Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 19-01-19

Mise à jour: 01-02-19

 

Commentaires: 16 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Kaori se réveille un matin : vit-elle un rêve ou un cauchemar?

 

Disclaimer: Les personnages de "Cette nuit" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Cette nuit

 

Chapitre 12 :: Chapitre 12

Publiée: 01-02-19 - Mise à jour: 01-02-19

Commentaires: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire. Merci de l'avoir suivie jusqu'au bout. J'espère qu'elle vous aura plu. Bonne lecture, à bientôt pour d'autres aventures et merci pour vos commentaires.^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

chapitre 12  

 

Quatre mois étaient passés à une vitesse phénoménale. Ce jour-là, tous étaient réunis pour un évènement très spécial : le mariage de Ryo et Kaori. Le jour avait été choisi spécialement : le même que celui qui avait provoqué tous ces évènements. Il y a un an une fête un peu trop arrosée les avait jetés dans une tourmente sans nom jusqu’au dénouement finalement heureux. Les gazouillis qui se faisaient entendre dans la pièce où se préparait la mariée en étaient un symbole. Kaori se pencha sur le parc où étaient les deux enfants et leur sourit.  

 

- Alors mes chéris, vous allez être sages aujourd’hui. Papa et maman se marient., leur dit-elle, béatement.  

 

Elle se sentait heureuse, sur un petit nuage. Elle avait attendu si longtemps que tout cela arriva qu’elle avait du mal à y croire. Elle allait bientôt être mariée à Ryo, avait deux enfants que les tests avaient déterminés être de lui. Alors, même si les détails de cette nuit restaient à jamais inconnus, ils s’employaient aussi souvent que possible à les recréer, se dit-elle en rougissant. Saeko s’approcha d’elle et la poussa gentiment vers le miroir où l’attendait Miki :  

 

- Allez Kaori, il faut que tu finisses de te préparer sinon on sera en retard. Je vais surveiller ces deux-là., dit-elle.  

 

Si elle ne l’avait pas connue, Kaori aurait pu jurer qu’elle était indifférente mais ce n’était pas le cas : Saeko s’était prise d’affection pour les deux enfants. La lueur douce et attendrie dans ses yeux parlait pour elle. La future mariée acheva de se préparer.  

 

- Tu es magnifique !, lui dit Miki, émue aux larmes.  

 

- Merci. J’ai le trac… C’est idiot, non ? J’ai l’impression d’être à mon premier rendez-vous… fit Kaori rougissante. Elle s’inspectait à nouveau dans le miroir pour voir si tout était bien.  

 

- En tout cas, tu m’expliqueras comment tu as fait pour retrouver ta ligne aussi vite en ayant accouché de jumeaux., fit Kazue avec une moue en touchant son ventre légèrement arrondi.  

 

- Oui, je suis bien d’accord. J’en aurai besoin aussi., fit Miki, d’une petite voix.  

 

Les trois autres femmes dans la pièce se tournèrent vers elle, tout sourire. Et ça se termina en câlin général. Ce fut ce moment que choisit Mick pour entrer dans la pièce.  

 

- Ah j’arrive au moment du câlin ! Chouette ! J’arrive les filles !, dit-il en courant dans leur bras. Elles s’écartèrent et il fonça dans le mur.  

 

- Mick, que fais-tu là ?, lui demanda Kazue, menaçante.  

 

- Coucou chérie, tu vas bien ? Euh je suis mandaté par Ryo pour voir si vous êtes prêtes. Je suis le gardien du temps., annonça-t-il, fièrement.  

 

Les filles se concertèrent et lui dirent que oui. Mick prit Hide et Miki Aiko, le prénom qu’ils avaient donné à leur fille. Kazue les suivit. Saeko arrêta Kaori avant de sortir et lui tendit un papier :  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, demanda la jeune rouquine.  

 

- Mon cadeau de mariage pour vous deux. C’est un acte de naissance officiel pour Ryo, lui donnant une existence légale.  

 

- Mais avec le métier…  

 

- Attends, je sais quelles sont les contraintes de son métier. Son dossier est scellé, tout comme le tien et celui des enfants. Cela vous permet juste d’avoir un mariage légal et de choisir quel nom tu veux porter ou les enfants.  

 

- Saeko, c’est... c’est… oh merci., lui dit-elle en la prenant dans ses bras, les larmes au bord des yeux.  

