Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: Eden

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 5 chapitres

Publiée: 03-09-20

Mise à jour: 27-04-24

 

Commentaires: 17 reviews

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ActionRomance

 

Résumé: Fic alternative. Que se passerait-il si Kaori tueuse à gage avait pour cible City Hunter ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un ange en enfer..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un ange en enfer...

 

Chapitre 4 :: Menace...

Publiée: 05-03-21 - Mise à jour: 05-03-21

Commentaires: Bonjour à tous ! Je profite de mes derniers jours de vacances pour vous offrir ce chapitre. Merci beaucoup pour vos commentaires ça me fait super plaisir. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture et bizzzz à tous !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

Ce ne fut qu'une fois la nuit bien avancée, que Ryo sentit enfin le souffle régulier de Kaori. Elle avait lutté heure après heure pour ne pas sombrer dans le sommeil. Se retournant, prenant toutes les précautions du monde pour ne pas la réveiller, il l'observa à la lueur des rayons de lune qui filtraient dans la pièce. Il fut frappé par sa fragilité. Dans son attitude, ses mots acerbes et son regard assassin, elle voulait donner le sentiment d'être forte, que rien ne pouvait l'atteindre. Mais étendue là, sur son lit, toutes barrières abolies, elle était plus vulnérable que jamais.  

 

« Qui a bien pu faire de toi, une tueuse de sang froid ? », se demanda Ryo déplaçant légèrement une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage.  

Puis fermant à son tour les yeux, il se laissa aller pour quelques heures de repos.  

 

Lorsque Kaori revint à elle, le soleil était déjà bien levé. Se redressant légèrement, elle grimaça de douleur. Le haut de son corps était tout endolori, et elle commençait à ressentir des fourmis dans les bras.  

Tournant la tête au son de la porte qui s'ouvrait, elle observa Ryo entrer. Dans un silence qui n'avait rien d'effrayant curieusement, elle se laissa détacher. Secouant ses bras pour en faire circuler le sang, elle finit par lui tendre spontanément son bras droit pour qu'il l'enchaîne au sien. Après tout, à quoi servait de résister si ce n'était à épuiser le peu d'énergie qu'elle possédait encore. S'il voulait l'avoir par l'usure, il allait être servi. Vingt ans qu'elle travaillait sa ténacité. Qu'elle luttait jour après jour pour ne pas se faire détruire. Elle n'allait certainement pas flancher pour quelques jours de captivité.  

 

- Tu souhaites te débarbouiller avant de déjeuner ? Demanda Ryo.  

 

Hochant la tête, il l'accompagna aux toilettes puis à la salle de bain.  

Regardant son reflet dans le miroir, elle n'avait plus rien de la jeune femme qui prenait soin d'elle. Ses cheveux étaient ébouriffés et coiffés dans tous les sens, formant des nœuds énormes à l'arrière de sa tête. Sans compter ses cernes qui encerclaient comme deux yeux de panda ses prunelles.  

Poussant un soupir de désolation, elle fit couler un peu d'eau du robinet et s'aspergea le visage pour se redonner un petit coup de fouet. Puis à l'aide de ses doigts, elle tenta de discipliner un peu mieux ses cheveux.  

Quand elle se sentit un peu plus présentable, elle croisa le regard de Ryo à travers le miroir. Il n'avait rien perdu de la maigre toilette de sa captive. Pourtant, alors qu'elle l'aurait attendu triompher, ce ne fut que compassion qu'elle découvrit dans son regard. Comme s'il comprenait qui elle était, ce qu'elle était. Et cette découverte l'ébranla plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Rompant le contact visuel, elle se dit que le manque de sommeil commençait dangereusement à peser sur ses facultés mentales.  

Se raclant la gorge, elle déclara ;  

 

- J'ai terminé.  

 

D'un léger signe de la tête, il l'intima à le suivre en cuisine. Comme la veille, tout était déjà prêt. S'installant à ses côtés, elle lui fit remarquer ;  

 

- Vous ne vous nourrissez que de plats préparés ?  

