Chapitre 1 :: Une matinée bien mouvementée

Publiée: 05-02-10 - Mise à jour: 14-02-10

Commentaires: Coucou !! Me voici me voilà pour une nouvelle fic ! Elle sera postée en alternance avec une autre fic que je commencerais à poster la semaine prochaine (le 14 février si tout se passe bien). Merci à celles qui m'ont mit une review pour le dernier chapitre de "L'amour au delà du souvenir". Merci à Cristina qui sera ma béta pour cette fic. Bonne lecture à tous !

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Le jour se levait doucement sur Shinjuku. Dans un immeuble aux briques rouges, une jeune femme essayait en vain de faire démarrer sa voiture. Tout en râlant, elle sortit du véhicule et referma la portière. Ça ne servait à rien d'insister, elle n'avait plus qu'une seule solution si elle ne voulait pas arriver en retard au chalet de Senji qui se situait quand même à 600 kilomètres de Tokyo.  

Elle voulait à tout prix profiter de cette semaine offerte par leur client ! Elle s'y rendait seule, car Ryo avait catégoriquement refusé de l'accompagner, estimant qu’il avait déjà du supporter de vivre quinze jours avec un homme, et il ne voulait pas se retrouver enfermé avec deux hommes durant une semaine ! Cette remarque avait fait disparaître le nettoyeur sous une massue, et mit en colère la jeune femme.  

Même si l’idée de laissé son abruti de partenaire seul ne l’avait guerre enchantée, elle avait quand même décidé de partir en solitaire et avait tout organisé pour partir tôt afin de ne pas se perdre sur le chemin étant donné que le chalet se situait au milieu des montagnes et qu’elle ne voulait en aucun cas se retrouver seule sur la route en pleine nuit avec un animal sauvage ou une autre chose aussi effrayante sur sa route.  

Après avoir regardé une énième fois sa montre et le temps qui passait trop rapidement, elle passa nerveusement une main dans sa courte chevelure rousse et d'un geste distrait retira un pli imaginaire sur son pantalon. Puis, prenant son courage à deux mains, elle remonta à l'étage où dormait encore son partenaire.  

Doucement elle ouvrit la porte et regarda l'homme à la chevelure ébène qui allongé dans son lit, finissait sa nuit. L'individu était allongé sur le ventre, un drap ne le couvrait qu'à partir du bas de son dos, lui laissant voir une musculature parfaite, quand soudain, il bougea et se retourna se retrouvant sur le dos, permettant á la jeune femme d’admirer un torse musclé à la perfection. Mais l'homme reprit bien vite sa position initiale, néanmoins le drap cette fois ci ne suivit pas le mouvement et glissa, et la demoiselle eu tout le loisir d'apprécier le postérieur tout aussi parfait de son partenaire.  

Elle se mit à rougir, de gêne d'abord, mais la colère remplaça bien rapidement ce sentiment de malaise. Une massue apparue dans ses mains et....... BANG.  

- Combien de fois je t'ai déjà dis de mettre un caleçon pour dormir !, hurla la jeune femme.  

Elle alla dans l'armoire et prit un boxer, qu'elle lança en direction de l'homme, avant de lui tourner le dos.  

- Tiens habille-toi, il faut que je te parle !  

Ryo, car c'est bien de lui qu'il s'agit, enfila docilement son sous vêtement.  

Une fois de plus elle était venue dans sa chambre, et cette fois encore, il était bien réveillé avant qu'elle n'entre. Il l'avait même entendu descendre au garage et remonter quelques minutes plus tard. A son pas plus que furieux, il avait comprit que quelque chose n’allait pas mais ne sentant aucune menace il n’avait pas bougé attendant de voir la suite surtout quand il avait réalisé qu’elle se dirigeait vers sa chambre à lui.  

Donc il attendit bien sagement couché mais pas question de lui montrer qu'il était réveillé car après cela elle lui demanderait de se lever tôt chaque matin. Et ça non, il n'en était pas question ! Alors il se tourna nichant sa tête dans son oreiller impatient de savoir comment sa partenaire allait le réveiller.  

