Chapitre 3 :: You still in my heart...

Publiée: 28-10-08 - Mise à jour: 28-10-08

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La jeune mariée s’avançait lentement au son de la marche nuptiale. Son cœur battait très vite, mais d’excitation, pas de peur. Elle attendait ce jour depuis si longtemps, depuis que son regard avait croisé celui de Ryo. Elle se souviendrait toute sa vie du jour où elle avait débarqué à l’improviste chez ses parents. Alors qu’elle s’apprêtait à entrer, la porte c’était brusquement ouverte. Surprise, elle avait reculé d’un pas, se retrouvant ainsi dans un équilibre précaire. Elle serait surement tombée si un bras vigoureux ne l’avait pas rattrapée. La seconde suivante, elle c’était retrouvée planquée contre un torse puissant. Levant les yeux vers son « sauveur », elle avait alors croisé un regard aussi noir que la nuit qui la fixait avec attention. Elle était certaine qu’à cet instant précis, celui où Ryo avait posé son regard sur elle, son cœur s’était arrêté de battre. Il n’avait repris ses battements affolés qu’au moment où Ryo lui avait sourit, d’un air légèrement moqueur. Elle ne souvenait plus de la taquinerie qu’il lui avait lancé, elle était trop absorbée par la contemplation de cet homme qui avait le physique d’un dieu grec. Il l’avait littéralement fascinée si bien qu’elle s’était retrouvée incapable de prononcer le moindre mot, aussi timide qu’une collégienne face à son premier flirt. Un comble pour elle qui se ventait d’être une femme fatale, plus habituée à vamper les hommes qu’à se trouver bouche-bée devant l’un d’entre eux. Mais Ryo n’était pas un homme comme les autres. Il était entouré d’une aura de mystère qui le rendait encore plus séduisant. Il ne se confiait jamais ou rarement sur ses sentiments. Tout juste lui avait-il avoué un jour qu’il avait perdu ses parents très jeune et qu’il avait eu un passé douloureux sur lequel il refusait de s’étendre. Mais Reïka se fichait pas mal du passé de Ryo. Une seule chose comptait : LEUR avenir…Leur couple, la vie qu’ils allaient se construire ensemble et les enfants qu’ils allaient avoir. C’était ce qu’elle désirait le plus au monde : porter la descendance de Ryo Saeba..Aujourd’hui était le plus beau jour de sa vie, rien ni personne ne pourrait venir le gâcher…A ses côtés, son père paraissait aussi ému qu’elle. Comme le jour du mariage de Saeko, il avait du mal à réaliser que sa petite fille ne serait plus vraiment sa petite fille, qu’elle appartiendrait à un autre homme. Mais cette fois, il savait sa fille entre de bonnes mains. Il tenait Ryo Saeba en haute estime et il savait que jamais il ne blesserait Reïka. C’est donc ému mais serein qu’il donnait sa fille en mariage. Dans quelques instants, elle deviendrait Reïka Saeba…  

Le futur marié, lui, semblait totalement insensible à ce qui se dérouler autour de lui. Son esprit et son cœur étaient perdus dans de vieux souvenirs toujours vivaces :  

Flash-Black : Hôtel Casarolles – Amérique Centrale- 10 ans plutôt  

Deux corps tendrement enlacés, reposaient au milieu des droits froissés, témoignant de l’étreinte passionnée qui avait uni le jeune couple. D’un bras protecteur, Ryo entourait la fine taille de sa jeune épouse. Il leva légèrement la tête pour la regarder : elle semblait s’être assoupie…Un sourire heureux aux lèvres, l’ex mercenaire se laissa retomber sur son oreiller. Il se laissa aller au bonheur qu’il ressentait à cet instant. Et cette sensation de bien être, il ne la devait qu’à une seule personne : sa femme. Depuis toujours sa présence avait adoucie son existence. Leurs enfances avaient été bercées par le bruit des combats. Mais ils s’étaient toujours soutenus, aidés et protégés mutuellement. Et aujourd’hui, ils ne formaient plus qu’un : il ne pourrait jamais vivre sans elle…Il déposa un baiser sur le front de sa belle ce qui eut pour effet de la réveiller. Elle posa sur lui un regard attendri et d’une voix ensommeillée lui dit :  

- Bonjour toi !  

