Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Billy

Beta-reader(s): Sand

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 2 capitoli

Pubblicato: 31-07-07

Ultimo aggiornamento: 03-08-07

 

Commenti: 29 reviews

» Scrivere una review

 

General

 

Riassunto: Certains ressentent l’amour comme une bénédiction, une chance inestimable, une joie de tous les jours et surtout une raison de vivre. Pour d’autre l’amour est une torture, un tourment, un poison qui nous rongent chaque jour les veines et qui finit par nous tuer à petit feu. C’est un sentiment étrange et pourtant si indispensable dans nos cœurs. La vie est bien étrange.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un au revoir… un adieu" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated a ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Un au revoir… un adieu

 

Capitolo 2 :: Accorde moi une seconde chance.

Pubblicato: 03-08-07 - Ultimo aggiornamento: 08-10-07

Commenti: Je vous remercie tous pour vos encouragements. Cela m’a vraiment fait chaud au cœur de vous voir ainsi autour de ce petit chapitre. La suite arrive, mais vous serez sans doute déçus parce que ce n’est pas une fic avec plein de chapitre. Je remercie pour commencer Sand, elle a fait un boulot extraordinaire et elle m’a beaucoup aidé dans cette fic. Merci ma chère Bêta.

 


Capitolo: 1 2


 

Le coup de klaxon énergique provenant de la rue le fit brusquement revenir à la réalité ; Ryo était resté assis sur les escaliers depuis combien de temps, il ne le savait pas lui-même. Il ressentait encore chacun de ses morts comme une morsure mortelle. Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front. Ryo avait horriblement chaud mais froid dans son coeur. Il n’arrivait pas à comprendre ce qu’il l’avait amené là. Mais son cœur cognait fort dans sa poitrine, son cœur se vengeait de cette indifférence qu’il lui avait témoignée durant toutes ces années. Sans son orgueil mal placé, Kaori serait dans leur lit à dormir en attendant son retour. Mais non, au lieu de ça, Ryo l’avait éloigné de lui pour la protéger de son monde. Et voilà que c’était lui-même son bourreau. Lui qui l’avait précipité dans ce gouffre inhumain et morne. Ryo se rendit soudainement compte qu’il l’avait tué à petit feu. Non pas avec une arme, ou une bombe. Non pas qu’il l’ait perdu à cause de sa profession. Non, il avait contribué chaque jour, chaque heure, chaque seconde à éteindre cet amour si pure, si doux et si vivant.  

 

Ryo ne pouvait esquisser le moindre mouvement, comme si le monde pesait sur ses épaules ; son cœur battait toujours aussi fort, il sentait sa tête qui ne demandait qu’à exploser.  

Il se reprit néanmoins, il l’avait toujours sauvée de tous les dangers et ce gouffre était un nouvel obstacle à abattre.  

 

Le Nettoyeur se leva et descendit à la salle de tir. Il dépassa le stand et se dirigea vers le mur du fond. Il donna un léger coup de pied et une dalle amovible se décala légèrement.  

 

Ryo poussa la porte et entra dans la pièce secrète de son immeuble. Il alluma une lumière et ouvrit une énorme caisse en métal bleu.  

 

- Voilà ce qui va m’aider.  

 

Ryo sortit plusieurs mallettes et les ouvrit les unes après les autres.  

 

Satisfait, il sourit et referma le tout. Il rangea les deux armes qu’il tenait entre ses mains précédemment et ressortit de la pièce.  

 

D’un geste déterminé, Ryo prit son téléphone portable.  

 

- Ouais…. Bougonna son interlocuteur.  

 

- Tu me dois un service.  

 

L’homme, à l’autre bout du téléphone, se redressa comme si la mort venait de frapper devant sa porte.  

 

- Nous serons quitte après ? Questionna son contact.  

 

- J’effacerai toutes tes dettes. N’aie crainte, mais si tu dis un mot à quiconque, je te retrouverai et je te ferai subir bien pire que ce que j’ai fais en Colombie.  

 

- Du calme Ryo, ça fait 10 ans que j’attends ce coup de téléphone qui me délivrera enfin de cette épée de Damoclès avec laquelle je vis chaque jour.  