Et elle entra dans sa chambre, la façon dont elle ouvrit la porte contrastait avec la façon dont elle avait grimpé les escaliers. Il sentait son regard courir sur son dos, elle était en train de l'admirer et bien elle en aurait pour son argent et doucement comme si de rien était il se retourna. « Alors tu t'es bien rincé l'œil , je vais finir par me demander qui est le pervers ici. Allez ! Tu en as assez vu » et il se retourna, mais la comble de malchance, le drap avait malencontreusement glissé mettant à nu son postérieur. Il sut immédiatement que la sentence n'allait pas tarder sachant qu'il avait dormi dans sa tenue préférée.  

Et là une petite massue matinale, arriva sur sa tête. Encore un peu sonné, il enfila le vêtement qu'elle lui lança, et il s'adressa à Kaori qui lui tournait le dos.  

- C'est bon tu peux te retourner maintenant.  

La jeune femme s'exécuta, et se retrouva face à son partenaire. Ses joues avaient encore une jolie teinte rosée.  

- Ryo ma voiture refuse de démarrer, je peux t'emprunter la tienne ?  

- Non !, répondit-il d'une voix sèche  

- Non ? Et pourquoi donc ?  

- Je ne peux pas te la passer car j'en ai besoin ! Si tu n'as pas de voiture, tu n'as qu'à marcher ! Avec tous les kilos que tu as en trop, un peu de sport ne te fera pas de mal.  

BANG, une massue le propulsa dans le mur. Et sa partenaire rouge de colère se mit à hurler :  

- Tu m'énerves ! Je n'ai pas besoin de ton autorisation ! J'AI besoin de la voiture, TU n'as qu'à marcher toi ! MOI j'ai de la route à faire ! Tandis que TOI tu restes en ville ! Alors JE prend la voiture !  

Et elle se dirigea en direction du pantalon de Ryo, car elle savait que le trousseau de clefs s'y trouvait. Elle avait presque atteint son but, quand une main plus rapide que la sienne, s'empara des clefs.  

- Je t'ai dit que j'en avais besoin, demande à Miki de te prêter la sienne !, répondit le nettoyeur passablement énervé.  

En temps ordinaire c'est ce qu'elle aurait fait, mais là, il l'avait trop énervée alors pas question d'abandonner, elle partirait de l'appartement avec les clefs et pas avant.  

- Pas question ! C'est ta voiture que je veux ! Et puis je ne peux pas emprunter la voiture de Miki car je pars pendant plus d'une semaine.  

Elle voulut attraper les clefs, mais Ryo les mit au dessus de sa tête, hors de portée de main de Kaori. Elle avait beau sauter, elle ne parvenait pas à les atteindre. Elle n'y arriverait jamais comme cela, il fallait qu'elle ruse. Alors d'un air faussement résigné, elle déclara :  

- Bien tu as gagné ! Je vais aller demander à Miki sa voiture.  

Puis elle se dirigea vers la porte de la chambre, mit la main sur la poignée et au moment d'ouvrir la porte, elle se rua sur Ryo mais, il fut à nouveau plus rapide qu'elle et l'évita. Kaori emportée par son élan, alla se cogner dans le mur.  

En voyant sa partenaire au sol, Ryo ne put s'empêcher de rire, mais son rire mourut bien vite dans sa gorge, remarquant que celle-ci ne bougeait pas. Il se précipita vers elle et la prit dans ses bras.  

Il caressa tendrement la joue de la jeune femme.  

- Kaori, réponds moi ! Kaori !!  

Elle eut un petit gémissement et repris peu à peu connaissance.  

- Ryo !!, s'exclama t elle un peu encore dans les vapes.  

- Kaori tu vas bien !?, demanda son partenaire visiblement inquiet.  

- Oui ça va. Et ce n’est pas grâce à toi ! Bougonna t elle en se relevant.  

Soudain les yeux de la nettoyeuse virent au sol, l'objet de sa convoitise. Et sans laisser à son partenaire le temps de réagir, elle fit semblant de tomber à nouveau et en profita pour attraper ce qu'elle voulait.  

Ryo, inquiet, se précipita sur elle.  

- Kaori !!  

Mais la jeune femme le repoussa.  

- Ça va ! J'ai juste trébuché, tu peux me lâcher !  

Et sans plus attendre, elle sortit précipitamment de la chambre, tandis que Ryo restait immobile surpris par ce changement d’attitude si rapide. Il avait eu un instant la peur de sa vie en voyant sa partenaire au sol ! Voir son corps immobile lui avait fait craindre le pire. Face à cette vision, il avait senti son cœur cesser de battre. L'espace de quelques minutes, il avait cru mourir ! Tout ça à cause de ces stupides clefs !  

