Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Tamia62

Beta-reader(s): Kary, Lifetree

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 26-03-05

Ultimo aggiornamento: 05-12-07

 

Commenti: 349 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Bah alors là, je sais pas si je peux en faire un. Disons que... Une proposition est faite à Kaori. Va t-elle ou non l'accepter?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mystère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les songs qui aparaitront dans cette fic appartiennent également à leurs auteurs

 

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   Fanfiction :: Mystère...

 

Capitolo 30 :: Bonheur et Malheur ou Malheur et Bonheur

Pubblicato: 26-07-07 - Ultimo aggiornamento: 26-07-07

Commenti: Bon, comme j'ai presque fini d'écrire le chapitre 32, ce qui fait que j'ai de l'avance, j'ai décidé de majer le chapitre 30. Et je voulais aussi faire une petite remarque que j'ai oublié de faire dans la maj précédente. Certains d'entre vous ont lu la dernière phrase du chapitre 28 de travers. J'ai le regret de vous annoncer que Ryô n'a pas dit à Kaori qu'il l'aimait ! Il l'a "pensé juste avant de sombrer". Ca donne une tout autre dimenssion à l'histoire. Voilà, je voulais juste rectifier la chose. Bon, nous voilà donc au chapitre 30. Je remercie mes reviewers. Et rassurez-vous, nous arrivons doucement à la fin de la fic. Il n'y aura plus d'interruption de maj car je suis inspirée et que j'ai tout dans la tête ! Je vous laisse à votre lecture. Kiss

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Le titre complet du chapitre c'est : "Bonheur et Malheur ou Malheur et Bonheur : tout dépend de quel côté on se place". Mais il était trop long pour entrer dans le cadre.  

 

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[ Dans le ciel…  

 

Il régnait dans le grand bureau blanc un silence de plomb mais qui cachait en fait une grande colère. Il faisait généralement tout ce qu’il fallait pour rester calme car la colère n’était pas bon pour son image. Et il essayait d’être digne de sa position. Il était tout de même Dieu ! Mais là, franchement, la coupe était pleine ! Pourquoi donc s’acharnaient-ils ainsi contre lui ? Il n’était tout de même pas le seul homme bien de la Terre ! Ses actions tendaient certes à changer quelques peu la face de certaines choses mais ce n’était pas cela qui allait révolutionner l’univers !  

 

Bon, d’accord, il combattait la pègre, le crime et les trafics en tout genre qui étaient l’apanage des forces du mal mais… Mais… Il était à bout d’argument. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il devait inverser définitivement la tendance.  

 

Il riva son regard vers le bas, comme s’il était capable de voir à travers les nuages et d’observer les hommes (ndt : ce qui est le cas ! Après tout, c’est Dieu ! LOL). Ce qu’il voyait le désolait profondément. Cet homme si fort qui n’avait pas hésité à protéger de son corps la femme qu’il aimait malgré tout le mal qu’elle lui avait fait. Et dont il se sentait en partie responsable. C’était tout de même lui qui avait orchestré tout cela. Sauf qu’il n’avait pas pensé que ça tournerait ainsi, que Kaori prendrait les mauvaises décisions et que l’enfer s’en servirait pour frapper fort !  

 

Il se redressa alors en voyant l’agitation autour du corps inanimé de l’homme. Il tendit l’oreille et blanchit. Les choses s’aggravaient. L’hémorragie prenait de l’ampleur. Le cri de désespoir de la jeune femme lui creva presque les tympans et porta un dur coup à son cœur. Il ressenti sa douleur, celle de perdre l’être aimé. Et comme leur amour était inconditionnel, cette douleur n’en était que plus atroce.  

 

Il se prit la tête entre les mains. La lumière de vie faiblissait en lui assez rapidement. Il ne pouvait pas laisser faire cela. Cet homme n’avait que trop souffert. S’il avait pu grandir auprès de ses parents, il serait devenu quelqu’un de grand et d’influent. Mais « les autres » en avaient décidé autrement. Il n’avait eu d’autre choix que de le placer sur la route de ces mercenaires en sachant que ce qui l’attendait serait pénible. Mais il avait mieux valu cela que la mort. Et par la suite, il avait fait ce qu’il avait pu pour lui apporter un peu de bonheur en mettant sur sa route les Makimura. Il était beau le résultat ! « Ils » avaient fait abattre cet ami, le laissant démuni. Et dire qu’il avait mis cette famille sur sa route pour qu’il retrouve son âme sœur qui avait pris les traits de Kaori. Ils auraient dû former une sorte de trio laissant la jeune femme plus ou moins éloignée de leurs affaires. Il n’était pas prévu qu’elle devienne sa partenaire, juste qu’elle lui assure un équilibre émotionnel, qu’elle lui redonne confiance en la vie. Il soupira. Oui, ils avaient trop souffert…  

 

Il claqua des doigts et une femme et un homme ailés apparurent devant lui.  

