Capitolo 34 :: Bilan des courses

Pubblicato: 29-11-11 - Ultimo aggiornamento: 14-11-12

Commenti: Bonjour, Je vous avez laissé en plein moment critique avec notre couple de nettoyeur, alors voici maintenant de quoi mettre fin à votre attente et vous éclairez un peu, je ne veux pas trop en dire mais ... tant pis j'en dis un peu !! Titi-42 et Fankaori vous n'y êtes pas ... un détail vous a échappé, j'en parle dans ce chapitre ... !! Par contre Kaori 62, tu es dans le vrai ... !! A bientôt !! En espérant que cela vous plaise toujours ... !! Bisous à tous et Bonne lecture ....

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Chapitre 34 : Bilan des courses  

Il réussit malgré les coups, malgré les cris, non sans mal à la faire rentrer dans la baignoire, à ouvrir l’eau de la douche. L’eau froide la saisissant d’un coup, la fit hurler à plein poumon un instant, avant de la transformer en poupée de chiffon qui perdit instantanément conscience l’instant suivant, en s’écroulant dans ses bras.  

Vérifiant immédiatement son pouls, le cœur battant toujours à cent à l’heure, il resta là, à serrer son ange contre lui, pendant que l’eau froide continuait à se déverser sur leurs deux corps silencieux et immobiles à présent. La peur rétroactivement s’emparait de lui, le faisant trembler de tout son être. L’hurlement déchirant et terrifiant de son ange, résonnait encore dans sa tête.  

Une haine sans nom l’envahit en pensant à l’homme responsable de ce que venait d’endurer la femme qu’il aimait.  

« Toute la souffrance qu’elle vivra, tu la payeras par ta propre souffrance au centuple, je t’en fais la promesse !! » Les yeux aussi dures et sombres que la mort.  

Reprenant difficilement son self-contrôle pour parer au plus urgent face à cette aura noire qui l’avait envahi, Ryo attrapa d’un geste sec un drap de bain pour l’envelopper puis la prit dans ses bras tout en douceur, contrastant avec son geste précédent, pour quitter cette pièce qui ressemblait à un véritable champ de bataille et se diriger vers sa chambre où il l’allongea tendrement. Il finit de la sécher, l’habilla d’un de ses tee-shirts et d’une petite culotte qu’il alla lui chercher, lui refit un pansement de protection pour son bras, examina son poing qui heureusement ne présentait que des coupures superficielles et termina en la recouvrant d’une couette fine, avant de penser à lui en retirant ses propres vêtements trempés pour les remplacer et de partir téléphoner, non sans avoir au préalable omis de vérifier les constantes de Kaori pour s’assurer que la crise était bien passée, qu’elle était calme à présent.  

Le visage sombre la voix tendue il composa le numéro du Doc.  

La sonnerie retentit trois fois avant que celui-ci ne décroche.  

- Allô, j’écoute !!  

- Doc c’est moi !! Il y a eu un problème avec Kaori …  

- Ryo ?! Que s’est-il passé ?  

En quelques mots Ryo lui fit un rapide résumé sans lui parler toutefois de ce qui s’était passé entre eux aux premières lueurs de l’aube.  

- Je serai là dans … Regardant sa montre. Une demi-heure environ.  

- Très bien.  

En attendant l’arrivée du Doc, Ryo alla se faire un café serré, mais sans rien avaler, comportement inhabituel chez lui. En effet, l’angoisse qu’il avait ressentie en la voyant dans la salle de bain, lui serrait encore l’estomac et lui interdisait la moindre bouchée. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si ce qu’ils avaient vécu cette nuit avait un rapport ou non avec sa crise. Avait-il été égoïste en se laissant aller alors qu’elle était malade ? Elle l’aimait, il n’avait aucun doute, ils avaient désiré ardemment ce rapprochement autant l’un que l’autre mais au final n’avait-il pas précipité les choses au plus mauvais moment ?!! Ryo en était là de ses réflexions quand il décida d’en parler au Doc, l’idée ne l’enchantait pas du tout, surtout après leur dernière discussion à la clinique, mais il n’avait vraiment pas le choix. En attendant de pouvoir le faire, il appela Mick, sachant qu’il allait vraisemblablement le réveiller, s’il avait passé une partie de sa nuit lui aussi, à chercher des infos.  