 

- Je veux le nec plus ultra.  

 

- T’es sérieux ? Cette fois ci c’est sûr. Alors c’est parti, tout sera prêt dans quelques jours.  

 

- Combien de temps ?  

 

- Allez, dis-moi… Pour quand ? On évitera de se fâcher pour rien.  

 

- D’ici une semaine.  

 

- Une semaine, t’es vraiment dur… Se plaignit son locuteur. Mais pour toi, ça sera fait. Tu en as ma parole.  

 

- Une dernière chose, c’est la dernière fois que tu auras affaire à moi.  

 

- Ne t’inquiètes pas, je le sais parfaitement. J’espère que tu as bien réfléchi. Et que tu ne feras pas d’erreur.  

 

- L’erreur, je l’ai déjà faite.  

 

- Ryo ?  

 

- Merci de me délivrer de cette promesse. A présent, je sais que tu ne te serviras pas de cette dette pour m’obliger à faire des trucs dégueulasses. Mais tu es un homme de parole, alors je te le promets à mon tour, jamais tu n’entendras parler de moi. Jamais je ne trahirai. Allez vieux frère, bonne continuation. Je te contacterai comme d’habitude quand ça sera prêt.  

 

Ryo raccrocha. Il savait à présent ce qu’il lui restait à faire.  

 

Aux pas de course, il remonta à l’appartement et se dirigea directement dans la chambre de Kaori. Avec soin, Ryo ouvrit la porte, se faufila à l’intérieur et alla s’asseoir sur le rebord du lit de sa partenaire qui dormait à poings fermés.  

 

Ryo se sentit soudainement bête, il était là et elle dormait. Que lui dire ? Par où commencer ? Après cette fin de soirée catastrophique, il ne savait même pas si le dialogue était encore de mise.  

A présent, il voulait fuir. Allez dans un de ces coins qu’il affectionnait tant et boire à plus soif. Mais son cœur se remit à le faire souffrir, le rappelant à l’ordre.  

Ryo regarda autour de lui pour se donner plus de courage. Il fut surpris par le manque de valise et de bagages. Son attention se reporta sur le minuscule petit sac de voyage qui se trouvait au pied de son lit.  

 

Elle comptait donc partir avec rien, recommencer une nouvelle vie sans avoir de souvenir.  

Ryo se sentit mal soudainement, elle était vraiment mal dans sa peau pour en arriver à une telle extrémité.  

 

Précautionneusement, il posa sa main froide sur la joue de Kaori. Cette dernière ouvrit instantanément les yeux. Le regard ensommeillé, elle le fixa brièvement avant de pouvoir remettre de l’ordre dans ses esprits.  

 

Kaori se redressa calmement et lui fit face. Sentant au fond d’elle que toute cette histoire n’était pas encore bouclée. Elle regarda son radio réveil, 4h12.  

 

- Ca ne pouvait pas attendre ce matin ? Maugréa-t-elle.  

 

- Accorde moi une semaine.  

 

- Quoi ??? Marmonna-t-elle dans une semi conscience. C’est trop tard Ryo, je pars dans quelques heures. Pourquoi attendre alors que tout est dit ?  

 

- S’il te plait, juste quelques jours. Ca ne changera rien pour toi. Je serai occupé avec notre cliente donc tu ne me verras pas du tout. Quémanda-t-il en emprisonnant ses mains dans ses larges paumes.  

 

- Je ne peux pas.  

 

- Kaori, juste une semaine. Si tu m’aimes, ne serait-ce qu’un peu encore, accorde moi quelques jours ?  

 

- Ryo, ça ne sert à rien. Tu culpabilises pour rien. Je te pardonne alors va en paix.  

 

- Kaori ?  

 

- Tu vas faire quoi en une semaine ? Te montrer gentil pour me faire plier une nouvelle fois ? Et une fois que tu seras assuré que je suis redevenue docile, tu repartiras dans tes délires, dans ton ignorance. Non Ryo, je ne peux plus. Je ne veux pas rester plus longtemps. Excuse moi.  

 

- Je m’en vais, mais promets moi d’y réfléchir d’ici demain matin.  

