Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 19-01-19

Mise à jour: 01-02-19

 

Commentaires: 16 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Kaori se réveille un matin : vit-elle un rêve ou un cauchemar?

 

Disclaimer: Les personnages de "Cette nuit" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer son pseudo?

 

Je n'autorise pas les gens à changer leur pseudo en ligne, mais je peux le faire si vous me contacter en me donnant votre ancien pseudo et votre mot de passe (question de securité) et ce quelque soit les changements (mettre une majuscule au début du pseudo, changer l'orthographe,...) Cela ne me prendra que quelques secondes.

 

 

   Fanfiction :: Cette nuit

 

Chapitre 9 :: chapitre 9

Publiée: 29-01-19 - Mise à jour: 29-01-19

Commentaires: Bonjour, la suite Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 9  

 

- Ca fait des heures qu’on attend, Miki ! Je n’en peux plus. Ils devraient déjà être rentrés… se désespéra Kaori, en faisant les cent pas dans le salon. Miki vint près d’elle et l’arrêta, la forçant à s’asseoir.  

 

- Ca suffit. Il faut leur faire confiance. Ils vont revenir…  

 

- Quand ?!  

 

- Je ne sais pas. Mais il faut que tu gardes ton calme, ma chérie., lui dit Miki en lui prenant la main.  

 

Falcon, Mick et Ryo étaient partis depuis la veille au soir pour recueillir des informations sur l’Union Teope. Ils étaient censés revenir dans la matinée mais, en ce milieu d’après-midi, ils n’étaient toujours pas là et n’avaient pas donné de nouvelles. La situation était inquiétante, surtout que, depuis plusieurs semaines, ils avaient essuyé plusieurs attaques dont certaines avaient failli leur coûter la vie. Kaori était confinée à domicile pour minimiser les risques et Ryo, fidèle à ses principes, avait décidé d’opter pour la manière proactive. Alors, à chaque attaque, il avait décidé de répliquer, les affaiblissant mais renforçant leur hargne par la même occasion.  

 

L’appartement était devenu une forteresse. Tous les accès étaient contrôlés électroniquement et piégés, les rideaux tirés en permanence, un film plastifié à l’épreuve des balles renforçait les fenêtres. Les seuls points de lumière venaient des fenêtres qui étaient inatteignables. C’était étouffant, la situation était étouffante. Kaori s’était réfugiée dans la préparation de la venue des bébés avec l’aide de Miki et Kasumi pour la partie logistique et Kazue pour la partie plus médicale. Après l’esclandre qu’elle avait faite, cette dernière ne s’était pas attendue à la réaction de Kaori quand elle lui avait proposé de lui dispenser des cours de préparation à l’accouchement. Elle lui avait été reconnaissante, lui assurant qu’elle n’était pas obligée de le faire si elle se sentait mal à l’aise. Mais elle s’y était tenue et, bien vite, les deux jeunes femmes avaient réussi à aplanir en douceur les différents qui les liaient.  

 

- Tu veux un thé ou un café ?, proposa Kaori à son amie. Elle ne parvenait pas à rester en place. Miki accepta et Kaori se réfugia dans la cuisine. Elle alluma la bouilloire et fit un peu de rangement pour s’occuper l’esprit.  

 

Mick arriva entre temps. L’air sombre, il pénétra dans la pièce où il ne trouva que Miki qui vint vers lui, inquiète.  

 

- Où est Kaori ?, demanda-t-il en la cherchant du regard.  

 

- Dans la cuisine. Que se passe-t-il ? Où sont Ryo et Falcon ?, interrogea Miki.  

 

- Chez le Doc. Falcon a été légèrement blessé, ça va aller, Miki. Mais Ryo…  

 

- Quoi ?! Parle, voyons.  

 

- On ne sait pas si Ryo va s’en sortir…  

 

Kaori qui venait d’entrer sans faire de bruit lâcha les tasses qu’elle portait. Elles se fracassèrent sur le sol. La jeune femme resta pétrifiée un long moment entendant dans sa tête la phrase tourner en boucle. Tout semblait s’écrouler autour d’elle, son coeur plonger dans un abîme sans fond. En deux secondes, Mick fut à ses côtés et la soutint jusqu’au fauteuil pour l’asseoir. Elle tourna soudain son regard vide vers lui :  

 

- Dis-moi que je vais me réveiller et que ce n’est qu’un cauchemar.  

 

- Non, Kao, ce n’est pas un cauchemar., murmura-t-il en la prenant dans ses bras pour la réconforter.  

