Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): Tennad

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 4 chapitres

Publiée: 07-04-09

Mise à jour: 10-09-09

 

Commentaires: 45 reviews

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Résumé: Et si on commençait au commencement pour une fois!...

 

Disclaimer: Les personnages de "Une rencontre qui changea ma vie." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une rencontre qui changea ma vie.

 

Chapitre 2 :: Discussion entre un gratte-papier et un tueur.

Publiée: 13-04-09 - Mise à jour: 13-04-09

Commentaires: Bonjour à tous! Voilà le deuxième chap de la fic pour Toto. Bon annif, ma grande! Merci à stella pour sa correction ultra rapide. J'ai fait une erreur d'envoi pour insep. Vous l'aurez sans fautes samedi! Prenez le rendez-vous! merci et bonnne lecture!

 


Chapitre: 1 2 3 4


 

Deux jours plus tard, je fus réveillé au petit matin par ma collègue de travail, Saeko, qui m’appela au téléphone. Elle m’ordonna de la rejoindre sur le champ à l’ouest de la ville : un règlement de compte avait eu lieu dans une villa entre deux bandes de yakusas, et mon fameux bonhomme que je voulais coincer faisait partie du carnage.  

Je me mis à sourire à ces mots ; il avait certainement mis son grain de sel dans cette histoire. Une fois sur place, une vingtaine de types étaient allongés à terre un peu partout autour et dans la maison. Du sang et des liasses de billets éparpillés, servaient de preuves au règlement de compte ayant mal tourné. Rien n’indiquait sa présence sur les lieux mais j’étais persuadé qu’il était là. Mon chef yakusa gisait sur son fauteuil, une balle dans la tête. J’étais surexcité à mener l’enquête. Qu’allait-il encore me tomber dessus ?  

 

Je demandai une autopsie et les résultats allaient au-delà de mes espérances : pas de traces de lutte, pas de marques ou d’hématomes, ni d’empoisonnement. Même la balistique indiquait un 9 millimètres, différent de son magnum 357 qu’il avait l’habitude d’utiliser. Il n’avait vraiment laissé aucune preuve de son passage. Il avait pris mon avertissement d’inculpation au sérieux pour avoir été aussi méticuleux. Cela me fit sourire. Il n’était pas banal lui non plus.  

Malgré tout, le doute s’empara de moi. Etait-il vraiment là-bas ou était-ce une coïncidence que mon gars soit tué le lendemain que j’aie mis sa tête à prix ? Mon engouement pour les méthodes peu orthodoxes de ce type ne me voilaient-elles pas la vérité ? Ne l’imaginai-je pas un peu trop responsable de ce résultat qui semblait être raconté comme une évidence : un règlement de compte? Les faits ne marquaient pas sa présence, tout était clair… Pourquoi ne m’avait-il pas laissé juste une toute petite info, un tout petit indice ? Mon humeur tomba alors dans mes chaussettes. J’avais l’impression d’être le pantin que cet homme s’amuse à faire marcher. J’avais horreur de cette impression de soumission. Tout son être m’intriguait tellement que j’en perdais le sens réel des choses.  

 

Pourtant une surprise confirma mon intuition le lendemain… La femme de l’homme que mon gros bonnet yakusa avait descendu, est venue me voir au commissariat. Elle semblait détendue et en même temps encore étonnée de la tournure récente de l’affaire. Elle me révéla la visite d’un homme, le soir même du carnage. Il ne s’était pas présenté à elle et elle ne put voir son visage. Il fumait une cigarette. Ce fut les seuls détails qu’elle me donna. Il lui dit deux simples phrases :  

 

-Vous êtes vengé ! Cet argent est en dédommagement de ce que vous avez perdu. C’est peu par rapport à la valeur de votre mari, mais ça vous permettra de remonter la pente.  

 

Il partit aussi vite qu’il était venu, telle une ombre au milieu de la nuit et une mallette trônait sur sa table à manger.  