 

- Ryo.  

 

- Promets le moi, c’est important pour moi.  

 

Dépitée, Kaori souffla.  

 

- Promis.  

 

- C’est tout ce que je voulais, merci et bonne nuit.  

 

Ryo se leva et disparut comme il était apparut.  

Les prochaines heures risquaient d’être longues. Il n’avait plus le choix, c’était elle qui menait le jeu cette fois-ci. Sans même le savoir, elle détenait la clé de tout.  

 

 

Le matin arriva trop lentement au goût de Ryo. Allongé sur son lit, il guettait les moindres bruits pouvant provenir de la chambre de sa partenaire.  

 

Au bout de longues minutes d’agonie, il l’entendit se lever. Ses pas de velours résonnaient dans ses oreilles.  

Elle se dirigea comme tout les jours dans la salle de bain où l’eau coulait à présent et en ressortit une dizaine de minutes plus tard.  

 

Kaori retourna dans sa chambre, alors que Ryo attendait impatiemment de savoir quelle était sa décision.  

 

Kaori s’habilla rapidement et quitta de nouveau sa chambre, son sac sous le bras. D’un geste lent, elle ouvrit la porte de la chambre de Ryo.  

Son parfum se propagea rapidement dans la pièce baignée par une semi obscurité.  

 

- J’y vais Ryo.  

 

Sur ces simples mots, elle quitta la pièce, laissant Ryo anéantit par sa réponse froide et si cruelle à son cœur.  

 

Il voulut se relevait mais son corps resta allongé, aussi lourd qu’une pierre.  

 

Alors c’était fini, comme ça. Moins de 3 mots et voilà son départ définitif. Ryo n’en croyait pas ses oreilles. C’était un cauchemar, un mauvais rêve. Il allait se réveiller et la trouver chantonnant dans la cuisine, tout en se trémoussant sur une mélodie qu’elle seule entendait. Elle n’avait pas le droit de partir comme ça ; si en fait, elle avait le droit mais Ryo ne voulait pas le croire. C’était si brutal même si la nuit l’avait aidé à se préparer mentalement. Il n’en était pas moins abasourdi. Rien ne l’avait préparé à cette douleur.  

 

Après avoir passé une partie de la matinée dans sa chambre, il entendit des bruits de pas.  

Mick était revenu avec sa cliente. Il trouva Ryo allongé sur son lit, le teint blafard et le regard vide. Mick prit peur en le voyant, il avait cru un instant que Ryo avait rendu l’âme. Mais lorsqu’il avait posé sa main sur son bras. Ryo s’était redressé violemment.  

 

- Du calme mon vieux, je te ramène ta cliente. D’ailleurs, j’ai des infos pour toi.  

 

- Je m’en fous, occupe toi d’elle, moi je me retire.  

 

- Comment ça, tu te retires, qu’est-ce que tu me chantes là, Ryo ? C’est ta cliente, pas la mienne !  

 

D’un geste vif, Ryo sortit son arme.  

 

- Dégage et dépêche toi, avant que je m’énerve vraiment.  

 

Mick recula devant la violence mais un bruit sourd le ramena à la réalité. Il se tourna lentement et découvrit sa cliente sur le sol, des larmes naissant apparurent dans ses yeux noirs.  

 

- Vous aussi, vous m’abandonnez ? Vous aviez promis, pourquoi me laisser tomber maintenant ?  

 

Elle se mit à sangloter, touchant Ryo par sa détresse.  

Ce dernier se releva.  

 

- Je respecte toujours mes promesses.  

 

Malgré sa propre douleur, Ryo accepta de terminer cette mission au grand soulagement de Mick qui semblait reprendre des couleurs.  

 

Durant la journée, Ryo et Mick glanèrent des renseignements afin de boucler rapidement cette affaire. Mick avait sentit le mal être de son partenaire mais par respect, il s’était tu. Il savait pertinemment que c’était l’œuvre de Kaori. Il ne l’avait pas croisé ce matin d’ailleurs, ce qui ne présageait rien de bon pour City Hunter.  

