Capitolo 2 :: Seule

Pubblicato: 05-07-05 - Ultimo aggiornamento: 05-07-05

Commenti: Hello! Voici le chapitre 2 de "4 minutes"… SI vous ne vous souvenez plus de ce qu'il s'est passé avant…. Ben, il n'y a qu'un chapitre à relire (heureusement)… Ce chapitre n'est pas encore totalement dans le ton du manga (Ok, pas du tout, désolée….) Pour une fois, j'ai à peu près la trame de l'histoire dans la tête (enfin l'intrigue, l'enquête…parce que pour le reste, ya encore des zones d'ombres…^^) Merci (toujours) à ma béta Ayumi et merci à NJ pour sa description si précise de la chambre de Ryô, avec images à l'appui (tes sites sont vraiment complets pour ceuw qui n'ont pas eu la chance d'avoir tout le manga)....N'hésitez pas à donner votre avis..même si je sais qu'avec les nombreuses fics qui sont majées en ce moment, c'est difficile de laisser des reviews…Enfin, à vous de voir…Bye!

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Brusquement sensible au hurlement qui l’entourait, Kaori ouvrit les yeux et se redressa instantanément, la bouche sèche, le souffle court. Son vêtement lui collait à la peau, elle était recouverte de sueur.  

Ses yeux hagards décrivirent un demi arc de cercle pour se rendre compte de l’endroit où elle se trouvait. Avant même que son cerveau ne puisse analyser toutes les informations, une peur primale la prit au ventre et elle leva précipitamment ses mains à la hauteur de ses yeux.  

« - La blessure…. son sang…. Ryô ! »  

La stupeur de voir ses mains complètement immaculées la laissa pendant quelques secondes désemparée.  

Où était Ryô ?  

Où étaient les murs grisâtres ?  

Où était le sang sur ses mains ?  

OU ETAIT RYO ?  

Avant que l’incompréhension ne se mue en panique totale, toutes les pièces se remirent en place.  

La fenêtre, le bureau, l’armoire, la porte, les posters…. Elle était simplement dans sa chambre…  

Tout cela n'avait été qu’un rêve…un cauchemar plutôt.  

Elle se força à respirer plus lentement et chercha à se persuader que rien n’avait jamais réellement existé.  

Pourtant elle sentait encore la chaleur du sang sur ses mains, elle voyait toujours le regard vide de Ryô qui ne fixait plus rien….la douleur de le perdre… son impuissance à le sauver… Tout cela faisait tellement mal…. Encore…Atrocement mal.  

Elle secoua la tête pour faire partir ces mauvaises impressions.  

" Un cauchemar, un simple cauchemar… Hé bien, ma vieille….calme toi"  

Sa tentative pour se rassurer n'eut pas beaucoup d'effet. Cette sensation de mort restait en elle, comme un goût amer. Elle n'arrivait pas à oublier les images de son rêve…et encore moins les émotions qui y étaient liées…  

La réalité de son cauchemar était encore bien ancrée en elle. Involontairement, elle trembla des pieds à la tête.  

Elle sentait toujours le froid glaçant qui c’était insinué à travers ses veines pendant cette scène d’horreur…le vide, la solitude… l'abandon… la mort.  

Au prix d'un énorme effort, elle réussit à refouler ces sentiments au plus profond d'elle même. Le souvenir de son cauchemar s'estompa au profit du présent…mais ne disparut pas.  

Sentant inconsciemment que rester ainsi dans son lit permettrait à ces obscures émotions de revenir à la surface, elle se leva et attrapa un pull qu'elle enfila prestement.  

L'hiver avait étendu son bras sur le japon et, par manque de revenus, le couple City Hunter avait dû repousser la remise en marche de la chaudière. Malgré tout le froid extérieur ne pouvait rivaliser avec celui qui hantait Kaori.  

Dans la pénombre de sa chambre, la jeune femme se sentit quelque peu penaude de s'être levée pour un simple rêve.…  

Pourtant, elle n'arrivait pas à chasser complètement les derniers vestiges de ce qu'elle avait ressenti.  

Soudainement, une pulsion incontrôlable la saisit.  

Elle devait voir Ryô. Elle devait s'assurer véritablement que ce n'était qu'un cauchemar. Elle devait se rassurer sur sa présence, sur son souffle.  

A la lumière de la lune filtrant à travers ses volets, elle se dirigea sans peine vers sa porte. Silencieusement, cette dernière tourna sur ses gonds et Kaori se retrouva dans l'obscurité du couloir. Avec les portes fermées, le corridor ressemblait étrangement à celui qu'elle avait suivi quelques temps auparavant au milieu de ses songes. Au lieu de la rassurer, ce mimétisme raviva ces inquiétudes.  

