Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 15-03-19 - Ultimo aggiornamento: 15-03-19

Commenti: Bonsoir tout le monde. Merci à Cris et Didinebis pour vos reviews. Avec ce chapitre, je pense que là je vais vraiment vous entraîner dans l'univers que j'ai imaginé et ce qu'est que le début !!! Comme je l'ai dit précédemment, cette fic n'est pas prête d'être finie ;) au vu de toutes les idées et personnages que j'ai ;) J'espère que vous aimerez ^_^. ~Cat~

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Chapitre 2  

Miki, Falcon et Mick se tenaient sur le pas de la porte du couple ; Mick était sur le point de frapper (NDA : Oui, cela leur arrive. Incroyable, non !), quand la porte s'ouvrit brusquement. Ce dernier faillit en tomber par terre. Alors qu'il était sur le point de faire une remarque sarcastique, son expression ainsi que celle de ses compagnons s'assombrit quand il réalisa ce qui se passait.  

Kaori dans les bras de Ryô, qui semblait suffoquer.  

- Ryô, qu'est-ce qui se passe ? Demanda une Miki visiblement inquiète.  

Ryô les regarda, puis reprenant sa marche, il leur répondit,  

- Je ne sais pas, je l'emmène chez Doc. Il ne tentait même pas de cacher son inquiétude.  

Sans perdre un seul instant, le couple de mercenaires et le nettoyeur numéro un des USA, suivirent Ryô.  

- Ma voiture est dehors, informa Falcon. Cela ira plus vite.  

Tous dévalèrent les escaliers à la suite de Ryô qui tentait de rassurer Kaori.  

- Ca va aller, mon ange, tiens le coup.  

Mais en réalité, c'est aussi lui que Ryô voulait rassurer.  

Arrivés dans la cour, Falcon ouvrit la portière arrière de son 4X4 pour y laisser entrer Ryô et Kaori.  

Miki, s'installa devant, côté passager. Falcon gagna la place conducteur, et au moment où Mick faisait le tour pour se mettre derrière à côté de Ryô, il vit la voiture de Saeko entrer dans la cour. Cette dernière et Reika étaient sur le point de descendre quand elles comprirent que quelque chose se passait.  

- C'est Kaori, on ne sait pas ce qu'il y a. On va chez Doc, lança Mick alors qu'il fermait la portière et que le 4X4 démarra en trombe.  

- On vous suit, hurla Saeko, incertaine qu'il l'ait entendue.  

Dans la 4x4 la situation était loin de s'améliorer. Kaori, qui était allongée, la tête sur les genoux de Ryô et les jambes sur Mick, avait de plus en plus de mal à respirer sous l'œil plus qu'inquiet de tous et plus particulièrement de Ryô.  

- Ryô, mais bon sang, qu'est-ce qui se passe ?  

- J'en sais rien Mick, le nettoyeur posa la main sur les cheveux de son ange, pour la rassurer espérant aussi qu'elle puisse sentir sa présence. Tout allait bien, elle est rentrée peu avant que vous arriviez, et d'un seul coup ça lui a pris. J'y comprends rien, finit-il dans un soupir soucieux.  

Miki et Falcon se regardèrent mais ne prononcèrent pas un mot. Eux aussi se demandaient ce qui pouvait bien se passer. Mais, connaissant Ryô, ils savaient qu'il était préférable de ne pas en rajouter.  

Mick prit son téléphone,  

- Je ferais mieux d'appeler Kazue et la prévenir qu'on arrive.  

Malgré sa suffocation, Kaori réussi à prononcer un mot quand elle perçut le nom de Kazue.  

- Apo…Apocalypse, dit-elle dans un visible effort.  

- Quoi ? Kaori, mon ange, qu'est-ce que tu dis ?  

Kaori ouvra alors les yeux et fixa Ryô avant de répéter dans un ultime effort,  

- Apocalypse.  

Puis, elle referma les yeux avant de perdre connaissance.  

Mick qui avait assisté à la scène en oublia presque qu'il était en train d'appeler Kazue, la voix de sa douce le fit revenir à la réalité.  