- Bonjour mon ange…Bien dormi ?  

La jeune mariée acquiesça d’un hochement de tête et se blottit tout contre lui :  

- J’ai l’impression de rêvé, dit-elle. Je n’arrive pas à croire que cette maudite guerre soit finit, que nous sommes libres et…et que nous soyons mariés, ajouta-t-elle dans un murmure, le feu aux joues.  

- Et est-ce que tu as apprécié ta nuit de noce ? demanda Ryo sur un ton plein de séduction. Est-ce que j’ai été à la hauteur de tes attentes ?  

La jeune femme rougit encore plus violemment et, gênée, elle serra le drap contre son corps nu. Baissant les yeux, elle murmura :  

- Oui…C’était…C’était magique, avoua-t-elle avec un timide sourire.  

Pour une première fois, elle n’aurait pu rêver mieux. Ryo c’était fait le plus tendre et le plus passionné des amants. Il avait été attentif à ses moindres désirs, à ses moindres réactions. Il en avait toujours été ainsi avec lui. Il l’avait toujours protégée de leurs ennemis, de la dureté du monde dans lequel ils vivaient. Elle espérait que toute leur vie ressemblerait en ce qu’ils étaient en train de vivre :  

- Ryo…Est-ce que m’aimeras toujours ? demanda la jeune femme en se lovant amoureusement contre son mari.  

- Bien sûr ! Pourquoi me poses-tu une telle question ? répliqua Ryo  

- Je ne sais pas, tout semble si parfait…On est tellement heureux que j’ai peur que tout s’arrête…Je ne veux pas qu’on nous vole notre bonheur !  

- Personne ne nous le volera, je te le promets ! Comme je te promets que tu es et resteras la seule femme de ma vie…  

Passant une main sous le menton de son épouse, il plongea son regard dans le sien :  

- Je n’aimerai jamais que toi Kaori…Aujourd’hui et pour toujours… »  

« Pour toujours … » Ces simples mots ramenèrent Ryo à la réalité. Il se retrouva soudain devant un l’autel. Prés de lui se tenait Hideyuki qu’il avait choisi comme témoin. Inquiet de la pâleur de son ami, ce dernier lui demanda discrètement :  

- Ryo, ça va ?  

Mais ce dernier ne répondit pas. Il voyait Reïka avancée gracieusement, splendide dans sa robe de mariée. Il aurait du être ému, heureux d’épouser une femme aussi belle. Mais il ne ressentait rien. Il n’avait qu’une certitude : que son cœur appartenait à une autre….Il s’était leurré. Il avait sincèrement cru pouvoir aimer Reïka, retrouvé auprès d’elle le bonheur qu’il avait connu avec sa femme. Mais il se rendit soudain compte que Reïka n’était pas Kaori et qu’elle ne le serait jamais. Il ne voulait plus se mentir, ni faire souffrir Reïka. Il devait arrêter ce mensonge avant qu’il ne soit trop tard.  

Au même moment, Reîka arrive près de sn futur époux. Le préfet souleva le voile de la mariée et l’embrassa tendrement. Puis la jeune femme posa une main sur le bras de son époux. Mais Ryo repoussa ce geste de tendresse :  

- Ryo ? s’étonna Reïka. Qu’est-ce qui te prends ?  

Ryo jeta un regard sur l’assemblé d’invités qui se demandaient ce qui se passait. Puis son attention se reporta sur sa fiancée. Dieu qu’il se détestait de lui faire du mal, mais il n’avait pas le choix ! Il planta son regard dans celui de Reïka et d’une voix décidée, il lui annonça :  

- Je suis désolé Reïka…Je suis vraiment désolé mais…Mais je ne peux pas t’épouser…  

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