 

- De rien. Maki aurait apprécié. Il t’aimait plus que tout au monde, il aurait voulu ce qu’il y a de mieux pour toi.  

 

Kaori baissa les yeux pensant à son frère. Il ne serait pas là en ce jour particulier, ni pour voir son neveu et sa nièce grandir. Il lui manquait terriblement. Saeko resserra son étreinte sur celle qu’elle considérait comme l’une de ses sœurs.  

 

- Je ne voulais pas te faire pleurer, Kaori., murmura-t-elle d’une voix douce.  

 

- Ca va, ne t’inquiète pas., répondit-elle en tamponnant ses yeux.  

 

Saeko lui prit la main et l’emmena vers le lieu de la cérémonie. Ils avaient choisi un petit temple à l’écart de la ville et c’était une de leurs connaissances qui allait officier. L’endroit était calme et serein, entouré de cerisiers en fleurs. Un petit étang couvert de nénuphars entourait le kiosque où aurait lieu la cérémonie. C’était Ryo qui avait déniché cet endroit et il avait refusé de le montrer à Kaori, lui réservant la surprise.  

 

Habillé, il arpentait le jardin du temple de long en large en attendant l’heure de la cérémonie. Il était nerveux. Tout cela était trop beau. Il allait se passer quelque chose : ils allaient être attaqués, Kaori ne viendrait pas, les bébés tomberaient malades… Il y aurait forcément quelque chose qui l’empêcherait d’épouser Kaori… Si seulement il était à l’appartement, il irait faire une séance de tir, ça lui calmerait les nerfs. Il aurait aimé une cigarette mais, depuis la naissance des jumeaux, il avait arrêté : il voulait rester le plus longtemps possible auprès d’eux.  

 

- Tu vas tenir en place cinq minutes., s’impatienta Umibozu.  

 

- J’ai un mauvais pressentiment., annonça Ryo d’un air sombre.  

 

- Un mauvais pressentiment ou tu es nerveux ? Aurais-tu peur que ta fiancée se rende compte de l’erreur qu’elle fait ?, énonça Umi sur un ton égal.  

 

- Quoi ?! Elle t’a dit quelque chose, !, s’inquiéta Ryo.  

 

- Mais non, détends-toi. Il ne se passera rien et Kaori va arriver. Je viens d’avoir un message de Miki.  

 

Ryo grogna son mécontentement en réponse mais souffla intérieurement. C’est vrai que c’était bête de sa part de s’inquiéter autant. Ils avaient pris tellement de précautions… Enfin, les voitures arrivèrent. Il se dirigea vers le kiosque. La cérémonie allait commencer. Il vit Saeko arriver avec la poussette. C’était un tableau assez inattendu mais charmant. Il vint à sa rencontre pour l’embrasser et papouiller ses enfants. Eh oui le grand Ryo Saeba papouillait ses enfants... Il ressentait toujours la même bouffée de bonheur en les regardant dormir paisiblement, jouer avec leurs pieds, prendre leur biberon, gazouiller... Ses enfants, son propre sang… Puis la musique qu’ils avaient choisie se fit entendre et chacun fit son entrée et, en dernière, la mariée. Ryo retint son souffle en la voyant avancer : elle était si belle. Elle portait une magnifique robe fourreau blanche tenue par deux fines bretelles et qui tombait jusqu’à ses pieds. Elle ne portait ni chapeau ni voile. Une tenue simple à l’instar de celle qui l’arborait… Il la vit s’avancer vers lui et un léger vent faisait voler les pétales de cerisiers autour d’elle. Fallait-il y voir un signe prometteur ?  

 

Elle lui décocha un sourire radieux, légèrement ému, qui lui alla en plein coeur, un sourire made by Kaori. Il prit une profonde inspiration pour calmer les battements de son coeur. Elle l’avait eu, définitivement, irrémédiablement, éternellement. Il était à elle et il en était fier. Dans quelques minutes, elle serait sa femme, même si ce n’était qu’aux yeux de leurs amis. Il allait gagner sa plus belle bataille. Par l’acte de ce jour, il avait définitivement gagné la bataille contre lui-même, contre l’interdiction qu’il s’était lui-même faite de toucher à son ange. Lorsqu’elle arriva à ses côtés, elle lui tendit un papier. Son coeur se figea un instant de peur, puis il vit son regard lumineux et il déplia le document. C’était un acte de naissance officiel : il avait désormais une existence légale, réelle. Il la regarda droit dans les yeux inquiet : il ne pouvait pas exister…  

 

- Tout va bien. Je t’expliquerai., dit-elle en souriant et jetant un regard vers Saeko.  