- Mick, si c'est une plaisanterie, tu vas voir ce que tu vas te ramasser, s'époumona Kazue à l'autre bout de la ligne.  

- Kazue, désolé, je suis avec Falcon, Miki, Ryô-  

- Abrège l'amerloque, grogna Ryô.  

- Euh, oui. Kazue, c'est Kaori. On ne sait pas ce qu'elle a mais il y a un problème. On dirait qu'elle suffoque. On est sur le chemin et on devrait pas tarder.  

- Quoi ? Bon d'accord, je préviens Doc. On vous attend. Kazue raccrocha rapidement.  

Le 4x4 arriva quelques minutes à peine après le coup de fil. Ce qui avait permis à Doc et Kazue de se préparer et de les attendre à l'extérieur avec un brancard.  

Quand le 4x4 arriva, suivi de près par la voiture de Saeko, les portières s'ouvrirent en trombe.  

- Doc, hurla Ryô qui prit Kaori dans les bras et la posa sur le brancard.  

Doc se précipita, tout comme Kazue pour voir Kaori.  

- Elle est inconsciente. Depuis combien de temps ? Doc demanda. Alors que tout le monde et le brancard gagnaient l'intérieur de la clinique. Sous l'inquiétude, aucun ne réalisèrent qu'ils se dirigèrent vers une aile spéciale de la clinique.  

- Juste avant que Mick n'appelle, Falcon répondit le premier.  

- Doc, je ne vois aucune blessure, dit Kazue.  

- A-t-elle dit quelque chose ? Demanda fermement de nouveau Doc.  

- Elle a juste dit… apocalypse, Ryô répondit, un peu étonné de la constatation de Kazue. C'était comme si elle s'était attendue à voir Kaori blessée.  

Doc et Kazue se regardèrent pendant une seconde,  

- Apocalypse, tu en es sûr Ryô ? Doc le regarda, pour finir par, C'est important.  

- Bien sûr que j'en suis sûr ! Hurla presque le nettoyeur.  

- Bon sang, Kazue ; dans ce cas ce n'est pas son corps qui est attaqué, c'est son cosmos ! Doc s'exclama.  

Ce fut les derniers mots que la bande de nettoyeurs entendirent avant que la porte des salles d'opération ne se referme sur eux.  

- Il… Il a bien dit cosmos ? Mick fut le premier à parler.  

Tous étaient non seulement sous le choc de l'inquiétude mais aussi sous le choc de ce qu'ils venaient d'entendre.  

- Ca y est, le vieux débris a perdu les pédales, et Kaori est avec lui. Ryô voulut se précipiter mais Falcon l'en empêcha.  

- Ryô, calme-toi, la voix de Falcon tonna.  

- Que je me calme, Falcon ! Ryô répondit les dents serrées, Tu as entendu ce vieux fou. Qu'est-ce qu'il raconte par, "c'est son cosmos qui est touché". Cela n'a aucun sens !  

- Je suis d'accord avec Ryô nounours, Miki prit la parole. Tous hochèrent la tête en signe d'accord.  

- Pas du tout, répondit un Falcon vermillon et fumant dû au petit surnom de sa femme. Au contraire, je dirais même que cela explique pas mal de choses. Il relâcha son étreinte et Ryô put se libérer.  

- Mais qu'est-ce que tu racontes, Falcon ? Ryô le fixa tout comme le reste de la bande.  

Falcon regarda, enfin tourna la tête en direction où se trouvait Kaori.  

Puis, il partit.  

- Hey, interpella Ryô, tu veux bien nous expliquer.  

Falcon hocha la tête mais répondit qu'il pouvait tout aussi bien le faire dans la salle d'attente.  

Mick regarda Ryô et d'un air abasourdi, haussa les épaules. Tous suivirent Falcon et allèrent donc s'installer dans la salle.  

Falcon resta debout, dos contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine et faisait face à Ryô et Mick qui s'étaient assis dans le canapé, tandis que Miki avait pris un fauteuil, Saeko et Reika, sur le canapé près de celui de Ryô et de Mick.  

- Si ce que je pense est correct, commença-t-il, et d'après ce que j'ai pu entendre cela l'est, je comprends mieux maintenant pourquoi Kaori ne pourra jamais savoir tirer.  

