Capitolo 3 :: La fin de la soirée

Pubblicato: 17-04-09 - Ultimo aggiornamento: 17-04-09

Commenti: Coucou ! Merci à toutes pour vos reviews ! Merci à Usa d'avoir été ma béta sur cette mini fic. Bonne lecture à tous !

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Quand la fête foraine fut à portée de vue, les yeux pétillants de joie, Kaori regardait les lumières qui illuminaient la nuit. Elle était toujours accrochée au bras de Ryo, et ils passèrent la porte d'entrée de la fête foraine.  

Les enfants courraient dans les allées, et leurs parents leurs criaient de ne pas s'éloigner. Les couples passaient devant les stands, enlacés et les jeunes femmes encourageaient leurs petits amis qui tentaient leur chance aux jeux d'adresse. Et les gens hurlaient dans les manèges à sensations.  

Kaori et Ryo se promenaient tranquillement au milieu de cette foule hétéroclite, quand soudain le regard de la jeune femme fut attirée par un objet dans un stand de tir. Elle lâcha le bras du nettoyeur et se précipita devant la baraque qui brillait de mille feux. Elle ne comprenait pas comment elle avait fait pour l'apercevoir dans la quantité d'objets que contenait le stand, mais elle devait l'avouer que de plus près il était encore plus beau.  

- Vous voulez tenter votre chance ma p’tite dame ?, demanda le forain qui s'occupait du stand. Vous transpercez trois ballons avec le même plomb et cette petite merveille est à vous !  

Kaori regarda avec horreur l'énorme et hideuse peluche que l'homme lui montrait avec fierté. Le forain ajouta :  

- Et si malheureusement vous n'y arrivez pas, vous aurez un lot de consolation ! Chez moi ma p’tite dame, il n'y a pas de perdants ! Alors ça vous tente charmante demoiselle ?  

- Oui ! Je vais tenter ma chance ! répondit la nettoyeuse sachant qu'elle ne visait pas le gros lot.  

Soudain, elle réalisa qu'elle n'avait pas d'argent sur elle, mais comme par magie une main fit son apparition devant elle et déposa dans la main du forain la somme demandée. Kaori reconnut immédiatement que cette dernière appartenait à Ryo.  

L'homme tendit le fusil à Kaori, mais son partenaire s'en saisit en lui disant :  

- Laisse-moi faire !  

La nettoyeuse n'était pas très heureuse de la tournure que prenait les évènements. Connaissant l'adresse de Ryo au tir, elle savait qu'il n'allait pas rater sa cible surtout à une aussi faible distance. Mais elle avait compris à son regard, qu'il était décidé à lui montrer de quoi il était capable, comme cela avait été le cas dans la salle de jeu lors de la première sortie entre Ryo et Cendrillon. Alors elle le laissa saisir l'arme et chercha une parade pour que l'as du tir qu'il était n'atteigne pas sa cible.  

Ryo visait les ballons qui volaient dans leur prison de bois et de grillage. Et quand Ryo enclencha le chien de l'arme, Kaori souffla à son oreille, et lui chuchota d'une voix suave :  

- Vise bien mon prince charmant !  

Ce qui le déconcentra et lui fit rater la cible. Ryo en fut dépité, à l'opposé de Kaori et du forain qui étaient heureux que le nettoyeur ait manqué les ballons mais pas pour la même raison : le propriétaire car il n'avait pas perdu son plus grand prix, et Kaori car elle allait avoir l'objet de sa convoitise.  

L'homme proposa à Kaori de choisir entre les différents lots de consolations et la nettoyeuse sans hésiter un seul instant, choisit l'objet qui l'avait attiré vers le stand.  

Puis elle le tendit à Ryo, un sourire mutin sur ses lèvres elle lui demanda :  

- Tu peux me la mettre ?  

- Bien sûr ! Retourne toi !  

Kaori obéit et lui tourna le dos tandis que Ryo attachait à son cou une chaîne de pacotille et son pendentif.  