Respirant profondément pour faire partir ses peurs futiles, elle regroupa son courage et s'avança décidée vers la chambre de son partenaire.  

Avant même de mettre la main sur la porte, elle su ce qu'elle trouverait derrière la porte. Cette certitude lui fit suspendre son geste dans le vide.  

Voulait-elle vraiment voir ce qu'il y avait de l'autre coté? Malgré, maintenant, la presque assurance qu'elle n'avait que rêver, l'angoisse de découvrir ce qui se trouvait derrière cette porte la tiraillait et la retenait.  

Mais elle se décida et poussa le battant.  

Elle découvrit exactement ce qu'elle attendait….  

Rien, le vide.  

Le lit n'était même pas défait.  

La jeune femme fut soulagée. Jusqu'au dernier moment, elle avait eu la frayeur inconsciente de le découvrir dans une mare de sang.  

D'un autre coté, ce qu'elle voyait n'était pas pour la rassurer.  

Elle n'avait pas répondu à sa question  

"Où est Ryô ?"  

Silencieusement, comme si le moindre bruit pouvait faire revenir ces craintes ou pire, un Ryô blessé et agonisant, elle entra dans la chambre de son partenaire.  

Mais si elle avait cru se rassurer en s'introduisant dans "l'antre" de son partenaire, elle fut déçut de l'effet. Plus encore qu'ailleurs dans l'appartement, la chambre de Ryô était froide. Pourtant, de l'extérieur, où que les yeux se posent, la pièce semblait parfaitement normale. Lit, armoire, chaîne hifi, posters… On aurait parfaitement pu se croire dans la chambre d'un adolescent de 15 ans…, "légèrement" porté sur le sexe à la vue des posters et du calendrier épinglé sur les murs blancs. Mais, malgré ce semblant de rationalité, il manquait une certaine vie. De la pièce se dégageait un malaise léger mais bien présent Comme si l'occupant des lieux n'avait fait qu'essayer de cacher quelque chose en se coulant dans le moule de ce qui doit être… L'impression que rien vraiment ne comptait réellement dans tout ce qui se trouvait là…. Que ce n'était que des choses superficielles… Rien de personnel, rien auquel l'occupant tenait véritablement.  

Kaori eut une petite moue ironique.  

"Quoique…je suis sûre qu'il serait prêt à mourir pour ses posters et certains des "livres" présents dans sa bibliothèque."  

Elle s'avança et s'assit sur le lit impeccablement fait, essayant de se persuader que, si Ryô n'était pas là, ce n'était pas parce qu'il était en train de se vider de son sang dans une ruelle sordide de Shinjuku.  

Par association d'idées, cette pensée eut pour effet de lui rappeler, justement, où il devait se trouver.  

" Qu'est ce que je suis bête de m'inquiéter comme ça! Ce soir, il a même eut la politesse de me dire dans quel bar il allait se soûler et tenter de draguer!" Elle savait bien qu'il ne lui avait pas donné cette précision par sollicitude envers elle, mais, sans doute, pour la narguer un peu plus… Elle se souvenait de toute la conversation, de ses petits pics qu'il avait utilisés pour la titiller jusqu'à ce qu'elle explose. Ce, en quoi, s'avoua-t-elle intérieurement, il avait parfaitement réussi. Elle regrettait seulement que la massue ne lui ait pas totalement démonté le dos pour qu'il soit dans l'impossibilité de sortir. Que la vengeance aurait été douce alors!  

Elle ne pu s'empêcher de sourire au souvenir d'un partenaire casser en deux, littéralement…  

"Hé bien, ma vieille, te voilà rassurer… Ryô doit s'amuser comme un petit fou à courir après de pauvres hôtesses et toi, tu te morfonds à cause d'un stupide rêve! Heureusement qu'il n'est pas là, ça serait une nouvelle occasion pour lui de se moquer de toi!"  

Feignant d'être totalement rassurée, elle se leva et regagna sa chambre. Mais au moment de se recoucher, l'angoisse sourde de son cauchemar la reprit. Ne disait-on pas que les rêves ne sont que l'expression inconsciente de ce que l'on cache? Tout le monde, amis comme ennemis, connaissait les us et coutumes nocturnes de Ryô…  

" Pouf, mais Ryô, tombé dans un traquenard si stupide? Quelle imbécile!!"  

Elle se tapa sur la tête pour faire partir toutes ces idées absurdes.  

"Ce n'était qu'un rêve! C'est bon! C'est fini!"  

Pourtant, sans savoir pourquoi, au lieu de se recoucher, elle s'installa à la tête de son lit, ramena ses genoux sur sa poitrine et les entoura de ses bras.  

Elle savait bien qu'elle ne pourrait pas se rendormir de sitôt.  

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