Tous s'écroulèrent.  

- Tu te fiches de nous ou quoi, Ryô commençait à perdre patience. C'est pas vraiment une nouvelle ça !  

- Tu crois ? Une lumière traversa les lunettes de Falcon qui le fixait.  

- Je suis d'accord avec Ryô, Reika sauta sur l'occasion, mais Falcon n'en tint pas compte.  

- Tu en es certain Ryô. Tu ne t'es jamais demandé, pourquoi ? Pourquoi malgré des heures à s'entraîner elle ne faisait aucun progrès, pas même minime. Elle doit vraiment tenir à toi pour avoir fait cela, sachant qu'elle ne le pourrait jamais. Enfin, ça et le fait que cela doit l'entraîner pour sa concentration, je suppose, il finit sa phrase dans un murmure à peine audible.  

Ryô le regarda perplexe avant d'admettre,  

- C'est vrai, je reconnais que je me suis posé quelques questions. Et puis j'en suis arrivé à la conclusion, qu'elle est nulle et c'est tout. Il inclina la tête de haut en bas d'un air sérieux, les yeux clos et les bras croisés.  

- Ryô, comment oses-tu ! Miki s'insurgea, je te rappelle que Kaori est là-bas, elle pointa du doigt dans la direction où était supposée se trouver Kaori, on ne sait pas ce qu'elle a et toi tu-  

- Miki, l'interrompit Ryô, d'un air plus que sérieux, tête relevée et les yeux grands ouverts. Je sais exactement où et dans quel état se trouve Kaori, inutile de me le rappeler, lui répondit-il sèchement.  

A cela, Miki ne put qu'hocher la tête et murmurer un "Désolée".  

- Je suis d'accord avec Falcon, intervint Mick, c'est vrai et je pense qu'on s'est tous posés la question à un moment ou à un autre. Car au fond, enfin, même nul, on fait des progrès.  

A cela, même Saeko et Reika acquiescèrent. Puis un silence s'installa jusqu'à ce que Ryô lance un,  

- Bon alors, tu attends quoi pour nous dire ce que tu sais.  

Falcon ne bougea pas un muscle, il réfléchissait puis il soupira, un soupir qui annonçait le début de son récit.  

- Il y a un peu plus de dix ans –  

-Quoi !! Non mais t'as pas fini de nous balader, explosa Ryô. On s'en fiche de ce qui s'est passé il y a dix ans. Ce qui m'intéresse c'est Kaori, au cas où tu ne serais pas au courant.  

- Et si tu arrêtais de m'interrompre toutes les secondes, peut-être que tu apprendrais ce que tu souhaites. Falcon hurla à son tour.  

Puis, il continua sur un ton plus calme,  

- En outre, ce que je vais vous révéler n'est pas facile, sans compter que j'avais fait une promesse. Mais vu ce que vous avez entendu et vous connaissant, je sais que vous n'arrêterez pas avant de connaître le fin mot de cette histoire. Et donc, je pense que ma promesse peut-être levée. Sinon, nous ne serions pas ici.  

Cinq paires d'yeux le fixaient intensément. Tous attendaient qu'il prenne de nouveau la parole.  

- Comme je le disais, cela remonte à un peu plus d'une dizaine d'années, à l'époque où je me trouvais en Amérique Centrale. Là-bas, j'y ai fait une rencontre incroyable. Il s'appelait Quinane.  

Falcon fit une courte pause avant de poursuivre.  

- Il était discret, et en réalité, il n'avait rien d'un guérillero. La majorité d'entre nous se demandait ce qu'il faisait là. Il participait à peine aux combats. Certains se mirent même à le surnommer "la mauviette" ou autres surnoms de ce genre ou encore, "le chétif" en référence à son physique, plutôt gringalet. Quant à moi, je ne le jugeais pas. Tous ceux qui se trouvaient là avaient leur raison, lui pas moins qu'un autre. Il aimait aussi se retrouver seul, comme moi. Le soir, on se retrouvait autour du feu, et parfois il arrivait même que l'on discute. Ce qui arriva fréquemment au fil du temps. J'appris à le connaître. Et nous sommes devenus d'une certaine façon amis. Quelque part, nous avions des points communs. Il possédait une sagesse hors du commun. J'appréciais sa compagnie.  

