Chapitre 4 :: De Tokyo à L.A...

Publiée: 04-03-09 - Mise à jour: 04-03-09

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Alors que de fines gouttelettes de pluie tombaient sur Tokyo, un homme déambulait dans les rues. Vêtu d’un élégant smoking noir et tenant dans une main un nœud papillon, cette tenue tranchée avec celles des autres passants, elle pouvait même paraître incongrue. Beaucoup de ceux qui le croisait se demander d’ailleurs ce qui avait bien pu arriver à cet homme. Il ne paraissait pourtant pas malheureux, malgré son regard un peu mélancolique. Et soudain un large sourie vint se dessiner sur son visage : trempé jusqu’aux os, sans endroit où aller, Ryo Saeba était pourtant un homme soulagé. Quelques heures auparavant, il avait évité de faire la plus grosse erreur de sa vie :  

Flash Back  

- Je suis désolé Reïka…Je suis vraiment désolé mais…Mais je ne peux pas t’épouser…  

A ces mots, la jeune mariée crut que son cœur allait se briser. Qu’est-ce que Ryo venait de dire ? Qu’il ne voulait plus l’épouser…Non…non…C’était impossible, il ne pouvait pas lui faire ça. Pas ici, pas maintenant, pas devant toute sa famille et surtout pas après toutes épreuves qu’il avait fallu qu’elle traverse pour que son rêve d’épouser Ryo se réalise. Et il voulait l’abandonner maintenant, comme ça, sans explication ? Non…Elle ne le laisserait pas faire !  

Inspirant calmement, elle tenta de garder son self-control, alors que la panique la gagnait.  

D’une voix mal contenue, elle demanda :  

- Qu’est-ce que tu racontes Ryo ? Qu’est-ce qui t’arrives ?  

- Je ne peux pas t’épouser Reïka…  

- J’ai entendu ce que tu as dis ! s’exclama-t-elle, un brin de colère dans la voix.  

Elle sentait que les évènements lui échappait et elle n’aimait pas ça…Face à la peine qu’il lisait dans les yeux de sa fiancée, Ryo se sentit soudain coupable. Il n’aimait pas blesser les gens et les femmes en particulier. Il ne voulait pas lui faire du mal volontairement mais si il ne mettait pas un terme à cette mascarade maintenant les choses risquaient d’être bien pire…  

- Reïka…Tu sais que je t’aime beaucoup mais…  

- « Je t’aime beaucoup »…Ca veut dire quoi ces mots Ryo ?  

On disait cela d’une bonne amie, d’une copine ou d’un simple flirt…Mais pas d’une femme que l’on s’apprêtait à épouser…  

- Ca veut dire que…que je ne t’aime pas… Je suis désolé, Rei…  

Ryo n’eut pas le temps de finir sa phrase que la jeune femme lui assénât une gifle si violente qu’il avait la trace de la main sur sa joue endolorie.  

- Comment tu peux me faire ça ! s’exclama-t-elle, la rage au cœur. Pourquoi Ryo ? Pourquoi tu me fais ça !  

- Je suis désolé…  

- Je me fiche de tes excuses ! s’écria Reîka.  

Elle se sentait tellement mal, son cœur la faisait tellement souffrir. Comment est-ce possible que l’amour face aussi mal ? Car elle aimait cet homme, de tout son être. Mais elle venait de comprendre à cet instant qu’elle était entrain de le perdre à tout jamais et ça elle ne pouvait pas le supporter !  

Le préfet Nogami s’approcha de sa fille et la prit dans ses bras pour tenter de la réconforter. Il foudroya son ex futur gendre d’un regard haineux :  

- Vous devriez vous en aller Saeba…Je ne veux plus que vous vous approchiez de ma fille, est-ce clair !  

