Capitolo 14 :: Confidence pour confidence

Pubblicato: 02-03-04 - Ultimo aggiornamento: 02-03-04

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant. Cela avait été une longue journée. Pourtant, Angéla ne parvenait pas à dormir et c’est pour cela qu’elle se trouvait à marcher sur cette plage à cette heure tardive. Les enfants se trouvaient chez Micky et Falcon, comme convenu lors du dîner, après que Saori eût dormi chez elle cette nuit-là pour faire plaisir aux enfants. Alors, ils avaient convenu qu’en retour les enfants dormiraient ce soir chez eux. Angéla irait les récupérer le lendemain à l’heure du déjeuner, car il était prévue qu’ils déjeunent tous ensembles au cat’s eye. Les enfants lui manquaient, mais ce n’était pas là la cause de son manque de sommeil. La cause, il y en avait-elle une d’ailleurs ? Pas vraiment, il y a des jours où on ne parvient pas à fermer l’œil c’est tout et dans ses moments-là on a qu’une seule envie c’est de sortir prendre l’air. Alors après s’être tournée et retournée plusieurs fois dans son lit, Angéla s’était finalement décidée pour une petite sortie nocturne. Elle avait pris le volant sans réelle destination, mais lorsqu’elle vit se profiler le bord de mer, elle décida que cela serait agréable de marcher sur la plage. La nuit heureusement était douce et belle. La lune était présente dans le ciel ainsi que des étoiles. Angéla observait le reflet de celles-ci sur l’eau. Tout était si calme et si paisible. Seul le bruit des vagues emplissait la nuit de leurs douces mélodies, de leur corps à corps avec le sable. Et Angéla se souvenait aussi d’un corps à corps sur une plage, il y a longtemps avec un homme, l’homme de sa vie, le père de ses enfants. Elle se souvenait de ses caresses et de ses baisers. Mais c’était il y a longtemps et le temps était cruel, et la mémoire une ennemie parfois, car si tout son corps se souvenait de ce doux moments, sa mémoire quant à elle avait oublié beaucoup d’autres choses. Angéla secoua un peu la tête, ne souhaitant pas s’appesantir sur des réflexions qui lui causeraient irrémédiablement des maux de tête. Elle décida de s’asseoir sur le sable et regarda l’horizon. Cette nuit était propice à l’introspection, à penser à sa vie passée, à sa vie présente et sa vie présente était franchement pas mal. Elle avait passée une excellente journée. Certes, elle ne savait toujours pas ce qui avait pu lui arriver et pourquoi elle s’était évanouit, mais le restant de la journée avait été si bien que ce malaise n’était plus qu’un mauvais souvenir. Ryo était super sympa et encore plus merveilleux que ce qu’elle pensait. Il était drôle, bon cuisinier et il était génial avec les enfants. Bon, évidemment il avait ce drôle de penchant à baver devant chaque belle femme, mais c’était si drôle de le voir se prendre un coup de sac à main sur la tête. La visite au zoo avait été très agréable. Les enfants avaient beaucoup aimé et ils avaient tous beaucoup rie. Avant de repartir à l’hôtel, ils avaient fait un crochet par le parc et là, Ryo et les enfants s’étaient amusés comme des petits fous. Il leur avait fait faire l’avion, ils avaient joué au chat et à la souris, et ils avaient fait de la balançoire. La seule chose qu’elle regrettait c’est qu’elle n’avait pas eu l’occasion de discuter d’avantage avec lui. Il était surtout occupé par les enfants, comme s’il souhaitait combler un vide. Toutefois, Angéla sentait que malgré son attention portée sur les enfants, il ne perdait pas son objectif de la protéger. Elle avait remarqué à plusieurs reprises certains regards en sa direction et elle soupçonnait aussi qu’il ne fasse exprès de courir derrière les belles femmes, pour observer les alentours en toute discrétion. C’était une drôle d’impression, mais elle avait la sensation que rien n’était laissé au hasard avec lui. Elle ne serait pas surprise d’ailleurs qu’il ne débarque derrière elle sans crier gard. Elle avait fait très attention à sortir sans faire de bruit pour ne pas qu’il la suive, mais quelque