Il fit une courte pause, avant de poursuivre,  

- Et puis un jour, nous avons fait face à une bande adverse, la plus terrible qui se trouvait dans la région. Ils étaient barbares, sanguinaires, leur réputation était des plus horribles. Même les plus aguerris les craignaient. Cependant on n'avait pas le choix alors, on les affronta.  

Falcon prit une profonde inspiration,  

- Bien qu'en nombre, nous leur étions supérieurs et de loin, nous avions beaucoup de mal, ils étaient comme enragés. C'est alors que je vis Quinane, lui qui faisait tout pour ne jamais prendre réellement part aux combats, il était là à quelques mètres de moi qui se dirigeait vers nos ennemis. Je peux l'avouer, j'ai cru qu'il avait perdu la tête ou qu'il voulait nous prouver quelque chose, à force d'être appelé un lâche. Je l'avais perdu de vue depuis cinq bonnes minutes, mais je me dirigeais tant bien que mal vers l'endroit où il se trouvait. Et c'est alors que je l'ai vu. Les ai vus. Le chef de nos ennemis et Quinane. Ils s'affrontaient. Mais pas comme de simples guérilleros, non, il y avait une sorte d'énergie qui se dégageait d'eux. Et surtout, ils portaient une armure. Noire pour le chef des rebelles, et platine pour Quinane. Ce combat était époustouflant, et alors que Quinane était blessé, il réussit à lancer son attaque contre son adversaire et celui-ci sous le choc s'effondra à terre. Pourtant, le plus étonnant, fut que non seulement il s'agissait d'attaques de puissance, faisant appel à leur énergie, sans armes ; mais c'est qu'une fois mort, l'armure noire quitta le corps du chef, se reconstitua puis se volatilisa. Tout comme le corps de son propriétaire. Il s'évapora littéralement. Quant à Quinane, il se tenait là, debout, du sang s'écoulait de son bras gauche. Heureusement, sa blessure semblait superficielle. Puis, il se tourna vers moi et eut un léger sourire. C'est alors qu'il m'expliqua qu'il était ce que l'on pouvait appeler un Chevalier. Qu'il protégeait la Terre contre le Royaume Noir et ses guerriers. Là, il ferma les yeux, et son armure le quitta pour disparaître à son tour. Je vis l'étendue de ses blessures. Quant à nos ennemis, maintenant que leur chef était mort, ils avaient dû le sentir, car ils étaient tous en train de fuir. Je me précipita vers Quinane, mais il me dit que je ne devais pas m'inquiéter, ses blessures n'étaient pas si grave. Il était d'une puissance extraordinaire. Et personne ne l'aurait soupçonné. Il resta encore quelques jours avec nous, puis un beau matin, il était parti.  

C'est ainsi que j'entendis parler pour la première fois des Chevaliers. Il m'avait dit que contrairement à nous, les Chevaliers faisaient appel à ce qu'ils appellent leur cosmos pour se battre. Cependant, ils leur étaient impossible d'utiliser une arme. Une sorte d'incompatibilité.  

Falcon arrêta son récit, et la pièce se remplit d'un grand silence. Toutes les personnes présentes essayèrent de digérer ce qu'ils venaient d'apprendre.  

- Attends, tête de poulpe, Mick réussi à articuler, tu… tu n'es tout de même pas en train de nous dire que… que Kaori, ma douce Kaori est un de ces Chevaliers machin chose quand même ?  

- C'est absurde ! Ryô marmonna.  

- Si, c'est exactement ce que je suis en train de dire. Falcon resta de marbre.  

Le silence gagna de nouveau la pièce. C'était une incroyable histoire, mais en plus, imaginer que Kaori pouvait être… Non, il devait y avoir une autre explication. Forcément !  

- J'ignorais que tu avais connu Quinane, Falcon. Une voix rompit le silence.  

Tous se tournèrent vers l'origine de cette voix, calme et sereine. Quelle ne fut pas leur surprise de voir Kaori, les bras croisés sur la poitrine, debout, son épaule gauche accoudée au chambranle de l'entrée de la pièce, les jambes croisées.  