Il se retenait pour ne pas arranger le portrait à cet avorton qui osait humilier sa fille ainsi. Mais il était un homme du monde et il n’aimait pas se montrer en spectacle. Décidemment, il avait bien mal jugé cet homme, jamais il ne l’aurait cru capable de faire souffrir Reîka. Tel un avertissement, il lança à Ryo d’une voix tranchante :  

- Tu paieras l’affront que tu viens de faire subir à ma fille Saeba ! »  

Mais il en fallait vraiment plus pour effrayer Ryo et pour le moment, il lui en fallait bien plus pour l’empêcher de savourer sa liberté retrouvé. Il se demandait seulement ce qu’il allait faire maintenant. Il se retrouvait sans emploi et sans endroit pour vivre…Il se retrouvait seul, comme après la mort de sa femme…Il ne connaissait personne à Tokyo à part les Nogami…Personne ? Non, en y réfléchissant bien, il y avait peut être bien une personne dans cette ville qui pourrait l’héberger…Mais pas sur qu’il l’accueille les bras ouverts….  

********************  

Pendant ce temps à Los Angeles…  

Le jour se levait à peine sur la cité des Anges et les rayons de soleil venaient transpercer la large baie vitrée de la villa de Mick Angel pour venir caresser le visage du nettoyeur assoupie. Ce dernier n’avait gagné les bras de Morphée que depuis à peine une heure. Il avait en effet passé sa nuit à faire la tournée des fêtes hollywoodiennes. Il avait même pris du bon temps avec une starlette de cinéma avant de regagner son domicile sur les hauteurs de Malibu. Il était plongé dans de doux rêves mokkoriens quand un tambourinement à la porte le sortit de ses songes. Mick se réveilla en sursaut, très mécontent d’être interrompue ainsi en plein rêve coquin. Jetant d’un coup d’œi au réveill, il ne put s’empêcher de pester :  

- Celui qui ose venir me déranger va me le payer très cher, dit-il en se levant.  

Il s’empara de son arme qui se trouvait sur la table de chevet et se dirigea vers l’entrée. Ouvrant brusquement la porte, il eut la surprise de découvrir Alexander Mc Namara, un de ses amis, agent du FBI avec qui il travaillait de temps en temps sur des affaires.  

En voyant la mine pâteuse de son ami, l’agent fédéral ne put s’empêcher d’éclater de rires :  

- Laisse-moi deviner, dit-il, tu es encore allé courir les fiestas toute la nuit…Et je suppose aussi que je te réveille…  

- Gagné ! répondit le nettoyeur, en se poussant pour laisser son ami.  

Quand il fut entré, Mick ferma la porte puis se dirigea vers la cuisine afin de préparer deux bonnes tasses de café. Enfin, il rejoignit Alexander dans le salon :  

- Alors, dis-moi un peu ce qui me vaut la visite d’un agent du F.B.I de si bon matin ?  

- Je suis venu te voir à cause de ça, répondit Mc Namara en lui tendant un exemplaire du Los Angeles Times ;  

En une du quotidien se trouvait les photos de trois juges de la cour suprême qui avaient été assassinés dans la nuit. En lisant cela, Mick ne put s’empêcher de lâcher un juron mais il répliqua :  

- Je ne vois pas ce que je peux faire pour toi, Alex…Je ne vais surtout pas pleurer la mort de ces types…Certes, ils étaient juge mais ils étaient corrompus jusqu’à l’os et tu le sais aussi bien que moi. Il fallait s’attendre à ce que ça se finisse comme ça un jour.  

- Toi et moi nous savons que ces hommes étaient loin d’être des anges mais l’opinion publique non. Aux yeux des californiens, c’étaient des personnages respectables. Ils réclament justice et le bureau du procureur aussi. C’est pour ça que je suis ici Mick, j’ai besoin que tu m’aides à retrouver le coupable pour qu’il soit traduit devant la justice. D’après les premières conclusions de l’enquête, ces meurtres sont le travail d’un professionnel.  

- Et qu’est-ce que j’y gagne moi ? demanda Mick que cette nouvelle affaire n’enchantait guère.  

Un sourire malicieux se dessina sur le visage de l’agent :  

- Et bien d’après un de nos témoins, ce tueur…serait une femme !  

Face à cette révélation, le regard azur de Mick s’illumina d’un éclat particulier et son visage pris son aspect le plus pervers :  

- Mettre la main, sur une femme et en plus une tueuse à gage ??? Wow ! Je suis ton homme !  

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