chose lui disait qu’il devait être très difficile d’échapper à sa vigilance. Généralement, elle faisait tout pour se débarrasser de ses gardes du corps et elle évitait le plus possible d’en avoir un sans cesse coller à ses bask, mais Ryo n’était pas un garde du corps comme les autres. Un lien très fort s’était créé entre eux et cela en grande partie grâce à Kaori. Toutefois, ce n’est pas pour autant qu’elle l’avait accueillit les bras grands ouverts quand il lui avait annoncé pendant le déjeuner qu’il s’installerait dans son appartement et qu’il la suivrait dans tous ses déplacements. Elle avait protesté, car elle aimait son indépendance et sa liberté de mouvement, mais il lui avait déclaré que cela serait sans appel, que c’était sa façon de procédé et quand on l’assigne à une mission, il fait son boulot jusqu’au bout. Alors comme il avait l’air si sérieux, avec un regard pénétrant, mais à vous faire damner un saint et comme il était beau comme pas possible, elle n’avait pas pu résisté et elle avait craqué. Elle l’avait tout de même avertit qu’elle ne voulait pas qu’il la colle tout le temps, car elle aimait bien être un peu seule. Il lui avait rétorqué malicieusement qu’il n’y aurait pas de problème et qu’il tenterait de résister à l’envie de la suivre aux toilettes. Naturellement, elle n’avait pu qu’éclater de rire face à cette remarque. Pour le moment, tout se passait bien et finalement, elle regrettait qu’il ne la suive pas un peu plus et qu’il ne la couve pas un peu plus. Même si ce soir, pendant le défilé, elle avait senti son regard posé sur elle. Bon, rien de plus naturel que d’avoir son regard posé sur elle, puisqu’il devait la surveiller, mais on aurait dit qu’il la regardait elle, la femme, et non pas la cliente à protéger. Mais, peut-être était-ce sa Kaori qu’il voyait encore au travers d’elle. Oui, car Kaori c’était encore rappelé à leur bon souvenir ce soir. Ce fût Mike qui en fit la remarque, lors de la réception. Le défilé s’était terminé et il avait été un grand succès, comme Eriko l’espérait. Alors, la réception habituelle après ce genre de manifestation était très joyeuse. Angéla s’y était rendue, tout d’abord car en tant que mannequin vedette s’était son devoir, puis aussi car elle devait y retrouver tous ceux de la bande. Elle y était arrivée une demi heure après le début de la réception, parce qu’elle avait pris le temps de se changer et d’enfiler une tenue spécialement confectionnée pour la soirée et aussi car dans ce genre de réception, il faut toujours savoir se faire attendre un peu. Elle portait donc une robe longue très élégante, à dos nu et qui était fendue jusqu’au haut de la cuisse. Une robe simple, mais qui parvenait parfaitement à relever sa beauté naturelle. Cela s’expliquait entre autre de part le fait que la robe était de la même couleur que ses yeux et cela accentuait la profondeur de son regard. Il n’y avait pas à dire Eriko faisait des miracles. Donc, quand elle arriva bien entendu tous les regards se tournèrent vers elle. Eriko la présenta à l’assemblée et quant elle eût fini, Angéla accompagnée de Ryo, se rendit auprès de ses amis. Tous la saluèrent et Mike lança à Ryo un «Tu es un chanceux, comme toujours. Tu t’occupes toujours des plus belles femmes.» Kasue qui n’avait rien manqué de l’échange le gratifia d’un bon coup de coude sur la tête, mais en toute discrétion tout de même. Le reste de la bande se mit à rire bien sûre et Mike s’excusa auprès de sa compagne, lui rappelant qu’elle était la plus belle et qu’il n’aimait qu’elle. Puis en voyant cela et sans savoir pourquoi, le regard d’Angéla avait glissé vers Ryo cherchant en lui, la réponse à une question qu’elle ignorait. Ryo sentant son regard posé sur lui, accrocha son regard au sien et lui adressa un sourire. Cet échange de regards l’avait toute retournée. Elle avait la sensation que Ryo la connaissait et qu’il avait la réponse à certaines de ses questions. Toutefois, cet échange et sa réflexion ne se prolongèrent pas, interrompu par Mike.  

