Chapitre 1 :: L'éveil de la conscience: j'ai 28 ans!

Publiée: 17-06-09 - Mise à jour: 12-01-10

Commentaires: bonjour tout le monde. me voici avec une nouvelle fic? je sais je la poste alors que j'ai pas terminé de publier les autres....... mais faut que j'épure et comme elle est terminée alors la voici. je ne comptais pas la poster avant septembre, mais je sais pas si j'aurais le temps alors je prends les devants. Vous noterez, c'est pas un DRAME. oui, oui vous ne rêvez pas, même si le titre ne si prête pas et fait penser le contraire! Je dois en surprendre quelques unes. allez, bonne lecture. Bisous

Chapitre: 1 2 3 4 5

Aujourd'hui j'ai 28 ans, c'est mon anniversaire, et lorsque je me regarde dans le miroir je vois la même femme qu'il y a 8 ans à un détail près, mon regard est triste presque éteint, il est impassible et terne. Je ne me trouve ni belle, ni moche juste fade, oui fade et sans goût, sans saveur. Ma vie est la même depuis le décès de mon frère, en 8 ans elle n'a pas changé, je n'ai pas changé, à un détail près, aujourd'hui je n'ai plus envie, oui mise à part cela, tout est pareil.  

Je viens d'avoir 28 ans et je réalise que jour après jour ma vie est identique, routinière matin après matin. Levée, petit dèj, réveil de mon partenaire car oui je vis avec mon partenaire de travail, le grand City Hunter, plus communément appelé l'étalon de Shinjuku alias Ryo Saeba. Le plus grand pervers qu'il m'ait été donné de voir, il saute sur toutes les femmes,..... toutes sauf moi.  

Pourquoi alors que moi aussi je suis une femme?  

Par ce que je ne suis pas à son goût. Il me traite souvent de travelo et trouve que je n'ai pas de forme, pourtant....... C'est sûr, comparé à certaine dont je tairai le nom, je ne fais pas le poids. La seule femme au monde pour qui il ne bande pas c'est moi pourtant lorsque je me regarde dans le miroir........  

J'en ai marre, je n'en peux plus de cette vie. Je ne veux plus faire semblant et attendre une quelconque marque d'affection, je suis lasse de cette vie, je devrais me bouger, partir, mais pour aller où? Ryo est ma seule famille. Pour faire quoi? A entendre Ryo je ne suis bonne à rien, et c'est l'effet que je me fais souvent. Une pauvre fille perdue, incapable de vivre seule, une greluche. Si Ryo n'avait pas été là à la mort de mon frère qu'est ce que j'aurais bien pu faire de ma vie? Qu'est ce que je serais devenue? Honnêtement je n'en sais rien......  

C'est tellement loin, je ne préfère pas y penser, c'est réveiller d'anciens souvenirs douloureux. Moi Kaori Makimura, 28 ans à l'aube de ma vie je suis toujours célibataire et je me vois sans avenir. Je suis pathétique. A cette instant je n'ai que des doutes et des incertitudes qui engorgent mon coeur, des doutes sur mon présent mais surtout quant à mon avenir au sein de notre partenariat, si partenariat il y a bien sûr. Oui, je me fais plus l'effet de sa bonne à tout faire, de sa lessiveuse, de sa cuisinière, de sa femme de ménage...... et encore selon lui je ne m'acquitte pas comme il le faudrait de ces tâches.  

Je suis jalouse de amies, je sais que c'est mal et que je ne devrais pas mais c'est comme ça! Je suis jalouse, moi, de mes propres amies, de mes meilleures amies. Miki est mariée au plus doux des hommes Falcon, un géant au premier abord mais avec un coeur énorme. Ensuite il y a Kazue, qui a pour fiancé le second pervers de tout le pays. Leur bonheur me fait plaisir, il m'a longtemps poussée à croire que pour moi aussi c'était possible alors je me suis accrochée tellement j'étais amoureuse car oui dans mon malheur je suis amoureuse de mon partenaire, mais aujourd'hui j'ai réalisé que je courrais derrière une chimère. Une chimère, un rêve inaccessible pour la pauvre fille que je suis.  

Mick Angel, l'homme le plus tendre qu'il m'ait été donné de voir. Kazue a de la chance de l'avoir. En le regardant on ne croirait jamais que Ryo et lui sont identiques, qu'ils ont à quelques détails prés le même parcours professionnel. L'un fait face à ses sentiments alors que l'autre les fuit.  

Et enfin, Eriko, styliste de renom a enfin décidé de convoler avec son richissime homme d'affaires. Après plus de trois ans d'une romance sans fin elle a enfin cédé et lui a dit oui.  

