Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Amelds

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 2 capitoli

Pubblicato: 23-03-07

Ultimo aggiornamento: 03-05-07

 

Commenti: 32 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La famille Saeba passe sa journée à la plage

 

Disclaimer: Les personnages de "Une journée au bord de la mer" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une journée au bord de la mer

 

Capitolo 2 :: Sable chaud et otaries

Pubblicato: 03-05-07 - Ultimo aggiornamento: 16-01-09

Commenti: Coucou, je finis enfin cette petite fic avant mon départ en vacances. Je dédis ce chapitre à la chienne Coro de mes amis japonais que j' aurais du revoir jeudi prochain à Osaka mais qui trop agée est partie hier, de meme que la petite chienne teckel des voisins de mes parents qui est le portrait craché de Mokkorette et qui se prénomme, rigolez pas c'est vrai Niquette :) Bonne lecture, gros bisous et une dédicade spéciale à Didinebis qui ne m'en voudra pas trop je l'espère de ce petit clin d'oeil :) Mer ci aussi à Amelds pour sa correction et à ma Saintoise pour son coup de patte sur ce chapitre :) à+:)

 


Capitolo: 1 2


 

Chapitre 2 : Sable chaud et otaries.  

 

La construction des deux châteaux de sable avançait à grand pas. Celui des garçons dépassait maintenant en taille et en stature celui des filles et ils semblaient bien partis pour remporter la victoire. Ryo, l’esprit en ébullition, s’imaginait déjà réclamer sa récompense à sa tendre épouse. Mais hélas pour lui, le sort en décida tout autrement sous les traits de Mokkorette.  

En effet, la petite chienne qui dormait jusque là tranquillement à l’abri sous le parasol, venait d’être tirée de son sommeil par une alléchante odeur de gaufres chaudes qui lui chatouilla les narines. Se redressant d’un bond sur la serviette de plage, elle eut tôt fait d’en localiser la provenance : Le vendeur ambulant qui à peu de distance de là, allait d’un parasol à l’autre, son attirail sous le bras en vantant à tue tête la qualité de sa délicieuse marchandise. Aussitôt, les babines de l’animal se retroussèrent, sa queue se mit à frétiller et les yeux brillants de convoitise, Mokkorette partit à la rencontre du vieil homme.  

Inconscients du drame qui s’apprêtait à se jouer à quelques mètres derrière eux, les membres de la petite famille Saeba étaient occupés à mettre la dernière touche à leurs constructions.  

Zaza, chargée par sa maman de parachever la décoration de leur œuvre disposa de jolis coquillages aux teintes ambrées sur les tours tandis que Kaori en tapotait à la main le surplus de sable et évasait les douves. Tsunéo quant à lui, avait pour mission de dénicher des algues et autres bigorneaux qui viendraient colorer le pont-levis.  

Se redressant pour admirer son travail et celui de son fils, Ryo ne put s’empêcher de jeter un œil à sa moitié.  

 

-Je crois qu’on a gagné, fit-il avec un clin d’œil à l’intention de son fils, qu’en dis-tu Kaori ? Demanda-t-il en se tournant vers elle, bombant fièrement le torse.  

 

Cette dernière se releva pour vérifier la véracité de ses dires, imitée par Zaza :  

 

-Ma foi, répliqua-t-elle bonne perdante, je crois bien que oui. Qu’en penses-tu ma puce ?  

 

Zaza s’approcha et constata elle aussi qu’elles avaient perdu. Elle pencha tristement la tête, déçue de ne pas pouvoir aller à l’aquarium comme elle l’avait espéré. Ryo s’en rendit compte.  

 

-Ce n’est pas grave Zaza, ton château est aussi très beau, la félicita-t-il avec un sourire engageant.  

-Mais on va pas aller à l’aquarium, murmura-t-elle dépitée.  

 

Ryo allait répondre que cela ne changeait rien lorsque, soudain des cris retentirent derrière eux.  

