Capitolo 2 :: Ami(e)s Fidèles et Amour Secret

Pubblicato: 18-05-07 - Ultimo aggiornamento: 18-05-07

Commenti: Voici le 2eme chapitre.....J'espère que cela vous plaira.....Merci à Miss Grif et Super Nanou....Merci aussi à mon titreur attitré.....Et un grand MERCI pour vos reviews...

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Elle s'apprêtait tout de même à vérifier si l'établissement était ouvert lorsqu'une voix s'éleva de derrière le comptoir.  

Etonnée, Kaori se retourna et vit son amie Miki se relever et réajuster maladroitement son tablier. Ses joues rouges écarlates trahissaient son embarras et son regard fuyait délibérément celui de son amie. Kaori, décontenancée par l'attitude de Miki, voyait celle-ci se triturer les doigts nerveusement et, fait assez rare pour être souligné, se trouver dans l’incapacité de prononcer le moindre mot.  

Kaori fixait son amie, ne comprenant pas la raison de son malaise, jusqu'à ce qu’elle voit Falcon émerger à son tour de derrière le comptoir, le crâne rouge et les oreilles fumantes.  

"Oh non, ce n’est pas possible, se dit-elle. Ils n’étaient quand même pas en train de.....Et je les ai interrompus!"  

La jeune femme devint à son tour rouge cramoisi, elle aurait souhaité disparaître tellement elle se sentait embarrassée.  

Elle se mit à fixer le sol et un silence lourd de sens s'installa dans le café. Personne ne semblait avoir le courage de le rompre.  

Après quelques instants, Falcon se racla la gorge et se décida enfin à prendre la parole. Il proposa à leur hôte de venir prendre place au comptoir . Kaori leva la tête, le fixa quelques secondes puis se dirigea timidement vers les tabourets.  

Une fois au niveau du comptoir, elle prit une profonde inspiration et avec un grand sourire adressa un chaleureux bonjour aux deux amoureux.  

Comme si de rien n'était, Falcon lui répondit et lui servit un café avant d’essuyer la vaisselle.  

Miki ,quant à elle, n’avait toujours pas bougé, ne sachant quelle attitude adopter vis à vis de son amie. Mais quand cette dernière lui sourit, la barmaid,soulagée, vint s'installer en face d'elle et elles commençèrent à discuter. Rapidement la discussion s'orienta vers le sujet "Ryo".  

Kaori lui confia combien elle se sentait désemparée face au comportement de son partenaire et combien cela la faisait souffrir.  

-"J’en arrive à croire qu' il vaudrait mieux que je disparaisse de sa vie!" avoua Kaori la voix brisée par la peine.  

L’ex mercenaire ressentait bien le désarroi de la jeune femme. Chaque jour, elle lui apportait soutien et réconfort, essayant tant bien que mal de lui remonter le moral. Elle lui répétait inlassablement que Ryo et elle traversaient une mauvaise période et que tout s’arrangerait bientôt. Miki était même allée trouver le nettoyeur, espérant que celui-ci lui expliquerait son attitude à l'égard de sa partenaire mais il s'était montré peu éloquent et lui avait même fait comprendre que tout ceci ne la concernait pas!  

Miki se sentait impuissante devant la détresse de son amie et cela ne lui plaisait guère.  

-"Mais non ma chérie, tu lui es bien plus indispensable qu’il ne veut l’admettre. Toi même tu serais malheureuse loin de lui" Lui répondit Miki sur un ton qu’elle voulait réconfortant.  

Kaori sourit à son amie et finit son café, puis elle changea volontairement de sujet de conversation. Elles discutèrent donc de tout et de rien, évitant soigneusement d’aborder le cas de Ryo.  

Deux heures plus tard, Kaori prenait congé de ses amis et quittait le Cat’s.  

Mais au lieu de regagner directement l’appartement, la jeune femme décida d’aller faire quelques courses.  

Arrivée devant l'épicerie, Kaori aperçut sur la vitrine l'affiche qui l’avait déjà interpellée un peu plus tôt.  

"Il semble que le sort s'acharne sur moi aujourd’hui ! Comme si ma vie n’était pas déjà assez triste. Je n’ai certainement pas besoin de repenser à Meishi en plus de tout cela!".  