Angéla tu as été superbe ce soir.  

- - Merci Mike.  

- - Oh, mais de rien. Tu sais les tenues d’Eriko te vont vraiment à ravir. Son hommage à Kaori est un franc succès et pendant un court instant j’ai même eu l’impression de la voir défiler.  

Cette remarque qui fût acquiescé par le reste du groupe glaça Angéla. Toutefois, elle remercia Mike, avant de demander à ses amis ce qui leur avait fait penser à Kaori.  

- Merci, c’est gentil Mike. Mais dites-moi, j’aimerais savoir comment ai-je pu vous faire penser à elle, puisque je ne lui ressemble pas physiquement. En tout cas, selon ce que m’a dit Eriko  

- Et bien, c’est vrai qu’à première vue tu ne lui ressembles pas vraiment, mais dans ces tenues…, dit Mike.  

- - Avec les cheveux relevés comme ce soir…, ajouta Kasue.  

- - Ta façon de te mouvoir avec grâce, élégance et légèreté, compléta Micky.  

- - À cause de ton aura, finit Ryo hésitant.  

- - Oui ! Je crois que c’est à cause de tout ça que pendant un instant on a eu la sensation que c’était elle. Mais, sinon autrement, tu es Angéla et tu ne lui ressembles pas spécialement. C’était juste une impression, dit Mike.  

Ah d’accord, acquiesça-t-elle.  

La conversation s’acheva là, car Angéla dû prendre congé de ses amis pour aller faire le tour du reste des inviter, en compagnie d’Eriko. Mais la réception était loin maintenant et elle se trouvait toujours là, sur cette plage, assise sur le sable, scrutant l’horizon. Tout la ramenait à Kaori, une fois de plus, depuis ces derniers jours. Elle se souvint alors de la cause de son malaise plutôt dans la journée. Elle ne comprenait rien, un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’un frisson la parcouru. La nuit commençait sérieusement à se rafraîchir. Tout à coup une sensation de chaleur l’envahit.  

- Tu vas attraper la crève assise là, dit Ryo après avoir posé sa veste sur les épaules de la jeune femme.  

- Tu es là depuis longtemps ?  

- Je te suis depuis que tu es partie.  

- Vraiment ? Désolée, je ne voulais pas te réveiller. J’avais juste besoin de prendre l’air.  

- Oh, c’est pas grave, dit-il en haussant les épaules. Tu aurais pu m’appeler pour que je t’accompagne, c’est tout, ajouta-t-il alors qu’il s’installait près d’elle.  

- Bien, c’est-à-dire que j’avais envie d’être un peu seule. Mais cela me fait tout de même plaisir que tu sois là.  

- Merci, répondit-il lui offrant un sourire par la même occasion.  

Un silence s’installa pendant un instant. Ils ne savaient plus quoi se dire. Puis, ils reprirent en même temps.  

- - Où…, commença Ryo  

- Comment …. demanda Angéla en même temps.  

Ils éclatèrent de rire et s’invitèrent l’un l’autre à commencer la conversation.  

- Excuse-moi, vas-y commence, dit Ryo.  

- Non, vas-y toi en premier, répondit Angéla.  

- Non, non commences. Je voulais juste te poser une question un peu personnelle.  

- Bien moi aussi, à vrai dire.  

- Vraiment ? Je t’avouerais que je n’aime pas trop parler de choses trop personnelles. Mais, je veux bien répondre à ta question si tu réponds à la mienne, déclara Ryo.  

- Confidence pour confidence, c’est ça ?  

- - Oui, tout à fait. Confidence pour confidence, reprit Ryo.  

- Moi, cela me va, mais pose ta question en premier, s’il te plaît, l’invita-t-elle à commencer.  

- ok. Je voulais juste te demander où était le père de tes enfants. Je trouve tes enfants géniaux et tout à l’heure Ryoko m’a dit un peu tristement qu’elle n’avait pas de papa.  

- Bien, c’est-à-dire que c’est assez délicat comme question.  

- Délicat ?  