 

-Qu’est-ce que …Commença le nettoyeur avec un mauvais pressentiment en balayant du regard l’emplacement de leurs serviettes.  

 

Il ragea intérieurement en réalisant que Mokkorette avait profité du fait qu’ils étaient occupés par la construction du château de sable pour ficher le camp. « C’est pas vrai ! » Maugréa-t-il entre ses dents.  

Arrivant vers eux à fond de train, la queue entre les pattes et une énorme gaufre solidement coincée en travers de la gueule, Mokkorette tentait tant bien que mal de semer son poursuivant. Hélas, négociant mal sa trajectoire, elle dérapa et finit sa course en plein dans le château des garçons.  

 

-Nonnnnnnnnnnnn ! Hurla Ryo en se prenant la tête entre les mains, horrifié de ce que cela signifiait. Ma récompense !  

-Reviens ici sale bête ! Hurlait le quinquagénaire sur les talons de l’animal.  

 

Une fois n’est pas coutume, c’est précisément entre les jambes de Ryo que Mokkorette choisit de venir se réfugier et de lâcher à ses pieds l’objet du larcin en levant son regard suppliant vers son maître.  

 

-Argh ! Mokkorette !  

 

Le vendeur les rejoignit sur ses entre-faits, mais essoufflé par sa course avec l’animal, il dut attendre quelques instants avant de pouvoir parler. Le visage tout rouge, il posa ses mains sur ses genoux et lâcha son sac de plage qui tomba sur le sable chaud avec un bruit mat.  

 

-Cette chienne vous appartient ? Demanda l’homme d’une voix sèche à Ryo.  

-Hélas, oui, reconnut ce dernier tout en lançant un regard noir à la coquine immobile entre ses jambes.  

-Elle a profité de ce que j’étais occupé avec un client pour me voler 6 gaufres et les a dévorées à la vitesse de l’éclair ! Vociféra-t-il furieux d’avoir perdu de l’argent.  

-Elle est petite, elle a pas fait exprès intervint alors Tsunéo en la prenant dans ses bras.  

-Veuillez nous excuser, intervint Kaori confuse en sortant de l’argent de son portefeuille pour régler le vendeur. Combien vous dois-je ?  

-10.000 Yens, répondit-il tout naturellement.  

-Quoi ? Autant pour 6 malheureuses gaufres ? S’étouffa Ryo.  

-Oui ! 4000 Yens pour les gaufres et le reste comme dédommagement pour le préjudice subi ! Et encore je suis trop bon ! Elle m’a fait cavaler cette saleté et mon cœur n’est plus tout jeune.  

-« Préjudice subi » ? Reprit Kaori estomaquée de la somme exorbitante que ce voleur osait leur réclamer. Attendez, c’est vrai qu’elle s’est mal conduite mais de là à vouloir nous arnaquer…  

-Dis donc, paie moi ce que tu me dois grognasse ou bien …Menaça-t-il sur un air de défi en comblant la distance qui le séparait avec la jeune femme.  

 

Au terme élégant que son interlocuteur venait d’employer, Kaori se hérissa sur le champ, prête à user de sa sempiternelle massue pour apprendre les bonnes manières à ce malotru.  

Certes, Mokkorette s’était mal conduite mais cela ne justifiait aucunement l’attitude de cet homme.  

Pour qui diable se prenait-il ? Fulmina-t-elle. Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui clouer le bec par une verte réplique, elle sentit la main de Ryo sur son épaule lui intimant gentiment de le laisser se charger de ça. Elle croisa fugacement le regard de son mari et y lut qu’il voulait personnellement rabattre le caquet de ce type, aussi le laissa-t-elle faire. Elle se recula légèrement de sorte que Ryo se place devant elle et lui fasse rempart de son corps imposant.  

En voyant les prunelles noir nuit le fixer durement, le vendeur pétrifié avala difficilement sa salive. En un instant, il réalisa son erreur et se figea. Ryo, lui, s’approcha de son adversaire jusqu’à se trouver à quelques millimètres de son visage.  