 

- On y va. J’ai hâte de devenir madame Saeba., souffla Kaori, les joues rosies par l’émotion qui la gagnait. Le coeur du jeune homme fit un bond. Elle pourrait porter son nom.  

 

La personne qui officiait déroula la cérémonie dans la joie et la sérénité. Le moment des vœux arriva et les deux mariés se retrouvèrent l’un face à l’autre, les yeux dans les yeux, les mains dans les mains. Kaori débuta d’une voix légèrement tremblante :  

 

- Ryo, lorsque je t’ai rencontrée, je n’étais qu’une adolescente, à peine lycéenne. Tu étais le meilleur ami de ce grand frère que j’adorais tant et, rien que pour cela, tu me semblais inaccessible. Cela ne m’a pas empêchée de tomber amoureuse de toi au premier regard…  

 

- Si longtemps, murmura-t-il, mais elle l’entendit et lui lança un regard éloquent.  

 

- Notre relation tumultueuse..., elle entendit pouffer dans l’assistance, vit Ryo lever un sourcil, narquois, et sourit.  

 

- Tout ce par quoi on est passé n’a fait que renforcer les sentiments que j’éprouve pour toi. Sans toi, je ne serai pas moi, je serai perdue et seule. Sans toi, je mènerai une existence normale mais terne et sans saveur. Ma vie ne vaut d’être vécue qu’avec toi et nos enfants entourés des personnes qui nous sont chères. Je t’aime, Ryo, je t’aimerai toute ma vie.  

 

Elle leva ses mains et y déposa un baiser. Il sentit une décharge électrique dans tout son corps à ce simple contact.  

 

- Kaori, je suis un homme plus doué pour l’action que pour les mots. Mais je pense que la façon de te montrer à quel point je t’aime ne serait pas forcément appréciée par nos amis…  

 

Il se tut en entendant les « pitié », « il l’a fait », « c’est pas vrai »… et reprit en souriant, se sentant chaud à l’intérieur quand il croisa le regard de sa femme empli de désir :  

 

- Je vais faire un effort aujourd’hui : je suis moi aussi tombé amoureux de toi la première fois que je t’ai vue mais l’homme que j’étais ne pouvait laisser entrer dans son coeur la jeune fille que tu étais, une jeune fille pur, sensible et joyeuse. Bon, bien sûr, je n’avais pas vu à l’époque la femme pleine de fougue et de passion, la démon à la massue, jalouse et possessive.  

 

Kaori piqua un fard. Oui, elle était tout cela. La jeune fille sensible pouvait se transformer en harpie sous le coup de la passion et cet homme-là déchaînait la passion dans son coeur. On pouffa dans l’assistance.  

 

- Mais je pense que ton frère savait ce qu’il faisait quand il m’a demandé de prendre soin de toi. Il savait tellement bien lire les personnes qui l’entouraient. Je ne savais pas s’il se doutait que tu prendrais autant soin de moi que moi de toi, mais cela reste possible. Notre colocation, notre partenariat m’a transformé : j’étais cynique, toi bienveillante, j’étais solitaire, tu m’as apporté une famille, j’avais un refuge, tu en as fait un foyer, je t’emportai dans un monde noir et sans pitié, tu me tirai vers la lumière et la solidarité. Tu m’as appris à espérer, à vivre et à aimer. Tu nous as appris à vivre les uns avec les autres, tu nous as ouvert les yeux sur notre amitié. Celle qui paraît la plus chétive de nous tous est en fait le roc de notre famille élargie. Et aujourd’hui…  

 

Il fit une pause, l’émotion lui étranglait la gorge. Il plongea son regard dans le sien pour y puiser la force de continuer.  

 

- Aujourd’hui, après toutes ces années où j’ai joué au yo-yo avec ton coeur par peur de m’engager, aujourd’hui, tu m’offres le monde et l’éternité, la rédemption, le Bonheur. Le foyer que tu as créé pour nous est enfin plein de sens et d’amour comme il aurait dû l’être depuis des années. Notre belle famille, dit-il en désignant leurs amis réunis, s’est agrandie et va encore s’agrandir. Ton amour m’a fait grandir, Kaori. Je mets mon coeur à tes pieds, je remets ma vie totalement entre tes mains. Je t’aime, Kaori Makimura.  