 

« _Je vais faire court : je pense que vous savez ce qui se passe en bas. Descendez et protégez-le, donnez lui la force de résister à la mort. Donnez-lui VOTRE force. Il ne doit pas mourir. Empêchez ces rapaces qui vivent dans les entrailles de la terre de l’approcher ! Il faut laisser une chance aux médecins qui l’entourent de le sauver. Tenez éloignés ces monstres ! Si c’est à vous que je demande cela alors que jusqu’à présent j’ai refusé que vous l’approchiez, c’est parce que votre amour ne peut être que le meilleur antidote. Ca lui donnera envie de rester parmi nous, de rester pour enfin vivre pleinement avec son âme sœur ! Faites vite, sa vie ne tient plus qu’à un fil ! »  

 

Dieu regarda les deux anges disparaître. Il rencontra le regard noir de l’ange féminin, un regard aussi profond qu’une nuit sans étoile. Puis il se tourna vers l’ange masculin, ses cheveux épais, rebelles, noirs et aussi brillants que les plumes d’un corbeau, cette carrure athlétique qui respirait pourtant la bonté. Avant qu’ils ne disparaissent totalement de sa vue, il leur murmura :  

« _Il faut qu’il vive. Protégez-le, c’est votre fils… »  

 

Il ne voyait pas ce qu’il pouvait faire de plus. Si l’amour des parents n’était pas assez fort pour combattre la volonté du Mal, il n’y avait plus rien à faire… ]  

 

 

Kaori se leva et se posta devant la fenêtre. Il faisait nuit à présent et toujours aucune nouvelle. C’était intenable, elle n’en pouvait plus. Personne ne parlait et c’était tant mieux. Elle ne supporterait pas d’entendre des paroles réconfortantes sachant son état très critique. De toute façon, toutes les personnes présentes dans cette pièce hormis Curtis faisaient partie du milieu et savaient parfaitement que parler dans de tels moments ne servait à rien. Mick s’approcha alors d’elle.  

 

« _Kaori, viens avec moi prendre un peu l’air, ça te fera du bien.  

_Non, je veux rester ici et attendre le médecin.  

_Kazue viendra nous chercher quand il sera là.  

_Non ! N’insiste pas ! Je ne bougerais pas de là ! »  

 

L’américain soupira et prit la direction de la sortie. Il avait besoin de fumer une cigarette, cette attente devenait insupportable. Pourquoi était-ce aussi long ?… Il ne remarqua pas que Curtis le suivit…  

 

 

Pendant ce temps, au bloc opératoire…  

 

« _Bon sang ! Il y a longtemps que je n’avais pas vu une telle hémorragie ! Ca donne quoi la plaie à l’épaule ?  

_Rien de grave ! Un ou deux points suffiront. Mais c’est une belle brûlure. Enfin, une de plus ou de moins ! Vous avez vu toutes les cicatrices qu’il a !  

_Viens donc m’aider à endiguer ce flux de sang au lieu de l’extasier sur ses bobos ! C’est un garde du corps, normal qu’il ait des marques ! Je ne m’en sors pas ! Ce doit être un sacré calibre pour avoir causé autant de dégâts ! Allez me chercher deux nouveaux culots de sang AB négatif ! Pour bien faire en plus ! Il ne pouvait pas avoir un sang moins rare !  

_Il faut extraire la balle. Et l’hémorragie devrait cesser.  

_Tu es très drôle ! Comme si je l’ignorais ! Mais ça baigne tellement que je ne la trouve pas ! C’est un cercle vicieux : tant que la balle est logée, ça saigne mais ça saigne tellement que je ne trouve pas l’endroit ! Le seul avantage c’est que maintenant qu’il est ouvert, il n’y a plus d’hémorragie interne ! Ca me ferait mal de voir mourir un aussi bel homme, s’exclama le chirurgien qui était en fait une chirurgienne.  