C'est alors qu'il réalisa qu'il ne les avait plus dans sa main. Il avait du les faire tomber quand Kaori s'était cognée. Il regarda au sol, mais pas moyen de mettre la main dessus. Quand soudain, il réalisa que Kaori était sortie précipitamment de la chambre.  

C'est pas vrai ! Elle avait trouvé le moyen de lui prendre les clefs. Elle allait conduire malgré le choc qu'elle venait de subir. Et il se précipita jusqu’au garage afin de l'empêcher de partir.  

Kaori était heureuse, elle avait réussi à tromper la vigilance de son partenaire. Mais sa joie fut de courte durée car une main ouvrit la portière et la fit sortir brusquement du véhicule. Ryo la plaqua entre la voiture et lui afin qu'elle ne puisse pas s'échapper.  

- Tu pensais aller où comme ça ?  

- Je t'ai dit que j'avais besoin de ta voiture !  

- Ce n'est pas ce que je voulais savoir ! Tu viens d'avoir un choc à la tête et tu t'es évanouie ! Il faut que tu aille voir un médecin !  

- Non !, répondit-elle sèchement.  

Et elle le regarda dans les yeux pour bien lui montrer qu'elle n'avait pas peur de lui et qu'elle n'avait pas d'ordre à recevoir de sa part. Mais les yeux de Ryo ne présageaient rien de bon. Une lueur de colère s'y reflétait.  

- Ne discute pas ! Je t'emmène chez le Doc pour qu'il t'examine !  

- Et tu compte y aller dans cette tenue ?  

Ben quoi, qu'est ce qu'elle avait sa tenue ?, se demanda t-il  

Il s'aperçut qu'il n'avait en tout et pour tout sur lui, qu'un boxer. Bon qu'est ce qu'il allait pouvoir bien faire. Il ne pouvait pas la laisser là, elle s'enfuirait avant qu'il n'ait atteint l'étage. Il fallait qu'il trouve un moyen de la retenir le temps qu'il s'habille !  

Soudain il pensa à un objet que Mick lui avait offert pour son anniversaire, mais qu'il n'avait encore jamais utilisé. Même Kaori ignorait la présence de cet objet car son acolyte le lui avait offert quand ils étaient seuls et il l'avait immédiatement caché de manière à ce qu'elle ne le trouve pas car si cela avait le cas, il n'aurait pas échappé à la massue c’était sûr.  

Un léger sourire apparut sur ces lèvres, Il attrapa Kaori et la mit sur son épaule, elle se débattit fortement en tapant des pieds et des mains mais il ne lâcha pas prise au contraire, pour la contrarier encore plus il lui donna même une petite tape sur les fesses.  

Arrivé dans sa chambre, il la fit descendre tout en continuant de la maintenir contre lui, ouvrit une des planques dont Kaori ignorait l'existence. Kaori ouvrit les yeux de surprise pensant avoir découvert toutes les cachettes possibles mais voyant celle-ci, elle en venait a se dire qu'une nouvelle inspection plus poussée de la chambre de son partenaire ne serait pas vaine car le connaissant il devait y en avait encore sûrement d'autres.  

Elle sortit bien vite de ses pensées, quand elle vit son partenaire revenir vers elle avec une boite dans les mains. Elle poussa un cri de surprise, en lisant le nom sur la boite, et porta un regard outré sur Ryo pour savoir s’il avait définitivement perdu la tête, mais non il semblait tout a fait heureux de son idée et regardait Kaori d’un air satisfait.  

- C'est pas vrai, se dit elle, c'est elle qui avait eu un choc à la tête, et c'était lui qui devenait fou.  

Elle avait peut être mal lu, et elle regarda á nouveau la boite, non elle ne s'était pas trompée il était bien écrit « les menottes de l'amour »  

Ryo n'avait pas de temps à perdre, il ouvrit l'emballage et sortit une jolie paire de menottes argentées recouverte par endroit de tissu rose.  

- Qu'est ce qui te prend, lui dit-elle quand il referma un des bracelets sur son poignet.  

- Ne vas pas te faire des idées, lui répondit-il tout en attachant le deuxième bracelet au niveau du montant du lit, j'ai besoin de mes deux mains pour m'habiller et en plus je dois prendre une douche. Tu préférerais peut être m'accompagner ?  