- J'ai beaucoup de qualités, mais la cuisine n'en fait pas partie j'en ai peur, répondit le nettoyeur en commençant à avaler un poisson mariné.  

 

Une heure plus tard, alors qu'ils se dirigeaient vers la chambre, le corps de Ryo se raidit, et attrapant Kaori par les épaules, il hurla ;  

 

- Couche-toi !  

 

Immédiatement une explosion fit trembler les murs de l'immeuble. Quelques débris de plâtre tombèrent sur leur corps du plafond.  

 

- Qu'est-ce que ?... commença Kaori, protégeant sa tête de sa main libre, avant qu'une rafale de balle plut sur eux.  

 

Poussant un juron, Ryo sortit la clé des menottes de son pantalon et détacha sa prisonnière. Puis rampant sur le sol, il récupéra un colt avant de le lui tendre.  

Le regardant comme si une deuxième tête venait de lui pousser sur le torse, Kaori attendit des explications.  

 

- Tu as le choix, commença Ryo, tu peux m'abattre ici et maintenant, mais saches qu'avec ce qu'il nous attend dehors tu n'en ressortiras pas plus vivante que moi, ou tu décides de t’enfuir avec moi et d'assurer ta sécurité ! Termina Ryo en hurlant pour se faire comprendre face aux explosions incessantes qui déferlaient sur eux.  

 

Hochant la tête, Ryo l'attrapa par la main, et lui intima de le suivre, rasant les quelques murs qui restaient encore debout.  

Le souffle court face à l'adrénaline qui pulsait dans ses tempes, Kaori tentait de suivre les immenses foulées de Ryo. De temps à autre elle se retournait légèrement tirant un coup de feu sur des ennemis invisibles. Lorsqu'elle entendit le son d'une balle siffler à ses oreilles, elle ressentit à peine la douleur fulgurante qui venait de lui traverser l'épaule. Regardant droit devant elle, elle n'avait qu'une idée en tête sortir de cet enfer.  

Dévalant les escaliers comme jamais, elle fut elle-même étonnée de ne pas s'être rompue le cou en loupant une marche. Puis bifurquant sur la droite, ils arrivèrent dans un garage sous-terrain où une mini Austin rouge les attendait.  

 

- Grimpe ! Hurla Ryo ouvrant la portière conducteur pour s'y installer.  

 

Sans attendre que sa passagère se soit correctement attachée, il démarra en trompe, zigzagant sur la route pour échapper aux dernières balles qui leur étaient encore destinées. Pied au plancher, Ryo roulait aussi vite qu'un pilote de Formule 1, ne cessant jamais de regarder dans son rétroviseur intérieur pour s'assurer qu'ils n'étaient pas suivis.  

Ils roulèrent ainsi plusieurs longues minutes dans un silence absolu, avant que Ryo ne daigne enfin poser son regard sur Kaori. Se détendant légèrement, il déclara ;  

 

- Je crois que nous les avons définitivement semés.  

 

Mais face au silence de Kaori, il constata alors que sa tête balançait anormalement contre le repose-tête de son siège. Des gouttes de sueur perlaient à son front et coulaient dans son cou. Elle était pâle comme un linge et ses lèvres étaient bleues.  

 

- Merde ! Kaori, réponds-moi ! Fit Ryo la secouant légèrement par le bras.  

 

Mais lorsqu'il la relâcha, il constata que sa paume de main était recouverte de sang. Du sang de Kaori... A travers son petit pull noir il n'avait rien détecté d'anormal jusqu'à sentir le liquide poisseux maculer sa main.  

Ils venaient de sortir de l'agglomération de Tokyo pour se retrouver sur des petites routes, quand d'un coup de volant brusque il bifurqua sur la gauche pour stopper à l'abri des regards sa voiture. Détachant la ceinture de Kaori, la jeune femme s'écroula dans ses bras.  