 

- Je veux le voir, Mick.  

 

- Je me doute. C’est pour cela que je suis là. Et le Doc veut t’avoir sous surveillance pendant cette épreuve.  

 

Miki se leva et posa une main sur son épaule.  

 

- Je vais préparer quelques affaires pour vous deux et on y va, d’accord ?  

 

- Va avec Miki, Kaori. Je vais prendre des vêtements de rechange chez moi, dit-il en désignant son pull tâché de sang et de poudre, et on passera au Cat’s pour Miki et Falcon. Je serai de retour dans dix minutes. Soyez prêtes.  

 

En dix minutes, l’affaire fut bouclée. Les deux jeunes femmes attendaient dans le garage avec deux sacs.  

 

- Tu pars en voyage ?, s’étonna l’américain.  

 

- Non, mais j’ai pris des affaires pour les bébés au cas où. On pourra toujours laisser le sac à la clinique., expliqua Miki, qui avait géré la situation.  

 

- Eh ma belle, tu nous les gardes encore au chaud, d’accord ? C’est encore un peu tôt pour eux., souffla Mick à Kaori d’un ton réconfortant. Elle acquiesça, incapable de parler à cause de l’angoisse qui enserrait sa gorge. Après un rapide passage par le Cat’s, ils filèrent à la clinique. Arrivés sur place, ils furent accueillis par le Doc. Miki partit voir Falcon qui était au chevet de Ryo mais Doc ne laissa pas passer Kaori.  

 

- Avant, je veux te parler, te préparer à ce que tu vas voir. Assieds-toi.  

 

Il la guida vers les sièges dans le couloir, Mick restant à ses côtés.  

 

- Il a reçu plusieurs balles dont une est passée très près du coeur. Je ne vais pas te cacher que, pour moi, c’est déjà un miracle qu’il soit toujours en vie. Mais tu connais Ryo mieux que moi : il ne lâchera pas facilement. Pour le moment, il est dans le coma. As-tu des questions ?  

 

- Non, je veux juste aller le voir., murmura Kaori, des sanglots dans la voix.  

 

- Très bien, on va y aller. Mais je te préviens : je viendrai régulièrement t’examiner et je veux que tu m’alertes si tu ne te sens pas bien.  

 

Elle acquiesça et se leva, aidée par Mick. Il se sentait coupable pour ce qui était arrivé même si, objectivement, il n’y était pour rien. Ils avancèrent vers la chambre de Ryo et, en entrant, Kaori eut un mouvement de recul et se cogna dans Mick. Ryo était livide, couvert de bleus et de bandages. Il avait des perfusions accrochées à son chevet et il était branché à un respirateur artificiel. Elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu dans un état pareil. Elle avait du mal à respirer, elle se sentait oppressée. Soudain, elle sentit un coup dans son ventre et elle posa la main à l’endroit. Elle repensa à ce que Ryo lui avait dit sur ses raisons d’être optimiste : « on peut mourir ou se retrouver en couple et bientôt parents ». Il n’était pas mort... Elle se sentit soudain très calme et avança vers le lit. Falcon lui laissa la place et tous la laissèrent seule, sauf Mick.  

 

- Falcon, tu vas bien ?, lui demanda Kaori avant qu’il sortit.  

 

- Oui, ne t’inquiète pas., dit-il d’un ton calme.  

 

- Tu peux y aller Mick. Ca va aller. Va voir Kazue, elle doit avoir besoin de toi.  

 

Mick hésita puis sortit. Kaori prit la main de Ryo dans la sienne. Elle la retourna et déposa sa joue dans sa paume mais elle était froide contrairement à son habitude.  

 

- Ryo, reviens-moi. La seule qui ait le droit de te tuer c’est moi quand j’accoucherai. T’as intérêt à être au rendez-vous !, lui dit-elle en plaisantant.  

 

- Ne me laisse pas, il y a encore tellement de choses que je dois te dire et surtout ces trois mots que je veux t’entendre me dire.  

 

Elle se laissa aller contre le dossier du siège tout en tenant sa main et attendit. Elle fut réveillée par le Doc qui était venu examiner son patient. Elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle s’était endormie.  

 

- Du nouveau, Doc ?  

 

- Non, son état est stable. C’est déjà une bonne nouvelle en soi.  

 

- D’accord, dit-elle en s’étirant. Elle avait mal au dos de plus en plus régulièrement.  

 

Doc l’observait du coin de l’oeil et, quand il eut fini avec son patient, il se dirigea vers Kaori et la fit se lever.  

