ils dormaient depuis des semaines ensemble. Elle avait besoin qu’il se soit passé quelque chose, un rapprochement entre eux deux.  

 

- Tu commences sérieusement à m’inquiéter, Kazue… C’est la grossesse qui te fait voir la vie en rose. Ryo n’est pas un modèle de respect envers Kaori., l’avait-elle attaquée injustement.  

- C’est là que tu te trompes. Tu vois le verre à moitié vide. Tu sais très bien qu’il interprète, il trompe son monde. Tu le connais mieux que ça., lui avait-elle répondu, visant juste.  

- Si vous pouviez arrêter de parler dans mon dos, je vous en serai extrêmement reconnaissante. On a des priorités, je vous rappelle., les avait soudain interrompues Kaori d’une voix emplie de colère, les faisant se retourner.  

 

Miki avait baissé les yeux face au regard mécontent du Professeur. Elle n’avait même pas osé se tourner vers Ryo dont elle sentait le regard posé sur elle. Elle avait préféré s’éclipser de la pièce où, de toute façon, elle n’avait plus rien à faire. Elle n’avait jamais pensé que tout irait si vite, que le lendemain soir, le Professeur leur aurait donné accès aux satellites et que, moins de deux jours plus tard, ils décidaient de lancer l’assaut le lendemain.  

 

- Mais c’est l’anniversaire de Kaori, demain., avait-elle pipé, mal à l’aise.  

 

Elle ne savait pas pourquoi elle ne voulait pas aller se battre ce jour-là, si c’était lié au fait que c’était sensé être une journée dont il fallait se souvenir qu’elle était heureuse ou si c’était par crainte de s’en souvenir comme d’une journée douloureuse mais elle ne voulait pas. Elle avait vu Ryo et Kaori échanger un regard puis acquiescer.  

 

- Je sais. C’est son cadeau., lui avait-il dit, lui adressant un regard lui intimant de ne pas insister.  

 

Elle avait failli malgré tout mais la main de Falcon sur son épaule l’avait stoppée dans son élan. La journée avait passé et elle n’avait pas réussi à attraper son amie pour parler, connaître son ressenti, juste son ressenti, même pas pour parler d’eux. A sa grande surprise, c’était Kaori qui était venue la trouver alors qu’elle était à l’extérieur, tentant de faire le vide.  

 

- Tu prends l’air ?, lui avait-elle demandé, s’adossant au bardage à ses côtés.  

- Oui, je me prépare pour demain. Kaori, je n’aime pas qu’on donne l’assaut demain. J’aurais… J’aurais préféré attendre., lui avait avoué Miki.  

- Ryo m’a fait une promesse, Miki. Il m’a promis que tout serait fini avant la fin du mois. Si on le fait après-demain, nous l’aurons fait mentir et je n’en ai pas envie. J’ai vraiment envie d’en finir demain, d’être libérée de tout cela. C’est… c’est important pour moi., lui avait expliqué Kaori.  

 

Elle s’était redressée et avait observé son amie un moment tant la tension dans sa voix l’avait surprise. Elle avait senti son amie encore grandie. Elle s’était approchée d’elle et l’avait prise dans ses bras et elle avait senti les bras de Kaori se refermer sur elle peu après.  

 

- On va aller se battre demain. On va rétamer cette sale bestiole et retourner à nos vies. Tu verras demain soir, on sera tous libres et tu retrouveras ton chez-toi., lui avait-elle assuré.  

- Oui… Miki, j’ai un service à te demander., lui avait appris son amie, s’écartant d’elle.  

- Tout ce que tu voudras., lui avait-elle répondu.  

 

Kaori l’avait observée un moment puis lui avait expliqué de quoi il retournait. Elle serra les doigts sur le volant du bateau en repensant à cette conversation qui lui avait arraché des larmes et à tout ce qu’ils avaient tous subi.  

 

- Ils vont payer Falcon. Ils vont payer pour tout ce qu’ils ont fait.  

- Ne pense pas à te venger, Miki. Si tu y vas uniquement pour cela, tu ne reviendras pas. Tu sais pourquoi on y va. Pour faire de l’ordre, que la justice soit faite et qu’on puisse reprendre nos vies après. C’est tout ce qui doit compter.  

- On réessaiera, Falcon. Dis-moi qu’on réessaiera quand tout sera plus calme.  

- C’est promis mais tu dois te concentrer et te souvenir des bonnes raisons qui te font mener cette bataille.  

- Je sais. Je m’en souviens maintenant. Il faut qu’on gagne, Falcon. J’espère bien ne pas avoir à tenir cette foutue promesse., gronda-t-elle, sachant qu’il ne l’entendrait probablement pas avec le bruit du moteur.  

- Regarde, voilà notre première étape., cria-t-elle, sentant Mick s’approcher d’eux.  

 

Elle désigna du doigt le bateau de même modèle qui venait vers eux et le signal fut donné au deuxième bateau où Ryo, Kaori et Saeko étaient prêts à passer à l’action. 

 


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