Capitolo 2 :: A la tête du client / Chacun pour soi

Pubblicato: 04-12-06 - Ultimo aggiornamento: 04-12-06

Commenti: Chapitres 2 et 3

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Chapitre 2 : A la tête du client  

« Enfin la fin des vaches maigres » pensa Kaori en ouvrant la porte de l’appartement qu’elle partageait avec Ryô. Pour une fois, elle avait accepté sans difficulté de travailler pour une femme ; elle n’aurait sans doute aucun mal à convaincre son partenaire d’accepter la mission.  

Son partenaire… d’ailleurs où était-il encore ? Il était bientôt midi et l’homme devait sans doute être encore en train de rêver à quelques créatures au fond de sa couette. Prête à le secouer pour qu’il bouge sa carcasse d’obsédé, Kaori monta les escaliers et ouvrit la porte de la chambre de son partenaire, histoire de le réveiller au chant de sa massue s’il le fallait.  

KAORI : « Aller fainéant ! On a du travail qui nous attend ! »  

Mais à la place de son partenaire, Kaori tomba sur le lit vide sur lequel reposaient un oreiller où elle pouvait deviner l’empreinte d’une tête et une couette de laquelle dépassaient quelques magasines dont Ryô était bien trop friand à son goût.  

« Mais où est-il encore passé ? » râla-t-elle.  

Ne l’attendant pas, Kaori s’était préparé à déjeuner et en avait gardé une partie au chaud pour « l’autre affamé ».  

Deux heures plus tard, lasse de constater que Ryô n’était pas de retour, Kaori se résolut à mener l’enquête de son côté. Elle enfila une veste, prit son sac et descendit au garage pour prendre sa voiture. Alors que le portail s’ouvrait, elle aperçut la mini rouge, son partenaire au volant.  

KAORI : ah te voilà enfin ! Nous avons du travail !  

RYO en sortant de la voiture, effectuant quelques mouvements d’assouplissement : c’est un homme ou une femme ?  

KAORI exaspérée par cette éternelle question : tu as de la chance… il s’agit d’une femme.  

RYO surpris : vraiment ? Qu’est ce que tu me caches Kaori ? Elle est vieille, laide, mariée ?  

KAORI : non, elle est célibataire, plutôt jeune et jolie.  

RYO le visage déformé, la bouche en cœur : ahhhh, tu as une photo ?  

KAORI : bien sur… voilà…  

Les yeux sombres du nettoyeur se mirent à pétiller d’envie, prêt à tomber en admiration devant le portrait d’une éventuelle future conquête. Mais contre toute attente, pour Ryô du moins, Kaori exhiba le tableau que lui avait confié Emu Hino. Son partenaire stoppa immédiatement ses fantasmes, la bouche presque bavante, pour se trouver nez à nez avec le visage de l’homme.  

RYO à la limite du dégoût : tu plaisantes ! Ne me dis pas qu’elle veut qu’on retrouve cet homme !  

KAORI : si justement… Il s’appelle Yô et elle nous a engagé pour le retrouver.  

RYO en commençant à gravir les escaliers vers l’étage : tu fais erreur, ma chère, elle T’a engagée !  

KAORI invoquant une mini massue qui vola jusqu’à Ryô : reviens immédiatement Ryô !  

RYO disparaissant : inutile de t’égosiller… je ne travaillerai pas pour cet homme !  

KAORI prenant place dans sa voiture et hurlant de rage : très bien ! Dans ce cas, je vais m’en occuper SEULE ! Je n’ai pas besoin de toi !  

Chapitre 3 : Chacun pour soi  

Kaori était lasse du comportement infantile de son partenaire. Quand grandirait-il enfin ? Quand comprendrait-il qu’il fallait accepter le travail quand il se présentait et pas selon le visage d’une éventuelle cliente ! Encore une fois, une nième fois, elle se demanda pourquoi elle restait à ses côtés. Elle soupira, connaissant pertinemment la réponse.  