 

- Quoi ?, fit la jeune femme, stupéfaite.  

 

- Tu vas aller te restaurer et après je te ferai un monito. Hors de question qu’on risque un accouchement prématuré…  

 

- Mais…  

 

- Ecoute-moi bien : si tu accouches maintenant, je n’ai pas le matériel nécessaire pour gérer deux prématurés et pas le temps de surveiller trois patients à haut risque. Si ça ne te suffit pas, dis-toi que tu ne pourras pas à la fois être à leur chevet et à celui de Ryo. Entendu ?  

 

Elle tergiversa quelques secondes puis se résigna et accepta. Elle sortit de la pièce et fit ce qu’il lui demandait. Miki l’emmena prendre l’air quelques minutes dans le parc. Quand elle revint dans la pièce, un lit avait été installé à côté de celui de Ryo et le Doc l’attendait, tout sourire.  

 

- Tu ne croyais pas que j’allais te faire dormir loin de lui, vous connaissant tous les deux ?  

 

Elle lui sourit reconnaissante. Il l’invita à se mettre à son aise pour dormir puis plaça les sondes sur son ventre. Bientôt le bruit des deux battements de coeur se fit entendre dans la pièce, provoquant toujours le même émoi chez leur mère.  

 

- Je vais laisser le tout en place une petite heure. Si tu dors, je ne te réveillerai pas pour les enlever. Tu es en sécurité ici. On fera un monito, matin et soir tant qu’il sera ici. Il ne me pardonnerait pas de ne pas prendre toutes les précautions te concernant.  

 

Elle acquiesça et il la laissa. Les jours passèrent sans amélioration. Le Doc affichait toujours un air confiant mais Kaori avait déjà surpris une conversation lui laissant supposer que les choses n’iraient pas forcément mieux. Elle avait pris sur elle et avait gardé un air optimiste. Mais la fatigue s’installait et elle atteignait ses limites. Elle ne cessait de lui parler, de le toucher, tout ce à quoi elle pouvait penser pour le stimuler.  

 

Soudain, elle perdit patience et se mit à lui parler :  

 

- Allez Ryo, il faut que tu te réveilles maintenant. Ca suffit, fainéant : tu vas te réveiller et bouger tes fesses de ce lit. Tu crois que je vais attendre la prochaine attaque sans rien faire ? Tu crois que tu vas pouvoir dormir jusque quand comme ça ? Qui veille sur moi, sur nous trois pendant que Monsieur se prélasse au lit ?  

 

Elle le regarda, espérant qu’il se réveilla et la fit taire. Elle observa les moniteurs mais rien ne bougeait non plus.  

 

- Tu veux que je fasse quoi ? Que j’attende là sans rien faire ? Si tu ne te réveilles pas, je te jure que je vais prendre toutes les armes que je peux et aller descendre tous ces salops, moi-même ! Personne ne pourra m’en empêcher, il n’y a que toi qui le puisses. Alors debout ! Réveille-toi !  

 

Epuisée, elle posa la tête sur le bord du lit et se mit à pleurer. Elle se sentait seule, vulnérable… Sans lui, plus rien n’aurait de sens, sa vie serait vide, elle n’aurait jamais la force de continuer… Elle sentit les bébés bouger et pleura de plus belle. Elle ne pourrait jamais y arriver avec deux enfants sans lui… Elle ne pouvait pas perdre l’homme qu’elle aimait après avoir perdu tous les autres membres de sa famille.  

 

Soudain, Ryo s’agita dans tous les sens et les moniteurs se mirent à sonner. Doc entra en courant et fit sortir Kaori. Elle était au-delà du choc, de toute pensée cohérente. C’était la fin. Il allait la laisser. Ils avaient réussi à lui prendre l’homme de sa vie. Une colère sans nom l’envahit et elle partit au pas de charge. Elle les tuerait tous, un par un s’il le fallait. Elle sortit de la clinique et prit la voiture de Mick. Tant bien que mal, elle brancha les fils et fit démarrer la voiture.  

 

Elle fonça sur la route, pleurant et maudissant tous les malfrats de la terre. Elle ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour d’elle. Elle pensait juste à ce qu’elle devait faire : passer à l’appartement, prendre l’artillerie et tous les documents qu’elle pourrait trouver, que Ryo aurait laissés et aller tous les éliminer. Des cafards… elle avait à éliminer des cafards, c’était tout. Soudain, une voiture déboucha devant elle et lui bloqua le passage. Elle freina en urgence et soudain toute la bêtise de son entreprise lui sauta à la figure. Elle avait rompu sa promesse… Elle devait protéger les bébés, c’était simple, et elle s’était plantée, ayant laissé ses émotions prendre le contrôle… Elle posa la tête sur le volant et pleura de plus belle attendant que son sort fut réglé.  