 

Mais pour l’instant, l’heure n’était pas aux questions de ce genre. Il avait une affaire sérieuse et dangereuse à régler. Mick s’approcha de Ryo.  

 

- C’est une salle affaire Ryo.  

 

- C’est pour cela qu’on a fait appel à moi.  

 

- Tu penses pouvoir t’en sortir tout seul ?  

 

- Ne commence pas, ce n’est pas la première fois que je dois affronter un adversaire redoutable.  

 

- A force de toujours prendre les choses aussi simplement, tu vas te faire descendre.  

 

- Je suis le numéro 1, même sans Saeko, j’aurai accepté ce travail. D’une je ne peux pas laisser cette femme affronter seule cet homme et de deux, un jour ou l’autre il serait venu me défier pour affirmer sa supériorité et asseoir sa réputation. C’était inévitable, c’est pour cela que je préfère prendre les devants, et régler ce problème selon mes règles du jeu. Et pas me laisser déborder ou influencer parce qu’ils auraient réussi à l’enlever Kaori.  

 

Après ce long monologue, Ryo retomba dans son mutisme habituel. Leur quête de renseignement avait porté ses fruits, les nettoyeurs étaient à présent capables d’établir un plan d’attaque et de passer à l’action et surtout le Japonais savait parfaitement à qui il avait à faire.  

 

 

Flash back au Cat’s eye  

 

- Je vais avoir besoin de toi Ryo.  

 

- C’est pas la peine, tant que tu ne t’acquittera pas de toutes, tu m’entend, de toutes tes dettes, je ne te rendrai plus service.  

 

- Comme tu veux.  

 

A cette dernière parole, Ryo fut surpris que l’inspectrice retire aussi vite ses billes du jeu, surtout sans avoir tenté de l’amadouer par sa féline séduction. Mais il fut sorti bien vite de sa réflexion lorsque son instinct de chasseur se mit en éveil.  

 

En effet, la porte s’ouvrit et une belle jeune femme d’une trentaine d’année entra dans l’établissement.  

 

Les cheveux longs et sombres, des yeux à hypnotiser n’importent quel homme. Des courbes généreuses et harmonieuses, et un visage si doux. Ryo resta bouche bée devant cette beauté qui venait d’entrer dans son champ de vision.  

 

Il tenta comme toujours une attaque frontale, mais fut stoppé par un plateau envoyer par les soins d’Umi.  

 

- Désolée Dita, mais City Hunter refuse ton affaire.  

 

- Je n’ai jamais dis ça, minauda Ryo, tout en se relevant.  

 

- Mais je pensais que…  

 

Kaori arriva à son tour. Elle entra dans le café et découvrit Ryo en pleine conversation avec Saeko, ce qui lui déplut fortement. Elle prit donc place au coté de Ryo afin d’avoir le fin mot de ses messes basses.  

 

- Racontez moi tout, belle demoiselle.  

 

Dita rougit mais la peur au ventre, elle commença son récit.  

 

- Je suis journaliste et accessoirement un indic pour Saeko.  

 

Elle respira profondément afin d’endiguer le flot de ses larmes naissantes.  

 

- Il y a 6 mois, j’ai été engagée comme serveuse dans un night club, le P.S.G. Ce club et bien d’autres, sont dirigés par celui qui se fait appeler le Prince alias PSG : le Prince Sanglant et Gore.  

 

- Je vois le genre, déclara soudainement sérieux Ryo.  

 

- J’ai donc fais des recherches et j’ai découvert plusieurs trafics, du chantage, du racket et bien pire. Et aujourd’hui, pour une raison qui m’échappe encore, le Prince a découvert que je suis journaliste et que j’ai suffisamment de preuves pour le faire tomber.  

 

- Donc votre tête est mise à prix.  

 

-Exactement, Saeko a mit ma famille sous protection et je ne peux malheureusement pas les suivre. Parce qu’il me traque et qu’il finira, un jour ou l’autre, par mettre la main sur ma famille à cause de moi.  

 

- Comment ferait-il pour y arriver ?  

 

- Ses clubs sont fréquentés par des genres de toutes classes sociales, cela va du simple homme qui cherche de la compagnie à des hommes politiques, des policiers etc…  

 

- La corruption est partout. Ironisa le Nettoyeur.  

