Capitolo 3 :: Chapitre 3.

Pubblicato: 28-09-08 - Ultimo aggiornamento: 28-09-08

Commenti: Coucou, un chapitre un peu plus long. merci pour vos reviews qui me font trés plaisir. Des révélations dans ce chapitre. Et encore meric pour vos encouragmenents. Bonne lecture!

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La nuit commençait à tomber sur la ville. Les reflets dorés du soleil couchant se reflétaient sur les hautes tours d’affaires. La vie continuait pour ces milliers de gens. Il rentrait chez eux ce soir. Parmi eux, un homme, portant un imperméable et dont le regard semblait fixer un point que seul cet homme voyait, ne partagerait pas son repas avec l’être qui lui était chère. Ce soir, il se dirigeait vers la clinique du Doc. Ryo venait encore de passer une journée à arpenter les rues. Et comme toutes les nuits depuis 5 jours, il la passerait au chevet de Kaori. Son état était stable mais elle paraissait toujours endormie dans un profond sommeil. Ces derniers jours avaient ainsi été tous identiques. Aucune information ne filtrait sur le lieu où se trouvait cette femme. Dés que Ryo prononçait son nom, la terreur se lisait sur les visages et tout le monde se taisait, personne ne paraissait l’avoir vue depuis ces 5 derniers jours. Il pouvait comprendre ce mutisme. Elle était la tueuse la plus réputée de l’Organisation. D’ailleurs, le Doc avait réagi de la même façon quand il lui avait révélé son nom.  

« Ryo posa la main sur la poignée de la chambre et au moment de la tourner, il dit d’un ton froid dans laquelle toute sa colère était contenue. Sa main libre se ferma et se crispa. Toute la douleur qu’il ressentait avait un nom :  

- Glass Heart !  

Le Doc sentit un frisson le parcourir, et une peur le saisit. Ryo ne pourrait pas la battre dans son état. »  

Après cette parole, Ryo avait du dissuader le Doc de demander de l’aide à Mick et à Falcon mais c’était peine perdue. Il ne voulait pas mêler quelqu’un d’autre à cette affaire, une blessée ça suffisait mais ces amis étaient têtus. Face à un Ryo refusant leur aide, Mick avait rétorqué que les amis étaient là dans les bons et dans les mauvais moments. De plus, comme le disait Mick, Kaori tomberait peut être follement amoureuse de lui, lors de son réveil, en apprenant que c’était lui qui avait arrêté son agresseur. Cette remarque lui avait valu de valdinguer dans le mur du Cats Eyes suite au coup de coude de Kazue. Ryo avait été devancé par la belle infirmière qui avait appris avec le temps à réagir très rapidement aux idioties de Mick. Ce petit aparté avait fait s’esquisser un sourire sur les lèvres de Ryo. Mais les jours qui suivirent ne furent guère encourageant. A l’optimisme du début avait fait place de plus en plus la réalité. Kaori ne reprenait pas connaissance. Le Doc l’avait soigné physiquement mais maintenant c’est elle qui devait faire le reste comme il le répétait souvent à Mick et Miki qui passait leur journée auprès de la jeune femme. Chacun se relayait à son chevet, lui parlait, lui racontait des histoires vécus ensemble. Les amis de City Hunter essayaient de soutenir Ryo. Mais comment faire ? Il ne parlait presque pas, ne mangeait plus, ne dormait plus. Eux-mêmes étaient à bout.  