 

- Tu comptais aller où comme ça ?, lui dit une voix rageuse.  

 

Elle releva la tête et vit Mick devant elle. Derrière lui, se tenait Falcon. Ils étaient en colère et il y avait de quoi.  

 

- Je… Je voulais tous les tuer… Ryo est mort… je voulais les tuer…, murmura-t-elle entre deux sanglots.  

 

- Toute seule et enceinte. Inconsciente ! Tu veux tuer nos enfants !, hurla Mick, hors de lui.  

 

- Mick, ça suffit. Kaori, Ryo est vivant., déclara Falcon calmement.  

 

Elle releva la tête, stupéfaite, et sonda le visage de Falcon.  

 

- Vivant ? Ryo est vivant ? Il s’est réveillé ?, bafouilla Kaori sous le choc.  

 

- Oui. Il t’a demandée mais tu étais déjà partie., continua Falcon.  

 

- Je… je… oh mon Dieu, réalisa soudain la jeune femme. Elle se mit à trembler, elle avait froid.  

 

- Allez, sors de là. Je prends le volant et on y retourne. Tu nous as fichu une sacrée frousse., lui dit Mick, calmé.  

 

Il l’aida à sortir de la voiture et l’emmena côté passager. Soudain, elle se retrouva pliée en deux. Une douleur intense lui sciait le ventre.  

 

- Kao ?, fit Mick, inquiet, en lui prenant la main. Il retint le cri qui allait jaillir sous la poigne de Kaori. Quand la douleur se calma, la jeune femme reprit son souffle.  

 

- Une contraction. Ramenez-moi vite.  

 

Les deux hommes l’aidèrent et reprirent la route vers la clinique. Deux contractions arrivèrent encore le temps de la route. Kaori serrait les dents et se maudissait de sa bêtise. Lorsqu’ils arrivèrent, Falcon prit Kaori dans ses bras et l’emmena à l’intérieur. Mick les avait devancés pour prévenir Doc qui arriva en urgences. Il l’examina pendant que Kazue branchait les sondes.  

 

- Kaori, tu es en travail. Ca va être dur de stopper le processus.  

 

- Fais ce que tu peux, Doc., dit-elle en serrant les dents à l’arrivée d’une nouvelle contraction. Kazue vint près d’elle et lui prit la main.  

 

- Rappelle-toi les cours, respire. Si tu arrives à retrouver ton calme et à te détendre, tu aideras les médicaments à faire leur travail, d’accord ?  

 

Kaori acquiesça et se concentra. Ce fut long mais, finalement au bout de quelques heures, les contractions commencèrent à ralentir et devenir moins fortes. Kaori était à bout de force et avait l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur.  

 

Doc autorisa son transfert dans la même chambre que Ryo. Celui-ci dormait quand elle arriva.  

 

- Que s’est-il passé tout à l’heure ?, demanda-t-elle en regardant son compagnon.  

 

- Il s’est réveillé : il luttait contre l’intubation. Dans l’agitation, certains fils s’étaient débranchés.  

 

- Ce que j’ai été bête, je croyais qu’il partait. J’ai risqué leur vie pour une erreur de jugement…  

 

- Oui, d’autant plus qu’il te cherchait., lui dit Doc sévèrement.  

 

Elle se sentit coupable de l’avoir laissé. Elle aurait dû être là pour lui. Elle sentit les larmes couler de ses yeux.  

 

- Maintenant tu dois dormir. Je sais que la position n’est pas agréable mais les bébés ne doivent pas appuyer sur le col et l’ouvrir plus.  

 

Elle acquiesça. Il avait penché son lit de façon que sa tête fut plus basse que ses pieds. Elle regarda Ryo dormir paisiblement, ça la rassura. Leurs lits étant suffisamment proches, elle attrapa sa main et s’endormit.  

 

Le lendemain matin, Ryo se réveilla difficilement, le visage bercé par la lumière qui filtrait par la fenêtre. Il mit quelques secondes à replonger dans la réalité. Il sentit la main qui tenait la sienne et se tourna de ce côté. Il la vit alors, allongée et branchée à différentes machines. Elle dormait profondément. Kazue rentra dans la pièce. Le voyant réveillée, elle s’approcha de lui, tout sourire.  