 

 

Je regardai par la fenêtre et contemplai les nuages ; ce type était vraiment à la hauteur de mes espérances. Je me mis à sourire, les yeux dans le vague. Il l’avait fait ! Il avait accompli ma demande avec grand art. J’allais donc avoir bientôt sa visite pour payer ma dette. Samedi….. Il m’avait dit … C’était demain. Il viendrait donc ce soir. Je l’attendis toute la journée. Je tournai en rond à me poser mille autres questions sur ce qu’il voulait de moi, ce qui allait se passer, comment il allait m’aborder. C’était dingue. On pourrait presque croire que j’en étais amoureux ! Cela me fit rire car il envahissait mes pensées, comme la femme qui pourrait faire battre mon cœur.  

 

Le temps passa lentement. Je m’apprêtais à terminer mon rapport sur l’affaire de mon chef yakusa, simplement illuminé par ma lampe de bureau, quand je vis qu’il était déjà 22h sur ma pendule accrochée au dessus de mon bureau. Je posai mes lunettes et me frotta les yeux, envahis par la fatigue. Je refermai le dossier, bien décidé à aller retrouver ma petite sœur à la maison. Je savais qu’elle aller me sermonner, ne supportant pas que je rentre si tard mais je voulais boucler cette sombre histoire rapidement. Je me rendis compte que j’avais un peu trop délaissé ma seule famille pour ce type si imprévisible. Il n’était pas venu. Je ne pouvais pas continuer à vivre au dépend de ce type. Il saurait me trouver s’il le faut. Cela m’attristait de ne pas l’avoir vu mais Kaori avait besoin de moi et ça, j’en avais la certitude.  

Je remis mes lunettes sur le nez et me levai de mon siège de bureau. Je pris ma veste quand mon regard fut interpellé par une silhouette dans un coin de la pièce. Cette ombre me fit esquisser alors un grand sourire.  

 

-On est venu faire une déposition ?, lui dis-je ironiquement, bien que mon cœur s’emballe par cette excitation dû à la poussée d’adrénaline que m’inspirait cette simple vue.  

-Et comment ?!, me dit-il calmement mais de façon enjouée. Où est la police quand la vermine continue à proliférer dans les quartiers chauds de la capitale ? N’y a-t-il pas de bons flics parmi tous ces gratte-papiers que je viens de voir ? C’est lamentable ! On rentre ici comme dans un moulin !  

-Ma foi, je préfèrerai être sur le terrain que de me taper tous ces fichus rapports qui me donnent un mal de crâne de dingue ! Quand au moulin, je ne suis pas étonné qu’un type de ta trempe soit passé inaperçu devant le florilège de caméras de surveillance que l’on a !  

 

 

Je sentis en lui une pointe de doute subitement quand à sa venue discrète en ces lieux, comme s’il se remémorait son chemin pour arriver jusqu’à moi, analysant le moindre détail qui aurait pu lui échapper. Ce petit doute me fit sourire. Professionnel jusqu’au bout !  

Je l’invitai à s’asseoir et à sortir de l’ombre. Il prit place sur la chaise des invités et posa ses pieds sur mon bureau d’un geste nonchalant.  

Je poussai ses pieds aussi nonchalamment et ses jambes retombèrent sur le sol lourdement. Il allait objecter lorsque je lui dis :  

 

-Pourquoi cherches-tu un bon flic ? Tu n’es pas assez surhumain pour tuer ton ennemi ? Il te faut une deuxième gâchette ?…. (Mon bureau n’est pas un dépotoir !)  

-Ah ah ah ! T’es un drôle toi ! Une deuxième gâchette ? Pour quoi faire ? Ils n’arrivent déjà pas à m’atteindre avec une arme, alors en plus si je devais avoir une couverture, les pauvres, ils seraient bien démunis. Ce qui est drôle dans le jeu c’est qu’ils puissent croire qu’ils ont une chance !… (hééé ! Ils étaient bien là mes pieds !)  

-Et moi qui me faisais une joie de jouer les Zorro ! Tant pis ! Je resterai un éternel gratte-papier !, lui dis-je presque l’âme en peine.  

 

Il sourit devant tant d’ironie.  

 

-J’ai besoin justement de tes talents de gratte-papiers.  

-Tes informateurs ne peuvent pas te fournir les infos ?  

-Pas celles que je cherche…, me dit-il d’une voix plus sombre. Seul un flic peut me les donner.  