 

- Aujourd’hui, je veux vivre sans avoir craindre à chacun de mes mouvements, sans devoir me retourner au moindre bruit. J’ai besoin d’une protection et j’ai besoin d’aller au bout de cette affaire pour ne pas avoir à le regretter un jour.  

 

- Ne t’en fais pas Dita, Ryo est le meilleur et il assurera ta protection….  

 

Kaori qui avait écouté en silence, se rendait compte que cette affaire était réellement dangereuse. Elle avait souvent entendu Umi et Ryo discuter de ce fameux Prince. Ce n’était pas un enfant de cœur, et il était redoutable. C’était un homme sans principe, froid et surtout cruel. Kaori ne le croyait pas, Saeko envoyait Ryo se battre comme cet homme.  

Son cœur se serra de colère.  

 

- Non, non et non. Pourquoi tiens-tu toujours à le mettre dans une situation dangereuse ? Quel est ton but Saeko à la fin ? Le voir mourir pour une augmentation ou la reconnaissance de tes paires ???  

 

Fin du flash back  

 

Ryo se sentait fautif, il aurait du prévoir la réaction de Kaori et surtout, il aurait du voir les signes de détresse qu’elle lui envoyait régulièrement.  

Mais le mal était fait, il fallait à présent penser à son affaire.  

 

D’après ses estimations et malgré la réputation de son adversaire qui était surfaite à son goût, Ryo savait que ce soir tout serait bouclé.  

 

Il ne repassa pas de la journée dans son appartement, trop lâche pour affronter le vide laissé par Kaori. Ryo avait besoin de temps pour se remettre et pour accepter cette nouvelle situation. C’est donc chez Umi, qu’il se réapprovisionna en munitions et s’équipa en arme afin d’affronter deux vilains qui osaient terroriser sa cliente.  

 

A 23 heures, Ryo prit le chemin le menant à la fin de toute cette histoire. Comme il l’avait prévu, le Prince ne s’attendait pas à une visite surprise de City Hunter.  

 

Lorsqu’il le croisa, il comprit que Ryo n’était pas là pour discuter et qu’il devait se montrer prudent s’il ne voulait pas mourir prématurément.  

 

Tout se passa rapidement, la force de persuasion de Ryo avait une nouvelle fois fait ses preuves, pourtant l’envie de les descendre, le titillait mais il n’avait pas le droit de leur ôter la vie. Ils s’étaient tous les deux enfermés longuement dans une pièce isolée et le Prince en était ressortit blême.  

Il savait à présent que le Prince le craignait et que sa cliente serait dorénavant assurer de vivre en paix. Quelle ironie pour notre nettoyeur, il était capable d’apporter aux personnes étrangères à sa vie, l’assurance d’une vie paisible et sans peur. Alors qu’il avait été incapable d’offrir à celle qui pensait aimer de tout son cœur, la moindre sérénité. Parce que Ryo ne savait pas s’il l’avait vraiment aimer. Mick lui aimer Kazue, cela se voyait, il lui montrait chaque jour alors que lui était incapable de quoi que ce soit. Il finit par ce convaincre que ce n’était pas de l’amour mais juste un attachement. Un lien crée par l’habitude, comme celui que l’on noue avec un animal de compagnie. Ryo en avait marre de tout ça, pourquoi s’empoisonner l’esprit alors qu’elle était partie. Ryo se ressaisit, il était toujours en face du Prince. Afin de ne pas se faire oublier par ce dernier, Ryo avait donc laissé sa marque afin qu’ils se souviennent de lui.  

 

Recharger à bloc, adrénaline aidant, il décida de rentrer chez lui.  

 

Ryo gara la voiture comme toujours et monta les marches qui le mèneraient à cet appartement inhospitalier.  

 

Il souffla pour se donner un peu de courage et poussa la porte. Ryo sentit immédiatement la présence de sa partenaire. Pensant être devenu fou, il grimpa rapidement les marches et s’arrêta devant sa chambre. Juste à la porte, il pouvait sentir son doux parfum. Il respira profondément et entra discrètement. Ryo découvrit une forme immobile dans le lit. Il s’approcha et découvrit le visage angélique et néanmoins fatigué de sa douce Kaori.  