 

- Bonjour Ryo. Comment tu te sens ?  

 

- J’ai connu mieux. Qu’est-ce qu’elle a ? Elle était où hier ?  

 

- Elle a failli accoucher. Elle était partie pour se battre contre l’Union.  

 

- Quoi ?! Elle va m’entendre.  

 

- Mick et Falcon l’ont arrêtée. Ne sois pas trop dur, elle était complètement déboussolée : elle te croyait mort.  

 

- Les bébés ?  

 

- Ils vont bien. On a réussi à stopper le processus. Ils pourront rester encore un moment au chaud.  

 

- Tant mieux., murmura-t-il, un peu rassuré.  

 

Il aurait aimé plonger son regard dans le sien, voir son sourire, sentir ses lèvres sur les siennes. Elle lui avait tant manqué.  

 

- On l’a amenée ici vers 4h du matin. Elle était déjà épuisée de t’avoir veillé pendant tout ce temps. Elle risque de dormir encore un peu. Je vais prévenir Doc.  

 

Kazue sortit. Ryo observa le visage de Kaori et vit les cernes sous ses yeux. Il toucha la ligne de son menton du bout des doigts, sentant le velouté de sa peau.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle en ouvrant les yeux doucement.  

 

Il s’en voulut de l’avoir réveillée. Elle le regarda et ses yeux s’illuminèrent, son coeur se souleva de joie. Il était vivant, elle n’osait y croire.  

 

- Tu es vivant. J’ai eu si peur., lui dit-elle émue. Une larme coula de ses yeux.  

 

- Je te l’ai dit : tu ne seras plus seule, Sugar.  

 

Il aurait aimé la prendre dans ses bras et pouvoir la rassurer. Doc entra dans la pièce et fut heureux de les voir tous deux réveillés.  

 

- Je ne pensais jamais vous voir ensemble au lit, lança-t-il sur un ton jovial.  

 

Les deux lui sourirent. Il examina Ryo, enlevant les bandages, regardant les constantes et laissant Kazue désinfecter les plaies et remettre de nouveaux bandages. Il regarda ensuite les tracés des monitoring puis examina la position des deux bébés. Satisfait de l’évolution, il réajusta la position du lit à l’horizontal.  

 

- Bon, vous êtes tous les deux passés par une belle porte. Alors, pour les jours à venir, c’est repos.  

 

Il les laissa seuls. Ryo se tourna vers sa compagne et plongea son regard sérieux dans le sien.  

 

- Alors Mademoiselle Makimura, on désobéit aux ordres ? C’était quoi cette escapade ?  

 

- Je… Ryo… je… bafouilla-t-elle, piteusement. Elle inspira profondément.  

 

- Je ne sais pas ce qui m’a prise. J’étais submergée par la colère. Je ne supportais pas l’idée de te perdre.  

 

- Mais les bébés, Kao ? Ce sont eux ta priorité. Je sais que c’est dur mais tu dois te concentrer sur eux.  

 

- Dur ?! C’est l’enfer, Ryo. Quand tu pars te battre contre l’Union, je reste derrière et j’attends en me demandant si tu vas revenir. Je prie pour que la dernière famille qu’il me reste me revienne parce que je ne supporterai pas que tu meures !  

 

- Calme-toi, Sugar., souffla-t-il, voyant son agitation grandir.  

 

- Je ne peux pas rester calme quand l’homme que j’aime part à la mort, Ryo.  

 

Il prit sa main dans la sienne, touché par sa confession.  

 

- Je reviendrai, je te l’ai dit.  

 

- Tu as failli ne pas revenir… Passer ma vie sans toi, c’est juste inimaginable, insupportable. J’ai besoin de toi, tu es mon univers, l’air que je respire… Si tu n’es plus là, je meurs aussi.  

 

- Kaori…  

 

- Laisse-moi finir. J’ai attendu toutes ces années pour que tu me regardes enfin, que tu me prennes dans tes bras et me considères comme une femme. J’ai supporté tes séances de drague, et les supporterai encore si tu en as besoin, je t’ai vu jouer l’indifférent et t’attendrir, j’ai reçu tes remarques acerbes et tes marques de tendresse également, pour une seule et même raison, Ryo : je t’aime.  

 

Il la regarda le coeur gonflé de bonheur, incapable d’articuler le moindre mot, appréciant la chance d’être aimé aussi inconditionnellement. Il prit sa main dans la sienne et soutint son regard jusqu’à ce que le sommeil eut raison d’eux. 

 


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