La jeune femme se demandait encore comment elle avait pu voir cet objet aussi minuscule d'aussi loin. Peut être avait elle était attirée en premier par les lumières des néons qui s'y reflétaient dessus ! Ou alors que c'était son instinct qui l'avait forcé à se rapprocher du stand. Toujours est-il qu'elle adorait cette breloque ! Et le fait que ce soit Ryo qui lui ait obtenu conférait à cette chaîne une encore plus grande valeur à ses yeux. Elle savait que même si elle n'aurait plus jamais l'occasion de la porter, jamais elle ne s'en séparerait !  

D'un doigt, elle caressa le pendentif représentant un petite fée tenant dans sa main une baguette magique tandis que sentant les doigts et le souffle chaud de Ryo au niveau de son cou, Kaori se mit à frissonner.  

Puis elle sentit que son partenaire, d’une pression sur ses épaules lui demandait de se retourner, ce qu'elle fit le rouge aux joues.  

Négligemment, Ryo fit glisser son index le long du bijou, et caressa doucement le pendentif qui reposait dans le décolleté de la robe.  

- C'est ta marraine la fée ? lui demanda Ryo.  

- Peut-être ! lui répondit Kaori ...... En tout cas merci Ryo ! Je l'adore !  

- Pas plus que moi, j'espère ! s'exclama le nettoyeur d'une voix à la fois faussement peinée, et pleine de séduction.  

Son regard ténébreux croisa celui intimidé de la jeune femme. Elle devint pivoine, tant la lueur qu'elle n'avait jamais vu jusqu'à présent dans les yeux de Ryo la transperça. Le souffle de Kaori se fit plus court, brusquement elle se sentit fiévreuse, elle était comme hypnotisée par le regard de son partenaire. Elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire !C'était comme si le monde avait arrêté de tourner !  

C'est la voix chaude et rauque de Ryo qui la fit sortir de son état d'hébétude.  

- Tu veux que je te gagne le premier prix ?  

Ne voulant pas s'encombrer d'une peluche aussi hideuse qu'encombrante, le nettoyeuse s'empressa de répondre :  

- Non, cette chaîne me suffit amplement ! Ce sera un magnifique souvenir de cette soirée !  

Au grand soulagement de Kaori, son partenaire n'insista pas. Et ils continuèrent à déambuler tranquillement dans les allées de la fête foraine. Quand soudain Ryo s'arrêta net, puis s'écria :  

-Hime, ferme les yeux, je vais t'emmener à un endroit dont tu te souviendras toute ta vie !  

Kaori, impatiente de connaître la surprise que celui qui était pour elle son prince charmant lui réservait, ferma immédiatement les yeux. Elle sentit le souffle chaud du nettoyeur dans son cou, signe qu'il s'était approché fortement d'elle.  

- Ne triche pas ! Sinon ma vengeance sera terrible ! susurra son partenaire à l'oreille.  

La nettoyeuse se fit obéissante et même si elle en mourait d'envie, elle ne chercha pas à ouvrir les yeux. Elle lui fit une confiance aveugle et se laissa guider jusqu'à leur destination.  

Ryo l'aida à s'installer sur ce qui semblait être une banquette et elle fut étonnée qu'il ne lui dise pas qu'elle pouvait ouvrir les yeux.  

Soudain, le siège bougea et Kaori comprit qu'ils étaient dans un manège, mais duquel s'agissait-il elle n'en avait aucune idée. Vu que la soirée était plutôt romantique, peut-être avait-il porté son choix sur le tunnel de l'amour. Elle n'eut pas longtemps à se poser des questions car Ryo se pencha à son oreille et lui dit :  

- Va-y ! Tu peux les ouvrir maintenant !  

Kaori sursauta quand elle vit le décor. Loin de tout romantisme, il s'agissait du train fantôme. Non, c'était un véritable cauchemar ! Elle allait se réveiller ! Comment une soirée aussi parfaite pouvait-elle devenir aussi cauchemardesque !  

Mais elle n'avait aucune possibilité de s'enfuir de l'attraction, alors terrorisée car sachant ce qui l'attendait, elle pria pour ça finisse le plus rapidement possible.  

Soudain, un des mannequins, une espèce de vampire sanguinolent, se rapprocha brusquement de Kaori. Effrayée, elle poussa un hurlement et elle se blottit dans les bras de Ryo.  

Le nettoyeur passa un bras autour de ses épaules, et la garda collée contre lui. Kaori se maudissait de sa stupidité, elle qui n'avait pas peur des truands que Ryo et elle étaient amenés à côtoyer tous les jours, elle était terrifiée par de simples mannequins !  