_Commence par te calmer, admonesta son collègue, ça ira mieux. Et ce n’est pas le moment d’admirer sa plastique !  

_Plus facile à dire qu’à faire ! Il est beau comme un Dieu ce gars ! Mais quand je vois les dégâts causés au poumon ! Je me demande quel genre de balle a utilisé le tireur pour faire un tel carnage ! C’est même un miracle qu’il soit encore en vie !  

_Nous finirons par la trouver cette balle. La police sera ensuite en mesure de nous donner le calibre. C’est une des premières choses que les flics m’ont demandé après avoir emmenés ses vêtements et ses effets personnels : « donnez-nous la balle dès que vous l’aurez extraite, c’est une priorité ! » Je les ai envoyés promener en leur disant que notre priorité était de sauver le blessé ! Je vous jure, ils sont sans cœur ces hommes-là ! Mais je peux néanmoins te dire une chose : la balle a été freinée par son briquet.  

_Hein ?  

_Oui, il avait un briquet en argent dans sa poche intérieure. La balle l’a traversé. Ca l’a freinée. Quand on voit les dégâts causés malgré ce fait, imagine un peu ce qui se serait passé sans ce briquet !  

_Il serait très certainement mort, répondit durement la chirurgienne tout en continuant de s’afférer autour de son patient. »  

 

C’est ce moment que choisirent les anges pour apparaître. Ils s’approchèrent de leur fils et un silence bienfaisant se répandit soudainement dans la salle d’opération. Une chaleur diffuse s’imprégna dans le corps de l’équipe soignante qui détendit instantanément la chirurgienne. Cela lui permit de se reprendre et de se concentrer sur son malade.  

 

Les anges lévitèrent alors et se penchèrent au-dessus du corps inerte de leur enfant pour l’envelopper d’une aura protectrice.  

« _Regarde comme il est pâle… Mais il te ressemble tellement. Il est aussi bel homme que toi. Ecoute-moi mon bonhomme, murmura tendrement sa mère à son oreille, tu dois te battre, tu ne dois pas mourir. Il faut survivre pour Kaori, pour lui dire que tu l’aimes. Tu as survécu à trop de drames pour périr aujourd’hui. Bats-toi ! Vis…  

_Ecoute ta mère Ryô… Sens notre amour t’envelopper. Ne les laisse pas gagner. Tu es fort et courageux. Ta mère et moi sommes si fiers de toi. Vis, vis pour nous, vis pour elle, vis enfin pour toi… »  

 

Des larmes silencieuses coulèrent le long des joues des deux anges gardiens et atterrirent sur le visage de leur enfant imprégnant les pores de sa peau blafarde. Le cœur de Ryô s’emballa alors soudainement inquiétant tout le monde puis retrouva un rythme normal, voire même beaucoup plus calme. La chaleur prodiguée par l’amour de ses parents semblait atteindre son cœur. Les deux anges sourirent. Tout n’était pas encore perdu…  

 

 

[ Du côté de la station « balnéaire » magma en fusion…  

 

« _Ah ah ah ! Qu’est-ce qu’on se marre ! On va enfin s’en débarrasser ! Personnellement, je commençais à en avoir plus qu’assez de l’avoir constamment dans les pattes ! Il venait toujours contrecarrer nos plans ! C’est vrai quoi ! L’Asie est un des pôles où le banditisme est roi ! Avec lui dans les parages, ça devenait difficile de se placer ! Y’a pas à dire, le mal vaincra toujours le bien car le bien est trop bête ! Ah ah ah !  

_Tu as raison ! Vise un peu ! Il va se noyer dans son sang ! Je suis mort de rire ! Ah ! Son cœur s’emballe ! Ca y est il va claquer ! Hi hi hi ! »  

 

Les trois comparses se payaient une bonne tranche à pouffer comme les démons qu’ils étaient. Et puis, soudainement, le nain cornu remarqua que quelque chose changeait. Il y avait comme une douce lumière qui apportait de la chaleur et qui s’engouffrait dans la salle d’opération. Et le cœur du nettoyeur qui jusqu’alors courrait le marathon de New York prit un rythme calme et régulier.  

