Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 2 capitoli

Pubblicato: 18-03-22

Ultimo aggiornamento: 25-03-22

 

Commenti: 2 reviews

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Action

 

Riassunto: Et si Ryo Saeba avait réagi à temps et avait réussi à retenir Mick Angel à l'aéroport ? Comment Shin Kaïbara réagira-t-il à cet affront ? Ryo pourra-t-il se battre contre ce Loup surgi de son passé ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Dans la Gueule du Loup" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dans la Gueule du Loup

 

Capitolo 2 :: Laisser entrer le(s) Loup(s) dans la bergerie

Pubblicato: 25-03-22 - Ultimo aggiornamento: 25-03-22

Commenti: Et voilà ... Suite et fin ! J'espère qu'elle vous plaira ! A bientôt ..

 


Capitolo: 1 2


 

 

- "Où est-elle ?"  

 

Un rire me répondit, un rire diabolique, un rire tiré des réminiscences du passé, un rire qui me glaça le sang, s'insinuant dans mes veines, provoquant un frisson de dégoût qui courut le long de ma colonne vertébrale qui se couvrit brusquement d'une humidité nerveuse et froide. Au bout de quelques silencieuses secondes, la voix de mon père me répondit :  

- "Avec moi mais ça, tu t'en doutes, non ?"  

- "Si tu touches à un seul de ses cheveux ..."  

 

Il éclata à nouveau de rire :  

- "Tu feras quoi ? Tu viendras me casser la gueule à grands coups de châtaignes dans les dents ou bien tu seras plus sérieux et tu viendras pour me ..."  

- "Pour te tuer." L'interrompis-je froidement, pensant sincèrement ce que je disais. "Ca, oui."  

- "Oh ... enfin ..." Jubila-t-il avant d'éclater d'un rire satisfait: "Alors tu tiens à elle ?"  

 

Je ne répondis pas, me contentant de serrer le poing, tellement fort que je sentis mes ongles entailler ma paume.  

- "Alors, ça me donne une petite idée. J'ai une question pour toi, Ryo." poursuivit Shin Kaïbara d'une voix parfaitement maîtrisée, calme, froide et pragmatique. "Que préfères-tu ? Venir m'affronter, au risque de perdre ta petite amie ..."  

- "Ce n'est pas ..." L'interrompis-je par pur réflexe puis retins mes mots ; Kaori n'était pas ma petite amie, certes, mais ça ne changeait rien à ce que je ressentais pour elle.  

 

Comme je demeurais silencieux, mon père adoptif m'interrogea :  

- "Oui ? Ce n'est pas quoi ?"  

- "Rien. Laisse tomber."  

 

Il toussota et reprit :  

- "Je disais donc ... je te laisse deux options. Options numéro un : tu viens pour tenter de me tuer, avec tous les risques que cela comporte pour ta douce moitié. Option numéro deux : tu acceptes de te joindre à moi à la tête de mon organisation. En échange de quoi, je la libère sur le champ."  

 

Je restai muet, serrant toujours le poing, imaginant parfaitement son sourire perfide à l'autre bout de la ligne.  

-"Alors ?" Murmura-t-il.  

 

Je sentis une goutte de sueur froide dessiner un sillon brûlant dans mon dos alors qu'il reprenait d'un ton badin :  

- "Oui, je sais, c'est un peu abrupt comme proposition ... mais j'ai donné à cette organisation une dimension qu'elle n'avait pas auparavant. Nous sommes capables de négocier avec des États. Tous veulent des soldats d'"Immortels" créés grâce à l'Angel-Dust."  

- "Tu continues toujours ces saloperies ?"  

 

Il rit :  

- "Oh, je vois que ton exposition à la Poussière d'Ange t'a fortement déplu."  

- "Déplu ?" m'exclamai-je abasourdi, en repensant à la douleur que j'avais ressentie en me réveillant, il y a presque vingt ans, en pleine jungle, couvert du sang de mes ennemis, les mains tremblantes, la vue brouillée, la tête sur le point d'exploser, mes veines battant encore au rythme de la drogue et de l'envie de tuer.  

 

Et cette douleur était douce en comparaison de celle que j'avais ressentie lors de mes trop longues crises de manque qui avaient suivies, alors que tout mon corps réclamait ce dérivé du PCP.  

 

J'avais été son cobaye, sa marionnette, un test parmi tant d'autres pour créer ce guerrier "immortel", shooté au point de ne ressentir ni la douleur des blessures ni la puissance de la mort. Un automate sanguinaire et démoniaque, voilà ce qu'il avait fait de moi.  

