Capitolo 41 :: Chapitre 41

Pubblicato: 08-08-13 - Ultimo aggiornamento: 08-08-13

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Chapitre 41 :  

Le Major Smith, voyant la grandeur des dégâts qui se déroulaient sous ses yeux, tenta désespérément d'insérer les codes lorsque, prêt du but, il sentit une arme se poser sur sa tempe. Tournant lentement la tête pour voir qui le tenait en joue, il vit le regard sombre et froid du nettoyeur.  

Refusant de se rendre, Smith fit mine de capituler et mit les mains sur la tête. Il avança, tel un condamné à mort, vers Wells, lorsque, dans un moment de folie, il se retourna prêt à frapper le nettoyeur.  

Hélas, ses poings ne rencontrèrent que le vide. Ryô, loin d'être idiot, avait pressentit la réaction de cet homme. Furieux d'avoir lamentablement échoué, il essaya de nouveau mais un bruit assourdissant stoppa tous ses mouvements.  

Ryô, surpris par le son, fixait Smith. Il vit alors du sang couler le long de son front. Il venait de recevoir un balle en plein front. Se retournant pour voir qui avait oser lui couper l'herbe sous les pieds, il fut abasourdi en voyant de la fumée sortir de l'arme de sa partenaire.  

- Kaori... Lâcha-t-il dans un souffle.  

- Inutile de perdre ton temps avec ce type. Il n'en vaut pas la peine.  

Le nettoyeur fut impressionnait par le regard froid qu'elle lui lançait. Jamais il n'avait vu son ange dans cet état. Seule sa rancoeur et sa haine, brillaient dans ses prunelles.  

La jeune femme, loin de se douter des pensées de son partenaire, reporta son attention sur Wells qui n'avait pas bougé d'un pouce.  

- Tu fais moins le malin sans tes hommes....  

- Va aux diables Makimura !!!  

- Va rejoindre les autres Ryô. Ce combat ne te concerne plus. Lâcha-t-elle durement, sans prêter attention aux paroles de Sam.  

- Quoi ??? Répondit celui ci, abasourdi.  

- Ta présence n'est plus nécessaire. A présent, c'est entre Wells et moi...  

- Tu plaisante, j'espère !  

- Je suis tout à fait sérieuse.  

- Tu penses sérieusement pouvoir le battre dans ton état ??  

- Ce n'est pas cette petite égratignure dans le bras qui va me ralentir.  

- Je ne parlais pas de ça Kaori mais la plaie de ton ventre. Ne vois-tu pas que tu perds énormément de sang ?? D'ailleurs j'arrive toujours pas à comprendre comment tu parviens à tenir encore debout !  

- La haine, Ryô... Claqua-t-elle, durement. Rien de tel pour te tenir éveillé face à ton ennemi.  

- Et après ? Hein ? Une fois que ton adrénaline sera redescendu. Que penses-tu qui se passera ?  

- Cela m'importe peu.  

- Kaori !!  

- Yuichi est mort par ma faute. Je lui ai promis d'aller jusqu'au bout, que je gagnerais cette bataille.  

- Au péril de ta vie, c'est ça ?  

- Et alors ? Hurla-t-elle, en colère. Qu'est ce que cela peut te faire Ryô ? Ce n'est pas toi qui ait perdu un homme, c'est moi !!! Je me dois d'honorer sa mémoire.  

- En te sacrifiant ?  

- C'est mon choix et j'aimerais bien que tu le respectes.  

- Et tu crois que je vais accepter ça sans broncher ?  

- Ca m'est égal ce que tu penses Ryô.  

- Kaori...  

- Ca suffit. La discussion est close. Yori ?  

- Oui, mon Lieutenant.  

- Accompagne Ryô jusqu'au point d'extraction.  

- Kao...  

- C'est un ordre.  

- Négatif  

- Yori !  

- Je refuse d'accéder à ta demande.  

- Je vous ai donner un ordre Sergent !  

- Et je refuse d'obéir.  

- Tu sais que tu risques la cour martiale en désobéissant à ton supérieur !  

- Je le sais mon Lieutenant.  

- Et pourtant tu daignes à faire ce que je te demande.  

- Affirmatif.  

- Bordel Yori ! Tu ne peux pas accepter mon choix, toi aussi ?  

- Je l'accepte Kao. Mais je refuse de partir. Je resterais à tes côtés qu'importe ce qui se passera.  

- Yori...  

- Tout comme toi je veux la peau de ce salaud. Si en le tuant de tes propres mains, cela peut apaiser ton cœur, alors fais le. Mais ne me demande pas de m'éloigner de toi, c'est au dessus de mes forces.  

- Non mais vous vous entendez parler ! S'emporta le nettoyeur. Kaori c'est de la folie ! Et toi qui donne ta bénédiction pour ce combat ! Ne devrais-tu pas plutôt protéger ton Lieutenant au lieu de l'envoyer sur l'arène ?  