Elle voulait être forte, mais sa phobie prenait le pas sur sa raison. Mais nichée dans les bras de son partenaire, elle se sentait en sécurité et ses tremblements se firent de moins en moins forts, jusqu'à disparaître entièrement. Une puissante chaleur l'enveloppa. Elle était si bien dans les bras de son partenaire qu'elle y serait restée des heures, et elle en était même à penser qu'elle souhaitait que ce parcours dans le train fantôme ne s'arrête jamais.  

Mais malheureusement pour elle, la sortie du manège arriva et elle dû à regrets se décoller de Ryo.  

Ils quittèrent alors l'attraction et se retrouvèrent à nouveau au milieu de la foule. Ils marchaient tranquillement côte à côte, quand soudain Ryo se saisit de la main de Kaori, entrelaçant ses doigts aux siens.  

- Oh quel beau couple tu ne trouves pas ? s'écria une femme dans la foule.  

Kaori se mit à rougir, et jeta un rapide coup d'oeil à son partenaire, et à son grand étonnement son visage restait impassible. Il était comme perdu dans ses pensées. Kaori passa la main devant les yeux de Ryo, et ce dernier sortit de ses songes.  

- Un yen pour connaître tes pensées ! s'exclama la nettoyeuse.  

- Un yen, tu penses que mes pensées ne valent pas plus ?  

- C'est le cas ? demanda Kaori bien décidé à connaître les raisons de son absence.  

- Non ! Car c'est à toi que je pensais merveilleuse demoiselle !  

- A moi ? répondit Kaori surprise de ses propos.  

Ryo resserra l'étreinte de sa main sur celle de la jeune femme, et posa un regard empli de douceur sur elle.  

- Oui, je pensais à la plus merveilleuse des femmes ! A toi !  

Kaori resta muette face aux propos de son partenaire, mais une lueur de tristesse empli son esprit quand elle réalisa que c'est mots ce n'était pas à elle qu’il les disait mais à Hime. Mais sa tristesse disparue rapidement car elle pensa que même s'il parlait à Hime, c'était également à elle que le compliment s'adressait, vu qu'elle n'était qu'une seule et même personne. Alors immédiatement après avoir eu cette pensée, sa bonne humeur revint.  

Ils déambulèrent encore un peu dans les allées, et doucement sans se concerter, ils prirent la direction de la sortie.  

Les yeux brillants des souvenirs de la fête, ils quittèrent l'endroit magique. Une bourrasque se fit ressentir, le vent était en train de se lever. Kaori frissonna sous l'effet du temps qui brusquement s'était rafraîchi. Galamment le nettoyeur proposa sa veste à la jeune femme. Elle était tellement frigorifiée qu'elle accepta immédiatement et enfila le vêtement empli de l'odeur caractéristique de son partenaire. S'enivrant presque de ses effluves d'after shave, de tabac et de poudre, qui faisait que chaque habit de Ryo était imprégné de cette odeur si particulière.  

Ils marchaient dans les rues sans aucun but, comme si le fait de n'avoir pas de destination faisait que la soirée ne se terminerait jamais. Ils se retrouvèrent à un endroit qui leur rappelait des souvenirs, car ils avaient déjà passé un moment à cet endroit, c'était comme s'ils avaient été poussés à se retrouver là !  

Ils étaient là sur le port comme lors de leur dernière soirée, et ils comprirent qu'il était temps pour eux de se séparer. Au loin résonnait la sirène des bateaux. Un peu à cause de la fraîcheur, mais surtout à cause de l'émotion causée par l'instant présent, Kaori tremblait. Ryo, insensible au froid, se tenait face à elle. A ce moment, Kaori le trouva encore plus beau, dans la lueur de la nuit. Le nettoyeur prit un ton sérieux :  

- Hime ! J'ai passé une merveilleuse soirée avec toi !  

- Moi aussi Ryo ! J'ai passé une magnifique soirée à tes côtés ! répondit d'une petite voix Kaori.  

- Je sais qu'une chose rendrait cette soirée inoubliable ! Un autre souvenir en plus de la chaîne ! ajouta le nettoyeur en s'approchant encore plus d'elle.  