- Hum … qui est à l’appareil ? D’une voix complètement ensommeillée.  

- Mick !! C’est moi !!  

- Ryo ?!! Pourquoi t’appelle si tôt ?  

- Je te signale qu’il est presque deux heures de l’après-midi !!  

- Quoi !! Si tard t’es sûr ?  

- Oui je suis sûr, alors réveille toi et ramène tes fesses, il faut que je te parle !!  

- C’est ma Kaori ?  

Ryo ressentit une bouffée de colère à l’entendre l’appeler ainsi, Kaori était devenue SA femme cette nuit et il ne supportait pas d’entendre, même de la part de son meilleur ami, l’appeler avec ce terme si possessif à ses yeux, encore moins maintenant.  

La voix froide et très sérieuse de Ryo, surprit Mick.  

- Que les choses soient claires !! Une bonne fois pour toute !! Ce n’est pas TA Kaori et ne le sera jamais !!  

De rage, il raccrocha sans un mot de plus.  

Mick de son côté regardait bêtement le téléphone qu’il tenait encore à la main sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer.  

« A moins que … cet idiot ait agi » Songea-t-il avec un petit sourire. Puis réalisant ce que cela impliquait, Mick prit son faciès d’idiot pour verser des torrents de larmes sur le fait que, Kaori avait définitivement choisi Ryo et pas le plus beau mâle des deux, à savoir lui-même !! Qu’il était persuadé d’être… !!  

Heureusement pour lui, Kazue n’était pas là pour lui remettre les idées en place, avec une bonne grosse massue du style « Et moi alors !! Tu ne m’aurais pas oubliée !! »  

Ryo encore énervé, reprit le téléphone pour joindre cette fois Falcon et Miki pour leur expliquer qu’il ne pouvait pas pour l’instant quitter Kaori. Miki inquiète voulut venir mais Ryo sut la convaincre que ce n’était pas nécessaire et qu’il l’informerait du moindre changement. Bien que réticente Miki céda. Falcon prit à son tour le téléphone.  

- On se voit quand ? On doit parler.  

- En fin de journée, ma luciole.  

- Ne m’appelle pas comme ça !! Dégénéré !!  

- Ok !! Ok !! Tête de poulpe !! Je te laisse. On frappe à la porte …  

- RYO !!  

Entendit-il tout en raccrochant.  

Ryo alla ouvrir, pour se retrouver, face à un Doc pas très à l’aise.  

- Désolé, Baby Face je suis en retard …  

- Entre, ce n’est pas grave, elle est calme … pour l’instant en tout cas.  

Voyant que Ryo ne semblait pas lui en vouloir d’avoir parlé, le Doc en profita pour essayer de s’expliquer.  

- Tu sais Ryo … la dernière fois … j’ai … et bien …  

- Ne te fatigue pas Doc !! C’est toi qui étais dans le vrai, Kaori a besoin de moi, je ne peux me permettre d’être contaminé …  

Le Doc laissa échapper un grand soupir de soulagement.  

- Merci Ryo !! Je me sentais très mal d’avoir agi dans ton dos, même si j’étais convaincu que c’était justifié.  

Ryo qui n’était pas particulièrement très à l’aise non plus, malgré le fait qu’il donnait l’apparence d’être impassible, préféra de loin changer de sujet.  

- N’en parlons plus, Doc. Parlons plutôt de Kaori pour savoir ce qui s’est passé et … pourquoi ?!! De nouveau mal à l’aise.  

- Y aurait-il quelque chose que je devrai savoir ? Dit-il soupçonneux, face à Ryo.  

- C’est possible, elle … elle est dans ma chambre !! Va la voir et dis-moi !!  

Étonnait mais pas surpris plus que cela le vieux Doc monta les marches suivi de Ryo. En passant devant la salle de bain il ne put faire autrement que de constater les dégâts.  