 

- Kaori, regarde-moi... murmura Ryo perdant quelque peu son sang-froid. Tu m'entends Kaori, ça va aller ma belle. Nous savons tous les deux combien tu es forte. Tu me l'as bien démontré pendant ces deux jours, alors résiste encore un peu.  

 

Basculant son siège en arrière pour l'allonger plus confortablement, il déchira la manche de son pull et la retourna légèrement pour constater l'ampleur de sa blessure. Crispant la mâchoire, il refoula la colère qui grondait en lui. Elle avait été touché par une balle au niveau de l'épaule. Heureusement d'après sa palpation, la balle était ressortie aussi sec. Il n'aurait pas besoin de la lui extraire. Se redressant, il sortit de la voiture pour ouvrir le coffre. Sortant une petite trousse de secours, il revint vers la jeune femme inconsciente.  

 

- Je ne te cache pas que ça va brûler très fort. Mais comme tu n'aimes pas parler et je suis sûr encore moins hurler, tu devrais y arriver, tenta de plaisanter Ryo en dévissant un flacon de désinfectant.  

 

Et sans ménagement, il en versa sur la plaie béante de Kaori. Le corps de la jeune femme eut quelques soubresauts de douleur, mais comme il l'avait annoncé, aucun cri ne franchit ses lèvres scellées.  

Puis il banda tant bien que mal l'épaule de la jeune femme pour faire arrêter les saignements.  

 

- Ça suffira jusqu'à notre destination, déclara Ryo rangeant tout le nécéssaire de soin dans la pochette.  

 

Puis, sans s'attarder davantage, il reprit la route.  

 

Lorsque Kaori reprit connaissance, elle ne reconnut pas l'endroit où elle se trouvait. Voulant se mettre en position assise, elle grimaça de douleur face à l'impulsion électrique qui se propagea dans tout son bras. Retombant sur l'oreiller, elle tenta de mettre de l'ordre dans son esprit. Lorsqu'enfin les souvenirs de la fusillade lui revinrent en mémoire, une sourde angoisse l'étreignit. Et si elle était tombée aux mains de ces ennemis ? Ils ne seraient certainement pas aussi cléments que Ryo l'avait été jusque-là. Luttant de toutes ses forces pour se mettre debout afin de s'enfuir au plus vite, la pièce commença à tourner lorsque ses deux pieds touchèrent le sol. Ses yeux se révulsèrent, et elle serait tombée en arrière si deux bras puissants ne l'avaient pas rattrapée à temps.  

 

- Doucement ma belle, fit la voix de Ryo contre son oreille. Tu as perdu beaucoup de sang. Ce n'est pas encore une bonne idée de te lever.  

 

Puis glissant un bras sous ses jambes, il la souleva dans ses bras pour la recoucher avec douceur sur le lit.  

Souhaitant pour la première fois parler, les mots furent trop difficiles à prononcer pour Kaori qui se contenta de fermer les yeux et de s'endormir, rassurée de savoir qu'il était à ses côtés...  

Lorsqu'elle émergea à nouveau, Kaori se prit le temps d'observer son nouvel environnement. De la fenêtre à côté de son lit, elle pouvait apercevoir des conifères de toutes sortes. Le chant des oiseaux brisait mélodieusement le silence environnant. La chambre dans laquelle elle se trouvait était recouverte de lambris, évoquant un chalet de montagne.  

Quelques minutes plus tard, Ryo entra dans la pièce.  

 

- La Belle au bois dormant décide enfin de se réveiller ? Déclara-t-il s'approchant de son lit. Puis déposant un plateau sur ses jambes il poursuivit ; tu dois avoir faim, tu es restée inconsciente plus de vingt-quatre heures.  

 

Ecarquillant les yeux, Kaori finit par poser son regard sur sa propre personne, remarquant pour la première fois qu'elle ne portait plus son pull noir, mais un T-shirt bleu marine bien trop grand pour elle. Tirant légèrement sur le tissu, elle interrogea Ryo du regard.  