En cette fin de journée, Ryo rentrait de nouveau bredouille chez le Doc. De toute façon, il savait qu’un jour ou l’autre elle se montrerait pour terminer le boulot. D’ailleurs, il lui avait laissé plusieurs messages qui seraient surement transmis à cette tueuse par le milieu de la ville. Il lui disait où le trouver. A partir de demain, il resterait chez lui toute la journée. Il l’attendait pour terminer ce qu’ils avaient commencé. Il monta les quelques marches qui le séparait de la porte du hall de l’immeuble et s’engouffra à l’intérieur. Un silence régnait dans la clinique. Ryo entra dans le bureau du Doc qu’il trouva endormi sur son bureau. Lui aussi passait ses journées et nuits à le veiller. Il referma délicatement la porte du bureau et se rendit dans la chambre de Kaori. Miki était à son chevet. Elle se retourna en entendant la porte s’ouvrir. Le nettoyeur lui adressa un sourire.  

« - Tu devrais te reposer Miki, de plus Falcon va croire que je t’accapare, lui dit Ryo.  

- C’est à moi que tu dis ça mais Ryo ça fait combien de temps que tu n’as pas dormi ou que tu n’as pas avalé quelque chose ? lui reprocha Miki.  

- Ma douce Miki, ne t’inquiète pas pour moi. »  

Miki soupira et se détourna de lui. Ryo enleva son impair, le posa sur une chaise et prit la main de Miki.  

« -Ecoute, je vais bien, d’accord ?  

- Ryo, on est là, je sais que ça ne change pas grand-chose à ta souffrance mais on est tes amis, vos amis !  

- Je sais, et tu mets déjà d’un grand secours Miki en passant tes journées auprès d’elle. »  

Miki et Ryo regardaient Kaori allongée dans ce lit, elle paraissait si paisible. Miki se leva, elle sentait les larmes poindre et elle ne voulait pas craquer devant Ryo, il avait assez de choses en tête.  

« - J’ai…J’ai mis des fleurs dans la chambre, car elle était si morose avec tout ce blanc opaque et tous ses appareils. J’ai mis les fleurs qu’elle préférait…non qu’elle préfère. Miki remit certaines des fleurs en place.  

- Tu as bien fait. Ryo s’était assis sur le lit, son regard ne quittait plus Kaori.  

- Je te laisse, je serai là demain matin.  

- Merci Miki. Celle-ci déposa un baiser sur le front de son amie et lui dit :  

- A demain Kaori. »  

Ses pas la guidèrent vers la porte mais une sensation comme un frisson la stoppa. Il parcourut Miki quand celle-ci ouvrit la porte mais elle se dit que ça devait être un frisson dû à la fatigue. Elle aussi n’arrivait pas à trouver le sommeil.  

Une fois seul, Ryo s’allongea le long de sa partenaire. Quelle ironie s’était la première fois qu’il osait faire ça. Il l’observait. Il lui remit une mèche en place et lui caressa la joue. Pourquoi ne revenait-elle pas ? Il lui prit la main.  

« Mon ange ou es-tu ? Je n’en peux plus de vivre sans toi. Ca devient insupportable. Ne fais pas comme Hideyuki. C’est à moi de prendre les coups pas à vous, ce n’est pas votre milieu ! Mon ange, revient ! Ne me laisse pas ! Qu’est-ce qui te retiens dans ce sommeil ? Sugar Boy, tu te rappelles notre rencontre, tu croyais que je te prenais pour un garçon. J’ai toujours crée des malentendus entre nous, n’est-ce pas ? Mais tu me connais mieux que quiconque. Kaori ! Kaori, tu ne peux pas partir comme ça sans me dire au revoir ! Kaoriii ! »  

Une chaleur apaisante l’envahit comme une caresse. La fatigue le submergea d’un coup et il s’endormit.  

« -RYO »  

Ryo se releva brusquement. ce cri l'avait réveillé. Il transpirait comme aprés un mauvais rêve. Les premiers rayons du soleil lui chauffaient les jambes. Ce n’était qu’un rêve. Il avait cru entendre la voix de Kaori. Mais en tournant la tête, il la vit, toujours immobile. Il décida de se lever et après avoir déposé un baiser sur la main de sa partenaire, il quitta la chambre.  

