Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 5 chapitres

Publiée: 14-01-19

Mise à jour: 09-02-19

 

Commentaires: 12 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Bonjour/Bonsoir, je sais, encore moi en si peu de temps ! *sortez les confettis ou pas* Disons que je passais par là,j' ai vu de la lumière et me suis dit Pourquoi pas... J'espère que vous aimerez ce premier chapitre ^_^. ~Cat~

 

Disclaimer: Les personnages de "Quand les portes se ferment" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de vi ...

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   Fanfiction :: Quand les portes se ferment

 

Chapitre 4 :: Chapitre 4

Publiée: 05-02-19 - Mise à jour: 05-02-19

Commentaires: Bonjour/Bonsoir, que dire Merci pour vos reviews. Cris, respire ! *inspiration - on bloque un peu puis on expire* Cela va aller... ou pas *lol*. Il est vrai que Ryô est assez "spécial", son côté humain un peu endormi mais peut-on - peux-tu rester en colère contre lui ? Kaori va peut-être t'aider, qui sait ^_^ Didinebis, merci beaucoup et ravie que cette fic te plaise. Hcity, tu as vu donc ce qui pouvait se passer ;) Merci pour ta review. Fankaori, je suis contente de te surprendre ;) J'espère que vous aimerez ce nouveau chapitre. ~Cat~

 


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Chapitre 4  

 

Avec tout le tumulte de la soirée, Kaori n'avait pas réussi à trouver le sommeil.  

 

Sans faire de bruit pour ne pas réveiller ses hôtes, elle s'était installée dans le canapé une tasse de thé à la main.  

 

Elle était perdue dans ses pensées, elle se demandait comment elle - ils en étaient arrivés là. Comment d'un boulet qu'il voyait en elle au départ, puis d'un garçon manqué pour ne pas dire travesti comme il aimait si bien le lui dire ; elle était devenue ces dernières semaines, une femme à ses yeux. Femme qu'il désirait et qu'il avait voulu avoir par n'importe quel moyen.  

 

Se pouvait-il que durant toutes ces années passées à ses côtés elle se soit trompée sur lui ? Qu'il n'était pas celui qu'elle avait toujours cru ? Se pouvait-il qu'en fait, il n'était que ce nettoyeur craint de tout le milieu, un Ange de la mort et pour une raison qui lui échappait, il lui avait caché cela. S'il ne voulait pas qu'elle reste avec lui au début, pourquoi alors se montrer sous un autre jour. Pourquoi accepter sa présence ? Pourquoi jouer cette mascarade pendant des années ? Après tout, il aurait été plus facile pour lui de lui montrer celui qu'il était vraiment et de prendre ce qu'il voulait. Mais l'aurait-elle accepté ? L'aurait-elle cru ?  

 

Pour elle, elle l'avait toujours vu, à tort peut-être, comme un homme blessé qui se cherchait. Un homme seul, qui avait vu et fait de terribles choses mais qui avait su, d'une certaine façon, rester… humain. Au fond de lui, il y avait toujours ce petit garçon apeuré qui un jour s'était retrouvé perdu seul au milieu de la jungle. Bien qu'il ne le montrait pas, elle savait qu'il avait peur. Peur de se retrouver de nouveau seul, perdu.  

 

La rencontre avec Hide avait été pour Ryô une chance mais sa mort avait fait resurgir en lui cette peur. C'est pour cela qu'il n'avait pas été très difficile de le convaincre qu'elle deviendrait son nouveau partenaire. D'une certaine façon, elle pensait qu'il avait été soulagé quand elle lui avait annoncé sa décision. Le ton qu'elle avait employé avait été sans appel. Malgré la tristesse qu'ils éprouvaient ce jour-là, elle était persuadée d'avoir vu se dessiner un sourire sur ses lèvres, heureux qu'elle reste auprès de lui.  