 

« _Eyh ! Qu’est-ce qui se passe ! Ca va pas ça ! Visez ! Qu’est-ce que c’est que cette saleté de lumière !?  

__Bah, je sais pas, mais ça dégouline d’amour ! Beurk, beurk, beurk, s’exclama la courge ! C’est écœurant ! C’est un coup de Dieu ça ! Malédiction ! Il ne peut pas nous foutre un peu la paix ! Y’a plein de misère dans le monde ! Il ne peut pas s’occuper de cela avant de s’occuper de ce seul homme ! Par les cornes de Satan ! Il faut faire quelque chose ! Je suggère de nous rendre sur place pour régler ça une bonne fois pour toute !  

_On te suit ! »  

 

C’est ainsi qu’ils montèrent sur terre… ]  

 

 

On entendait plus dans le bloc opératoire que les cliquetis des instruments chirurgicaux et les ordres lancés par la chirurgienne. Elle était extrêmement concentrée sur ce qu’elle faisait. Quand elle l’avait vu arriver dans ce si piteux état, elle s’était de suite sentie des plus pessimistes. Et là, elle ne comprenait pas pourquoi mais elle était prise d’une envie presque irrépressible de sauver cet homme. Elle ne savait que peu de choses sur les circonstances de ses blessures, juste qu’il était garde du corps et qu’il avait sauvé la vie d’une chanteuse. Et elle admirait ces hommes et ces femmes qui faisaient un tel métier : accepter de sacrifier sa vie pour en sauver une autre. C’était tellement contre nature, contre l’instinct de survie que tout à chacun portait en soi. Un sourire se dessina sur ses lèvres cachées par le masque. Ils étaient parvenus à aspirer presque tout le sang, elle y voyait enfin plus clair. Les dégâts causés par cette balle lui apparurent enfin. Et son sourire s’effaça. Ce n’était vraiment pas beau à voir. Mais elle devait essayer, il fallait le sauver. Un si bel homme ne pouvait pas mourir ainsi alors qu’il avait encore de nombreuses années devant lui. Ce serait trop bête.  

 

Un frisson lui parcourut alors l’échine et sa main se mit à trembler sans aucune explication. Que lui arrivait-il ? Ce n’était pas le moment de flancher !  

 

 

Ce qu’elle ne pouvait pas savoir, c’est que le vilain nain rouge s’était assis entre ses jambes pour lui lancer de vilaines ondes. Ses deux compagnons se tenaient de chaque côté de la table d’opération. Ils n’avaient pas encore senti la présence des anges. Ils pensaient (NDA : naïvement il faut bien le dire mais ce ne sont que des démons alors il ne faut pas trop leur en demander ! lol) que cette lumière était juste un faisceau de chance envoyé par leur ennemi de toujours, à savoir Dieu ! Ils se réjouissaient de voir la main de la praticienne trembler.  

 

« _Qu’est-ce qui t’arrive ?!  

_Je ne sais pas, ma main tremble pourtant, je me sens bien ! Allez, reprend-toi ma vieille ! Ce n’est pas le moment d’avoir une faiblesse ! »  

 

Les parents de Ryô surveillaient le déroulement des opérations avec confiance. Le médecin allait enfin pouvoir commencer son travail. Mais ils virent une ombre apparaître et une vague de froid envahit le bloc opératoire. Ils comprirent de suite ce qui se produisait en constatant que la doctoresse se mettait à trembler.  

« _Ce n’est pas vrai ! C’était trop beau ! S’ils croient que je vais les laisser tuer mon fils, ils rêvent ! Ils nous ont ôtés la vie mais ils n’auront pas celle de Ryô, s’exclama son père. Viens, dit-il à sa femme, délogeons ce nain de jardin de sous la table et entourons la table d’une protection !  

_Il va nous falloir beaucoup d’énergie pour maintenir une aura de lumière autour de lui ! Si l’opération dure trop longtemps, nous ne tiendrons pas !  

_C’est un risque à courir ! Si nous ne faisons rien, notre fils mourra ! »  

Elle acquiesça et ils se posèrent sur le sol. Ils unirent leurs mains et un souffle balaya le démon qui vint s’écraser contre les pieds du démon en tête de courge qui chuta à son tour.  

« _C’était quoi ça, cria le troisième. »  

Les deux anges choisirent ce moment pour se montrer à eux.  