- Ka… Kaori ! s'exclama Miki. Tu vas mieux ? On était tous très inquiets.  

Kaori hocha de la tête en direction de son amie,  

- Oui Miki, ça va mieux, merci. Kaori sourit faiblement.  

Personne ne dit un mot. Tous la fixèrent, excepté Falcon.  

D'une certaine façon l'histoire et la supposition de Falcon semblaient incroyables, voire surréelles mais d'une autre, cela semblait normal, voire logique dans un sens.  

Kaori ne bougea pas. Elle se remit à fixer Falcon. Puis finalement, elle se décida à avancer dans la pièce dans sa direction.  

C'est là que tous comprirent et réalisèrent quelque chose. Le charisme que Kaori dégageait. Tous l'avaient déjà perçu mais là, c'était flagrant ; comme si, elle ne le cachait plus. Elle possédait un charisme incroyable. Le plus étonnant était qu'elle semblait si sûre d'elle.  

- Je suppose que tu l'as aussi connu ? Lui demanda simplement Falcon, bien qu'intérieurement, il était lui aussi un peu troublé. Kaori stoppa quand elle se trouva à côté de lui, dos aux autres, elle regardait par la fenêtre.  

- Oui, répondit-elle, c'était un Chevalier et un maître respecté et aimé de tous. Sa perte fut une tragédie pour beaucoup d'entre nous à bien des égards.  

Falcon hocha la tête.  

- Un maître ? Ryô leva un sourcil. Qu'est-ce que vous entendez par là ?  

Kaori resta silencieuse mais Falcon perçut son accord.  

- Quinane était aussi un maître Chevalier . Il avait un disciple mais pas n'importe lequel. Son disciple était destiné à devenir le Chevalier Suprême.  

- Le Chevalier Suprême, plusieurs voix murmurèrent.  

- Oui, c'est le plus puissant de tous les Chevaliers ; sa puissance, son pouvoir sont inimaginables, poursuivit Falcon. De plus, il y a aussi une autre particularité. Alors qu'en règle générale il peut exister plusieurs apprentis Chevaliers, ayant ou non le même maître, pour une même armure, tout comme le fait qu'un maître peut aussi avoir s'il le souhaite plusieurs disciples ; le disciple qui est destiné à devenir, ou plutôt devrais-dire à porter l'armure Suprême est unique. Il n'entre pas en compétition pour l'armure, et il est le seul disciple de son maître. Quinane était le maître de ce Chevalier. Néanmoins tous les Chevaliers sont destinés à protéger la Terre contre les forces maléfiques.  

Kaori hocha la tête.  

- Okay, donc, si je vous suis, Mick l'interrompit, autrement dit, il y a des chevaliers qui vivent parmi nous.  

- Non, Kaori se retourna et s'appuya contre le mur, les bras toujours croisés sur la poitrine, à côté de la fenêtre et non loin de Falcon. Je suis la seule qui vive parmi vous. Les autres Chevaliers vivent au Sanctuaire, une "île" proche de la Grèce, et ne viennent parmi vous que quand cela est nécessaire.  

Pour ma part, j'ai toujours refusé de choisir et de sacrifier, comment dire, votre monde.  

- Ils t'ont permis cela, Miki demanda timidement.  

Kaori inclina la tête.  

- Hmm, c'est bien notre chance, Reika intervint, je parie que s'ils ont accepté cela, c'est parce que tu dois pas être terrible.  

- Reika, intervient Falcon outré par son attitude.  

- Quoi, c'est vrai, et je suis sûre que vous pensez tous la même chose que moi. Voyons, elle est nulle en tant que nettoyeuse, alors en tant que Chevalier, cela doit être un danger encore plus grand.  

Falcon fut sur le point d'intervenir, quand Kaori le devança,  

- Tu as tort Reika. Je veux dire, la puissance d'un Chevalier n'est pas tout. Je connais plusieurs Chevaliers qui ont réussi à vaincre des ennemis nettement plus puissants qu'eux. La puissance que nous possédons n'est pas une fin en soi. Nous devons aussi croire dans le pourquoi nous nous battons. Même le Chevalier Suprême n'est pas invincible s'il ne maîtrise pas tout, sa puissance, sa force, sa volonté, son désir de protéger ce monde.  