 

Il avait tout fait pour toujours garder une distance envers elle, la traitant de garçon manqué, de travesti, de regarder les autres femmes et pas elle. Enfin, quand elle ne le voyait pas…  

 

Alors pourquoi maintenant avait-il agi de la sorte ?  

 

Pourquoi ?  

 

Son regard se portait au loin, à travers la fenêtre sur l'immeuble d'en face. Voyant cet immeuble où seul les ténèbres semblaient vouloir y résider, Kaori ressentit une étrange sensation et un frisson lui parcourut le corps. Pourtant son regard ne pouvait se détacher de cet immeuble, de son immeuble, d'où aucune lumière ne s'en dégageait.  

 

- Kaori.  

 

La douceur d'une voix puis une main posée délicatement sur son épaule la firent sortir de ses pensées et la ramena parmi les vivants. La jeune femme ferma les yeux et ne put empêcher un triste sourire en ayant cette pensée. Là, elle remarqua pour la première fois ses yeux mouillés, remplis de larmes.  

 

- Kazue, dit-elle en rouvrant les yeux sur son amie, j'espère que je ne t'ai pas réveillée ?  

 

- Non, ne t'inquiète pas, Kazue la rassura en prenant place dans le fauteuil situé en face du canapé où Kaori se trouvait.  

 

C'était donc chez Kazue et Mick que Kaori avait trouvé refuge. Tous ses autres amis lui avaient bien entendu proposé de l'héberger mais Kaori les connaissant, avait préféré accepter l'offre de Kazue. Tous étaient merveilleux et aimants mais Kazue était de toutes la plus discrète et à l'écoute si elle en ressentait le besoin. Non pas qu'Eriko ou les autres ne l'étaient pas ; c'était juste que Kaori sût qu'avec elles, toutes auraient eu tendance à imaginer toutes les revanches possibles et inimaginables contre Ryô. Et ce n'était pas ce dont Kaori avait besoin en ce moment.  

 

Au contraire, elle avait besoin de calme. Besoin de faire le point, d'essayer de comprendre, d'accepter.  

 

- Kaori, Kazue répéta, tu vas bien ? L'inquiétude pour son amie était visible sur le visage de l'infirmière.  

 

Bien que personne n'eût mis en doute ce que Kaori leur avait révélé plus tôt dans la soirée et que Kazue croyait son amie, il était assez incroyable d'imaginer Ryô faire cela, d'autant plus à Kaori. Tous savaient que même s'il le niait férocement, quelle était la nature des sentiments que le nettoyeur nourrissaient à l'égard de sa partenaire.  

 

Sans omettre que quiconque oserait s'en prendre à elle, le payerait de sa vie et tous en étaient convaincus, dans d'atroces souffrances au préalable.  

 

C'est pour cette raison que ce qu'avait fait Ryô était d'une totale incompréhension pour tous. D'autant plus qu'il était certain que Kaori aurait été plus qu'heureuse qu'enfin il se décide. Alors pourquoi avait-il agi de la sorte ? Ce pouvait-il qu'il se soit produit un événement entre eux qui ait d'une façon ou d'une autre poussé Ryô à agir ainsi ?  

 

Bien sûr, en aucun cas cela ne pouvait excuser son attitude envers sa partenaire mais qui sait, pouvait aider à comprendre.  

 

Un certain silence s'était installé entre les deux jeunes femmes, chacune un peu perdue dans leurs pensées.  

 

Le discret soupir de Kaori ramena la vie dans ce salon,  

- J'en sais rien.  

 

A sa réponse énigmatique, Kazue ne cacha pas son interrogation.  

 

- Si je vais bien, expliqua Kaori avant d'ajouter dans un murmure, enfin, je crois.  

 

Kazue regarda son amie avec compassion. Intérieurement, elle se demandait vraiment ce qui avait bien pu traverser l'esprit de Ryô ! Si seulement elle l'avait en face d'elle, elle lui dirait sa façon de penser.  

 

- Tu en fais une tête, Kazue, Kaori sourit faiblement.  