« _Nous, dit posément le père de Ryô. »  

Les trois démons reconnurent de suite les parents de ce poison qu’ils essayaient d’éradiquer depuis des années.  

« _Vous, s’exclama le nain !  

_Nous ne vous laisserons pas tuer notre enfant ! Cette fois, c’est assez ! Laissez-le en paix ! Vous l’avez fait trop souffrir ! Nous ne vous laisserons plus jamais l’approcher ! Nous sommes redescendus sur Terre pour veiller sur lui ! Il nous aura fallu attendre longtemps pour obtenir cette autorisation, mais à présent que nous sommes là, c’est terminé pour vous ! Il est notre fils, affirma fortement la mère de Ryô dont les yeux prirent la teinte noire si caractéristique du nettoyeur lorsque la colère le submergeait. »  

 

Les parents se regardèrent alors profondément dans les yeux et serrèrent plus fort leurs deux mains unies. Ils déployèrent alors leurs ailes et un mur de lumière aveuglante pour les démons qui étaient habitués à l’obscurité se créa entre eux et Ryô. Oui, ils tiendraient jusqu’à ce que leur cher enfant soit sauvé…  

 

Les mains de la chirurgienne cessèrent de trembler et une rage de vaincre l’envahit.  

« _Bon, ça suffit maintenant ! Nous allons sauver cet homme même s’il faut que nous y passions la nuit ! Au travail ! »  

 

Les minutes s’égrenèrent, puis les heures, la nuit tomba. La lumière bien que toujours vive avait bien faibli car elle subissait les assauts répétés des démons qui voulaient absolument passer à travers et qui se brûlaient à chaque fois qu’ils tentaient de forcer le barrage. Mais les anges tenaient bon. Soudain ils subirent une attaque plus rude et une partie de leur barricade tomba. Ils se concentrèrent pour regagner en force mais la tâche était difficile. C’est alors qu’un murmure lointain monta en eux leur insufflant un regain d’énergie. Il se concentrèrent et entendirent une voix.  

 

« Je vous en prie Seigneur, ne me le prenez pas. J’ai tellement besoin de lui. Oh Ryô, je t’en prie, entends-moi Mon Amour, je t’aime tellement. Je sais que je t’ai fait du mal mais, je t’en prie, accorde-moi la chance de pouvoir t’expliquer, laisse moi t’aimer. Ne me laisse pas seule. Je serais perdue sans toi. Ryô, pardonne-moi… »  

 

Il y avait tant d’amour dans cette prière que les anges s’en sentirent plus fort. Et d’autres voix se mêlèrent à celle de Kaori. C’était ses amis qui priaient aussi pour lui. Leur fils était aimé par beaucoup de monde. La barrière de lumière brilla encore plus fort…  

 

Finalement une exclamation de joie se fit entendre.  

 

« _Ca y est ! Nous avons réussi ! Il n’est pas encore tiré d’affaire mais les chances sont de son côté. Tout ne dépend plus que de lui. J’ai fait tout ce que j’ai pu. Vérifiez que le respirateur artificiel est bien en place. Les plaies au poumon sont trop importantes pour le laisser respirer seul pour le moment. Félicitations à tous !  

_Nous méritons bien un peu de repos !  

_Oui, allez-y. Moi, je dois encore voir la famille. Je vous rejoindrai après. »  

 

Les démons poussèrent un cri de rage, les anges soupirèrent de soulagement même s’ils savaient qu’ils ne pourraient pas relâcher leur vigilance tant que leur enfant serait dans cet état. Il serait vulnérable durant bien des jours encore.  

 

Et du haut du ciel Dieu leva les bras de bonheur. Ils avaient réussi ! Mais son visage se durcit. Ses anges avaient raison, il ne devait plus souffrir. Pas plus que nécessaire du moins. Il allait réunir ses Apôtres afin de mettre en place une protection particulière sur sa tête et celle de sa compagne. La coupe de la tolérance, du juste équilibre bien/mal et du libre arbitre était pleine…  

 

 

Mick se laissa tomber sur un banc et alluma une cigarette. Son regard se perdit dans les étoiles et il envoya une prière au ciel pour qu’il sauve son ami. Ryô ne devait pas mourir car, s’il partait, Kaori ne tarderait pas à le rejoindre. Elle se laisserait mourir sans lui, il en était convaincu. Il tira sur sa cigarette et relâcha la fumée mais ce geste ne l’apaisa pas. Il avait toujours ce même poids sur l’estomac. Il sentit alors quelqu’un s’approcher de lui et reconnut Nelson, l’agent de Kaori.  