- Hum !! Cela n’a pas dû être facile …  

- Je t’attends ici, se contenta de répondre Ryo.  

Appuyé contre le mur, il aurait aimé fumer une cigarette mais il savait que cela ne plairait pas à son ange, alors il se concentra sur les bruits venant de sa chambre. Il put entendre à son grand soulagement et appréhension en même temps une conversation, signe qu’elle avait refait surface. Le Doc visiblement l’interrogeait. Ses réponses n’étaient que quelques mots murmurés à voix basse, mais c’était un bon début. Ryo mourrait d’envie de les rejoindre mais s’en abstint, préférant attendre pour la voir seul. Au bout d’une demi-heure le Doc sortit enfin, en refermant doucement la porte derrière lui.  

- Alors ? Comment va-t-elle ? Demanda Ryo en cachant son inquiétude.  

La réponse ne fut pas celle attendue.  

- J’ai fait tous les examens que je pouvais faire en l’état. Elle s’est assoupie maintenant, je dois dire que je l’ai un peu aidée avec un somnifère très léger, il devrait agir une paire d’heures environ. Allez fais-moi un café pendant que nous parlerons. Sans un mot de plus, ils descendirent s’installer dans la cuisine.  

- Sais-tu par exemple, ce qu’elle aurait pu prendre comme comprimé et combien ?  

- Elle ne te l’a pas dit ?  

- Non, pour la simple raison qu’elle ne s’en souvient pas, tout reste embrouillé dans son esprit, un peu comme un cauchemar.  

- Je n’en ai aucune idée, je lui ai fait recracher tout ce qu’elle avait quand je l’ai vue mais avant ça … Revivant la scène. Je ne sais pas 1 ou 2 peut-être mais pas plus j’en suis sûr.  

- Comment en es-tu aussi sûr ?  

- D’abord elle est restée très peu de temps seule, dans la salle de bains, de plus son comportement l’empêchait d’avoir des gestes coordonnés ne lui simplifiant pas la tache, c’est pourquoi tout a été renversé sur le sol, ensuite c’est plus un choc lié à sa violence du moment qui l’a mise KO, qu’une absorption massive de médicament, sans oublier qu’elle devait chercher à la base à se soulager et pas à … à se suicider, alors même si elle a perdu les pédales, je suis sûr que cela fait une différence !!  

- Tes déductions sont pleines de bon sens mais …  

- Mais quoi ?!! Qu’est-ce que tu insinues Doc ?!  

- Que ton scénario n’explique pas la raison de sa crise de panique !!  

- Alors quelle est-elle d’après toi ?  

- Je pense que, quel que soit ce qu’elle a avalé et le nombre qu’elle a pris, cela ne peut être la cause de sa crise, bien bien trop rapide … même en tenant compte de son empoisonnement et ce n’est pas lui non plus, du moins pas directement car s’il est vraisemblable que ce style de symptômes va arriver, cela ne devrait pas subvenir avant 3 voir 4 jours, au plus tôt. Par contre, elle m’a parlé qu’elle avait effectivement pris 2 comprimés ce matin tôt, mais sans pouvoir les nommer. Ne t’inquiète pas cela lui reviendra, je pense assez vite. Et la déduction logique, c’est que ce sont eux les responsables. Des médicaments anodins en temps ordinaire, bien qu’ils ne le soient jamais vraiment, et puis … avec ce qu’elle a déjà dans son sang, son organisme n’a pas supporté …. enfin tu connais le résultat.  

- Et maintenant ?  

- Maintenant elle ne prendra que ça, et uniquement ça !! A savoir un comprimé toutes les quatre heures au maximum. Lui tendant un flacon de gélules. Pour son bras cette pommade, à passer autour de la plaie et celle-ci sur la plaie elle-même. J’en ai profité pour faire son prélèvement, voir d’une part les dégâts éventuels dus à sa crise, mais je reste confiant sur ce sujet, et d’autre part, voir l’avancée de la drogue dans son corps. Son souci restant le même qu’hier. Ce qui s’est passé tout à l’heure n’était qu’un accident collatéral, si je puis m’exprimer ainsi, dont j’ai bien peur d’avoir une bonne part de responsabilité …  

- Comment ça ?!  