Le Doc s’était réveillé au petit matin. Il s’était alors dirigé dans la chambre de Kaori mais la scène qu’il y vit le fit rebrousser chemin. Ryo s’était endormi auprès d’elle. Le Doc sourit à cette image. Enfin, Ryo allait un peu se reposer. Le Doc avait alors entendu frapper à la porte. Il cria entrer et Falcon suivi de Mick firent leur apparition.  

« - Je préparais du café vous en voulez ? demanda le Doc aux deux nettoyeurs qui entraient.  

- Je veux bien, je n’ai pas dormi de la nuit, précisa Mick.  

- Qu’est-ce qui vous amène si tôt, des nouvelles ?  

- Oui, Ryo est là ? demanda Umi.  

- Il…  

Ryo entra dans le bureau du Doc au moment où ce dernier allait répondre. Le peu de sommeil qu’il avait pris lui donnait un peu meilleure mine. De plus, il avait profité de la salle de bain de la clinique pour se raser.  

« - Ryo, justement on voulait te voir. On a appris des trucs cette nuit. Le…  

- Le chef de la Zhao Deng Hui, Lee, a été tué, le coupa Falcon.  

- C’était à moi de le dire ! T’es pas possible, tu coupe toujours mes effets, râla Mick en se croisant les bras.  

- Et…fit le Doc.  

- Et la rumeur court que s’est Glass Heart la cause de tout ce raffut.  

- Maintenant, les différents clans de la Zhao Deng Hui vont s’affronter pour récupérer le pouvoir. Ca va être une véritable guerre civile dans Shinjuku, ajouta Ryo en posant sa tasse de café. »  

Il allait sortir quand Mick l’arrêta.  

« - On doit faire quelque chose pour éviter ce bain de sang.  

- Je sais mais là j’ai un rendez vous, on verra ça plus tard. Il poussa Mick et sortit.  

- Il ne laissera pas al ville sombrer, fit Falcon devant la mine assombri de Mick. »  

Dans un entrepôt vide du port de Shinjuku.  

Sa libération serait pour bientôt. Glass Heart était assise sur le sol de l’entrepôt. Elle sortit son arme et l’observa. Toute sa vie n’avait été remplie que de meurtres, d’ordre de mission, de cibles. Elle avait été élevée par l’Organisation, son nom n’était qu’un numéro : n°27. Elle ne se souvenait pas de ses parents. On l’avait entraîné aux armes, aux techniques de combat, à se sacrifier pour l’Organisation. Elle était l’élite de cette Organisation. Pourtant, elle n’avait que 15 ans même si elle paraissait beaucoup plus âgée. Elle avait grandi plus vite que ceux de son âge. Sa vie n’avait jamais connu l’insouciance, que des choix difficiles à prendre. Souvent, elle s’imaginait avoir une vie normale. Elle n’avait jamais quelqu’un à ses côtés. On leur avait appris à se débrouiller seul, personne ne devait aider personne. C’était pour la survie, ne pas faire confiance, rester sur des gardes, ne pas s’appesantir sur le sort d’autrui. Tout ça commençait à lui peser. Elle se sentait si seule. Elle n’avait jamais connu la douceur de se sentir comprise. A part, deux fois. Soudain, le visage de Kaori lui revint en tête. Ses doigts se crispèrent et dans un cri de rage, elle jeta l’arme qu’elle tenait dans ses mains.  

Cats Eyes.  

Un homme entra dans le café. Il regarda les visages autour de lui et se dirigea vers la barmaid.  

« -Monsieur, vous désirez ?  

- Un café.  

- Tout de suite. Miki se tournant et prépara le café. Quelques secondes après, elle le déposait devant le client.  

- Merci. »  

Miki essuyait, servait, préparait les cafés qu’on lui commandait mais toutes les minutes elle regardait l’horloge. Le client assis au bar, l’interrogea.  

« - Vous attendez quelqu’un ?  