« _Je peux m’asseoir, demanda t-il nerveusement.  

_Oui, bien sûr. »  

Un silence pesant s’installa. L’instinct de Mick lui souffla qu’il avait des questions à poser mais qu’il n’osait pas. Il percevait la crainte de l’homme. Il eut presque pitié de lui. Mais il ne pouvait pas le blâmer de cette peur. Il venait de mettre les pieds, sans le savoir, dans le milieu. Et quel milieu ! Celui de City Hunter, c’est-à-dire un des plus gros morceau qui soit !  

« _Allez-y, je vous écoute, que voulez-vous savoir ? »  

Curtis s’étonna de ton de voix calme et posé, amical même. Oui, il avait une foule de questions. Il hésita puis se lança.  

« _Vous connaissez Ryô depuis longtemps ?  

_Oui, très. Ca doit faire quelque chose comme 20 ans.  

_Et il était déjà… Euh ?…  

_Oui. Nous l’étions tous. Nous le sommes toujours d’ailleurs.  

_Et Kaori dans tout cela ?  

_Elle est arrivée dans le milieu il y a une dizaine d’années. A la mort de son frère en fait. Mais c’est loin tout cela et ce n’est pas à moi de vous raconter son histoire. A vous de lui poser directement vos questions.  

_Je n’arrive toujours pas à y croire. J’ai l’impression de nager en plein cauchemar.  

_Nous aussi, nous nageons en plein cauchemar. Si Ryô meurt… Vous n’imaginez pas toutes les implications que sa mort engendrerait. Et l’impact que ça aurait sur Kaori. »  

Mick soupira et vit arriver Reika qui courait presque et le pauvre vieux Doc qui essayait de la suivre tant bien que mal. C’est qu’il n’était plus tout jeune !  

« _Mick, s’écria Reika, où est-il ? Qu’est-ce qui s’est passé, fit-elle essoufflée. Est-ce qu’il va vivre ?  

_Calme-toi Reika, ça ne sert à rien de t’énerver ainsi. Il est toujours au bloc. Ca fait des heures qu’il y est. Salut Doc. Cette fois, ce n’est pas toi qui a l’immense privilège de réparer ses blessures, tenta t-il d’ironiser.  

_Quel est son état, le sais-tu, demanda le médecin en ignorant la tentative désastreuse du nettoyeur pour alléger l’ambiance.  

_Pas terrible. D’après les renseignements que j’ai réussi à glaner auprès des infirmières, il avait une hémorragie interne au niveau du poumon gauche. Il a fait un arrêt cardiaque à cause de… Comment elle m’a dit déjà ?… Ah oui, une tamponnade cardiaque. C’est tout ce que je sais.  

_Je vois. Ca n’a pas l’air d’être très brillant en effet. Bien, puisque je suis son médecin personnel, je n’aurais pas de mal à avoir de plus amples renseignements. »  

Le Doc se dirigea vers la porte sans rien ajouter d’autre. Reika avait déjà disparu dans l’enceinte de l’hôpital.  

 

Quelques minutes passèrent et Saeko apparut. Son visage semblait serein mais l’américain vit bien dans son regard toute son inquiétude.  

« _Je peux te tenir compagnie, lui demanda t-elle. J’étouffe à l’intérieur. Cette attente me rend dingue, avoua t-elle sans détour. Et Reika vient sérieusement de nous stresser. Elle s’en est prise à Kaori ! J’ai failli lui en mettre une ! Je regrette de l’avoir prévenue. C’est vrai, elle n’était pas là quand Kaori nous a expliqué les circonstances. Et elle se permet de rejeter la faute sur elle. Elle a beau être ma sœur, parfois, elle m’horripile !  

_Oh ! Détend-toi donc un peu. Nous avons assez d’un blessé, inutile d’en rajouter. Quoique, vous voir vous battre, ça pourrait être intéressant, fit-il avec un air limite débile.  

_Ce n’est pas le moment d’avoir ce genre de pensées, répliqua t-elle en lui mettant une claque derrière la tête.  