- "Déplu ?" Répétai-je, me demandant s'il réalisait véritablement ce qu'il venait de dire.  

- "Oh ... pardon mais ne jouons pas sur les mots, ce n'est pas le sujet." M'éconduit-il.  

- "Libère-la. Elle n'a rien à voir avec ça."  

 

Il éclata de rire avant de me répondre :  

- "Elle a tout à voir avec ça ... Elle prouve ta faiblesse ! Sa présence à mes côtés met en lumière ton incapacité à défendre une simple femme ! Donc, réfléchis bien, Ryo ! Tu n'es pas de taille !"  

 

Je serrai les mâchoires, retenant ma furieuse envie d'exploser le téléphone et de le réduire en miettes. Mais il était le seul lien qui me permettrait de retrouver Kaori. Il était plus précieux que tout.  

 

J'entendis à nouveau ce petit rire retenu et monstrueusement poli puis Shin Kaïbara conclut d'une voix sèche :  

- "Je te laisse réfléchir. Je te rappelle pour te donner le lieu du rendez-vous."  

 

Et il raccrocha. Je me retrouvai, immobile, abasourdi, rongé par ma haine et ma colère contre lui, contre moi, contre mon imbécilité ... Si j'avais su ...  

 

***  

Pourquoi t'ai-je laissée sortir de chez nous, Kaori ? Pourquoi ?  

 

Je soupire en portant ma main à mon front, protégeant mes yeux comme si je pouvais te voir d'aussi loin. Je t'imagine enroulée dans l'écharpe jaune que je t'ai offerte pour Noël, serrant autour de toi ton vieil imperméable, tes cheveux courts et indisciplinés chahutés par le vent qui forme un tourbillon autour de toi, emportant avec lui les dernières feuilles mortes de l'automne. Je vois presque les larmes qui coulent sur tes joues à cause de moi.  

 

Pardon.  

 

Je te demande pardon. C'est de ma faute ce qui est arrivé. C'est de ma faute si tu as de la peine ce matin mais je vais réparer tout ça. C'est à moi de le faire et à personne d'autre. Mick, Falcon, toi ... vous devez rester en dehors de ça. Vous protéger est mon rôle, ma raison d'être, peut-être même mon destin, admettons que l'on croit à cette idée.  

 

Pardon.  

 

J'accomplirai ma vengeance, ta vengeance, notre vengeance et tu seras en sécurité. Pour le moment, l'Union Teope et Shin Kaïbara détourneront leur attention de toi et c'est bien là l'essentiel pour moi.  

 

Adieu, Kaori.  

 

****  

A la tombée de la nuit, Falcon, Mick et moi nous rendîmes au point de rendez-vous donné par mon père lors d'un deuxième appel de sa part : une série de chiffres, incompréhensible pour Mick, mais limpide pour Falcon et moi, pétris de codes militaires comme nous étions. Il s'agissait de coordonnées géographiques et d'une heure.  

 

Nous n'eûmes aucune difficulté à trouver l'immeuble en construction dans une zone industrielle déserte à cette heure nocturne. Pas très original mais efficace. Pas de voisinage, des espaces ouverts permettant de s'enfuir facilement, des endroits pour se dissimuler, des bâches, des piliers, des coffrages, des tas de planches ... Une véritable jungle de béton, de bois et de ferrailles.  

 

Nous procédâmes comme convenu.  

 

Il y avait fort à parier que Kaïbara pensait s'être débarrassé de Mick et qu'il le croyait mort. Mon ami resterait donc en retrait, endossant le rôle du joker de la deuxième chance, en cas de besoin. Falcon, lui, se chargerait d'assurer discrètement mes arrières.  

- "J'suis sûr qu'il y a des charges de C4 dans tous les coins." Avait-il murmuré. "Et au besoin, je zigouille ses gros bras. A mon avis, il n'est pas venu tout seul, cet enfoiré."  

 

Sans un mot de plus, Falcon disparut dans la pénombre, Mick se mit à couvert et je poursuivis droit devant moi, conscient que j'allais me retrouver face à celui que je craignais le plus.  

 

Les sens en alerte, je sortis mon arme de son holster et pénétrai dans l'enchevêtrement de piliers en béton et de câbles électriques. Soudain, une lumière puissante déchira la pénombre, se fixant sur un pilier auquel un corps était attaché.  

 

Kaori !  