 

-Qu’as-tu dit ? Que ma femme était une « grognasse» ? Dit-il sur un ton glacial  

-Euh…Balbutia le vendeur terrorisé, je ne voulais pas…  

-Tu ne voulais pas quoi ? L’insulter ? Nous arnaquer ?  

-C’est à dire que …  

-……  

- Rien ne serait arrivé si votre chienne n’avait pas volé les gaufres, tenta timidement le vendeur en essayant de fuir le regard de Ryo.  

-Pour ça je la punirai mais tu vas présenter tes excuses à mon épouse et en vitesse, compris ?  

-Comment ça ? Je…  

-Compris ? Beugla Ryo en faisant mine de vouloir le frapper, ce qui fit se recroqueviller son interlocuteur, portant ses bras devant lui, pour se protéger le visage.  

-Ryo, ne le frappe pas !  

 

« Me frapper ? Pour des gaufres ? " Se mit à trembler le malheureux en se demandant où il était tombé ! Ce sont des malades ! Se dit-il en son fort intérieur en tremblant comme une feuille.  

 

-Je m’excuse ! Je m’excuse Madame !  

 

Et avant que Ryo n’ait eu le temps d’esquisser le moindre mouvement, il se saisit de ses affaires et détala aussi vite qu’il put.  

Ryo éclata soudain de rire, tandis que Kaori reprenait Mokkorette des bras de son fils et la reposait à terre puis, accompagnée de ses enfants, partit s’installer sous le parasol, rapidement rejointe par son mari.  

 

-Tu lui as flanqué une frousse bleue papa, bravo !  

 

Ryo sourit et passa la main dans les cheveux de sa fille qui déballait son sandwich au saumon.  

 

-Oui, le pauvre vieux, il n’a pas fini de courir, tout de même Ryo…  

-Tu aurais préféré que je te laisse l’assommer pour la peine ?  

-Papa, tu ne vas pas punir Mokkorette pour de vrai ? S’enquit Tsunéo en grattant la nuque de l’intéressée.  

-Elle s’est mal conduite, il faut qu’elle apprenne à se tenir Tsunéo.  

-Mais c’est de ma faute, la punis pas papa !  

-De ta faute ? Reprit le nettoyeur dubitatif. Comment cela ?  

-Je savais que tu ne voulais pas qu’on l’amène et c’est moi qui l’aie caché dans le coffre, plaida l’enfant.  

 

Ryo et Kaori échangèrent un regard entendu. Ryo se tourna vers son fils et s’empressa de le rassurer :  

 

-Bon, pour cette fois et cette fois-ci uniquement, elle n’aura pas de punition mais c’est la dernière fois qu’elle vient. Dorénavant, elle restera à l’appartement et on ne discute pas, d’accord les enfants ?  

-Oui papa, firent-ils en chœur.  

 

Kaori lui tendit son sandwich qu’il attaqua de bon appétit et proposa de se rendre à l’aquarium l’après midi.  

 

-Youpi !  

-Et ma récompense ma chère ?  

-Il me semble bien que Mokkorette ait détruit votre château, donc…  

-C’est pas juste, bougonna Ryo.  

-Tu as raison, s’amusa Kaori en le voyant faire l’enfant. Alors je consens à te la donner tout de même.  

-Vraiment ? Demanda-t-il les yeux brillants.  

-Oui, tu l’auras le moment venu  

-Super ! S’écria le nettoyeur ravi en se frottant les mains.  

 

Alors qu’ils entamaient la salade de fruits, une idée germa soudain dans l’esprit du pervers numéro un du pays. Ni une ni deux, il farfouilla dans le sac pour en extirper son portable et composa le numéro du Cat’s. Ce fut Miki qui décrocha.  

 

-Bonjour charmante créature. Oui, tout va bien, nous sommes à la plage. Les enfants sont avec nous et je me demandais si tu accepterais de les garder ce soir ainsi qu’un rat sur pattes ? Tu es d’accord ? Merci ! Je te passe Kaori, à plus.  

