Capitolo 7 :: chapitre 7

Pubblicato: 15-05-04 - Ultimo aggiornamento: 15-05-04

Commenti: Et voilà, le dernier chapitre.

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La nuit était tombée, la ville s'endormait doucement, le silence envahit l'appartement. Ryô n'était pas sorti, il avait beaucoup réfléchi tout te la journée. Il en était arrivé à une grave décision concernant son avenir à lui et celui de Kaori. Attendant d'être seul et d'avoir assez de courage pour lui parler, il traînait son angoisse dans les couloirs. “C'est pour notre bien à tous les deux”, se dit-il.  

Passant devant la chambre de Kaori, il s'arrêta. Il lui semblait entendre des gémissements.  

- Kaori, tout va bien ?  

La chambre était plongée dans le noir d'où sortaient des gémissements mêlés de pleurs.  

- Kaori ?  

Elle ne répondit que par des cris et des soupirs. Il s'approcha du lit et alluma la lampe de chevet. Dans ses draps défaits, elle ne cessait de gigoter, tremblante, grelottante, revivant ses heures terribles. Soudain, elle poussa un cri terrible qui effraya même les démons. Le coeur retentissant de ce cri, il s'assit et la prenant par les épaules, essayait de la réveiller. Elle vidait son corps de ses larmes, respirant par saccades, prisonnière de son cauchemar. Ryô la serra dans ses bras, essayant de lui transmettre sa force. Peu à peu, sa respiration redevint normale, elle se détendit puis ouvrit les yeux. Se rendant compte qu'elle était dans les bras de Ryô, elle serra un peu plus.  

- Ça va mieux, ce n'était qu'un mauvais rêve.  

Ses visions se superposaient : des étreintes et des coups, jusqu'à lui tenailler l'esprit.  

- Tu te rappelles de tout ?  

- Oui.  

- Tu devrais aller à New-York avec Sayuri.  

Elle tressaillit, non pas à cause de son cauchemar.  

- Tu veux que je parte ?  

- Pour ton bien.  

Elle recula et se cala contre son oreiller, toutes ses blessures se réveillèrent avec elle. Soudain, elle comprit ce qu'il voulait dire.  

- Il n'en est pas question.  

Dans ses yeux, il vit toute sa détermination à lui désobéir.  

- Ce métier est trop dangereux pour toi. Makimura m'a fait promettre de te protéger et ...  

Un gifle l'arrêta net.  

- Et ta promesse que l'on passerait tous nos anniversaires ensemble, tu l'as oubliée ?  

Elle pleurait de rage. Toutes ces années où elle avait essayé de devenir une partenaire modèle allaient être définitivement perdues ! Pour aller où ? A New-York, dans une ville lointaine dont la culture lui était totalement inconnue. Avec qui ? Peut-être sa soeur mais surtout quelqu'un qu'elle connaissait à peine.  

- Pourquoi je devrais partir ? City Hunter, c'est nous deux. C'est nous deux. Pourquoi tu veux plus de moi ?  

A l'instant où elle avait le plus besoin de lui, de son soutien, de sa force, il voulait se détacher d'elle. Ses mains étaient crispées sur la chemise de Ryô, si fort qu'elles viraient au blanc. Doucement, il la ramena à lui et lui caressa les cheveux.  

- Je suis désolé. Je croyais que tu en avais assez de la vie que je te faisais mener et que tu m'en voulais de ne pas avoir su te protéger.  

- Jamais je ne t'en voudrais pour quoi que ce soit. Et surtout pas de m'avoir sauvée la vie.  

Après un court instant où elle retrouva tout son calme, elle demanda :  

- Alors je peux rester ?  

- Tout le temps que tu voudra.  

Kaori pleura encore, mais cette fois de joie.  

- Merci.  

Entre ses bras, elle sentit, que quoi qu'elle fasse, il serait toujours là pour la protéger et rien ni personne ne pourrait les séparer. Lorsqu'il voulut s'en aller, elle eut un instant de panique et se raccrocha à Ryô : dans un coin sombre, les démons attendaient impatiemment.  

- Non, reste avec moi cette nuit, j'ai peur.  

- Kaori...  

Cette voix, elle l'avait déjà entendue. Levant la tête, elle vit ses yeux et sut immédiatement ce qu'il allait se passer. Elle tremblait si fort quand il l'embrassa. Ce moment dont elle avait tellement rêvé, se produisit avec une intensité insoupçonnée. Elle s'étendit, se laissant aller à ses caresses. Quoique encore très faible, elle y répondit avec toute la force de ses sentiments. Ryô se coucha près d'elle et l'enlaça.  

-Je resterai près de toi. Ne t'inquiètes pas.  

Après un silence que chacun savoura et alors que Kaori s'endormit doucement, Ryô murmura :  

-Je t'aime, Kaori.  

Si doucement qu'elle crut à un rêve. 

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