Ryo glissa sa main sur la joue de la jeune femme et approcha doucement sa bouche de la sienne.  

Quand soudain une violente bourrasque de vent balaya la jetée, faisant s'éloigner les deux nettoyeurs l'un de l'autre.  

La nettoyeuse était toute chamboulée, elle avait faillit embrasser Ryo ! Elle remercia le vent qui les avaient forcé à s'éloigner l'un de l'autre, car elle n'aurait pas aimé que leur premier baiser ait eu lieu sur un quiproquo.  

- Kaori ! murmura le nettoyeur dans un souffle.  

La jeune femme sursauta en entendant son prénom, et s'éloigna encore plus de Ryo, surprise qu'il vienne de prononcer son prénom. Quand soudain elle porta sa main à sa tête et constata avec horreur que sa perruque avait disparu ! Le vent avait du la faire s’envoler !Ryo savait maintenant que Hime n'existait pas ! Et que c'était avec elle, Kaori qu'il avait passé la soirée !  

Elle avait plus que peur de la réaction de son partenaire. Comment allait-il réagir ? Allait-il se moquer d'elle ? Ou alors au contraire être en colère après elle, de s'être joué de lui !? Elle attendait avec anxiété de savoir de qu'il allait faire.  

Mais à sa grande surprise Ryo ne fit aucun commentaire, et doucement il combla l'espace qu'il y avait entre eux. Il se pencha sur elle, glissa sa main sur sa joue, et d'une voix rauque lui dit :  

- Où j'en étais déjà ?  

Il fit glisser sa main sur la nuque de sa partenaire et de l'autre emprisonna sa taille. Puis il fondit sur les lèvres de la jeune femme pour un baiser tendre, doux et à la fois empli de passion.  

Kaori se croyait en plein rêve ! Elle était dans les bras de Ryo et il était en train de l'embrasser. Mais bien vite, elle ne pensa plus à rien, sauf à ces lèvres sur les siennes, ces mains qui caressaient son dos. Ses mains à elle, se posèrent sur la taille de son partenaire.  

Quand leurs bouches se quittèrent, ils restèrent un long moment enlacés, immobiles. C'est Kaori, la première qui brisa le silence car une question lui brûlait les lèvres :  

- Pourquoi ? Pourquoi tu m'as embrassé ? demanda t-elle, anxieuse d'en connaître la raison.  

- Parce que je me suis retenue toute la soirée de ne pas le faire ! Et surtout parce que j'en avais envie ! répondit d'une voix suave le nettoyeur.  

- Mais ce n'est que moi ! répondit la nettoyeuse complètement sonnée par les propos de Ryo. Moi ! Kaori ! Ta partenaire ! Celle que tu traites toujours de garçon manqué !  

- Oui je sais que c'est toi, Kaori ! Toi mon Sugarboy ! Comment pourrais je te prendre pour une autre ?  

Un doute parvint à l'esprit de Kaori. Et si Ryo savait avant qu'elle ne perde sa perruque qui elle était vraiment ? Cela expliquerait bien des choses, en particulier, le fait qu'elle avait retrouvé la boucle d'oreille qu'elle avait perdu lors de sa première sortie dans la peau de Cendrillon, au fond de sa poche le lendemain.  

Alors, n'y tenant plus, et comprenant que Ryo semblait être d'humeur à tout lui dire, elle lui demanda :  

- Dis moi Ryo, depuis quand sais tu qui je suis en réalité ?  

- Quelle question ! Depuis le début ! La première fois que je t'ai vu seule dans ce bar, et qu'un homme avait mis un somnifère dans ton verre ! J'ai toujours su qui tu étais Kaori !  

Oui, depuis le début il savait qui elle était !  

Lors de cette première fois où Eriko lui avait proposé un rendez-vous ! Il l'avait tout de suite reconnue, et il avait trouvé là le moyen de pouvoir passer une soirée avec la femme qui avait pris une place immense dans sa vie. Cette soirée merveilleuse où il avait faillit embrasser un ange, mais heureusement à la dernière minute, il s'était repris. Car Il n'était pas encore prêt à avouer ses sentiments à Kaori. Il n'avait pas encore assez de courage, pour lui montrer à quel point il tenait à elle. Et il gardait au fond de son coeur ces instants merveilleux qu'il avait passé avec son Sugarboy.  