 

Kaori tendit l’oreille, se demandant bien ce que Ryo avait en tête mais surtout à qui il pouvait bien téléphoner. Elle saisit l’appareil qu’elle porta à son oreille.  

 

-Allo ? Miki ? Oui tout va très bien, Mokkorette a encore fait des siennes en chapardant de la nourriture entre autre mais je te raconterai plus en détails quand on se verra. Ecoute, j’ignorais totalement que Ryo allait te demander ça…Tu es certaine ? Bon, dans ce cas nous t’amènerons les enfants en fin de journée, merci Miki. Les enfants ? Miki aimerait vous parler.  

-Allo tata Miki ? Fit Zaza en prenant le portable qu’elle positionna entre elle et son petit frère. Vrai ? Super ! Oui…On a fait un château de sable mais avec maman on a perdu…Mais on va quand même à l’aquarium avec les Némos et tout et tout. D’accord, à tout à l’heure Bisous.  

-Les Némos ? Demanda Ryo en levant le sourcil.  

-Oui, tu sais bien, le poisson de Disney. Ils ont regardé la cassette en boucle hier soir.  

- Vaguement, les Disney ce n’est pas mon truc. Est-ce qu’il reste de la salade de fruits ?  

-Oui, tiens, dit-elle en passant la main devant Mokkorette bavant d’envie devant le saladier. Non, Mokkorette c’est pour nous, toi tu as tes croquettes.  

 

La petite chienne jappa pour tenter d’apitoyer ses maîtres mais rien n’y fit et elle dut se résoudre à manger le contenu de sa gamelle.  

30 minutes plus tard, la famille Saeba prenait place dans la Mini direction l’aquarium. Ryo se gara sur le parking à l’ombre et pendant qu’il achetait les billets d’entrée, Kaori restée en arrière disposait une serviette de plage sur la banquette, invitant l’animal à venir s’y installer. Quand ce fut fait, elle mit un petit bol d’eau fraîche au sol et prit soin de laisser la fenêtre suffisamment ouverte. Puis, elle partit rejoindre les autres membres qui l’attendaient devant l’entrée munis des passes.  

 

-Espérons qu’elle ne fera pas de bêtises cette fois-ci, pria Ryo en emboîtant le pas aux enfants.  

 

Kaori entrelaça ses doigts aux siens et lui murmura au creux de l’oreille :  

-Oublie-la et pense plutôt à ta récompense, fit-elle d’une voix suave avec une œillade incendiaire qui embrasa littéralement Ryo.  

-Je ne pense même qu’à ça, à la manière dont je vais te déguster jusqu’aux premières lueurs de l’aube, répliqua-t-il en resserrant la pression exercée sur ses doigts.  

 

Kaori piqua un fard monumental et fut sauvée par son fils qui voulait leur montrer des crabes gigantesques :  

 

-Papa, maman, regardez comme ils sont bizarres !  

-Ils sont énormes, enchaîna Zaza le nez plaqué contre la vitre du bassin.  

 

Ryo s’approcha et détailla les occupants du bassin.  

 

-C’est délicieux ça ! Maman les fait très bien sautés avec de la sauce soja.  

-Ryo…Le gronda gentiment son épouse sous les regards effarés des autres visiteurs.  

-Ben quoi ? C’est vrai !  

 

Zaza le tira prestement par la manche désireuse de lui montrer un banc de petits poissons évoluant sous leurs yeux dans le bassin tactile aux cotés de poissons plus volumineux mais si l’on en croyait l’écriteau, totalement inoffensifs.  

 

-Et ceux là ? On les mange aussi papa ?  

-Euh…Je ne crois pas.  

-Tu peux les caresser si tu le souhaites, déclara une voix douce derrière le nettoyeur.  

 

Ryo se retourna pour se retrouver nez à nez avec une des employées de l’aquarium.  

