Chapitre 1 :: Partie 1

Publiée: 14-03-07 - Mise à jour: 14-03-07

Commentaires: surprise

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Souffler la bougie  

Partie 1  

[Merci à Chanlyr]  

Chaque année c'était la même chose, l'anniversaire de Kaori éveillait également le souvenir de Hideyuki Makimura, son ancien partenaire qui avait laissé la vie quelques années plus tôt pour ne pas avoir cédé aux menaces du cartel mafieux. « Dejà cinq ans » pensa le nettoyeur en déposant une gerbe de fleurs sur la tombe de son ami. Il avait encore en mémoire ces derniers mots qu'il lui avait fait jurer : protéger Kaori à tout prix. Chaque année, ce jour permettait à Ryô de renouveler sa promesse.  

L'après-midi était déjà bien avancé quand ses pas le conduisirent jusqu'au Cat's Eyes. C'était devenu au fil du temps le lieu de fréquentation des proches de Ryô. La belle Miki qui concoctait de petits desserts savoureux; bien qu'il aurait préféré profiter de ses autres « avantages »; si la montagne humaine qui rôdait dans les parages ne veillait pas sur elle avec une vigilance démesurée. Malgré ses nombreuses tentatives, il devait bien avouer qu'Umibozu était un redoutable adversaire, dans le milieu professionnel aussi bien que pour ce qui concernait sa compagne. Ne manquant pas de génie, Ryô avait même tenté sa chance en offrant à son ami des compagnons de jeux. C'est ainsi qu'il avait réussi à le piéger en l'enfermant dans une pièce avec quelque dizaine de chatons, tous plus adorables les uns que les autres mais tout aussi redoutés par l'ancien mercenaire. Mais si le projet avait été ingénieux, il s'était une nouvelle fois soldé par un échec cuisant et de nombreuses représailles de la part de ses compagnons. C'était donc un nouveau plan à l'appui que Ryô entra une nouvelle fois dans le café.  

« Salut tout le monde.... »  

Mais le « tout le monde » se limita au géant. Le Cat's Eyes était désespérément vide à l'exception d'Umibozu qui nettoyait tranquillement la vaisselle.  

« Mais où est-ce qu'elles sont toutes ?  

- Elles ne sont pas là, tu le vois bien!  

- Ne me dis pas ça... Je ne peux pas vivre loin des femmes moi ! » se mit à pleurnicher Ryô en s'accrochant au comptoir.  

- Elles sont sorties. » dit simplement le géant.  

« Sorties ? Mais où ça ?  

- Je ne suis pas certain que tu veuilles le savoir...  

- Mais on fête chaque année l'anniversaire de Kaori ici ! Il y a Miki, Saeko, Reika... » la bave commençait à couler dangereusement sur les assiettes propres posées à quelques centimètres de lui. N'étant pas décidé à recommencer son travail, Umibozu estima qu'un peu de café tout juste prêt sur son visiteur ne pourrait que lui rendre service.  

« Mais tu es fou !!!! Ca brûle !  

- Ce n'est pas la peine de t'exciter, elles sont toutes sorties.  

- Mais qu'est-ce que je vais faire tout seul ce soir ? demanda tristement Ryô.  

- Tu pourrais aller te coucher et laisser pour une fois en paix les jolies filles !  

- Et les priver de ma présence ? Il en est hors de question ! Je vais de ce pas les rejoindre.  

- Je t'ai dit qu'elles avaient décidé de fêter l'anniversaire de Kaori dehors.  

- Mais pourquoi? Elles ne font jamais ça d'habitude !  

- Peut-être qu'elles voulait justement être tranquilles et offrir un cadeau spécial à Kaori. » poursuivait le géant sans perdre son calme inébranlable.  

« Un cadeau ? » s'étonna Ryô qui alla jusqu'à poser le pied sur un tabouret et le genou sur le rebord du comptoir. « Toi, tu sais quelque chose que j'ignore... » l'accusa-t-il en essayant désespérément de deviner ce qui se cachait derrière les lunettes opaques.  

« Miki et Reika ont mis des semaines à tout organiser... il est hors de question que tu ailles tout gâcher avec tes pitreries! »  

C'en était trop pour le nettoyeur, Umibozu avait titillé sa curiosité et être mis à l'écart de telle manière, surtout quand cela concernait Kaori, le mettait hors de lui.  

« Un cadeau d'anniversaire ?  

- Oui, elles doivent déjà y être d'ailleurs.  

- Où ? Dis-moi ! »  

Pour la première fois depuis très très longtemps, Ryô vit son ami dévoiler ses dents dans un sourire quasi machiavélique.  

« Tu ne pourrais pas y entrer... C'est réservé aux femmes.  

- Quoi ? »  

Umibozu se pencha et murmura quelque chose à l'oreille de l'étalon.  

« Elles n'ont pas osé! »  

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