 

- C'est juste que… Rien, Kazue se ravisa. Elle était bien consciente que si Kaori avait souhaité venir ici c'était justement pour ne pas tomber dans ce discours.  

 

- Ryô, soupira Kaori.  

 

- Oui. Vraiment, Kaori je n'arrive pas à le comprendre !  

 

- Moi, non plus. Une fois de plus l'attention de Kaori se porta sur cet immeuble sombre en face.  

 

- Kazue, je peux te poser une question… indiscrète ? Lui demanda Kaori sans détourner le regard.  

 

- Laquelle ?  

 

Kaori se mordit la lèvre inférieure avant de se lancer,  

- Comment Mick et toi avez-vous décidé, tu vois ?  

 

- D'être ensemble ?  

 

- Oui, soupira Kaori.  

 

Kazue prit quelques secondes avant de répondre,  

- Je crois que cela s'est fait naturellement. Comme tu le sais, j'ai rencontré Mick quand il était blessé. De ce fait, nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Je pense qu'on a appris à se connaître sans vraiment s'en rendre compte. On se voyait tous les jours et je restais plus longtemps que je ne l'aurais dû. Je suis tombée amoureuse de lui malgré son côté pervers et tout en sachant les sentiments qu'il éprouvait pour toi.  

 

Kaori allait répondre mais Kazue secoua la tête,  

- Ne pense même pas à t'excuser Kaori, je sais que tu as été son premier amour et d'une certaine façon je pense que je dois te dire merci. En effet, grâce à toi il a accepté d'ouvrir son cœur, si tu n'avais pas été là, je doute que j'eusse été avec l'homme de ma vie maintenant. Je sais pertinemment que tu tiens une place particulière et spéciale dans son cœur, et crois-moi quand je dis que cela ne me dérange pas car je sais que Mick m'aime. Et c'est grâce à toi.  

 

Kazue posa la main sur celle de la jeune nettoyeuse,  

- Je suis vraiment heureuse pour vous deux, vous formez un superbe couple et tous les deux vous méritez d'être heureux, ensemble, la voix de Kaori était sincère, tendre et sans l'ombre d'un regret. Malgré la joie visible qu'elle avait pour ses amis, une ombre de tristesse voila son regard. Elle ressentit une sorte de douleur intense réalisant qu'elle ne vivrait peut-être jamais ce que Kazue et Mick avaient.  

 

Kazue vu cette douleur dans les yeux de son amie et l'infirmière en elle se réveilla,  

- Kaori est-ce que… est-ce que Ryô t'a fait mal ? Kazue ne put s'empêcher de lui demander.  

 

Kaori regarda son amie avec surprise, son regard se porta à côté de Kazue alors qu'elle se remémora les moments avec Ryô. Les nuits. La fois où elle avait attrapé un méchant coup de froid et pendant deux jours était restée clouée au lit. La nuit, Ryô l'avait juste prise dans ses bras, lui avait caressé le dos pour tenter de l'aider à s'endormir. Il n'avait rien fait d'autre que d'être présent pour elle, en silence.  

 

Elle ferma les yeux à ce souvenir, aux souvenirs qui refaisaient surface, à tout ce qu'elle n'avait pas pu voir, comprendre.  

 

A sa tendresse. La tendresse et douceur qu'il avait envers elle.  

 

C'était comme si une porte s'ouvrait et que tout s'éclairait.  

 

L'expression de son visage changea de surprise en réalisation. C'était comme si toutes les pièces d'un puzzle s'étaient assemblées en une fraction de seconde.  

 

- Je suis une idiote, murmura-t-elle.  

 

- Kaori ? Kazue avait vu le changement d'expression de son amie.  

 

- Oh Kazue ! Kaori secoua la tête alors qu'un pur sourire se dessinait sur ses lèvres, Je sais maintenant !  

 

La jeune infirmière regardait son amie avec surprise et surtout se demandait si elle n'avait pas un peu perdu un peu la tête mais en voyant Kaori, la Kaori qu'elle connaissait, elle se dit que non. Apparemment, la nettoyeuse venait d'avoir une révélation.  