Et moi dans tout cela. Moi qui suis toujours et encore seule, sans avenir, sans petit ami, sans réelle profession, sans réel but dans la vie vu que le seul que j'avais et bien j'ai réalisé que jamais je ne pourrais l'atteindre et l'obtenir Ryo Saeba. Il a été durant 8 ans mon centre d'intérêt, le centre de mon univers, ma vie ne tournait qu'autour de lui. Ce constat me fait mal, ça me fait mal. Huit ans, huit longues années perdues à jamais et pourquoi......... pour de l'indifférence. Je n'ai pas un beau physique, j'ai un visage quelconque, et je suis dépourvue de charmes et de sensualité.  

Face à ce miroir je me fais horreur, horreur d'être aussi passive, de subir sans me révolter, de ne pas réagir, d'être passive et spectatrice de ma vie. Tous mes amis en sont acteurs et moi pauvre idiote que je suis, je reste en marge sur le bord de la route. Comme si le prince charmant allait venir et frapper à ma porte pour me sortir de ce monde sombre dans lequel je me suis volontairement plongée uniquement pour être avec lui.  

Sait-il au moins que j'existe ce prince charmant?????????????  

Qui est-il?  

Quel est l'homme qui m'est vraiment et réellement destiné?  

Existe-t-il au moins?  

Pourquoi aujourd'hui alors que cela dure depuis huit ans? Par ce que je viens de réaliser que je suis seule, réellement seule. Je pensais que Ryo était et serait ma famille mais je me suis trompée. Là une larme coule le long de ma joue et de ma main je l'essuie tout en fixant le reflet de mon regard dans le miroir. Ma médiocrité et ma faiblesse me font rire, rire de désarroi, me font pitié, je me fais pitié. Je suis pathétique à pleurer seule sur mon sort. C'est un rire plein de mon désespoir, je suis si lasse, tellement lasse, que j'aimerais dormir pour ne me réveiller que dans 50 ans pour une nouvelle vie!  

Il est une entrave....... oui c'est une entrave cet amour que je lui porte, que je lui voue, une entrave à mon épanouissement personnel, il faut que cela cesse. Mais comment le tuer? Pourtant cela n'a pas toujours été ainsi. Au début vivre avec Ryo c'était grisant et palpitant de part qui il était et la vie qui était la notre. Je vivais avec une certaine appréhension du lendemain ne sachant pas ce que la vie nous réservait, nous balançant sur ce fil au gré des incertitudes de l'existence avec bien sûr toujours au coeur cette peur de tomber, mais de tomber ensemble. Oui, cette vie je l'ai voulue, je l'aimais, vivre intensément chaque instant, se laisser gagner par l'ivresse que nos missions suscitaient en nous pour avoir des moments de forte complicité, mais peu d'instant de tendresse. Aujourd'hui j'ai besoin de réconfort, j'ai besoin de tendresse, j'ai besoin de me sentir en sécurité, j'ai besoin de me sentir vivante et aimer et je n'ai rien de tout cela. Ryo........... il est trop occupé à parfaire son mode de vie mokkorien pour se soucier de mes attentes, de mes envies ou de mes espoirs.  

Aujourd'hui je suis pleine de lucidité et de claire voyance. Est ce que je dois cela à cette année que je viens de prendre au compteur? Est ce que je gagne en sagesse? Certainement car je dis enfin stop.  

J'ai renoncé, j'ai renoncé à ce tableau idyllique d'une soudaine vie à deux, à cette idée d'un nous, à cette compréhension mutuelle qui aurait du faire de nous un vrai couple. Je m'y suis raccrochée des années durant mais aujourd'hui je ne peux plus, je ne veux plus.  

Lorsque je regarde ma vie passé, je vois un tableau quasi parfait, mais c'est plus une sorte de montage, une mise en scène, une construction idéalisée de ma vie à ses côtés, mais tout cela est faux. Je vis dans le mensonge depuis tout ce temps car j'appréhende la réalité. Pourtant je me dois d'y faire face pour mon propre bien. Si mon bonheur ne réside que dans cette mascarade, dans cette représentation quotidienne que je donne au monde et bien je peux abandonner de suite cette lutte perdue d'avance car à m'y complaire ainsi, rien ne changera jamais et je finirai par m'y perdre.  

J'ai appris à connaître mon partenaire, non pas en tant que le nettoyeur implacable qu'il est, non pas en tant que le pervers invétéré et notoire qu'il est , mais en tant que Ryo Saeba, un homme simple à l'âme torturée.  

C'est de cet homme que mon coeur c'est épris et aujourd'hui à trop souffrir de cet amour non partagé il n'en peut plus, je n'en peux plus.  