La jeune femme avait les cheveux bruns coupés au carré et portait des lunettes bleu marine. Elle avait une apparence plutôt sévère qui dénotait avec la mine joyeuse qu’elle arborait.  

 

-Vas-y, ils ne te feront pas mal, insista-t-elle en voyant Zaza hésiter.  

 

La petite s’exécuta finalement et retroussant sa manche, plongea la main dans l’eau et laissa un esturgeon la frôler.  

 

-Ca fait bizarre !  

-Attends, moi aussi je veux essayer, s’écria son petit frère en l’imitant aussitôt.  

-Faites attention de ne pas basculer dans le bassin les enfants !  

-Kaori ? Kaori Makimura, c’est bien toi ? Fit la jeune femme en se postant devant elle.  

-Vous êtes ? Demanda son interlocutrice ne la remettant visiblement pas.  

-Miyako Kagoshima, nous étions ensembles en terminale, tu te souviens ?  

-Mais oui ! Ca alors, tu n’as pas changé ! Ca me fait plaisir de te revoir, qu’est ce que tu deviens ?  

-Je travaille ici et suis responsable des requins. Comme tu le vois, j’ai fini par trouver un boulot en rapport avec ma passion.  

-Oui, je me souviens que tu étais incollable sur tout ce qui concernait les squales. Je te présente mon mari Ryo et nos enfants Zaza et Tsunéo. Les enfants, voici une amie d’école : Miyako Kagoshima.  

-Enchanté, fit Ryo en lui serrant la main.  

-Moi de même.  

-Bonjour Madame, firent en chœur les bambins sous le regard amusé de Miyako.  

-Bonjour les enfants. La visite vous plait-elle ?  

-Oui, beaucoup.  

-Que diriez-vous de m’aider à nourrir les otaries ?  

-On peut ? Demanda Tsunéo en levant le regard vers son père.  

-Si maman est d’accord, je ne vois pas d’inconvénient.  

-Bien sûr.  

 

Le petit groupe emprunta un long couloir souterrain qui les conduisit à un escalier menant droit à la surface. Ils émergèrent devant un grand bassin ovale où s’ébattaient gaiement les otaries.  

 

-Les enfants, vous avez déjà caressé une otarie ?  

 

Ils secouèrent la tête et se rapprochèrent prudemment des animaux derrière Miyako.  

 

-Ne vous inquiétez pas, elles sont très joueuses et bien disciplinées.  

-C’est pas comme un rat de ma connaissance, fit Ryo amer.  

 

Etonnée, Miyako se tourna vers son amie. Cette dernière lui parla de Mokkorette ce qui fit sourire son interlocutrice.  

 

-Je comprends mieux. Nos otaries ne chapardent pas la nourriture même si elle se trouve juste à portée de leurs babines, vous allez voir. Ryo. Pouvez-vous m’apporter ce petit seau de poissons, s’il vous plait ?  

 

Ryo obéit et déposa le seau aux pieds de la jeune femme. Puis Miyako agita sa main dans l’eau, appelant ainsi la plus jeune des otaries qui décrivait des cercles dans le bassin tout en observant du coin de l’œil les intrus. Obéissant à la demande implicite, l’otarie gagna le rivage.  

 

-Elle est rapide ! S’exclama Zaza admirative.  

-Oui, elle se nomme Zealot. Elle est née il y a deux ans. Regarde bien Zaza, dit-elle se penchant au-dessus du seau dont elle exhiba deux belles sardines qu’elle posa bien en évidence juste devant le museau de Zealot.  

 

L’animal ne bougea pas d’un cil, ignorant superbement le poisson.  

 

-Super ! Je peux lui donner un poisson ? Demanda Tsunéo en hésitant à se rapprocher.  

-Oui, viens à coté de moi.  

 

Le petit garçon prit place à coté de Miyako et plongea la main dans le sceau dont il extirpa un petit poisson qu’il tendit du bout du doigt à l’otarie.  

Zealot attendit que Miyako porte la main au sifflet qu’elle portait autour du coup pour saisir le poisson offert.  