 

- Merci mon ange.  

 

Ryo ressortit de la pièce, à présent il ne lui restait pas beaucoup de temps pour commencer et terminer ce qu’il voulait faire.  

 

Il regarda l’heure et alla se coucher à son tour.  

 

Comme il l’avait promis à Kaori, Ryo quittait l’appartement tôt le matin et ne rentrait que tard le soir.  

 

La semaine passa rapidement, il n’avait pas revu Kaori éveillée mais à chacun de ses retours, il passait par sa chambre pour s’assurer qu’elle n’avait pas changé d’avis.  

 

Le samedi matin arriva finalement, le dernier jour pour Ryo.  

 

Ce matin là, il ne quitta pas l’appartement. Il fut une grasse matinée bien méritée mais n’abusa pas. Cela faisait une semaine, que Ryo vivait la peur au ventre. A chaque fois qu’il quittait son domicile, il appréhendait que Kaori ne parte dans la journée.  

 

Il se réveilla donc vers 10heures du matin. Il trouva Kaori assise en train de siroter son quatrième ou son cinquième café.  

 

- Bonjour Kaori.  

 

Surprise Kaori leva la tête dans sa direction.  

 

- Heu, bonjour Ryo.  

 

Sur ces mots, il quitta le salon et alla prendre son petit déjeuner.  

 

Kaori n’en pouvait plus, elle avait envie de partir et ceux maintenant. A présent, elle avait tenu sa promesse et avait attendu une semaine, seule. Ryo n’avait pas fait l’effort de prendre, ne serait-ce qu’une tasse de thé en sa compagnie.  

 

Kaori se leva et entra à son tour dans la cuisine.  

 

- Ryo.  

 

- Je sais, la semaine est écoulée. Tu peux prendre tes affaires à présent.  

 

-Tu te fous de moi ? Tout ça pour me dire de prendre mes clics et mes clacs et disparaît ?  

 

Sans lui dire un mot, Ryo quitta la cuisine.  

 

Il monta dans sa chambre et s’habilla rapidement. Ryo savait qu’elle allait le tuer.  

Il l’entendit monter les marches et claquer la porte de sa chambre avant de refaire le chemin inverse.  

 

Ryo décida qu’il était temps pour lui d’agir en homme.  

Il suivit Kaori.  

 

- Tu es prête ?  

 

- Va au diable.  

 

Sans lui laisser le temps de partir ou de s’enfuir, il prit son sac d’une main et de l’autre, il l’empoigna. La forçant ainsi à le suivre. Kaori ne se débattit pas, elle se laissa faire. Trop écoeurée par son comportement. Maintenant, il la mettait à la porte sans ménagement. Voilà le remerciement pour tout ce qu’elle avait fait pour lui.  

Kaori monta docilement dans la voiture.  

 

- L'aeroport.  

 

Ryo fut étonné par son manque d’agressivité, c’est vrai qu’il l’a poussé une nouvelle fois à bout.  

 

Il démarra la Mini et quitta le parking. Ryo s’inséra dans la circulation. Il passa devant l'aeroport mais continua sa route.  

 

- C'est ici, je te signale.  

 

Ryo ne répondit pas, concentré sur la route.  

 

La voiture quitta bientôt la capitale, Kaori ne se formalisa pas. Il voulait sûrement la mettre dans un train dans une gare extérieure à la ville pour éviter les fuites pouvant mener leurs ennemis à elle.  

 

Ils roulèrent une demi heure. Ce qui parut long à Kaori mais elle n’avait plus envie de se battre contre lui. Elle supporta donc le silence de mort qui régnait dans la voiture.  

 

Ryo s’arrêta à une intersection, il posa son menton sur le volant puis se décida à ouvrir la boite à gant. Il sortit un bout de papier et le lut attentivement. Puis il démarra et prit à droite.  

 

 

La voiture poursuivit son chemin encore quelques minutes, puis elle s’engagea dans une route trompe l’œil, parsemée d’arbres.  