_Aie ! On peut même plus fantasmer en paix ! Si ce n’est pas malheureux ! »  

La tête de Saeko tomba sur sa poitrine de dépit. Elle avait beau essayer, elle désespérait de le comprendre totalement un jour. Voyant que son effet était fait, Mick sourit et reprit son sérieux.  

« _Allez va, viens t’asseoir près de moi. Je promets d’être sage, la rassura t-il.  

_Merci. »  

Elle prit place à côté du jeune homme.  

Curtis, qui n’avait rien raté de l’échange mais qui n’avait pas tout compris, profita de l’occasion pour interroger la policière.  

« _Vous connaissiez donc Saeba, Lieutenant. J’ai du mal à réaliser que la police travaille avec… un nettoyeur, lâcha t-il avec peine.  

_Ce que vous pensez m’indiffère, répondit-elle. Et je ne suis pas d’humeur à parler de cela alors qu’un de mes plus chers amis se bat contre la mort. Je ne vois pas en quoi cela vous concerne d’ailleurs ! Et si j’avais pu me douter un seul instant que Mystère était Kaori, jamais je ne vous aurais donné le nom de Ryô ! Maintenant que je sais, je comprends pourquoi j’étais si mal à l’aise face à Mystère… Quelle histoire. On s’est tous faits berner comme des enfants !  

_Oui, c’est clair. Kaori m’a vraiment bluffé ! Et voilà que Ryô se retrouve encore en mauvaise posture plus ou moins à cause d’elle. Y’a pas à dire, c’est vraiment leur karma que d’être constamment mis sur la même route. Même si cette fois, c’est vraiment très grave. Il a de la chance d’être encore en vie.  

_Tu ne crois pas si bien dire, dit alors Saeko. J’ai inspecté les affaires de Ryô. Tiens, regarde ça. »  

Elle lui tendit alors un objet brillant. Mick le manipula puis s’arrêta un instant, le fixant. Sur son visage se peignit une expression indéchiffrable. Curtis l’entendit murmurer :  

« _To R. for ever K. C’est le dernier cadeau d’anniversaire qu’elle lui a offert, n’est-ce pas ? C’est encore elle qui lui a sauvé la vie on dirait. Karma… On ne peut pas lutter contre ça.  

_Tu en seras encore plus convaincu quand je t’aurais appris la suite. J’ai appelé le poste pour qu’ils mettent cette affaire en suspens quelques temps, que je puisse trouver quelque chose pour… Enfin tu comprends… Je vais devoir me montrer très inventive. Je vais devoir me mouiller. Jusqu’à présent, j’étais parvenue à me montrer très discrète. Mais il y a d’autres flics impliqués. Et Ling et Sion sont deux de mes meilleurs éléments… Enfin, je trouverais bien quelque chose… Tout cela pour dire que j’ai appris que l’arme du maniaque à la bombe était un H&K P7, calibre .40.  

_God ! Le briquet en argent a freiné la balle. Même si je ne comprends pas pourquoi le briquet était dans sa poche intérieure. Car il ne pouvait être que là pour freiner cette balle. Pourvu qu’il s’en sorte… Si ça ne te gêne pas, je le garde, je vais le rendre à Kaori. Ca lui remontera peut-être le moral de découvrir qu’elle est un peu la raison de sa survie. On ferait mieux d’y retourner. »  

 

Saeko et Mick se levèrent. L’homme passa le bras autour des épaules de la jeune femme qui se laissa faire. Elle n’avait pas envie de se montrer forte ce soir. Elle ne pouvait pas envisager la mort de Ryô. Il était un des derniers liens qui la reliait à Hideyuki. Ils formaient tous une famille. Et il était un des piliers. Curtis resta là, comme un idiot. Il se sentait mal, exclus, à l’écart. Il percevait qu’il n’avait pas sa place dans cet hôpital. Il ne comprenait pas leur conversation, leurs demi-mots, leur relation qui paraissait si forte quoique bien étrange. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à partir. Il se devait de rester auprès de Kaori pour la soutenir même s’il se sentait indésiré. Il se devait d’attendre pour remercier cet homme, ce nettoyeur, d’avoir sauver la vie de la jeune chanteuse. Bien qu’il sache à présent quelle relation tous deux entretenaient… 

 


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