 

J'avais failli crier son nom. Je l'entendis gémir derrière son baillon. Ses yeux me confirmèrent mon intuition : mon père était quelque part, tapi dans l'ombre. J'armai mon revolver, prêt à m'en servir.  

- "Je ne ferai pas ça, si j'étais toi ..."  

 

Je vis alors sa silhouette apparaître derrière Kaori, les contours se dessinant dans la lumière. Je redécouvris son visage qui se matérialisa au-dessus de l'épaule de ma partenaire qu'il utilisait comme bouclier. Mon père avait pris quelques rides, ses tempes s'étaient teintées de gris mais il était resté le même. Il me sourit et ses yeux pétillèrent de joie. Debout derrière elle, il passa son bras autour de son cou, pointant un objet contre sa carotide et s'adressa à moi d'un ton détaché et froid qui me glaça le sang :  

- "Placée de cette façon, si tu tires pour la détruire, tu tues cette gentille petite. Alors ... réfléchis avant d'agir."  

- "Je suis venu. Libère Kaori."  

- "Ce n'était pas la seule condition, il me semble."  

- "Affrontons-nous. Comme nous aurions toujours dû le faire."  

- "Je n'en ai pas envie. Je ne veux ni mourir de ta main ni t'abattre, fiston. Je préfère une autre méthode." Et en terminant ses mots, il rapprocha l'aiguille de la gorge de Kaori. "Devine ce qu'il y a dedans ..."  

- "De l'Angel Dust ..." Murmurai-je, la gorge tellement serrée que je ne reconnus même pas ma propre voix.  

 

Il éclata de rire :  

- "Perspicace, comme toujours. Alors, voilà le deal, Ryo. Tu me rejoins, je la libère et elle repart saine et sauve avec tes amis. Joue au con et je lui injecte une bonne dose d'Angel-Dust et tu devras l'affronter en combat régulier pendant que mes hommes se chargent de Falcon et de ... je n'ai pas réussi à l'identifier."  

 

A cet instant, trois dizaines d'hommes armés sortirent de l'ombre et nous mirent en joue. Je vis Mick sortir de derrière un tas de sacs de ciment, les mains en l'air sous la menace de six ou sept mitraillettes, le regard plein d'incompréhension, suivi de près par la grande silhouette de Falcon, dont le visage était tuméfié. Ni lui, ni Mick, ni moi n'avions perçu leur présence. Comment cela était-ce possible ? Shin éclata à nouveau de rire  

- "Mick Angel ... Je suis ravi d'ailleurs de constater que vous êtes toujours parmi nous. Surpris mais ... ravi ... Sincérement. Falcon, ta présence m'honore." Puis il nous expliqua fièrement : "Vous ne pouvez pas sentir leurs auras. Tous sont des "Immortels" grâce à une nouvelle version de l'Angel-Dust ... plus précise, plus mesurée ... qui évite les débordements de haine tout en annihilant totalement le libre-arbitre et l'instinct de survie. Prêts à tous les sacrifices. Obéissant à n'importe quel ordre, même le plus ... contre-nature. Magnifiques, non ? Des soldats parfaits en quelque sorte."  

 

Je ne sus quoi répondre.  

 

Derrière son bâillon, Kaori me lançait un regard suppliant, me signifiant de ne pas céder.  

- "Mais pour elle, je me suis dit que l'ancienne version serait plus ..." Kaïabra toussota pour s'éclaircir la gorge, ménageant son petit effet : "... plus appropriée, disons. Histoire de faire revivre les vieux souvenirs, n'est-ce pas, Ryo ?"  

 

J'en eus un haut-le-cœur. Je me rappelai si bien de cette torture. Imaginer qu'elle puisse endurer cette souffrance, qu'elle puisse sentir cette douleur s'insinuer dans toutes les parcelles de son corps, incendier ses veines, insufflant une rage irrépressible, la forçant à tuer pour diminuer la souffrance ... tuer ... tuer ... tuer ... Encore et encore ... car seuls l'odeur et le goût du sang pouvaient atténuer cette douleur ...  

 

Non.  

Hors de question.  

Non.  

Pas Kaori.  

Non.  

Pas elle.  

Non.  

Surtout pas elle.  

Non.  

Je ne supporterais pas de la voir subir cet immondice.  

Non.  

Plutôt mourir.  

Non.  

J'avais promis à son frère de veiller sur elle quand il était mort dans mes bras, je ne pouvais pas faillir à mon serment.  

Non.  

J'avais fait la même promesse à Mick.  

Non.  

Je ne pouvais pas lui faire subir cette infame torture  

Non.  