Je n'ai envie de rien en ce jour festif, je viens d'avoir 28 ans, une fête est d'ailleurs prévue, mais c'est aussi un jour de deuil, et je ne veux que tous les fuir. La fatalité a voulu que ce soit mon anniversaire et en même temps un jour de deuil, car en ce jour si particulier mon frère à perdu la vie. Depuis je ne parviens pas à être heureuse ce jour là. Je le hais même cet anniversaire qui est censé faire de moi une femme sage et posée avec un an de plus. Dans mon grand malheur, la vie s'est acharnée sur moi en faisant de ce jour le pire jour de ma vie.  

Face à ce reflet que le miroir me renvoie je préfère fermer les yeux.  

Ne pas penser et faire le vide.  

J'ai trop penser ces derniers jours si bien que j'en suis arrivée à ce constat que pour vivre ma vie je dois........  

Pourquoi je ne parviens pas à prononcer ces mots, cette hypothétique réalité me fait-elle peur?  

Ai-je réellement la maîtrise de mes actes?  

Si oui, cela signifie que le processus est lancé et il est bel et bien lancé car le simple fait d'y penser me fait prendre conscience que j'ai lancé la démarche, qu'un changement s'est bien opéré.  

Est ce que c'est fuir que de vouloir être heureuse? Ne pas être lâche et faire face à sa vie actuelle. Tenter de faire le point pour ne pas se laisser enterrer. Se libérer de ces chaînes de souffrance pour partir en quête du bonheur réel.  

Qu'est ce que le bonheur réel? je ne sais plus. J'ai pourtant cru le tenir dans mes mains. Si ce n'était pas du bonheur, qu'est ce que c'était?  

C'est dur de se dire et de réaliser que ce semblant de bonheur auquel je me suis raccrochée n'existe pas.  

C'est dur car j'ai pris conscience que ce que je prenais pour le but de ma vie n'était en réalité qu'un sentiment absurde qui ne m'a mené que vers la souffrance.  

C'est dur pour moi, pour la femme que je suis car je réalise aujourd'hui avec clarté que Ryo Saeba n'a été synonyme que de douleurs, de souffrances et de pleurs au cours de ces dernières années.  

De la douleur mais pas d'amour.  

Je m'accroche au lavabo tellement j'ai mal. Je sens mes larmes couler le long de mes joues et pourtant je ne dois pas pleurer, je me suis enfin réveillée.  

Je ne dois pas pleurer, car mes larmes sont synonymes de mon échec, de mon abandon, et surtout de mes regrets. Oui mes larmes sont le reflets des pertes que j'ai subi: espoir, attente, amitié, amour, douceur, protection.....  

Je savais que je n'aurais pas du me perdre dans mes pensées, à trop penser je suis encore plus déprimée.  

J'ouvre les yeux et contemple une dernière fois mon reflet et mon regard déterminé.  

Après une dernier regard en direction du miroir, je prends mon gilet l'enfile et quitte cet appartement dans lequel je commence à étouffer sans avoir préparer le petit déjeuner, ni avoir réveillé mon partenaire.  

Et oui je lui sers aussi de réveil. Malgré ma polyvalence je ne lui suis pas indispensable. Je constate au fil des minutes que ma vie ne tourne qu'autour de lui, je suis vraiment pitoyable comme femme, non pire pathétique. Je dois absolument me détacher, il en va de ma survie.  

Une fois dehors, je laisse le vent frais caresser mon visage, cela me fait un bien fou.  

Dans l'appartement Ryo se redressa sur son lit et regarda en direction de la porte. Kaori n'était pas venue le réveiller ce matin, ni ces cinq derniers jours d'ailleurs. Il enfila un caleçon et quitta sa chambre pour le salon. Il se dirigea vers la fenêtre et la vit s'éloigner de l'immeuble dans sa petite robe blanche à fleurs jaunes qui la sied à merveille. Il gagna alors la cuisine et vit qu'elle ne lui avait pas préparé le petit déjeuner. Il en fut inquiet. En 8 ans de vie commune c'était la première fois que cela lui arrivait. Tout en poussant un long soupir, il passa ses mains dans ses cheveux. Quelque chose la tracassait mais quoi? Elle se fermait à lui, il le voyait bien. Depuis quelque jours, il ne sortait plus les soirs espérant découvrir ce qui la tourmentait mais rien. Elle restait aussi distante que possible avec lui. Après une bonne douche, il irait voir Miki afin de savoir si elle s'était confiée à elle, et si elle non plus n'était au courant de rien, et bien ce soir après cette fête ils auraient une discussion tous les deux.  