 

Ryo roula encore un instant puis s’arrêta devant une maison.  

 

Ryo sourit et sortit de la voiture pour se dégourdir un peu les jambes.  

 

Le résultat était extraordinaire, la maison était simple, jolie et pas très grande. Un petit jardin de fleur accueillait les visiteurs. Tellement de senteur, tellement de douceur se dégageait de cette petite demeure. Kaori s’agenouilla et respira à plein poumon.  

 

- Où sommes nous ?  

 

Ryo tendit la main à sa partenaire. Kaori hésita plusieurs secondes mais finit par accepter la main offerte.  

 

Ryo entraîna la jeune femme dans la visite de la maison.  

 

Tout y était, un immense salon meublé de façon cordiale et familiale, un couloir clair donnant sur un petit escalier. La cuisine était flambant neuve, équipée par tous les appareils ménagers dont une femme pouvait rêvés.  

 

Kaori fit le tour de la cuisine, ses yeux se mirent à pétiller de nouveau. Elle se retrouvait dans son élément. Kaori aurait voulu profiter de sa contemplation mais Ryo n’avait pas fini sa visite guidée.  

Il y avait deux magnifiques chambres d’amis, équipés de leur propre salle d’eau. Kaori s’émerveilla de nouveau.  

 

Ryo l’entraîna à l’étage. Là aussi, deux chambres, une bibliothèque. Le grenier fut aménagé en bureau. La lumière offerte par les diverses fenêtres lui donnait l’aspect d’un haut standing.  

 

Tout était meublé. Kaori ouvrit chaque pièce, chaque placard pour découvrit tout ce que renfermait cette jolie demeure. Ryo la laissa faire, ne voulant pas la brusquer.  

 

 

Kaori retourna auprès de Ryo.  

 

- Où sommes nous Ryo ?  

 

Ryo prit de nouveau sa main et la mena dans la deuxième chambre de l’étage. Kaori avait remarqué le balcon de la pièce mais elle n’y était pas allée.  

 

Ryo ouvrit la fenêtre en grand et invita Kaori à le rejoindre.  

 

La vue était magnifique. Des espaces verts à perte de vue, le flanc d’une colline, et si on écoutait bien, on pouvait même entendre la mer.  

 

Kaori resta pensive ce qui n’échappa pas à Ryo.  

 

Il lui prit la main.  

 

- Tu avais raison, tu mérites le bonheur, la joie, la tendresse et l’amour. Ce que je n’ai pas pu t’offrir auparavant. Aujourd’hui, je t’offre cette maison. A toi de décider, si tu veux rester vivre ici.  

 

- Mais Ryo, tu ne comprends pas, je n’attendais rien. Je ne te demandais rien.  

 

- Je le sais, c’est ce que moi, je veux t’offrir pour commencer.  

 

- Ryo.  

 

- Non, s’il te plait. Je ne prétends pas qu’une simple baraque puisse te rendre plus heureuse, ou même te rendre ton sourire. Mais aujourd’hui, j’ai envie de repartir à zéro. Je veux apprendre à te connaître, et je veux qu’on reparte sur de bonnes bases. Je veux que tu aies de nouveau confiance en moi, je veux que tu me souries de nouveau et que tu veuilles recoller ton cœur.  

 

- Je ne sais pas si c’est encore possible ?  

 

- Qui ne tente rien n’a rien.  

 

Ryo savait que sa décision était la meilleure, à présent il devait tout faire pour la reconquérir, qu’elle prenne enfin la place qu’elle a tenue toutes ses années dans son cœur et dans son âme.  

 

Kaori tentait de se faire violence, mais son cœur en miettes fut-il, décida pour elle. Ryo et elle avaient le droit à une seconde et dernière chance. Saurait-il la saisir ? Saurait-elle lui faire confiance ?  

 

Seuls deux cœurs qui s’aiment, ont ces réponses. Pour le reste, il faut laisser le temps au temps.  

 

A mon avis, cette demeure en verra de toutes les couleurs,  

Mais l’amour panserait les blessures de la demeure,  

Mais aussi celles de ces deux cœurs.  

 

 

 


Capitolo: 1 2


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de