 

Kazue vit son amie se lever de manière assez brusque avant de se diriger d'un pas assuré vers la porte tout en marmonnant des propos quelques peu étranges du genre, "Quel idiot ! Il va m'entendre !"  

 

- Kaori ? Kazue interpella son amie avant qu'elle n'ait pu franchir la porte.  

 

A sa voix, la jeune femme se retourna et se mit à rougir, elle était si perdue dans ses pensées qu'elle en avait oublié la présence de son amie,  

- Kazue, je te remercie pour tout mais il faut vraiment que j'y aille, puis dans un murmure à peine perceptible, elle ajouta, J'ai un abruti à secouer !  

 

Kazue regarda ébahie partir son amie. Puis, après quelques secondes elle comprit.  

 

- Kazue, qu'est-ce qui se passe ? Mick qui semblait complètement endormi - et nu ! – entra dans le salon.  

 

La jeune femme leva les yeux au ciel, à quelques secondes près et il se prenait une massue.  

 

- Kaori est partie ? Il venait d'entendre la porte d'entrée se refermer.  

 

- Je suppose que tu as entendu ?  

 

- Disons l'essentiel, il sourit à sa compagne.  

 

- On dirait que les choses entre eux vont s'arranger.  

 

- J'en ai ben l'impression, Mick la prit dans ses bras puis ajouta d'un air plus que sérieux, Néanmoins, il va avoir quelques explications à me fournir. Mick était après tout lui aussi très protecteur de Kaori.  

 

- Je suppose. En attendant, si on s'occupait un peu de nous. Bien sûr, si tu n'es pas trop fatigué, elle le taquina.  

 

- Pour toi, jamais !  

 

Et sur ce, il la prit dans ses bras et l'emmena dans leur chambre.  

 

*****************  

 

Une éternité.  

 

Voilà ce que Kaori ressentait, une éternité pour gagner sa destination, l'immeuble d'en face.  

 

Elle avait dévalé les escaliers, parcouru la cour qui séparait les deux immeubles en un éclair où seul le vent soulevé derrière elle était la trace de son passage, pour finir par grimper quatre à quatre les marches qui la conduisaient à sa destination.  

 

Enfin arrivée devant la porte, elle prit juste quelques secondes pour se remettre de son marathon. Décidément, qu'elle avait eu raison d'accepter l'hospitalité de Kazue et de Mick ! Vu l'état dans lequel elle se trouvait juste pour avoir rejoint les deux immeubles si proches, elle n'osait imaginer ce que cela aurait été si elle avait été plus loin, comme le Cat's.  

 

Quand elle ouvrit la porte, elle scruta l'intérieur de la pièce remplie de ténèbres mais tel un signe, la lune réussit à percer les nuages et sa lumière éclaira l'appartement. Les rayons de la lune éclairèrent un endroit de la pièce, là elle y vit Ryô, assis par terre contre le mur, ses longues jambes contre son torse, la tête entre ses genoux.  

 

Il n'avait pas bougé même en entendant le bruit de la porte et encore moins aux bruits des pas légers de Kaori. Pas qu'il pouvait reconnaître entre mille, mais il n'osait espérer et croire qu'elle pouvait être là. Certainement un fragment de son imagination qui lui jouait un tour.  

 

Pourtant il sentait bien son aura.  

 

Kaori s'approcha tout doucement, lentement elle s'agenouilla à son tour en face de lui. Elle prononça son prénom faiblement de peur de l'effrayer.  

 

Quelle ironie ! Elle avait peur de l'effrayer, lui. Lui, l'homme le plus craint du Japon par tous les malfrats existants, du plus petit aux plus grandes familles criminelles. Pourtant c'était vrai et elle en était consciente. Elle avait toujours su qu'en fait, elle était la seule à avoir ce pouvoir sur lui. La seule qui pouvait faire naître en lui des sentiments qui lui étaient jusqu'alors complètement étrangers et qui parfois lui faisaient peur. C'était la raison pour laquelle il faisait l'idiot, le pervers.  