- Oui…mon mari mais il est en retard. Ca ne lui arrive jamais.  

- Il ne devrait plus tarder alors, fit-il un buvant une gorgée du café.  

- Je l’espère, je dois me rendre quelque part.  

- Moi aussi j’attends quelqu’un.  

- Ah, et il n’est toujours pas là ?  

- Non…mais je crois qu’il ne va plus tarder. »  

A ce moment, la porte s’ouvrit sur Ryo.  

L’entrepôt.  

Quelques heures plus tard, Glass Heart s’était endormie. Depuis sa rencontre avec Saeba, elle n’était pas retournée en ville. Tout tournait dans sa tête. Elle revoyait toutes les images de sa vie, et ça se terminait toujours pareil, par le visage de Kaori. Toujours la même question, pourquoi ? Pourquoi lui avait-elle parlé comme ça ?! Ce regard bienveillant mais elle avait brisé tout ça à cause de cette Organisation. Saeba devait la chercher dans toute la ville. Il aurait été facile de se montrer et de disparaitre sous le tir de Saeba mais quelque chose la retenait ou plutôt des voix l’empêchaient de sortir dehors. Des qu’elle commençait à ouvrir la porte de l’entrepôt, des voix l’assaillaient, elle ne comprenait aucun parole de ce qu’on lui disait sauf 3 mots : NE SORS PAS ! Elle se disait qu’elle devenait folle. Tous ces meurtres l’avaient rendu complètement folle. Ces voix devaient appartenir à ceux qu’elle avait envoyés dans l’autre monde. Mais pourquoi l’empêcher de sortir ? Ces voix cessaient des qu’elle renonçait et retournait dans l’entrepôt. Elle regardait son arme, à quoi bon attendre Saeba, je pourrai le faire moi-même. Elle pointa son arme vers elle. Saeba ne l’avait toujours pas trouvé et ça lui prendrait encore plusieurs jours. Tout pouvait être fini maintenant. Elle visait son cœur.  

Au moment où elle allait presser la détente, un frisson la parcourra. Et son doigt fut comme paralysé, elle ne put tirer.  

« Ca devient vraiment pitoyable. Je ne peux même plus appuyer sur la détente. »  

Elle orienta alors son arme dans le vide et tira. Suite à cela, elle pointa de nouveau l’arme vers elle et ne put tirer, un frisson précéda son échec. Elle regardait sa main. Aucun tremblement. Qu’est-ce qui se passait ?  

Soudain, elle sentit une présence. Elle se retourna mais ne vit rien. Pourtant, quelqu’un était là, à l’observer. Elle se redressa et se mit à crier en demandant à la personne de se montrer et qu’elle était armée. Elle attendit mais aucun mouvement. Elle bougea. Personne ne lui tirait dessus. Une sensation de chaleur l’envahit, la personne qui était là ne lui voulait pas de mal. Elle posa son arme à terre. Et montra ses mains en l’air en signe de paix, elle même ne savait pas pourquoi elle faisait ça, come une intuition.  

Une voix retentit dans l’entrepôt.  

« - Je ne croyais pas que tu sentirai ma présence.  

- Qui êtes vous ? demanda Glass Heart, elle ne voyait personne.  

- Tu m’entends, c’est…enfin quelqu’un qui me perçoit.  

- Cette voix ? Non, ce n’est pas possible.  

- Moi, non plus je n’arrive pas à y croire. »  

Dés cet instant, Glass Heart vit une jeune femme s’avancer vers elle, elle en resta bouche bée. Elle n’arrivait plus à parler. Les deux jeunes femmes se regardaient. Aucune ne savait quoi dire. Glass Heart vit les choses tournées autour d’elle, un bourdonnement résonnait dans sa tête. Tout ça n’était pas logique. La jeune femme se disait en elle-même qu’elle devenait, pour de bon, folle. Kaori n’eut pas le temps de l’empêcher de tomber.  

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