-Et tu veux quoi ?, lui dis-je, piqué par la curiosité.  

-Tout sur les agissements d’un flic.  

- Un ripou ? Au sein de notre maison ? Qui ?  

Mon étonnement ne passa pas inaperçu. Il me répondit aussi brièvement que possible.  

 

-Jinzo Kangoro. Il travaille pour les stup.  

-Pour demain ?!, tentai-je de dédramatiser la petite bombe qu’il venait de m’annoncer.  

-Oui pour demain, car si c’est bien lui la taupe à laquelle je pense, c’est demain que tout se fera…  

-Je vois...  

 

Un silence combla le bureau un instant, chacun pris dans ses réflexions.  

 

-Evite de mettre trop de cadavres cette fois-ci. La morgue est déjà pleine à cause de ton règlement de compte de yakusas. D’ailleurs je te remercie pour ce coup de pouce ! Une épine enlevée de mon pied !  

-Vois pas de quoi tu parles ! J’étais au cabaret avec trois charmantes demoiselles ! Tu te trompes de pigeon à enfermer !  

 

Je me mis à sourire et lui dit :  

 

-T’inquiète ! La discussion n’est pas enregistrée. Tu peux me parler librement.  

-Oh, mais je parle toujours librement ! Seuls les dégâts qui peuvent suivre dans ce bureau que j’aurai retourné ensuite peuvent être à déplorer si je veux suivre cette idée !, me dit-il sûr de lui, tel un aigle impérial que l’on ne peut apprivoiser.  

 

Je le dévisageai, ravi de ce nouvel échange.  

 

-Je pense qu’il vaut mieux que la police arrive par hasard à ce rendez-vous, histoire de remplir un peu les prisons et donner encore un boulot monstre à ton gratte-papier de la police !, lui dis-je pour revenir sur son affaire de ripoux.  

-Et moi alors ? Je deviens quoi ? On m’engage pour faire taire des personnes ? Je ne fais pas dans le tout gentil! J’ai un code déontologique qui me dit : « Si tu donnes l’avant bras, on te prendra tout le bras !! ». Il est hors de question que je n’agisse pas ! C’est ma réputation qui est en jeu !  

-Bla bla bla !, fis-je d’un air pas dupe pour le décontenancer un peu. Si je trouve une preuve, je te coince donc il vaut mieux que tu ne te fasses pas trop remarquer.  

-Et le revoilà parti dans ses délires avec mon arrestation. C’est qu’il croit dur comme faire en plus ! C’est bien un gratte-papier. Et après il me dit que je peux parler librement ! Mon œil, ouais !  

 

Je ne répliquai pas à sa remarque bougonne.  

Je pris mon téléphone et composa un numéro. Il me regarda faire sans dire un mot.  

 

-Allo ? Oui c’est moi… Ne m’attends pas. Je suis au boulot et je rentrerai tard. Je viens d’avoir un imprévu.  

-IL EST HORS DE QUESTION ! JE N’AI PAS FAIT TOUTE LA CUISINE POUR RIEN, HIDE !!  

-Calme-toi, je…  

-SI TU NE RAPPLIQUES PAS DARD-DARD, JE RISQUE D’ETRE TRES TRES TRES SUSCEPTIBLE !  

-Allons, je suis avec quelqu’un qui a besoin d’un coup de main. Je ne peux pas le laisser en plan !  

-M’EN FICHE, HIDEYUKI MAKIMURA ! IL EST PLUS AGREABLE ET SYMPA QUE MOI ? C’EST ÇA ?  

-Allons Kaori, tu sais bien que je ne cesse de penser à toi.  

 

Il me regarda avec un air goguenard. Une goutte glissa sur ma tempe, tandis que la gêne prenait substance sur mon visage.  

 

-S’il te plait… lui implorai-je presque.  

-Très bien… Mais soit prudent !, finit-elle par me dire plus calmement, bien obligée de se résoudre à rester seule encore une fois.  

 

Je sentis une grande tristesse au bout du combiné que je devais absolument combler par ma bienveillance lorsqu’elle soupira .Je me penchai sur le côté et murmura au combiné, une main cachant ma bouche :  

 

-Je te promets que je me rattraperai.  

-Promis ?  