 

C'est ce qu'elle avait compris au détour d'une conversation entre Saeko et Falcon. Eux qui connaissaient le brun ténébreux avant qu'elle n'entre dans sa vie. Oui, il avait toujours eu un côté pervers mais ce côté s'était nettement amplifié à son contact. Comme s'il se protégeait. Comme s'il masquait quelque chose.  

 

C'était étrange, c'était comme si d'un coup tout était devenu limpide, clair, comme si les pièces du puzzle s'étaient emboîtées en un éclair. Maintenant, elle savait, elle comprenait mais surtout elle le comprenait vraiment.  

 

- Ryô, répéta-t-elle, cette fois-ci en posant sa main sur la sienne.  

 

Pour lui, le son de sa voix était telle la brise du vent du matin qui vient vous caresser doucement le visage. Quand il sentit le contact de sa peau sur la sienne, c'était comme si elle caressait son âme. Se rendait-elle compte de ce qu'elle lui faisait, des sensations qu'elle éveillait en lui ?  

 

- Ryô, essaya-t-elle une nouvelle fois mais en vain.  

 

Il se refusait à lever la tête et à croiser son regard, il craignait de ce qu'il pouvait y voir.  

 

Elle soupira de dépit mais n'étant pas du genre à abandonner - il devrait le savoir - elle insista, cette fois-ci elle lui demanda,  

 

- Ryô, s'il te plaît, regarde-moi.  

 

- Kaori, non. Sa voix était à peine plus forte qu'un murmure mais il savait qu'il allait céder. Il ne pouvait pas lui résister, il en était incapable. Elle le savait.  

 

- S'il te plaît, le supplia-t-elle en caressant sa main du bout des doigts.  

 

Cela en était trop pour Ryô, entendre sa voix si fragile qui semblait cassée. Il releva la tête et accepta enfin de croiser son regard sous la lueur des rayons de la lune.  

 

Ce qu'elle y vit transperça son cœur. Devant elle se trouvait un homme brisé, sans espoir.  

 

Quand il vit les larmes montées dans les yeux de Kaori, il interpréta mal cela et dans un souffle,  

- Tu me hais. C'était une constatation et non une question, puis il ajouta, Tu as raison, je t'ai fait souffrir, je ne fais que cela.  

 

Elle remua la tête négativement, ce qui le surpris,  

- Non Ryô, je ne te hais pas. Jamais je ne le pourrai, elle lui sourit faiblement, jamais, répéta-t-elle pour appuyer avec force cela et pour qu'il comprenne. Cependant c'est vrai, je suis en colère.  

 

Cette fois-ci son ton était plus ferme,  

- Je suis en colère contre toi et… contre moi.  

 

Le jeune homme la regarda avec surprise, il ne comprenait pas. Qu'elle soit en colère contre lui, c'était compréhensible mais contre elle, pourquoi ?  

 

Il voulut prendre la parole mais elle l'interrompit en posant ses doigts sur ses lèvres, ce geste le surpris et en même temps lui procura une sensation de bonheur. Il ignorait comment il pouvait se retenir pour ne pas déposer un baiser sur ses doigts si doux. La tentation était si forte mais il réussit à se contenir.  

 

- Tu me laisses parler, il est grand temps que l'on parle tous les deux ou plutôt que je parle, vu que toi c'est plutôt les actes non ?  

 

Ryô hocha la tête à cela.  

 

- Ryô, je sais que tu n'as pas eu une vie facile, loin de là. Je sais aussi que tu as dû cacher tes émotions, de ne pas les montrer en aucun cas ; et qu'en fait tu extériorises, exprimes ce que tu ressens quand tu tires. Voyant l'expression béate de Ryô, elle réalisa ce qu'elle venait de dire.  