- C'est son choix et je le respecte.  

- Pauvre idiot ! Je ne te laisserais pas faire Kaori, tu m'entends. Je refuse de te voir te salir les mains pour cette ordure. Laisse moi faire et je te promets de le faire souffrir avant de l'envoyer en enfer.  

- Hors de question que tu le touches ! Wells est à moi !!  

Durant leur tirailles, Sam, le sourire aux lèvres, regardait ces trois personnes se prendre la tête pour savoir lequel allait lui donner le coup fatal. Ravis d'avoir une opportunité de s'enfuir, il porta sa main dans la poche de son pantalon et en sortit un poignard.  

Avançant doucement vers sa proie, Wells, le sourire aux lèvres planta sa lame dans le dos de la jeune femme qui, sous l'effet de la douleur, poussa un cri de terreur.  

Sortant rapidement ce morceau d'acier du corps de son ennemi, Sam s'apprêtait à lui couper la gorge lorsque Ryô, voyant son ange en danger, enveloppa de ses bras musclés la tête de Wells et la tourna violemment, lui brisant la nuque d'un coup sec.  

- Est ce que tout va bien Kaori ? Demanda-t-il, en lui prenant les mains.  

- Qu'est ce que... C'est... Je...  

- Idiot... Murmura tout bas Yori.  

- Kaori ??? L'appela-t-il de nouveau, en la voyant perdu.  

- Qu'est ce que tu as fait Ryô ?  

- Quoi ?  

- Non... Il... Il ne peut pas mourir comme ça...  

- Kaori...  

- Pourquoi ? Pourquoi Ryô ???  

- Je...  

- Pourquoi faut-il toujours que tu te mettes en travers de ma route, de mes décisions ?  

- Il était sur le point de te trancher la gorge !!!  

- Tu n'aurais jamais dû le tuer !!!  

- Je n'avais pas le choix, je devais réagir avant lui.  

- Bon sang Ryô ! Tu viens de lui offrir la mort la plus douce !  

- Désolé mais je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir.  

- C'était à moi de lui donner le coup fatal !  

- Kaori, je t'en prie calme toi.  

- A cause de toi, je n'ai pas pu tenir la promesse que j'avais faite à Yuichi. Je... Je te déteste Saeba ! Tu m'entends ? Je te déteste.  

Kaori, folle furieuse que Wells soit mort sans souffrance, quitta la salle, les larmes se déversant comme un torrent, sur ces joues blanchit par la haine.  

Ryô, restait droit comme un I, avait ressentit comme un coup de poignard lui transpercer le cœur, en entendant son ange l'appeler comme ci, il était son ennemi. Tête baissée, les phalanges blanchit par la pression qu'exerçaient ses poings dessus, une larme discrète glissa le long de son visage, pour mourir sur le sol glacial.  

Plus le temps passait et plus il perdait l'unique femme de sa vie. Mais malgré tout, il ne regrettait pas son geste. C'était peut être égoïste de sa part, mais il ne voulait pas que sa partenaire ait le sang de cette ordure sur ces mains. Elle n'avait pas pu tenir la promesse qu'elle avait fait à son soldat mais lui avait tenu la sienne faite à son ami, son frère. La protéger...  

Yori qui se doutait des tournants du nettoyeur, s'approcha de lui et posa une main chaleureuse sur son épaule. Même si tous deux convoité la même femme, ils n'en restaient pas moins des hommes prêts à tout, pour sauver l'élu de leur cœur.  

- On devrait la rejoindre.  

Sans un mot, Ryô emboîta le pas du soldat, et tous deux quittèrent cet enfer.  

*********************  

Après avoir longée plusieurs couloirs, les larmes aux yeux, Kaori ouvrit enfin la dernière porte. Le vent lui fouettait le visage, balayant dans tous les sens ses cheveux. Une légère pluie tombait, comme ci, celle ci partageait la peine que la nettoyeuse ressentait.  

Se laissant tomber à genoux sur le sol humide, la jeune femme pleura sans retenue. Elle laissa sa haine, sa rancoeur et sa souffrance quitter son corps.  

Au loin, les soldats regardaient la scène, le cœur brisé. Jamais il n'avait vu leur Lieutenant aussi malheureuse. Naoki, qui a son habitude, amusait la galerie, pleurait discrètement face à la douleur de son amie.  

Mick, comprenant que la mission ne s'était pas déroulée comme elle l'avait prévu, s'approcha du corps tremblant de la nettoyeuse. S'accroupissant à ses côtés, il posa une main réconfortante sur son épaule.  

Sans un mot et sachant parfaitement qui se tenait à ses côtés, Kaori, dont les larmes continuaient de couler à flot, se jeta dans les bras de son ami, qui resserra son étreinte.  

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