 

- J'ai dû retirer ton vêtement pour pouvoir recoudre ta plaie proprement. De toute façon, il ne sentait plus vraiment la rose, plaisanta-t-il.  

 

Mais constatant presque immédiatement qu'elle ne portait plus non plus de soutien-gorge, elle sentit le rouge lui monter aux joues.  

Percevant son trouble, Ryo s'empressa d'ajouter.  

 

- Ne t'inquiète pas, je n'ai rien regardé si c'est ce qui t'inquiète !  

 

Mais il savait que cela n'avait pas été tout à fait vrai. Lorsqu'il eut terminé de soigner sa blessure par balle, il s'était permis de la nettoyer, enlevant le sang séché qui avait maculé son dos et le haut de son torse ainsi que son bras. Et bien sûr, il n'avait pu s'empêcher d'apprécier les courbes généreuses et harmonieuses de la jeune femme.  

Se râclant la gorge, il sortit de sa poche un petit comprimé dans de l'aluminium qu'il lui tendit.  

 

- Prend ça, c'est un anti-douleur. Tu risques d'en avoir besoin pour quelques jours.  

- Où sommes-nous ? Demanda enfin Kaori d'une voix légèrement enrouée.  

- Tu n'as rien à craindre ici. Nous sommes dans un chalet appartenant à mon coéquipier Makimura. Il utilisait souvent cet endroit pour mettre en sécurité des témoins lorsqu'il était flic.  

- Pourquoi pensez-vous que j'étais la cible de cette attaque ? Ne croyez-vous pas qu'il vous visez vous ? Demanda Kaori sceptique.  

- J'ai certes beaucoup d'ennemis dans ce monde, mais rares sont ceux qui ont ta trempe pour m'affronter de front. Et puis, si tu avais un contrat sur ma tête crois-tu vraiment qu'ils te laisseraient en vie suite à ton échec ?  

- Bien évidemment, rugit Kaori piquée au vif, mon p..., mais elle s'arrêta nette réalisant tout à coup qu'il avait raison.  

 

Cela faisait trois jours qu'elle aurait dû confirmer sa réussite. Au lieu de cela elle se retrouvait captive de son contrat. Pas de trace, pas d'indice, voilà ce qu'elle aurait dû laisser. Au lieu de cela, elle avait ouvert tout droit le chemin vers le clan Hisaishi.  

 

- Alors si tu me disais qui, peut-être pourrions-nous trouver une porte de sortie, continua Ryo la sentant au bord des révélations.  

 

Trahie par son propre père... Pour la seule fois où elle avait trébuché, il souhaitait l'éliminer...  

Poussant un soupir résigné, Ryo se dirigea vers la porte.  

 

- Mange, tu as besoin de récupérer.  

- Vous ne m'attachez plus ? Demanda Kaori réalisant pour la première fois qu'elle n'était plus entravée.  

- Même si tu le voulais, tu ne pourrais pas t'échapper d'ici. Donc non je ne crains pas ta fuite, répondit le nettoyeur en sortant.  

 

Regardant son plateau repas sans vraiment le voir, le choc de la nouvelle lui comprimait l'estomac. Pourquoi avait-elle un tel nœud au fond de la gorge ? Elle n'en connaissait que trop violemment la réponse. Parce qu'elle avait été trahi par celui qui lui avait déjà tout pris. Celui qui aux yeux de tous aurait dû être l'homme qui aurait dû la protéger, qui aurait dû lui donner de l'amour. Au lieu de cela il lui avait volé son enfance, volé sa jeunesse, et maintenant qu'il lui avait volé sa liberté, il voulait lui voler sa vie...  

Sentant la rage grondait en elle, il était hors de question qu'elle se laisse abattre de la sorte. Elle n'avait qu'une solution pour se libérer de ses chaînes, c'était terminer ce qu'elle avait commencé. Et pour cela, elle devait éliminer Ryo Saeba...  

 

 

À suivre.... 

 


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