Kaori se sentit soudain mélancolique et décida finalement de ne pas faire de courses.  

"Il n'a qu'à les faire lui même après tout et puis, de toute façon, ce que j'achète ne le satisfait jamais!"  

Alors qu’elle prenait le chemin de leur appartement, Kaori opta plutôt pour flâner dans un lieu qu’elle affectionnait particulièrement : Le parc de Shinjuku.  

Au même moment dans leur appartement, Ryo ne dormait pas et s'était même invité dans la chambre de sa douce partenaire. Il faut dire que depuis le début de leur conflit, c’était devenu un rituel.  

Dès qu’elle avait quitté l’appartement, il pénétrait dans son sanctuaire. Là, il fermait les yeux, s'imprégnant du parfum de sa belle, de sa chaleur, de tout ce qui la représentait. Adossé au mur, il réfléchissait à leur vie, à ce qu’il lui faisait endurer, se maudissant d'agir comme cela avec elle. Elle qui était si douce, mais il n’ y pouvait rien, c’était mieux ainsi! Ou du moins c’est ce dont il essayait de se convaincre. Petit à petit, dans la douce atmosphère de cette chambre, il se détendait et commençait à rêver à ce que serait leur relation s’il n’avait pas été le nettoyeur n°1 du Japon.  

Ils auraient pu filer le parfait amour, au grand jour, sans craintes. Ils auraient pu s'aimer tout simplement comme tout le monde.  

Ryo s'imaginait avoir Kaori dans ses bras protecteurs, la couvrant de toutes les attentions, des plus nobles au plus perverses!  

A cette pensée, il imagina ses mains sur la peau de nacre, son doux parfum envoûtant ses sens, le rendant fou de désir. Tout naturellement il l’embrasserait. Délicatement d'abord, la couvrant de douces caresses et le corps de sa douce frémissant sous ses mains l’inciterait à aller plus loin. D’un geste assuré, il l’allongerait, la recouvrirait de son corps et il recommencerait à l embrasser fougueusement, ses caresses se feraient plus sensuelles et la proximité de leur deux corps l'enflammerait. Il la ferait enfin sienne.  

Cette sensation de plaisir et de bien-être fut si forte qu’elle sortit Ryo de son état de transe et le ramena à cette froide réalité où l’amour entre deux êtres comme eux paraissait impossible.  

Se rabrouant mentalement, Ryo essaya de faire disparaître les dernières images d’une Kaori nue et offerte dans ses bras et humant une dernière fois l'odeur de sa partenaire, il se leva et regagna sa chambre le coeur lourd.  

Kaori était arrivée à l'entrée du parc. Elle soupira d'aise et commença à se diriger vers l'un de ses coins favoris, un vieux pont en bois et en pierre surplombant le lac. Elle parcourait depuis quelques minutes les allées du parc, apaisée par cette nature calme et généreuse, quand elle s'aperçut que le sentier menant au pont était barré.  

Kaori maugréa contre le sort qui semblait s’acharner contre elle. Se déportant légèrement sur la droite, elle essaya d’apercevoir ce qui pouvait bien justifier ce barage. Un homme, situé à quelques mètres derrière la barrière la remarqua et vint à sa rencontre.  

-"Je suis désolé Mademoiselle, mais vous ne pouvez pas passer par ici, veuillez faire demi tour" Dit-il. Puis, sans un mot de plus, il s’en retourna vers son poste.  

-"Et puis je savoir pourquoi s’il vous plait ?" Lui demanda Kaori sur un ton qui le surpris. Il stoppa net, fit volte face et la toisa d’abord avec un léger mépris dans le regard puis quand il vit qu’elle n’entendait pas obtempérer sans autres explications, il ajouta sur un ton plus convivial cette fois-ci que l’accès était interdit en raison d’un tournage.  

Kaori, satisfaite d’avoir obtenu sa réponse consentit enfin à s’éloigner.  

"Ce n est décidément pas mon jour!"  

Elle rebroussa chemin et emprunta une autre allée qui la mènerait dans un coin du parc. Là où se trouvait une magnifique étendue de verdure recouverte à cette époque de l’année de fleurs de cerisiers.  

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