- Vous auriez dû avoir ces comprimés, cela aurait évité qu’elle prenne n’importe quoi, mais … j’ai gardé Kazue avec moi, elle était au labo quand vous êtes partis hier de la clinique et elle y est restée après, une bonne partie de la nuit pour être exact, travaillant avec moi sur le cas de Kaori … je suis désolé Baby Face … je ne m’étais pas imaginé que cela pourrait prendre de telle proportion aussi vite.  

Ryo dont l’aura s’était assombrie, fit un effort pour se calmer et réfléchir, car s’il voulait être honnête dans ce cas là, lui aussi avait une part de responsabilité !! Il n’avait pas trouvé Kazue et avait pris la décision de partir sans les produits en question, ce n’était pas mieux. Sans compter qu’il ne pouvait pas reprocher au Doc comme à Kazue d’avoir travaillé une partie de la nuit, pour trouver une solution à l’empoisonnement de Kaori.  

- Tu n’as aucune excuse à donner !! Tu nous avais prévenus qu’il fallait s’attendre à tout, culpabiliser ne nous fera pas trouver une solution et pour l’instant ce que je veux savoir c’est … s’il n’y a rien d’autre à dire … rien d’autre qui pourrait être envisagé ... concernant le déclenchement de sa crise.  

A ce moment là le Doc, pourtant nettement plus petit que Ryo, plongea son regard dans le sien.  

- A quoi penses-tu Baby Face ?  

- Et bien …  

Le voyant hésiter, Doc lui facilita les choses, se doutant du point que Ryo voulait aborder.  

- A cette nuit peut-être ?!!  

Le regard de Ryo s’assombrit.  

- Elle t’en a parlé ?!! Lui demanda-t-il quelque peu surpris.  

- Non, bien sûr que non !! Elle ne m’a rien dit. Tu la connais, elle n’aurait jamais osé aborder un tel sujet, je te rassure cependant … quand on déflore une jeune femme … Commença-t-il es yeux rêveurs. Il reste des traces visibles, notamment sur des draps blancs … je pensais que tu le savais !! Finit-il, un brin moqueur.  

Ryo se sentit plutôt mal à l’aise, parler de ses exploits sexuels en temps ordinaire, ne le dérangeait pas le moins du monde, au contraire, mais là c’était Kaori … !! Et cela changeait considérablement la donne … !!  

Prenant son courage à deux mains, il se devait de poser la question, pour savoir … et cela sans tenir compte du petit sourire narquois que se dessinait sur sa face de vieux pervers, sourire qu’il avait envie de lui effacer d’une bonne droite.  

- Doc … serait-il possible que … Commença péniblement Ryo. Que … et bien cette nuit est … été néfaste pour Kaori.  

Doc ne pensait pas que Ryo allait accepter de confirmer si facilement. Il le regarda avec son sourire en coin qui finit d’énerver notre nettoyeur.  

- Tu me demandes si votre partie de ….  

- Attention Doc !! Je n’ai pas vraiment le sens de l’humour à cet instant. La voix soudainement tranchante.  

- Eh !! Oui en effet… et bien je te répondrai que non, cela n’a rien à voir, cela n’a rien pu provoquer … de néfaste j’entends, je dirai même, que cela a sûrement été bon pour son moral d’être enfin aimée … mais … Reprenant son sérieux.  

Peut-être ne serait-il pas inutile de te faire une prise de sang, pour quelques tests !!  

- Ce n’est pas moi qui est besoin de soins !!  

- Tu en es certain ?!!  

- Oui, j’en suis certain !! Alors ne recommence pas.  

- Très bien, comme tu veux, ne te fâche pas. Comme ma tâche est finie ici, je vais filer. Mon confrère Français ne devrait plus tarder à arriver à la clinique. Son avion s’est posé il y a plus d’une heure déjà. N’hésites pas à me contacter au moindre changement.  

- Je le ferai, merci Doc.  

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