-Promis. Va te coucher et ne t’inquiète pas. Demain je passerai la journée avec toi.  

 

Je raccrochai et lui fit un signe du pouce. Il me dit :  

 

-Heureusement que je n’ai pas une petite amie comme elle sinon ça ferait un bon moment que je l’aurai envoyé bouler ! Tu n’as pas de couilles avec les femmes.  

-Kaori n’est pas n’importe quelle femme. Et ce n’est pas ma petite amie.  

-Ah oui ? C’est qui ?  

-Tu ne le sais pas ? Alors tu n’as pas fait de grandes recherches sur moi ?  

-Je n’ai pas que ça à faire. Ta vie privée ne m’intéresse pas…. Mais…. Ne me dis pas que tu vis encore chez ta mère ?!!… (Tu casses ton image-là !)  

-Idiot ! Kaori, c’est…  

 

Je soupirai, presque confus.  

 

-Ma petite sœur…  

 

Un corbeau vint rompre le silence pesant de la pièce.  

 

-Ta sœur ? Tu te fais bouffer par ta sœur !? Ah ah ah ! Alors ça, c’est la meilleure! Le super flic qui se fait houspiller par sa jeune sœur !Ah ah ah !  

 

C’était la première fois que je le vis pris d’un fou rire. Cela contrastait en tout point avec son côté sombre et mystérieux auquel j’étais habitué. Il semblait alors plus « humain ».  

 

-J’aimerais t’y voir. Kaori a un sacré caractère.  

-Si elle est aussi jolie que ta collègue de travail, moi je dis « ggrrrr ». Vive les femmes de poigne !  

-Ma partenaire ? Tu veux dire Saeko ? Je croyais que ma vie ne t’intéressait pas !  

-Privée ! Pas professionnelle !… Je sais tout de ton boulot !….Oh oui ! Saeko, ça sonne bien pour une femme aussi sexy qu’elle !, marmonna-t-il pour lui-même suffisamment fort pour que cela m’énerve.  

-Ne parle pas d’elle comme ça ! Respecte-la, je te prie !  

-Arrête ! Reconnais qu’elle est super mokkori cette nana !, me dit-il des étoiles dans les yeux.  

-Je viens de te demander de ne pas parler d’elle en ces termes !  

 

Je sentis la colère monter en moi. Il ne me parlait pas de ce que je voulais entendre.  

 

-Et pourquoi ? Tu l’aimes ?  

-Ne dis pas de bêtises ! Je protège juste ma partenaire ! Je ne te connais pas. D’ailleurs, j’en ai déjà trop dit. Tu ne devrais rien savoir, ni d’elle, ni de ma sœur !  

 

Ses yeux se plissèrent comme s’il était vexé par le fait que je ne le connaisse pas. Il se leva d’un bond et tapa sur la table de son poing.  

 

-Je ne suis pas lâche. Je ne m’en prends pas à l’entourage. Je frappe directement la personne. Je n’implique pas des proches dans ma mission. Ils n’ont rien à voir avec ça. Si je dois te tuer, je t’enverrai une balle en pleine tête quand je le souhaiterai, je ne réagis pas de manière détournée.  

 

Je fis un mouvement de recul, surpris par son emportement soudain. Mais en analysant ces dires, une évidence pourtant me frappa l’esprit.  

 

-Un tueur reste un tueur. Si on te paie pour, tu feras.  

 

Il me regarda de manière incrédule.  

 

-Je décide de mes contrats. On ne m’impose rien.  

-De toute façon, tu touches à leurs têtes, c’est moi qui te tuerai le premier !, lui dis-je calmement.  

-Ouhh ! On sort ses crocs ! J’en tremble ! Après l’arrestation, le duel ! Alors ça c’est fort ! Jamais un homme n’a été assez fou pour aligner deux telles menaces dans une même conversation ! Tu veux mourir ?, me dit-il avec défi.  