 

Il essuya les larmes qui s’accumulaient au bord de ses magnifiques yeux. Il mourrait d’envie de l’embrasser et céda à sa pulsion. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres puis laissa l’officier finir la cérémonie. Ils échangèrent les alliances avec beaucoup d’émotions puis achevèrent la cérémonie sur un tendre baiser.  

 

- Mesdames et Messieurs, je vous prie d’accueillir, Monsieur et Madame Saeba !, fit l’officier.  

 

- Et en plus c’est officiel et très légal, annonça Ryo qui adressa un regard très chaleureux et reconnaissant à Saeko.  

 

Ils se dirigèrent ensuite tous vers la tente qui avait été dressée pour l’occasion sauf les deux mariés. Ryo emmena Kaori faire un tour des lieux.  

 

- C’est magnifique, Ryo., souffla la jeune femme, éblouie par la beauté des lieux.  

 

- C’est un bel endroit mais tu es magnifique. Je suis heureux que ça te plaise…  

 

Elle s’arrêta devant l’étang, s’inspirant de la sérénité des lieux, pour calmer les battements de son coeur encore chaviré par la cérémonie et ses mots. Les bras de son mari -quel doux mot à ses oreilles- l’enlacèrent.  

 

- Il y a un an je n’étais pas si sereine. Je n’aurai jamais pensé qu’on en serait là aujourd’hui.  

 

- Et moi donc… je me demandais si je n’avais pas viré de bord.  

 

Il entendit le son de son rire clair et joyeux, ce rire qui pouvait calmer toutes ses angoisses et ses colères. Il posa son menton sur son épaule, son parfum lui titillant le nez.  

 

- Tu es heureux, Ryo ?  

 

- Non. Heureux n’est pas un mot assez fort pour décrire ce que je ressens, c’est bien au-delà de ça., murmura-t-il, la voix rauque.  

 

Il la sentit frissonner à ses mots. Il ne put s’empêcher de déposer des baisers dans son cou. Il sentit son corps réagir, sa respiration s’accélérer. Elle tourna son visage et il prit ses lèvres dans un baiser passionné, les laissant haletants.  

 

- Je vais arrêter là, sinon…, laissa-t-il en suspens, mais son regard était éloquent tellement il brillait de désir.  

 

Ils entendirent des pas s’approcher d’eux et se retournèrent. Mick s’approchait d’eux, un grand sourire aux lèvres. Nul doute qu’il avait assisté à la scène.  

 

- Tout le monde vous attend, surtout les deux petits monstres.  

 

- On vient.  

 

- Très beaux discours en tous cas. Pour un homme de peu de mots, tu t’es pas mal défendu.  

 

- Merci, Mick. Je saurai m’en souvenir., répondit Ryo, taquin.  

 

- Attendez, j’ai quelque chose à vous dire.  

 

Le couple s’arrêta main dans la main et lui fit face. Il avait l’air un peu gêné.  

 

- Je voulais vous parler de cette nuit-là. Je ne sais pas pourquoi mais les souvenirs reviennent et je voulais vous en faire part.  

 

Ils le regardèrent tous les deux, attendant la suite. Pour eux, l’affaire était close mais, si Mick voulait leur en parler, ils l’écouteraient :  

 

- Il ne s’est rien passé entre nous deux, Kaori. J’en suis sûr. Je me suis endormi dans le salon où je m’étais déshabillé et, je ne sais pourquoi, je suis monté dans la nuit voir Ryo. Peut-être du somnambulisme ou un truc d’ivrogne à lui dire, j’en sais rien. Vous dormiez tous les deux. J’étais crevé, j’ai pas dû réfléchir et je me suis pieuté.  

 

Il attendit leur réaction. Kaori le prit dans ses bras et lui dit :  

 

- Merci Mick. Je suis contente de savoir que, cette nuit-là, je n’ai couché qu’avec une seule personne.  

 

- De rien. Maintenant, si tu t’ennuies avec celui-là, ma porte est toujours ouverte…  

 

- Angel, tu vas être père., s’indigna Ryo.  

 

- J’ai le droit de rêver, non ?, lui répondit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Kaori prit les deux hommes par le bras et les emmena vers le lieu de la réception. La journée se déroula sans anicroches, sans attaques, sans massues. Aucune arme ne fut dégainée, aucun lancer de couteau déploré… bref une journée à peu près banale comme ils en connaissaient si peu. Une belle journée pour célébrer la vie, l’amitié et l’amour. 

 


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