- Et pourquoi m'as tu attaché ?  

- Je ne tiens pas à ce que tu me fausses compagnie !  

- Ryo détaches moi tout de suite, sinon je vais te faire la peau !  

Mais le nettoyeur ne tint pas compte de ses menaces, et fit comme s'il n'avait rien entendu. Il se dirigea vers son armoire et prit des vêtements propres.  

- Je te laisse, je ne serais pas long., déclara t-il en posant la main sur la poignée de la porte.  

- Ryo !  

- Je me dépêche !, affirma le nettoyeur  

- Ryo, détache moi tout de suite !  

Sans un regard vers Kaori, ni un mot, il quitta la pièce tout en sifflotant.  

Kaori tira sur les menottes, mais rien à faire. Même si c'était un gadget, elles étaient solides. Inutile, d'insister elle n'avait plus qu'à attendre patiemment le retour de son partenaire.  

Les minutes passèrent et ce dernier n'allait plus tarder, elle n'entendait plus le bruit de la douche depuis un petit moment maintenant.  

Effectivement quelques minutes plus tard, il apparut dans l'encadrement de la porte. Ses cheveux étaient encore humides. Qu'est ce qu'il était beau ! Elle ne put s'empêcher de déglutir face à l'apparition, pourtant, il n'était pas habillé différemment de tous les jours. Il s'approcha d'elle et ouvrit le bracelet qui encerclait son poignet. Et Kaori devenue subitement docile, ne chercha pas à s'enfuir. Inutile de lutter contre Ryo car elle savait que quand il avait décidé quelque chose, il était quasiment impossible de le faire changer d'avis.  

Alors elle le suivit tranquillement jusqu'à la voiture et se laissa conduire jusqu'à la clinique du Doc.  

C'était le jour de congé de Kazue, alors ils eurent directement à faire avec le Doc.  

- Qu'est ce que vous voulez ? demanda le vieil homme.  

- Kaori s'est cogné ce matin et elle s'est évanouie.  

- Bien laisse nous Ryo afin que je l'examine.  

Ryo quitta la pièce et au bout de quelques minutes, il entendit le bruit très familier d'une massue. Doc avait encore fait des siennes.  

Il vit peu de temps après Kaori sortir de la pièce.  

- Tu es content maintenant, Doc a dit que je n'avais rien, tu me donnes les clefs de ta voiture ! Il faut que je me dépêche si je ne veux pas rouler de nuit !  

- Tu en es sûre que tout va bien ?, demanda le nettoyeur septique.  

- Si je te le dis ! Allez passe moi les clefs ! déclara t elle en tendant la main.  

- Ne l'écoute pas Ryo ! Après un tel choc, il faut qu'elle se repose ! Il faudra surtout que tu la surveilles pour être sûr qu'elle n'ait pas de commotion cérébrale ! Tu sais comment il faut faire ?, déclara le Doc qui venait à son tour d'apparaitre dans la pièce.  

- Oui Doc, merci pour tout. Tu viens Kaori !  

Kaori se dirigea avec lui vers la voiture.  

- Dis moi Kaori tu tiens toujours à partir ?  

- Oui ! Pourquoi tu me poses cette question ?  

- Tu as dis que tu avais besoin de la voiture et Doc m'a dit qu'il fallait que je te surveille donc si tu veux partir, je ne vois qu'une seule solution, je vais t'accompagner !  

- Je peux me débrouiller toute seule, je n'ai pas besoin de toi ! Reste ici avec tes bunnies, moi je vais rejoindre Senji à son chalet. Alors je rentre à l'appartement et je loue une voiture s'il le faut ! Mais je veux profiter de ces vacances !  

- Il est hors de question que je te laisse partir seule ! Tu es sous ma responsabilité, alors je viens avec toi !  

- Mais Ryo....  

- Il n'y a pas de mais qui compte, je pars avec toi ! Alors allons chercher nos bagages et en route.  

D’un pas décidé le nettoyeur se dirigea vers la sortie laissant derrière lui une Kaori complètement déroutée et surprise, elle comprit que Ryo ne changerait pas d'avis sur le sujet n'eut d'autre choix que de faire ce qu'il lui avait demandé. Et c’est avec un soupir d'exaspération qu’elle prit la même direction que son partenaire.  

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12