- Bien sûr, Reika ricana, venant de toi, je comprends pourquoi tu dis cela.  

Avant que les choses ne dégénèrent, et sentant Ryô et les autres fumés, Mick demanda,  

- Est-ce qu'ils peuvent nous aider à combattre les malfrats ?  

- Non, Kaori secoua la tête, cela nous est interdit.  

- Mais pourtant, tu nous aides bien, Mick fut surpris par sa réponse. Ryô lui resta silencieux et fixait Kaori.  

- Oui et non. Je n'utilise pas mes pouvoirs. Je réponds proportionnellement à ce qui se passe. Bien sûr, si je vois quelqu'un de plus faible être attaqué par quelqu'un de vraiment plus fort, je peux intervenir mais en faisant attention à ne pas franchir une certaine limite, je dois me maîtriser. Néanmoins, si on m'attaque, là je peux répondre. Non seulement cela mais attaquer un Chevalier une fois, c'est l'attaquer toujours. Ce que je veux dire, c'est que celui qui a eu la mauvaise idée de s'en prendre à un Chevalier alors, même des années plus tard, si cette personne croise de nouveau le chemin du Chevalier, le Chevalier peut le combattre sans attendre qu'il l'attaque.  

- Et le truc avec les armes, continua Mick, il était très curieux. En fait, tout le monde l'était, mais il était le plus rapide à poser les questions. Falcon nous a dit que c'était impossible, incompatible ; mais tu t'en sers bien, non ?  

Kaori sourit à cette remarque,  

- Comme l'a dit Falcon, c'est une… incompatibilité. C'est pour cela que même si je m'entraîne pendant des heures non-stop, cela ne changera rien. En revanche, un bazooka c'est un peu différent ; je veux dire on pointe, on tire, et on a de fortes chances d'atteindre quelque chose. Kaori rit à certains souvenirs pour finir par, Même quand je le tiens à l'envers.  

Falcon était très pensif, et n'écoutait que d'une oreille lointaine les explications de Kaori à la fusion des questions de Mick. Non pas que cela ne l'intéressât pas bien au contraire, mais d'une part, il savait déjà tout cela, et d'autre part quelque chose le tourmentait. Quelque chose qu'il n'avait pas saisi auparavant.  

Miki le remarqua, tout comme Kaori.  

- C'est étrange, murmura-t-il, je n'avais jamais réalisé que… Se pourrait-il qu'il s'agisse d'un hasard ?  

- Ce n'était pas une coïncidence. Sa voix était douce et calme.  

A la réponse de Kaori, son attention se retourna vers elle. Sous le poids de toutes ces révélations, le silence était revenu. Chacun tentait d'absorber ce qu'ils venaient d'apprendre.  

Kaori se tenait toujours dos au mur, elle n'avait pas bougé un muscle. Elle était stoïque. Ses yeux étaient fermés. Et c'est d'une voix toujours aussi calme et sous contrôle qu'elle dit,  

- Comme je te l'ai dit Falcon, j'ignorais que tu avais connu… elle rouvrit les yeux avant de finir par, Mon maître.  

A cette nouvelle révélation, un "Quoi" général résonna dans la pièce.  

Falcon se leva du mur, ses lunettes étaient tombées sur le bout de son nez. Si tout le monde présent dans la salle n'avait pas été si abasourdi par ce que venait de dire Kaori, tous auraient été surpris de voir Falcon ainsi. Lui qui est toujours d'un calme et d'une prestance remarquable, là il était dos légèrement courbé et la bouche ouverte, les bras ballants.  

- Tu… il balbutia, chose plus qu'étonnante chez lui, Qui-Quinane était ton maître, mais alors cela veut dire que…que- Il ne put finir sa phrase.  

- C'est exact, l'interrompit une voix remplie de malice et de gloussements, il s'agissait de Doc, Kazue se trouvait à ses côtés, Notre petite Kaori n'est autre que le Chevalier Suprême.  

A Suivre… 

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