Quand quelques heures plus tôt, Eriko avait téléphoné pour lui demander de passer la soirée avec elle, il avait tout de suite sentit le coup fourré, car la styliste lui avait dit qu'elle avait besoin d'un garde du corps pour une cliente sans que cette dernière le sache. Mais il c'était quand même décidé à venir au rendez-vous. Cependant, il ne s'était pas attendu au choc qu'il allait avoir. Kaori, sa Kaori était là dans la salle et elle était superbe. Sa robe révélait parfaitement ses courbes parfaites, et il était totalement sous le charme. Alors il s'approcha d'elle et lui fit un baise-main. Quand Eriko lui proposa de passer la soirée avec Kaori, la présentant comme étant sa cliente, il ne put pas faire autrement que d'accepter. Passer une soirée avec Kaori, c'était si rare qu'il pouvait le faire sans avoir peur pour elle, que pour rien au monde il n'y aurait renoncé.  

Et maintenant, à cet instant, il ne regrettait pas une seule seconde sa décision. Cette soirée avait été magique, et il ne comptait pas le nombre de fois où durant la soirée il avait été tenté de l'embrasser. Cette bourrasque avait été une bénédiction, car il avait eu face à lui Kaori, et non pas Hime, donc plus de malentendu entre eux ! Alors il l'avait embrassé ! Il avait cru mourir quand leurs lèvres s'étaient rencontrées et que cette femme sublime qu'était sa partenaire s'était entièrement abandonnée entre ses bras. Et maintenant cette beauté était blottie contre lui ! Il était sûr que comme lui, elle était dans ses pensées, et avait du mal à réaliser ce qui se passait.  

En effet, Kaori immobile dans les bras de son partenaire était heureuse. Enfin Ryo s'était déclaré ! Il n'avait rien dit, mais elle savait que pour lui les gestes comptaient plus que les mots. Elle était en plein rêve ! Mais elle savait que malgré tout ceci était bien réel, car ce corps chaud contre lequel elle était blottie ne pouvait pas être imaginaire.  

Doucement Ryo la sortit de ses songes, en passant son index sous son menton, il força la jeune femme à relever la tête et planta son regard dans le sien, une lueur amoureuse au fond des yeux. Puis d'une voix sérieuse, il lui dit :  

- Tu sais que notre vie, ne peut pas se dérouler comme la fin d'un conte de fée : Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Ce n'est pas pour City Hunter ! Le milieu, les tueurs, les yakuzas feront toujours partie de notre monde. Je....  

Kaori le força à se taire, en posant son index sur ses lèvres, avant de lui affirmer :  

- Je ne veux pas que ma vie soit un conte de fée ! Etre avec toi c'est tout ce qui m'importe !..... Par ailleurs je n'ai jamais entendu parler d'un conte de fée où le prince était un pervers !  

- C'est vrai ! Tu as raison ! Et les princesses de conte de fée se sont pas des folles à la massue. Elles sont calmes, posées et très féminines ! Tout le contraire de toi !  

Kaori sentit la colère monter, elle se défit de l'étreinte de Ryo et brandit une massue. Le regard brûlant que son partenaire lui lança fit diminuer rapidement le poids de la massue, jusqu'à ce qu'elle disparaisse entièrement dans un pouf.  

Enlaçant à nouveau tendrement sa partenaire, Ryo murmura près des lèvres de la jeune femme :  

- Tu ne ressembles à aucune princesse de conte de fée, mais pour rien au monde, je ne t'échangerait contre une de ces filles.  

Et ils s'embrassèrent longuement, tandis qu'au loin raisonnaient les douze coups de minuit.  

Puis Ryo regarda sa partenaire dans les yeux et lui dit :  

- Rentrons chez nous, princesse de mon coeur !  

Dans la nuit fraîche, un nouveau couple prenait la direction de leur appartement. Ils n'avaient pas discuté de leur avenir, mais entre eux, les mots étaient inutiles car ils savaient que cette soirée avait fait changer définitivement leur vie, et qu'il n'était plus question de faire marche arrière. Ensemble ils marchaient vers l'avenir........ leur avenir.  

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