- Oui ou plutôt non, douloureux serait plus juste. À vrai dire tout ce que je peux te dire de lui, c’est que le destin nous a séparé avant qu’il ne sache qu’il serait père. Pourtant, je suis sûre qu’il aurait été un père merveilleux et aimant. Mes enfants sont le miracle de l’amour, un amour incommensurable qui est ancrer au plus profond de moi, comme une intime évidence. Voilà tout ce que je peux te dire sur leur père, dit-elle un peu tristement.  

- Je vois que je ne suis pas le seul à avoir été blessé par le destin et à souffrir d’amour, répondit-il aussi tristement.  

- Oui, mais je ne souffre pas ou plutôt je ne souffre plus. J’ai mes enfants et ils sont tout pour moi. C’est une grande chance, je ne suis pas seule, comme toi. Ta situation est bien pire que la mienne. De plus, même si j’aimerais toujours le père de mes enfants, j’ai pu en faire mon deuil, en partie grâce à eux. Je ne le reverrai pas de si tôt, mais j’ai retrouvé un équilibre dans ma vie grâce à eux, à mon travail, grâce à mes amis et peut-être grâce à …. Angéla interrompit quelques secondes sont discours le temps de jeter un bref regard à son interlocuteur et reprit : … et peut-être grâce à l’amour de nouveau. Elle acheva sa phrase presque dans un murmure, tandis que ses joues prenaient une jolie teinte rosée.  

- Oui et bien qui sait Peut-être trouveras-tu bientôt le prince charmant, dit-il ponctuant sa phrase d’un petit sourire rempli de tendresse.  

- Ou peut-être l’ai-je déjà`trouvé, pensa-t-elle en souriant en retour.  

- Sinon, qu’elle était ta question ? C’est à ton tour maintenant.  

- Et bien, je voulais savoir…. Je voulais te demander…  

- Oui. Que voulais-tu me demander ?  

- Je voulais savoir, comment était Kaori. Je voudrais que tu me la racontes.  

- Vraiment ? Tu sais si je te parle d’elle, on en aura pour des heures, tu sais ? répondit-il en masquant son manque d’envie de lui parler de Kaori.  

Ryo n’avait pas eu encore de renseignement concret la concernant et il ne savait toujours pas si elle était une ennemie qui se jouait de lui.  

- Bien, si tu me laisses deux heures de sommeil avant d’aller chercher les enfants, dit-elle sur le ton de la plaisanterie. De plus, tout le monde me parle d’elle et j’ai l’impression que tout me ramène à elle, depuis que l’on se connaît. Puis, pour te dire la vérité, tout à l’heure avant que tu ne poses ta veste sur mes épaules, je me suis souvenue de la cause de mon départ précipité et des raisons de mon malaise.  

- Ah oui ? répondit-il surpris.  

- Oui et je dois te dire que c’est en partie lié à Kaori, le fait de voir que pleins de choses se rapportent à elle me trouble énormément. Sinon, mon évanouissement est juste le résultat d’une cogitation intense qui m’a donné un gros mal de tête, dit-elle tentant de plaisanter. Enfin, tu vois…. J’aimerais….  

- Tu aimerais la connaître. Tu m’as dit qu’il te fallait deux heures, c’est ça ? dit-il pour lui montrer qu’il était prêt à accéder à sa demande.  

Il semble que pour le moment Ryo ait classé Angéla dans la case ange. Il préfère suivre son instinct pour l’instant. C’est pourquoi, il n’a pas hésité d’avantage et peut-être aussi parce qu’il a besoin de parler d’elle tout simplement. Enfin, quoiqu’il en soit par le récit qu’il va débuter sa vie et celle d’Angéla va se trouver bouleverser. Pour le moment, je vous propose si vous le voulez bien de les laisser seuls, afin que Ryo raconte sa Kaori tranquillement à Angéla. Ne vous inquiétez pas, ils ne feront que discuter c’est promis. Enfin, on va dire que Ryo va parler et qu’Angéla va écouter jusqu’au petit matin, l’histoire de la plus belle femme que la Terre n’a jamais portée, c’est ainsi que Ryo a entamé son histoire.  

Nous on se retrouve plus tard, au prochain chapitre. À plus tout le monde.  

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