 

Elle détourna la tête et se mit à rougir telle une écrevisse,  

- Je parle de ton revolver !  

 

Elle prit une profonde inspiration puis fixa de nouveau son regard dans le sien,  

- Ce que je veux dire, c'est que je n'avais pas réalisé, je le savais mais je n'avais pas compris que tu ne savais pas exprimer par les mots certaines choses. Tu préfères agir. Par conséquent, c'est ce que tu as fait quand tu m'as proposé ce… marché. Je n'ai pas compris sur le moment, en réalité cela a fait tilt il y a quoi… un quart d'heure. J'aurais dû comprendre à ce moment-là, j'aurais dû te parler ce soir-là et t'envoyer une bonne massue, en finissant sa phrase, une mini massue apparue et elle lui tapota la tête avec.  

 

Elle retira ses doigts de ses lèvres. Pour l'un et pour l'autre, cela provoqua un vide immense.  

 

- Pourtant en réalité, poursuivit Kaori d'une voix timide, c'est bel et bien comme cela que tu as voulu m'exprimer, me montrer certaines choses. Par tes caresses, ta tendresse dont je pense que même toi tu ignorais que tu possédais. C'est ta façon à toi de me dire par des gestes ce que tu ne peux exprimer par des mots. J'ai raison, n'est-ce pas ? Je sais que j'ai raison.  

 

Ryô ne savait pas quoi répondre à cela. Oui elle avait raison. Oui, elle le connaissait mieux que quiconque, peut-être mieux que lui-même. Elle pouvait voir à travers les murs qu'il avait érigés. Elle avait toujours pu.  

 

- Kaori, il finit par prendre la parole mais à peine eut-il prononcé son prénom qu'elle le stoppa en remettant ses doigts sur ses lèvres.  

 

- Non, ne dis rien. Je sais.  

 

Puis elle avança son visage près du sien, si près qu'il pouvait sentir son souffle. Elle s'arrêta à quelques millimètres de ses lèvres. Ryô anticipait ce qu'elle allait faire, les quelques secondes où elle ne bougea pas furent une réelle torture pour lui. D'une part, une excitation certaine car il était évident des intentions de Kaori à son égard mais de l'autre, une peur, une angoisse. Peut-être allait-elle lui dire qu'elle ne pouvait lui pardonner. Qu'elle comprenait mais qu'elle ne pouvait pas accepter ce qu'il avait fait. Ce qu'il lui avait fait.  

 

Ses doutes se dissipèrent quand il sentit la douceur de ses lèvres sur les siennes. A ce moment-là, plus rien n'existait ou n'avait d'importance. C'était comme si le temps était suspendu pour eux.  

 

Il la laissa faire, ne la brusqua pas.  

 

Le baiser qu'elle lui donnait était doux, tendre, simple, presque innocent et pourtant, sentir ses lèvres sur les siennes, jamais il n'avait ressenti une telle intensité et une telle excitation.  

 

Elle l'embrassait.  

 

Il se retint de ne pas mettre ses bras autour d'elle, de la serrer contre lui. Non, il devait être patient et accepter ce qu'elle lui offrait.  

 

Après tout ce qu'il lui avait fait, elle lui offrait une autre chance et là, il ne ferait rien pour la gâcher.  

 

Ils iraient à son rythme à elle.  

 

Au bout de quelques secondes, Kaori s'écarta et le regarda avec une certaine malice dans les yeux, il se demandait ce qu'elle avait en tête et ne tarda pas à le savoir.  

 

- Et si… on allait continuer cette conversation en haut.  

 

Il écarquilla les yeux,  

- Tu en es sûre, Kaori, je ne veux pas – Elle l'interrompit de nouveau.  

 

- J'en suis sûre et je le veux. Ryô, je t'aime.  

 

Elle se releva et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Il la prit avec joie, et c'est ainsi que main dans la main ils gagnèrent leur chambre pour poursuivre leur conversation.  

 

A Suivre…  

 

 

 

 

 


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