 

-Et l’autre otarie qui nous regarde là bas ? Comment se nomme-t-elle ? S’enquit Zaza en désignant un animal plus massif.  

-Celle-là c’est la maman de Zealot, expliqua Miyako en l’appelant également, elle se nomme Didinebis. Mais attention, elle aime bien éclabousser.  

-Elle a un drôle de nom, remarqua Ryo qui s’était rapproché de même que Kaori.  

 

Comme si elle avait entendu et compris la mise en garde de Miyako, l’animal passa en rase mottes, prenant un malin plaisir à éclabousser copieusement le nettoyeur. Kaori se recula juste à temps. Puis Didinebis accosta et se redressant sur son séant, s’applaudit d’une palme contre l’autre pour le tour qu’elle venait de jouer à Ryo.  

Trempé comme une soupe, ce dernier grogna à l’encontre de l’animal sous les fous rires des autres membres de sa famille.  

 

-Il fait chaud, tu vas vite sécher, ne t’inquiète pas, le rassura son épouse en riant de bon cœur.  

 

Le regard noir que lui décocha son mari lui fit réaliser qu’il avait eu plus que sa dose aujourd’hui et en avait plein le dos.  

 

-J’en ai ras le bol ! Tous les animaux m’en veulent ou quoi ?  

-Didinebis ! Va t’excuser tout de suite, lui enjoignit Miyako. Allez !  

 

L’animal obtempéra et se dandina jusqu’à Ryo qui la vit arriver sur le qui-vive, prêt à prendre ses jambes à son cou en cas de nouvelle farce. Mais au lieu de cela, elle pencha la tête d’avant en arrière et sous les encouragements de la jeune femme, se mit à la hauteur de Ryo pour planter un baiser aux relents marins sur les lèvres du nettoyeur.  

 

-C’est bien ma belle ! S’écria Miyako.  

-Papa ! Elle t’a embrassé !  

-Beurk ! Fit Ryo en s’essuyant le visage avec le revers de sa manche alors qu’un soigneur s’approchait du petit groupe pour requérir l’aide de Miyako.  

 

Après une petite caresse sur la tête de Zealot et Didinebis, le petit groupe se scinda et la famille Saeba poursuivit sa visite, non sans que Kaori et Miyako n’aient échangé leurs coordonnées respectives.  

Deux heures plus tard, la Mini filait sur la route du littoral direction Shinjuku.  

A l’arrière, les enfants jouaient aux mikados tandis que Mokkorette, roulée en boule sur les genoux de Kaori, dormait tranquillement. En leur absence, elle avait été sage comme une image et Ryo la récompensa en l’autorisant à passer à l’avant. Kaori avait souri en observant son mari enterrer la hache de guerre avec l’animal.  

 

-Ça te dirait de passer la nuit à la belle étoile ?  

-Tu veux retourner à la mer ? S’étonna-t-elle en le voyant appuyer sur le champignon.  

-Pourquoi pas ? Un bain de minuit avec toi me tente assez. Et puis, avec les enfants je n’ai pas eu le loisir de voir de près cet insolent maillot que tu portes et qui laisse deviner des trésors que je convoite depuis ce matin. Création d’Eriko je présume ?  

-Exact. Un bain de minuit dis-tu ?  

-Oui, intéressée ?  

 

Elle ne répondit pas mais lui adressa un regard de braise des plus équivoques. Puis elle ajouta :  

 

-Alors comme ça tu veux voir mon maillot de plus près ?  

-Te l’ôter surtout, corrigea-t-il en se concentrant sur la route.  

-Ryo ?  

-Oui ?  

-Tu ne trouves pas que la voiture se traîne aujourd’hui ?  

 

Un large sourire carnassier étira les lèvres du nettoyeur et, obtempérant à la supplique de sa belle, il accéléra un peu plus. La soirée promettait d’être des plus agréables !  

 

FIN  

 

 


Capitolo: 1 2


 

 

 

 

 

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