Cette mission, elle l’avait acceptée au nom de City Hunter, elle l’accomplirait, avec ou sans Ryô ! La première chose qu’elle devait faire était de glaner des renseignements auprès des principaux indics avec lesquels l’ancien nettoyeur avait l’habitude de travailler. Elle enfila un large imperméable et entreprit la visite du quartier à la recherche d’informations. Elle ne tarda pas à repérer un des principaux « collègues » de Ryô : un homme d’un certain âge, un bonnet de laine clair enfoncé sur son crâne à demi chauve.  

KAORI : bonjour, Sam.  

SAM en reconnaissant la partenaire de Saeba : bonjour Kaori.  

Il tourna la tête dans tous les sens pour tenter d’apercevoir son coéquipier qui devait rôder dans les parages, sous les jupes d’une pauvre fille.  

KAORI : IL n’est pas là. Je travaille seule aujourd’hui.  

SAM en poussant un soupir de soulagement : ah pour une fois je n’aurais pas une arme sous le nez.  

KAORI : comment ?  

SAM en secouant ses mains en signe de dénégation : non non rien… ne faites pas attention à ce que je viens de dire. Que puis-je pour vous Mademoiselle Kaori ?  

KAORI : je cherche un jeune homme qui a disparu. Environ trente ans, japonais.  

SAM un rire dans la voix : vous venez de me décrire un quart de la population de Shinjuku ! Vous n’avez rien de plus ?  

La détective sortit alors le portrait de son abri et le présenta à l’indic.  

SAM : non sa tête ne me dit rien. Ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas du quartier.  

KAORI visiblement déçue : merci quand même…  

SAM : attendez ! Je vais essayer de me renseigner… si j’apprends quelque chose, je vous appelle.  

KAORI le saluant d’un sourire : merci Sam.  

Elle glissa à nouveau le portrait dans son enveloppe et partit à la recherche de quelque personne qui aurait des informations sur l’inconnu.  

………………  

Bureau de Police.  

RYO : Alors ?  

SAEKO : Alors quoi ?  

RYO laissant traîner ses mains au voisinage des cuisses généreuses de l’inspectrice : pourquoi tu m’as appelé ? Tu veux enfin me payer tes dettes ?  

SAEKO attrapant la main baladeuse pour mieux la tordre : Disons que j’ai un nouveau marché à te proposer.  

RYO se massant la main meurtrie, les larmes aux yeux : pas question ! Tu me dois déjà six coups !  

SAEKO prenant soin de s’installer au bord de son bureau pour faire profiter le jeune homme des courbes de ses jambes : Comme tu veux mais cette fois-ci l’affaire était de la plus haute importance… et le contrat d’autant plus intéressant pour toi… mais comme tu n’es pas demandeur…  

La créature diabolique referma le pan de sa jupe et fit mine de s’éloigner : l’appas était lancé, le poisson allait bientôt mordre !  

RYO, l’obsédé reprenant bien évidemment le dessus : Attends ! Tu disais « contrat d’autant plus intéressant pour moi ? »  

SAEKO : Oui. Mission de taille, récompense de taille.  

RYO : combien de rendez vous ?  

SAEKO ravie de le mener par le bout… du nez : Pas de rendez-vous…  

RYO outré : Quoi ? C’est non alors !  

SAEKO se collant effrontément au corps tendu : Pas de rendez-vous … mais une nuit !  

Ce fut trop pour Ryô. Il se figea aussitôt, son esprit … et son corps en ébullition.  

RYO flottant sur un nuage : Une… une nuit ? Tu ne me fais pas marcher ?  

SAEKO : Non je suis sérieuse : une nuit qui effacera les autres rendez-vous, bien entendu.  

RYO prenant son élan pour sauter sur le corps de la policière : Dans ce cas, j’accepte… mais je veux une petite avance !  

SAEKO qui envoya les lèvres masculines flirter avec un pot de fleur : Quand ta mission sera accomplie… pas avant.  

RYO dessinant des dessins imaginaires du bout de l’index sur le sol : Tu es cruelle…  

SAEKO pour remotiver les troupes : Mais tu pourras alors faire de moi tout ce que tu veux…  

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