Je n'en avais pas le droit.  

Non.  

J'avais envie de hurler.  

Noooooon !!!  

 

Shin Kaïbara inclina la tête en me souriant doucement, presque tendrement puis il ajouta, l'aiguille toujours posée contre la gorge de ma partenaire :  

- "Tenir tête à la nouvelle Union Teope que je dirige serait pure folie ! Rejoins-moi."  

 

Je n'avais pas le choix. Je posai alors mon arme au sol et levai les mains en signe de reddition. J'entendis Mick maugréer dans mon dos pendant que je me dirigeai vers Kaïbara et Kaori, Kaori qui me dévisageait, me sondant, cherchant à deviner mon plan sauf que, cette fois, je le savais bien, elle n'allait pas aimer mon plan. Mais je n'avais vraiment pas d'autre option. Aucune qui ne me convienne en tous cas. Ma décision était prise.  

 

Quand je m'arrêtai à une dizaine de mètres d'eux, Kaïbara la détacha avec une surprenante et étrange délicatesse, je l'entendis même s'excuser sous les yeux ahuris de Kaori. Puis, enfin, ma partenaire se dirigea vers moi, avec une lenteur que je trouvais absolument insupportable. J'avais envie de lui crier :  

- "Dépêche-toi, qu'on en finisse !"  

 

J'avais du mal à supporter cette attente, craignant à tout moment de voir un des hommes de main de mon père braquer son arme sur elle alors que mon revolver était resté au sol derrière moi. Quand Kaori fut assez proche, je la saisis par le bras et l'attirai vivement contre moi. Elle posa sa tête contre mon torse et je ne pus me retenir de lui caresser les cheveux.  

- "Bon ... Tu viens ?" M'interpella Kaïbara.  

- "Deux secondes."  

 

Kaori leva ses yeux vers moi en me murmurant :  

- "Tu ne vas pas faire ça, dis ?"  

 

Je pris son visage entre mes mains et plongeai mon regard dans le sien :  

- "Promets-moi simplement de vivre. Et de tout faire pour rester en vie, d'accord ?"  

- "Mais ... Ryo ..."  

- "Promets-le moi !"  

- "Je ..."  

- "Promets-le moi !"  

 

Elle hocha la tête pendant que deux larmes dessinaient deux parallèles brillantes sur ses joues :  

- "Je te le promets."  

 

Je déposai un baiser sur son front avant de lui murmurer :  

- "Je t'aime Kaori. Ne t'inquiète pas pour moi et vis !"  

 

Je m'éloignai alors brusquement d'elle, sachant que si je restais encore une seconde de plus contre elle, je n'aurais plus la volonté de la quitter. Je fis quelques pas, les plus douloureux de toute ma vie, me dirigeant vers la silhouette de celui que je haïssais le plus au monde. J'allais le rejoindre mais je devais canaliser ma rage. Oui, il le fallait.  

 

Au bout de quelques pas, sans me retourner, je prononçai haut et fort :  

- "Angel ! Tu avais raison, Mec, on n'est pas allés loin. Veille sur elle et refroidis tous ceux qui voudront s'en prendre à elle, OK ?"  

 

Après quelques secondes de silence, Mick me répondit, déterminé :  

- "Trust in me, Bro'."  

 

***  

Alors que ce yacht étincelant de blancheur m'éloigne inexorablement de Kaori, j'entends tes pas derrière moi puis ta voix atrocement mielleuse et satisfaite susurre lentement :  

- "Je suis surpris que tu aies accepté de me rejoindre. Je pensais que tu avais changé. Il faut croire qu'un loup reste un loup après tout."  

 

Tu t'appuies lentement au bastingage et laisses ton regard se perdre vers la côte qui s'éloigne de plus en plus. Tu ressembles à un homme comme les autres à cet instant. Tu me murmures alors :  

- "Et le Loup vient de retrouver sa meute. Enfin."  

 

Je ris intérieurement. Ne crois pas à ma métamorphose, Shin. J'ai appris que pour éradiquer un monstre, il ne suffit pas de lui couper la tête. Il faut découvrir ses points faibles et les utiliser sans remords, déterminer l'origine de ses ressources et en couper méthodiquement les racines, il faut en trouver le cœur et le détruire soigneusement. Et je te promets que je frapperai en plein cœur, admettons que tu en aies encore un.  

 

Je me tourne vers toi, te souriant pour te faire croire que je confirme tes espérances.  

- "Oui. Enfin ..."  

 

 

 


Capitolo: 1 2


 

 

 

 

 

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