Dehors, je marche sans réellement savoir où je me rends. Je me laisse guider par mes jambes tout en serrant les pans de mon gilet tout contre moi. Il ne fait pas froid, bien au contraire, mais je me sens fébrile. Inconsciemment mes pas m'ont menée au cimetière. J' achète une immortelle dans une boutique à l'angle de la rue qui juxtaposait le cimetière et je pousse le grand portail qui grince annonçant ainsi mon arrivée en ces lieux. Lentement alors que le gravier grésille sous ses pieds, je me rends sur la tombe de son frère et dépose l'immortelle sur sa pierre tombale. Je fixe longuement son nom sculpté dans le marbre de la pierre en lettres d'orées avant de fondre en larmes. Je n'ai prononcé aucune parole, rien, juste mes pleurs. Les mots sont futiles entre nous, il me connaît tellement bien, mieux que personne, mieux que Ryo même.  

Me connaît-il réellement celui là???  

Encore et toujours le même rituel année après année.  

Le même emplacement, la même position.  

Le même lieu, la même atmosphère pesante et sourde.  

Les mêmes pensées, tristes et douloureuses.  

C'est alors qu'une pluie fine se mit à tomber, mais je n'en ai cure. Rien d'autre ne compte que cette douleur que mon coeur m'inflige. J' aurais aimé être anesthésiée contre la douleur, la douleur du coeur, être moins sensible et plus dure comme Ryo. J'aurais aimé étouffer cette part de féminité en moi qui ne faisait que geindre et se lamenter sur mon sort. Mes sanglots finissent par se calmer tout comme le tressautement de mes épaules. La pluie continue de s'abattre sur moi, mais je ne bouge pas comme si celle-ci me lave, me purifie de cette souffrance et de cette noirceur qui se répand en moi. Mes cheveux me collent au visage et ma mèche me brouille la vue alors du bout de mes doigts je les dégage de mes yeux et refais tomber lourdement ma main le long de mon corps comme ci ce geste me coûtait.  

Je suis heureuse, je me sens moins seule, je suis moins seule car je suis avec mon unique famille, mon frère défunt: HIDEYUKI MAKIMIRA.  

Je suis moins triste, je me sens apaisée, je suis apaisée car je suis avec mon frère.  

Si seulement tu ne m'avais pas quittée Hide, ma vie aurait été tout autre, et je t'aurais à mes côtés.  

A cet instant plus que jamais, c'est d'une épaule réconfortante dont j'ai besoin, d'une main qui se pose sur mon épaule et qui me rassure. D'une voix douce et chaleureuse qui me dise " ne t'en fait pas, tout va bien se passer Kaori, mais rien ne vient, rien n'est dit.  

Il y a juste ma solitude et ce silence qui me fait penser que je suis seule, encore et toujours?  

Cette notion de solitude comble perpétuellement ma vie et cela à chaque instant. Pourquoi?  

Pour me faire réaliser que je n'existe qu'au travers de lui?  

Je ne veux plus penser, je ne pense plus à rien à cet instant, je ne ressens plus rien à part ce froid glacial qui commence à me gagner mais malgré cela je suis à cet instant avec la seule personne avec qui j'ai vraiment envie d'être bien qu'elle soit morte. Je suis à ma place. J'apprécie plus la compagnie d'un mort que d'un vivant, c'est assez révélateur de mon état d'esprit. La seule personne qui m'ait réellement aimée pour moi sans rien attendre en retour. La seule personne que je pleurerai jusqu'à la fin de ma vie car en partant elle a pris avec elle une partie de mon coeur, partie que j' avais pensé pouvoir combler avec Ryo, mais non, ce n'était qu'une illusion, une parmi de nombreuses.  

Encore une illusion de perdue. J'ai arrêté il y a bien longtemps de les compter.  

Là, à cet instant je me sens moins seule Hideyuki car tu es avec moi. A cette pensée mon coeur se gonfle d'amour. Ca faisait si longtemps que mon coeur n'a pas ressenti cela que je pensais qu'il avait oublié. Pourquoi je ne dois le sentir vibrer qu'en souffrant, qu'en étant triste?  

On dit que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans amour, la réalité c'est que l'amour est la chose la moins productif au monde. Ca ne nourrit pas, ça ne rapporte pas d'argent, ça vous fait perdre le sommeil et surtout vous fait agir bêtement. De plus ça nous rend triste, jaloux et nous brise le coeur. Et lorsque tout cela nous arrive on arrive encore à entendre cette phrase: et tu crois encore en l'amour? Une phrase blessante jetée au visage.  

Je ne veux plus l'être pourtant je réalise, qu'il y a des dizaines de raisons de l'être, alors qu'une seule me suffirait. La première qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, ensuite on ne voit et ne s'arrête que sur les bonnes choses de la vie, et on reste un enfant.  

Auprès de lui j'ai perdu mon âme d'enfant et mon statut de femme.  

Pourquoi le bonheur se refuse-t-il à moi? Tellement de questions et si peu de réponses. Je suis si lasse de ressasser continuellement la même chose. Où se trouve mon salut?  

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