 

Sa remarque ne me plut guère car il ne me prenait pas au sérieux. J’attrapai alors d’un geste précis et rapide mon coupe-papier sur mon bureau et lui envoyai au-dessus de sa tête. Le couteau alla se nicher dans le mur derrière lui. Il resta immobile quelques instants. Son sourire s’estompa et son regard dur revint sur son visage. Il se rendit compte alors qu’il ne fallait pas plaisanter de tout avec moi. Je fermai ma veste et lui dit d’un ton neutre, bien loin de l’admiration que je lui portais jusque-là :  

 

-Bon tu m’excuseras mais je crois qu’on a des infos à récupérer sur un gars ?…  

 

Il me regarda intensément, puis laissa à nouveau son visage des mauvais jours et me sourit. Il se redressa, remettant sa veste en place sur ses épaules. Je savais que je l’avais impressionné et que j’avais augmenté la part de respect qui devait m’être dû. Je n’étais pas qu’un simple gratte-papier et il venait d’en avoir la preuve.  

 

-Ooohh, mais je vous suis Monsieur le Chef !, me dit-il en faisant un signe de salut, tel un militaire suivant les ordres. Mais une petite question avant… elle a quel âge ta sœur ?  

 

Une aura noire sortit de tout mon être et d’un regard dévastateur je me tournai vers lui en lui disant :  

-Plait-il ?  

 

Il mit ses mains en avant en signe de défense et me répondit tout sourire :  

 

-Rien ! Rien du tout ! Y’a pas de petite sœur, ni de partenaire ! Juste toi et moi !… Juste… toi et moi ? Beurkkkk !  

-Ne va pas te faire de film ! Je ne suis pas de ce genre-là non plus!  

-Bah heureusement ! Parce que je ne le suis pas de ceux-là non plus ! J’ai une réputation mon gars auprès des filles !, me dit-il en bombant le torse.  

-Laquelle ? Celui du plus grand vantard de tous les temps ?, lui dis-je tout en me dirigeant vers la sortie du bureau.  

 

Il se stoppa, le visage crispé par l’agacement.  

 

-Tu me cherches ?, me dit-il encore sur un ton de défiance.  

-Bah non ?! T’es en face de moi !, lui dis-je toujours aussi nonchalamment, remontant mes lunettes sur le haut de mon nez.  

 

Je me délectais de le faire descendre de son piédestal. Je le mettais à mon niveau, bien que professionnellement je ne lui arrivais pas à la cheville et c’est ce qui devait lui plaire car il laissait toujours couler mes vannes alors que d’ordinaire, il aurait tué pour avoir été offensé. Cette relation si singulière devait nous intriguer autant l’un que l’autre car plus elle avançait, plus les voiles s’envolaient, et plus on découvrait que l’autre pouvait être aussi imprévisible que possible. C’était étrange mais génial à la fois car finalement nous avions pas mal de points communs mais des caractères diamétralement opposés.  

Je me saisis de la poignée de la porte mais il m’empêcha de l’ouvrir et me dit :  

 

-Au fait, juste un petit truc avant de partir…..  

 

Je le dévisageai, me demandant ce qu’il allait me sortir. Il se tritura les doigts, gênés mais un une lueur sauvage dans les yeux. C’était un réel paradoxe à lui tout seul. S’en amusait-il parce que c’était moi ?  

 

-J’ai eu deux trois petits soucis avec certains policiers en entrant !  

 

Je fis de gros yeux et ouvris la porte avec hâte, la peur au ventre de ce qui m’attendait toutefois derrière.  

Une goutte apparut sur ma tête.  

 

-Ne me dis pas que….  

-Bah si.. me dit-il sérieusement, les yeux fermés. Mais c’est de ta faute, je ne l’ai su qu’après que la morgue était déjà remplie de cadavres !  

 

Mes mains se crispèrent, prêtes à commettre l’irréparable. Il se mit à rire et me dit :  

 

-Allez ! Décompresse ! Je plaisante ! Ils sont juste assommés ! Gratter les papiers toute la journée ne te réussi pas ! Il faut sortir bonhomme ! Je te présenterai des filles si tu veux qui….  

-La ferme ! ….. Comment je vais pouvoir justifier ça auprès de mes supérieurs ?  

 

Nous quittâmes alors le commissariat, enjambant les policiers allongés à droite et à gauche, comme si de rien était, malgré ma hantise de revenir me faire prendre un savon. Mais le plus important pour l’instant était la mission et ce fameux ripou. 

 


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